mardi 6 octobre 2015

Lynchage

"Inacceptable" Au lendemain du CCE d'Air France, Manuel Valls n'a pas eu de mots assez durs pour condamner le fiasco. "Comment les types ont réussi à s'enfuir? Il est inconcevable que le gars franchisse la grille. Il est DRH, c'est pas Bubka non plus!" Le premier ministre a promis une enquête et appelé à des "sanctions lourdes" contre les fautifs. "Quand tu viens lyncher du patron la moindre des choses c'est d'amener des cailloux. De quoi on a l'air?" Et Manuel Valls de pointer l'atteinte à l'image de la France. "Nous sommes la risée du monde, le pays où faire des charrettes de salariés ça vous coûte à peine une chemise." Moche en plus. "Je ne laisserai pas des syndicats de bisounours salir la mémoire de Robespierre"

"Ça me rappelle les soirées avec DSK!"


 "On voit les limites du modèle social français". Le gouvernement a d'ores et déjà promis une loi de modernisation du dialogue social, qui donnera plus de poids aux représentants des salariés."Il faut bien sûr encadrer, mais je n’ai rien contre une certaine forme de torture de patrons. Je préfère une simulation de noyade à un simulacre de dialogue social." Mais en attendant, François Hollande a demandé aux syndicats de se ressaisir. "Muscle ton jeu camarade. Un DRH qui part seul au plan social, tu le tacles à la gorge, t'en fais du petit bois!"

Des policiers auraient aidés les voyous à s'enfuir
 L'idée est  de permettre à la France de rester à la pointe du mouvement social et de faire évoluer les mentalités. En changeant la perspective. "Bizarrement la tête dans la baignoire, les exigences du marché deviennent moins prioritaires, les plans sociaux moins urgents." On n'a pas tout essayé contre le chômage.

jeudi 16 avril 2015

Restructuration, le film

- Hoho, y'a quelqu'un ici?
- Ah non monsieur, désolé c'est fermé. Vous cherchez quelqu'un?
- Jean-Pierre ...euh..Jean-Pierre Martin c'est ça!
- Qu'est ce que vous lui voulez?
- C'est juste qu'avec la loi Macron tout ça, les patrons, je me disais que y'avait moyen de rigoler un peu.
- Ah non, désolé, c'est fini ces conneries. Le JP, il est pigiste à Valeurs Actuelles maintenant, faut bien bouffer!
- Mais vous avez vraiment rien en stock là?
- Bon j'ai bien ce petit film, mais normalement il était réservé aux copains!

jeudi 19 septembre 2013

Un salarié tue un patron braqueur

« Je ne voulais pas le tuer, je voulais juste l’empêcher de s’enfuir ». Le drame a eu lieu hier. Il est 17h quand Carlos G. sort de son conseil d’administration. Il vient de dérober des milliers d’emplois et compte leur faire passer les frontières. N’écoutant que son courage, Abdel saisit sa scie circulaire, et se précipite à la suite du malfrat qui s’apprête à monter dans sa limousine. Il lui découpe les deux jambes pour stopper sa fuite. « J’ai mal visé, la carotide a été sectionnée ». Malheureux concours de circonstance.

 "Les patrons on les buttera jusque dans les chiottes"


 « C’est encore les patrons voyous qu’on protège ». Alors que la justice met en examen Abdel, c’est la déferlante sur les réseaux sociaux, avec notamment une page de « soutien à l’ouvrier » qui a reçu près de 3 279 400 likes (chiffre pour les profils de catégorie A). Une mobilisation sans précédent avec son lot de dérapages. Comme des apologies de la torture, ou l’appel au retour de la « peine de nationalisation ».

 « Ce mouvement est surtout l’expression de l’exaspération des français » assène Christian Estrosi venu apporter son soutien à Abdel, « la vraie victime ». « Les salariés et les chômeurs n’en peuvent plus de la violence quotidienne des petits caïds du CAC 40 ». Et l’UMP de dénoncer le laxisme du gouvernement face à l’explosion de l’insécurité au travail et ces patrons qui font des profits en toute impunité.

 Bien souvent ces délinquants ont reçu une éducation déplorable

Il faut dire que le profil de la « victime » est symptomatique de cette nouvelle criminalité. Multi-récidiviste, il venait de participer au braquage de la protection sociale et des retraites dans l’affaire dite de l’ANI. Il appartenait par ailleurs au « gang du coût du travail » qui s’apprêtait à dévaliser des millions de salariés. Cette délocalisation fut son dernier forfait. « En espérant que ça mette du plomb dans la tête de ses congénères ». Au sens propre.