vendredi 18 décembre 2009

Copenhague : les pays pauvres ne jouent pas le jeu

A quelques heures de sa clôture, le sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique est dans une impasse. Et la probabilité d'aboutir à un accord satisfaisant s'amenuise d'heure en heure. La faute aux pays émergents qui se refusent à envoyer des signaux encourageants.

Il veut détruire notre planète

Alors qu'en Europe, et en France en particulier, une politique volontariste a permis de réduire la température de plus de 10°C en une semaine, avec chute de neige et verglas, les pays du sud se complaisent dans des climats tropicaux. Comment cautionner que des populations se pavanent sous des températures de 30°C à Abidjan ou 25°C à Rio, tandis que les citoyens des pays développés luttent contre le froid (-9°C à New-York!!) pour sauver la planète? Une attitude déplacée qui agace passablement le président français : "C'est proprement indécent. On sacrifie nos SDF pour refroidir l'atmosphère mondiale, et les pays émergents ne font aucun effort. En refusant de sacrifier un peu de leur confort, les pays africains ont peut être hypothéqué l'avenir de la Terre. On ne signera pas d'accord sans garantie des pays pauvres sur des objectifs chiffrés de réduction de température".

La vague de froid va prouver toute l'efficacité du nucléaire face au réchauffement climatique...enfin si ça marche

Face à tant de mauvaise volonté, l'Union Européenne, Danemark en tête, a donc sorti de ses cartons le plan B, un dispositif sécuritaire renforcé pour lutter contre les réfugiés climatiques. Les forces de l'ordre danoises se sont ainsi exercées toute la semaine en fracassant du manifestant. De son côté, Nicolas Sarkozy a tenu à réaffirmer le leadership français dans l'élaboration du plan B : "La France est bien sûr à la pointe dans le combat contre les réfugiés, qu'il soient climatiques ou non. Voilà des années que notre police s'exerce à traquer, torturer, enfermer et expulser des étrangers. Nous partagerons notre savoir-faire avec nos voisins européens afin de protéger l'Europe du tsunami qui l'attend".

A Copenhague, on pratique une répression éco-responsable

Du côté des pays émergents, on est surpris des garanties demandées par l'Union Européenne et les États-Unis. Des exigences sans précédent : "Alors que les sommes atteignaient des sommets inédits, il ne nous semble pas que l'Europe ou les États-Unis aient exigé la moindre contrepartie des banques pour les sauver". C'est oublier bien vite le bras d'honneur de la finance mondiale en guise de remerciement.

mercredi 16 décembre 2009

Frédéric Lefebvre expulsé vers les zones de conflit

«Alors que toute la droite, dont l'UMP, s'engage dans les quartiers populaires pour mener la guerre aux pauvres, qui pourrait comprendre que Frédéric Lefebvre, responsable politique dans la force de l’âge, n’assume pas son devoir, reste planqué dans les Hauts de Seine et échappe à la formation que, notamment la police, lui propose pour défendre ses propres richesses dans son pays? » C'est par ses mots que François Fillon a commenté le probable parachutage du porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre dans une circonscription de Seine Saint Denis sous contrôle communiste. Par ailleurs, Éric Besson le ministre de l'Immigration a affirmé que Frédéric Lefebvre avait épuisé tous les recours et s'était vu refusé l'asile, "ce qui signifie qu’il n'est en rien persécuté dans ces quartiers, et qu’il n'est pas un réfugié politique".


L'expulsion de Frédéric Lefebvre s'est faite avec humanité

La France mène depuis 2007 et l'élection de Nicolas Sarkozy, une guerre sans pitié aux pauvres, qu'ils soient chômeurs, travailleurs précaires ou étrangers. Un conflit qui s'éternise et qui a connu ces derniers jours de nombreux soubresauts, avec la non revalorisation du Smic, l'expulsion d'afghans et le passage à tabac d'Olivier Besancenot. Afin de mener cette croisade pour la liberté et le capitalisme, le pays a mobilisé de nombreuses forces de police et notamment la Brigade Anti Criminalité (BAC), une unité spéciale bénéficiant des pleins pouvoirs. Malgré tous ses efforts (passages à tabac, arrestations arbitraires, viols), la BAC nécessite un soutien politique afin de canaliser la colère des populations autochtones. C'est le sens du parachutage de Frédéric Lefebvre, propagandiste de métier, et "déserteur patenté".

Une petite fête a été organisée pour souhaiter la bienvenue à Frédo

Malgré tout, de nombreuses associations droit de l'hommistes s'insurgent contre cette expulsion. "On a signé son arrêt de mort" dramatise à souhait le représentant de la CIMADE. "Ca fait des années que, sans être élu, il insulte les pauvres, soutient une guerre de spoliation des richesses du pays par le patronat. Il est attendu au tournant, il court un vrai danger". Par ailleurs, "avec son physique de crevette asthmatique, il n'est pas vraiment armé pour se défendre. Il va se faire défoncer!". Du côté de ses amis, on espère que le gouvernement saura raison garder et que Frédéric pourra continuer à cracher son venin à l'abri des représailles. A l'image du président Sarkozy. "Après tout, après avoir mis le feu aux banlieues en 2005, Nicolas Sarkozy n'est jamais retourné sur la dalle d'Argenteuil!". Courageux. Mais pas téméraire.

Nadine Morano nommée Ministre des Affaires Musulmanes

A l'annonce de sa nomination, Nadine Morano a rappelé aux journalistes l'importance de l'alcool dans la société française


Face à la montée de ce qu’il faut bien appeler le « Problème Musulman », le gouvernement a décidé la création d’une officine chargée de la régulation des affaires musulmanes (au Karcher).

A la surprise générale, c’est Nadine Morano, alias la « charcutière de Toul », qui hérite du maroquin que convoitait également le circonvenant Eric Besson, alors que le poste lui paraissait pourtant taillé sur mesure. L’ancienne Ministre de la Famille Française doit probablement sa promotion à ses dernières contributions au GRand (et Eminent) Débat sur l’Identité Nationale (GREDIN), en pointant du doigt les problématiques port de la casquette à l’envers et pratique de la langue à l’envers, courants chez les membres de la race musulmane, qui font souvent les choses à l’envers de manière générale, soit dit en passant et sans aucun parti pris.



Eric "hallouf "Besson n'a pas caché sa déception face à l'annonce de la nomination au ministère dont il avait "toujours rêvé"


Le premier chantier pour Nadine concernera évidemment le statut du Musulman, une piste qui suit la pente naturelle du GREDIN entamé par le truculent Eric Besson. Faut-il accorder au Musulman les mêmes droits que ses hôtes français, alors qu’il est de souche étrangère et ne partage pas les valeurs françaises comme le respect de la femme, le respect du cochon et le respect de la casquette à l’endroit ? Si certains font déjà enfler la polémique et voudraient qu’on ne pose pas la question, c’est bien pourtant du ressort de la démocratie d’ouvrir des débats.



C'en est véritablement fini du programme du Conseil National de la Résistance de 1945


Elle aura également à arbitrer la délicate question de la dépénalisation des incendies de mosquées : car même si, à l’arrivée, la pratique ne fait pas l’unanimité, il faut bien faire preuve de pragmatisme et reconnaître que tout cela part d’une bonne intention, au départ. Et on ne peut pas faire de Real Politik sans pragmatisme. N’est-ce pas ?

La question de la gestion des biens et de la propriété des musulmans serait également évoquée. En revanche, c’est la délicate question du regroupement des membres de race musulmane qui devrait faire débat au parlement. « Not in my backyard », ulule déjà Eric Raoult.



"Not In My Backyard ! Grouuik !! Grouik!!!" (photo prise lors de la garden-party de l'Elysée, le 14 juillet 2009. On voit nettement Rachida Dati mettre une main au paquet à Bernard Laporte)


Le président Sarkozy a tenu également à saluer le progressisme de nos amis suisses sur la question du lieu de culte : « Les chrétiens, les Juifs, les hindous n’ont pas de minarets. Alors pourquoi faire une faveur à une religion en particulier ? », soulignant que la laïcité est avant tout une question de neutralité. Croyant saisir l’occasion de brosser nos cousins suisses dans le sens du poil (ras), il a mis en avant les dangers d’une Europe-gruyère qui laisserait passer n’importe qui. L’incident diplomatique fut évité de justesse, alors que le président de la confédération suisse rétorquait, par presse interposée, que « si l’Europe était comme le gruyère suisse, on ne laisserait certainement pas passer n’importe qui, car il n’y aurait pas de trous. » En dehors de cette maladresse, la convergence des vues franco-suisses sur la question du Problème Musulman ne fait plus débat. Les présidents suisse et français devraient à ce propos se rencontrer cette semaine pour harmoniser leurs discours visant à promouvoir au niveau européen la création d'une commission chargée des affaires musulmanes.

Ainsi, dès aujourd’hui, le tout nouveau ministère lance un appel à candidatures pour grossir ses rangs. Seront particulièrement ciblés les jeunes bacheliers issus des terminales scientifiques qui n’auraient pas suivi d’enseignement d’Histoire, afin d’être sur ces questions tout-à-fait neutres et exempts d’influence stalinisante, un peu à la manière suisse.

lundi 14 décembre 2009

Moraliser le capitalisme : enfin des solutions concrètes !


Plus moderne que la Tarte à la crème...











... la Tartaglia !

samedi 12 décembre 2009

Les bronzés 4 : sortie nationale

"Les bronzés gouvernent !"

Teaser :




En bonus : le making of



Josiane Balasko était beaucoup plus crédible dans "Nuit d'ivresse", je trouve. Pochtronne, d'accord mais ministre...

dimanche 6 décembre 2009

Identité nationale : faut-il interdire le port de la Rolex?

Lancé en octobre, le "grand débat" sur l'identité nationale voulu par le ministre de l'Immigration Éric Besson dérape chaque jour un peu plus. Et le site internet mis à disposition des français regorge de messages haineux et revanchards.




La site du gouvernement appelait pourtant au respect de chacun


Principal cible des internautes, la Rolex, ce signe ostentatoire de richesses, qui cristallise les crispations des français touchés par la crise. Une controverse habilement instrumentalisée par la gauche dans l'optique des régionales. Ainsi Martine Aubry de fustiger "cette droite bling-bling qui se pavane en yacht et qui affiche ses montres de luxe pendant que le peuple s'enfonce dans la misère". Des accents populistes et démagogiques qui scandalisent la majorité.

Car au delà de la Rolex, c'est bien la question de la place de la droite au sein de la République qui est posée. Les récentes sorties racistes, xénophobes et homophobes des ténors de la majorité (de Sarkozy à Hortefeux en passant par Chirac, Vanneste ou Lefèvre) ont renforcé l'impression nauséabonde laissée depuis 2 ans par la politique du gouvernement. Et exhumé ce vieux serpent de mer : la droite est elle soluble dans la démocratie?

Une campagne médiatique dégueulasse!!

A cet égard, l'opinion française semble devenir de plus en plus intolérante vis à vis de la droite. Et le débat ne se limite pas au seul port de la Rolex. "Il faut interdire la Rolex et même le 4x4!!" tonnent les uns, tandis que d'autres s'insurgent contre ces "riches qui veulent nous imposer leur mode de vie : consommer comme des cons". Les réflexions de comptoir succèdent aux légendes urbaines sur ces "patrons qui exploitent des ouvriers", "ces actionnaires qui gagnent de l'argent sans rien faire", "ces bourgeois qui partent à l'étranger pour ne pas payer d'impôts". Mais le principal grief fait à la droite est de ne pas respecter le pacte républicain : "Ils arrivent chez nous et ils insultent les étrangers, les chômeurs, les pauvres.... c'est vraiment dégueulasse!", "C'est tous des fachos, des extrémistes, des intégristes!", "Liberté, Égalité, Fraternité, ça leur parle?".

Face à ce retournement de l'opinion, les politiques doivent se positionner. Tout en gardant prudence et mesure. Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a rappelé que "les règles de notre pays doivent être respectées par tous les partis, y compris par l'UMP. Les gens de droite ont bien sûr des droits mais ils ont aussi des devoirs." Pour l'opposition, il ne s'agit pas de stigmatiser une catégorie de population, mais de la protéger : "Avec cette loi anti-Rolex, on veut surtout protéger les populations riches fragiles, qui sont victimes de la société de consommation. En achetant de grosses merdes très chères ils se ridiculisent". Selon Ségolène Royal, "les français ne veulent pas que leur pays change, qu'il soit dénaturé. Ils veulent garder leur identité. Nos concitoyens ne veulent pas voir des Rolex dans la rue mais cela ne veut pas dire qu'ils sont hostiles à la pratique du libéralisme".

Un vrai lynchage

Pour contrer le déferlement médiatique, la droite de gouvernement s'offusque "de ces amalgames. Tous les prétextes sont bons (...) pour faire peur et nourrir un sentiment de rejet contre certains députés issus de la droite". Dénonçant une politique du "bouc-émissaire", le parti présidentiel peine cependant à trouver des porte-paroles qui ne soient pas discrédités. Même à gauche, certains comme Julien Dray se déclarent "mal à l'aise" face à tant de populisme.


Face à la violence des attaques, Éric Besson préfère sortir masqué

Le président Nicolas Sarkozy en personne a tenu à désamorcer la polémique. "Il est bien évident qu'assimiler la politique de mon gouvernement à du fascisme est proprement ridicule. Et je ne laisserai pas l'opposition dévoyer ce débat sur l'identité nationale. Les inégalités, le bling-bling sont des traditions françaises. Vous ne pensez pas que Louis XIV était un peu bling-bling? L'ancien régime était une société égalitaire? Ne sombrons pas dans le n'importe quoi. Réclamer une loi contre les Rolex, et puis quoi encore? Limiter les salaires des patrons?". Et le président de conclure : "Je ne laisserai pas la gauche stigmatiser les forces vives de la nation. Par contre, un référendum sur l'interdiction du couscous, pourquoi pas".