jeudi 8 novembre 2012

Notre-Dame-du-CAC

"On ne va pas laisser une poignée d'illuminés bloquer le chantier du progrès social". L'évacuation de Notre-Dame-du-CAC a donc commencé au petit matin. Avec la bénédiction de Jean-Marc Ayrault. "Face à l'échec du dialogue social, le gouvernement a décidé d'utiliser des moyens plus radicaux". Jusqu'à provoquer de véritables scènes de guérilla. Le préfet des Hauts de Seine témoigne : "Les forces de l'ordre ont notifié l'ordre d'évacuation. Mais les insurgés ont refusé de quitter les lieux et ont basculé dans la violence". Licenciements, délocalisations, travail précaire, harcèlement. Les occupants de Notre-Dame-du-CAC étaient à la tête d'un véritable arsenal. Qu'ils n'ont pas hésité à utiliser.

 
"Vous récupérez vos dividendes personnels et vous quittez les lieux dans le calme."

Notre-Dame-du-CAC, vaste ZAC des Hauts de Seine, est devenue au fil des années le symbole de la résistance au communisme galopant et à la décroissance. Occupée à la base par "à peine 40 millionnaires", elle s'impose avec le temps comme un haut lieu de culte ultra-libéral. "Editorialistes, hommes politiques, entrepreneurs, le profil des occupants est connu" explique Manuel Valls. "Ils peuvent passer pour de simples hurluberlus allumant des cierges à la gloire d'Adam Smith, mais il faut être prudent." Et le ministre de justifier l'intervention policière. "Depuis l'élection de François Hollande, on observe une radicalisation de l'ultra-droite, qui du medef à l'Ump, en passant par l'église catholique menace notre pacte républicain."

"Je le croyais plus sportif que ça Arnaud Lagardère"

Surveillée de près par les services de renseignement, c'est la publication du livre La Compétitivité qui vient par le Comité Invisible, qui a incité le gouvernement à agir. "On soupçonne fortement les patrons du CAC d'être à l'origine de cet opuscule, en particulier Louis Gallois". Ce guide du parfait terroriste ultralibéral incite les entrepreneurs français à la prise d'otages de salariés. Et réclame une rançon de 30 milliards d'euros. "Il est temps de faire respecter la loi et de rendre les entreprises aux salariés!"

L'homme des fers à béton. Pas sur les caténaires, sur les salariés

Mais le coup de filet dans les milieux ultra-conservateurs ne s'est pas limité à Notre-Dame-du-CAC. En effet, le gouvernement a dans le même temps délogé les fondamentalistes chrétiens de Notre-Dame-de-Lourdes, où ils entendaient protester contre le mariage homosexuel. Jamais avare d'un bon mot, François Hollande a commenté l'opération. "Pour le coup c'était Notre-Dame débande!"

mercredi 14 mars 2012

Haro sur l'abattage rituel des étrangers

« Balancer un arabe dans la Seine, ou l’étouffer dans un commissariat, ça me semble de nos jours un peu archaïque ». François Fillon a tenu lui aussi à réagir à la polémique sur l’abattage rituel des étrangers . « Il faut réfléchir au maintien de traditions qui n'ont plus grand chose à voir avec l'état aujourd'hui de la science, l'état de la technologie, les problèmes de santé. On est dans un pays moderne, il y a des traditions ancestrales qui ne correspondent plus à grand-chose alors qu'elles correspondaient dans le passé à des problèmes d'hygiène ». Bien qu’au cœur de la polémique, le premier ministre s’est défendu de stigmatiser la police. « Le communautarisme n’a pas sa place dans la République. Et nous serons fermes tant avec les bavures qu’avec les dommages collatéraux. On doit pouvoir lutter contre l’invasion dans le respect de la dignité des étrangers ».



Il faut bien attendrir la viande


Les propos du premier ministre ont bien sûr provoqué une levée de boucliers dans la police et l’armée, où l’on n’entend pas rompre avec les traditions séculaires. « On s’attaque à la liberté de culte. La bavure est inhérente au métier de policier. S’ils ne veulent plus qu’on pratique, ils n’ont qu’à carrément fermer les commissariats » s’insurge un syndicaliste policier. « Mais le gouvernement doit savoir que uniforme ou pas, on continuera d’être policier. Qu’ils s’attendent à des ratonnades de rue ! ».

« Il ne s’agit pas d’interdire la police ou la chasse à l’étranger, bien au contraire » a promis Nicolas Sarkozy, « mais de les rendre plus modernes ». Et le président-candidat d’égrener les moyens de pratiquer un racisme « modéré et républicain ». Centres de rétention, expulsions, préférence nationale, visas, quotas, discrimination, suppression de la CMU, interdiction du voile, etc. « L’éventail des mesures est déjà large » a rappelé Nicolas Sarkozy, « mais il faut aller plus loin ».



Un abattoir d'ouvriers ultra-moderne

Et le président français d’inviter policiers et militaires à prendre exemple sur le patronat français. « Même s’il reste des irréductibles fondamentalistes, le patronat français a compris qu’un plan de licenciement ou une délocalisation était quand même plus efficace qu’une chute d’échafaudage. Il est loin le temps où on abattait les esclaves dans les champs de coton ! » Une mue qui a permis à l’ultra-libéralisme de devenir « religion d’état ». Et de plans de rigueur en casse sociale, l’évangélisation continue..

mercredi 22 février 2012

SOS CAPITALISME (le film)

"Et tes gosses Bernard, t'y penses à tes gosses?Tu veux qu'ils vivent en Union Soviétique? Et toi Gontrand ça te fait marrer? Tu rigoleras moins quand il faudra mettre le petit Kevin à l'école publique!" Jean-Pierre Martin sait en général trouver les mots pour motiver son équipe. C'est pour ça que c'est le chef. "Alors les mecs, vous vous sortez les doigts du cul et vous allez au charbon. Je veux que le blog de Jean-Pierre Martin soit le moteur de la campagne".

C'est vrai que l'heure est grave. La tempête socialiste se précise. Et menace d'emporter avec elle 50 ans d'acquis fiscaux. "La gauche et son socialisme sauvage, dérégulé veulent détruire le pacte républicain. Ils veulent la mort des conseils d'administration" s'est emporté le président candidat. "Je ne laisserai pas la gauche faire des riches les éternels boucs-émissaires de la République".

On a donc décidé de faire un film. Un film engagé. Pour briser cette oligarchie de gauchistes efféminés qui règne sur la culture. "Les grosses tapettes" comme les appelle malicieusement Gontrand.

Voici donc SOS CAPITALISME, en collaboration avec la France d'Après Prod.


SOS CAPITALISME par La_France_d_Apres_Prod


Déjà des critiques élogieuses :
"Comme si Etienne Mougeotte avait croisé François Truffaut." Ivan Rioufol (Le Figaro)
"C'est pas un film de pédés!" Christian Vanneste (ex-UMP)
"C'est à ce genre de chefs d'oeuvre qu'on reconnaît la supériorité de la civilisation occidentale." Claude Guéant (Ministre de l'Intérieur)
"C'est pas du cinéma halal." Marine Le Pen (FN)
"Une démonstration limpide comme un éditorial de Laurent Joffrin." Nicolas Demorand (Libération)
"On en ressort des étoiles plein les yeux, comme après un plan de rigueur." Christine Lagarde (FMI)
"Bandant!" Dominique Strauss-Kahn (Place des Vosges)
"C'est un film subtil, j'ai pas tout saisi, mais on m'a dit de dire que c'était très bien." Liliane Bettencourt
"Je ne l'ai pas encore regardé mais j'ai déjà vu les deux premiers SOS Fantôme et SOS Médecin, c'est donc avec impatience que j'ai hâte de découvrir ce troisième volet." Frédéric Lefebvre (Think tank de L'UMP)
"Je ne suis pas totalement convaincu par ce film d'anticipation qui est à mon avis bien en deçà de la vérité, on n'y voit ni les bombardements ni les camps de prisonniers politiques." Bernard Accoyer (Chef de Guerre)
"De la bombe atomique!" Eric Besson (Enola Gay)