mercredi 20 février 2008

Devoir de mémoire


On le sait, notre président a décidé de rendre hommage à la mémoire des enfants déportés. Noble initiative mais difficile à mettre en oeuvre à cause des syndicats marxistes de l'éducation nationale.
Mais l'action de notre gouvernement en faveur du devoir de mémoire ne s'arrête pas là. Le texte de loi sur la "réténtion de sûreté" (qui consiste, rappelons-le à maintenir en détention sur des critères arbitraires des condamnés ayant accompli l'intégralité de leur peine par mesure de sûreté), adoptée par le parlement le 6 février, est directement inspirée des grandes démocraties voisines. Ainsi, comme l'explique Georges Fenech, le rapporteur UMP de la loi, "la mesure de "détention de sûreté" a été introduite dans le code pénal allemand en 1933, sous la république de Weimar." Effectivement....le 24 novembre 1933 pour être exact...une loi paraphée par le chancelier de l'époque, un certain Adolf Hitler.

Si on ajoute que cette loi se veut rétroactive, ce qui est inédit dans le droit français depuis les lois antijuives de Vichy, on ne peut qu'applaudir notre bien aimé président pour son sens de la mesure dans l'exercice du devoir de mémoire.


source: Le Canard Enchaîné

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Et une fois vaincue la résistance incompréhensible des droits-de-l'hommistes en ne ciblant que les "vrais" méchants, le législateur pourra tranquillement étendre sa mesure liberticide et arbitraire à l'ensemble des personnes qui contrarient le pouvoir. Cette façon de faire a très bien marché pour les prélèvements ADN.


En cherchant des infos sur cet incroyable devoir de mémoire, j'ai trouvé qu'en 37 en Allemagne, une circulaire avait appliqué la détention de sûreté aux juifs.

Jean-Pierre Martin a dit…

Vivement la mise en place du plan Alzheimer...

Anonyme a dit…

Juste un mot sur le fait de faire porter à un enfant de CM2 la mémoire d’un enfant mort …
Ainsi donc l’étude de la Shoah et le devoir de mémoire sont tellement essentiels qu’il est légitime de faire culpabiliser tous les gosses à partir de 10 ans …
Personne n’avait dû informer le petit Nicolas que l’étude de la Shoah avait été supprimée des programmes de l'école primaire deux ans auparavant par son propre gouvernement.
Heureusement, c’est réparé. La shoah est réapparue dans les nouveaux programmes qui sont sortis la semaine dernière.
Et hop là. Pas vu pas pris.

Anonyme a dit…

Bien sûr il ne faut par lire "par son propre gouvernement" mais "par un gouvernement de son propre parti" ...