mardi 30 décembre 2008

La France unanime derrière Jean-Marie Le Pen

"La France, tu l'aimes ou tu la quittes"®


Jean-Marie Le Pen connaît aujourd'hui un fort regain de popularité, après sa courageuse prise de position anti-Dieudonné. En effet, celui-ci aurait déclaré trouver "choquant" le spectacle de Dieudonné, vibrant une nouvelle fois au diapason avec le peuple français.

Ayant assisté au spectacle du pseudo-humoriste d'un oeil distrait, entré dans la salle alors qu'il "passait par là", Jean-Marie Le Pen a vivement condamné la position du "cerveau" de la branche humoristique d'Al Qaida et exprimé ses réserves quant à l'intrusion de la politique dans l'humour. Une manière de rappeler que l'affaire "Durafour crématoire" est d'un autre temps.

"Rendez-vous compte, il n'en est pas à son premier fait d'armes, il a même été jusqu'à faire parrainer sa fille par le président du Front National lui-même : c'est quasiment un aveu", aurait déclaré Jean-Marie Le Pen.

"Jamais je ne voudrais faire partie d'un club qui accepterait de m'avoir pour membre." (Groucho Marx, qui aurait largement inspiré les jeux de mots marxistes de Jean-Marie Le Pen)


Après son deuxième tour en 2002, puis l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007 et le quasi-plébiscite fait par la France aux idées du Front National, Jean-Marie Le Pen est devenu à quatre vingts ans un leader d'opinion incontestable. Toute la classe politico-médiatique, de Christine Albanel à SOS Racisme en passant par Libé, l'Express, le Figaro, le Point, est aujourd'hui derrière lui dans ce qu'on doit bien appeler "l'affaire Dieudonné", de même qu'ils l'ont toujours été sur les grandes lignes de politique intérieure, comme par exemple la question de l'immigration, devenue grâce à lui centrale dans le débat démocratique UMP / PS.

Certains détails auraient pourtant dû nous mettre la puce à l'oreille


Le pseudo-humain Mbala Mbala misait pourtant sur l'"effet Barack Obama" pour les prochaines présidentielles de 2012, mais son projet apparaît aujourd'hui compromis avec le désengagement de Jean-Marie Le Pen qui le juge "trop à droite", se détachant ainsi lui-même des extrêmes de l'échiquier politique.

Plus qu'une réhabilitation, c'est maintenant une véritable reconnaissance que le leader de droite a toujours su qu'il méritait.

Faurisson annonce son retour sur scène

Le chansonnier Robert Faurisson a annoncé vendredi soir son retour sur scène pour 2009. "Je crois que les circonstances se prêtent bien à mon come-back". Depuis 1979 et son premier grand succès comique, le trublion-historien avait connu une gloire foudroyante avant de goûter à une pré-retraite bien méritée. "Effectivement la France m'avait un peu oublié, mais je continuais à donner des spectacles dans le monde entier".

Faurisson, le nouveau Coluche


S'il avoue "ressentir un mélange de peur et d'enthousiasme" à l'idée d'affronter à nouveau le public, Robert Faurisson dit ne pas avoir de doutes sur sa capacité à faire rire. "Mon style d'humour revient en force. Je croise souvent des gens dans la rue qui me demandent quand je reviens. La demande est très forte". Aucune date n'est encore arrêtée mais on sait d'ores et déjà que le spectacle s'intitulera Le retour de Bob le Marrant*. Devant l'insistance du public, Faurisson assure qu'il rejouera ses anciens succès, et notamment les fameux sketchs de 1979 Hitler n’a jamais ordonné ni admis que quiconque fut tué en raison de sa race ou de sa religion ou On ne me promènera pas en camion à gaz. Cependant, Robert Faurisson n'entend pas réduire son spectacle à une évocation de ses succès passés "Je ne rejouerais que quelques vieux sketches. Je ne suis même pas sûr de faire Les juifs, ces parasites ou Les esclaves venaient bronzer sur l'île de Gorée. En réalité le show se composera de trois parties. Une première nostalgique. Une seconde où je rendrai hommage à d'illustres comiques en jouant des grands classiques. Et une troisième plus moderne où j'interpréterai des textes de jeunes auteurs".
Il se murmure que Faurisson pourrait ressortir des cartons des vieux numéros de Jean-Marie Le Pen. "Tout est possible" affirme t-il. "Il est vrai qu'à l'époque Le Détail de l'histoire m'avait fait mourir de rire. Je pense qu'il y aura un Le Pen. Mais ça peut tout aussi bien être Durafour-Crématoire". Seule certitude, Aucun avion ne s'est écrasé sur le pentagone de Thierry Meyssan sera au programme.

"Mais puisque je te dis que c'est drôle"


Quant à la troisième partie du spectacle, Bob le Marrant admet "prendre un vrai risque". "Même si encore une fois rien n'est fixé, j'aime beaucoup ce que fait Nicolas Sarkozy. La plume de Guaino est intéressante et j'aimerais bien jouer Le discours de Dakar". Patrick Balkany est aussi pressenti et il pourrait adapter son Il n'y a pas ce que vous appelez misère en France pour Faurisson.
En guise de bonus, Robert Faurisson s'oriente vers l'international avec This is Anthrax de Colin Powell et un sketch d'Ehoud Barak, Il faut changer les règles du jeu.


Henri Guaino, la nouvelle coqueluche de l'humour français


Un spectacle à ne manquer sous aucun prétexte.



*spectacle interdit aux chiens et aux juifs

lundi 29 décembre 2008

Joyeux Noël, Gaza !

Et surtout la santé !


Alors que l'éradication de l'antisémitisme prend une bonne tournure à Gaza, le panier fuit à nouveau mais cette fois-ci à Paris où l'on apprend que l'irascible camerounais Mbala Mbala aurait serré la main d'un négationniste. Pour des choses aussi sérieuses, l'excuse de l'humour ne saurait être avancée.

Cette fois, c'en est trop : la France est choquée. Qu'elle ait voté à 53% pour un schizophrène ayant repris les grandes lignes des idées de Jean-Marie Le Pen passe encore, que son Président aille encourager les Israeliens à bombarder Gaza, quoi de plus naturel, que le Pays des Droits de l'Homme et de la Liberté d'Expression débatte de l'existence des races en direct à la télévision ou publie des caricatures qui se foutent de la gueule des musulmans c'est même la moindre des choses, mais qu'on déguise un technicien en déporté juif pendant son spectacle n'est pas de l'humour Mesdames Messieurs, c'est l'oeuvre du Diable en personne !

Vous oubliez la mémoire, ma brave dame. Effectivement, grâce à la politique de sensibilisation de la population réalisée depuis de nombreuses années, aujourd'hui personne en France n'ignore qu'il y ait eu la Shoah. Mais sait-on jamais, imaginez qu'il puisse exister quelqu'un, à la campagne par exemple, qui n'ait pas la télé, la radio, les journaux, et uniquement un accès internet avec en favoris les liens vers les sketches de Dieudonné, et bien vous avez là un Hitler en puissance.

Nous avons bien compris le message : l'antisionisme, c'est l'antisémitisme qui ne veut pas dire son nom. Car l'ennemi est rusé.

C'est pourquoi, je m'associe aujourd'hui, en cette période de Noël, à Christine Albanel, Ministre de la Culture, à l'UEJF, à SOS Racisme, à la LICRA, à Nicolas Sarkozy, pour soutenir les massacres de Gaza qui se déroulent à l'instant-même, puisque c'est l'heure de la sortie des écoles.

Oeuvrez pour la paix et la tolérance, en soutenant vous aussi la destruction massive des antisémites !

mercredi 24 décembre 2008

Nos valeurs communes : Guillotiner le Roi

Simple à installer, elle ne prend pas plus de place dans un salon qu'un vélo d'appartement, et épatera tous vos amis. Elle possède également l'avantage d'impressionner vos ennemis qui se seraient glissés parmi vos amis


Dans le cadre de la semaine de nos valeurs communes, nous souhaitons aujourd'hui évoquer un instrument "capital" dans l'Histoire de notre Brave Patrie®, celui sans lequel la France ne serait pas devenue le pays des Droits de l'Homme : la Guillotine.

Cette semaine, Notre Président nous a gratifié de ce petit clin d'oeil à l'Histoire, en déclarant à la Cour, comme le relate La Revue des Ressources :

«Les Français adorent quand je suis avec Carla dans le carrosse mais en même temps ils ont guillotiné le roi.»

Sire, vous sous-estimez votre pouvoir, à moins qu'il ne s'agisse là que d'une coquetterie. Cependant, puisque vous évoquez le problème, il est vrai qu'il vient parfois au peuple des idées saugrenues quand on les laisse divaguer le dimanche. La solution du travail dominical est trop évidente pour ne pas la tenter, mais Vous y aviez pensé bien avant moi, il va de soi.


Carla Bruni pourrait bien voir son destin ressembler à celui de Marie-Antoinette


Néanmoins, si la guillotine revenait aujourd'hui à la mode, on ne sait pas trop ce qu'il pourrait se passer. On veut être créatif, on veut faire bouger les choses, jusqu'au moment où on touche au truc qu'il fallait pas, la pièce qui tenait toutes les autres, et paf ! Ca vous pète à la gueule. Regardez Robespierre : c'est par excès de zèle qu'il a pêché.

C'est qu'il y en a eu des traîtres à la Nation, ou des héros, c'est selon. Il suffit pour cela de consulter l'annuaire des Anciens, disponible ici, pour s'en rendre compte. La liste est longue, ça ferait un peu trop de dégâts, tout de même. Et puis ce n'est pas dans l'air du temps, aujourd'hui l'heure est au TASER®, au Waterboarding®, aux chars anti-émeutes, aux avions sans pilote... La guillotine, ce serait rétrograde.

Remarquez, avec un relooking, une bonne opération de com', des sondages d'Opinion Way, des articles de fond du Figaro, il n'y a pas de raison que ça ne marche pas une fois de plus. Avec une déclaration de Frédéric Lefevbre, on pourrait même faire passer ça pour la modernité. Après tout... Mais méfiance tout de même avec le retour de kick.

On est des professionnels après tout, avec un peu de marketing, de packaging, de trending, on peut tout vendre. On a bien refourgué les subprimes.

Pour vos enfants, une idée-cadeau de dernière minute : la Bébé-Guillotine de chez Plaie-Mobile.
La sensibilisation à la démocratie doit commencer dès le plus jeune âge


D'après le journal officiel de la République, le Figaro, Sa Majesté aurait également confié un certain trouble quant à la stabilité du Régime :
«Au nom du symbole, les Français peuvent renverser le pays. Regardez ce qui se passe en Grèce.»

Que fait la Cour? Qu'on apporte les sels, les éventails ! Et servez donc à Messire un petit remontant qui l'aidera à faire passer la dinde aux marrons, il risque l'étouffement.

Alors, pour se remonter le moral, l'équipe à Jean-Pierre Martin tenait à vous faire un cadeau, fidèles connards lecteurs. Vous savez, nous, on n'aime pas trop les drapeaux, ni les fêtes intégristes traditionalistes. Mais on va faire une exception aujourd'hui :

Kala Christouyenna !

mardi 23 décembre 2008

Nos valeurs communes : le capitalisme familial


Ce communiqué s'adresse à tous les Français, dans le cadre de la semaine des valeurs communes.

Attentats aux caténaires, ennui dominical, ras-le-bol pédagogiste, hélléno-anarchisme, racisme anti-riches, antisémitisme des arabes, nous assistons en cette période de souffrance à un ébranlement sur le dos de notre société qui, nous l’espérons, n’accouchera pas d’un monstre.

Force est de constater que Notre Président a joué de malchance depuis Son Election en 2007 : alors qu’il met tout en œuvre pour le bien-être de tous, qu’il se lève tôt, qu’il fait des réunions, qu’il déjoue les complots tantôt villepinistes, tantôt ramayadistes, tantôt ultra-gauchistes, il a fallu que, tel un coup du sort, cette satanée crise lui tombe dessus et le prive de résultats qu’il avait pourtant bien mérités.

Mais c’est mal connaître Notre Président, qui fait contre mauvaise fortune bon cœur. C’est pourquoi il a fait le choix d’un symbole fort, en cette semaine haute en liturgie et en omégas trois, le choix du sage, du visionnaire ; le choix du capitaine qui, pris dans l’œil du cyclone, garde l’autre sur le cap, barre d’une main ferme contre les vagues forcenées, car il compte bien finir de rouler sa Golden Virginia.

Qui a dit que la hotte du père noël serait vide cette année ?


Prenant la situation à son compte, et puisque le Père Noël n’atteint pas les objectifs fixés pour 2008, il a choisi de distribuer lui-même les cadeaux de Noël au Brésil. C’est ainsi que 50 hélicoptères de transport militaire EC725, 4 sous-marins à propulsion classique de la famille Scorpène, une assistance au développement d'un sous-marin nucléaire et la construction d'une base navale pour abriter ces navires seront déposés au pied du sapin du dirigeant brésilien Lula, longtemps accusé d’ultragauchisme mais qui a su balayer la calomnie d’un revers de main.

Le Président entend ainsi, par un signal fort, démontrer que c’en est fini du capitalisme financier qui produit du vent, des dettes et au bout du compte des désillusions pour tous. L’heure est désormais au capitalisme industriel, familial, comme au bon vieux temps, et qui a fait ses preuves. Grâce à de vrais hommes, et qui plus est de vrais amis, comme Serge Dassault, la reconstruction est en marche, de façon inéluctable.

Les petits brésiliens n'en ont pas cru leurs yeux


Et comme si la nature voulait lui donner raison d’espérer, on vient d’apprendre aujourd’hui même qu’un nouveau marché est en plein essor : la Guinée. Berceau de l’industrie française et en même temps, car un bonheur n’arrive jamais seul, bénéficiant d’un sol plein de ressources naturelles, la Guinée est aujourd’hui un cœur à prendre. Nul doute que les Bolloré et consorts sauront gérer la situation avec l’efficacité et la pudeur médiatique qui ont fait leur succès.

Cocorico ! Le matériel utilisé pour réprimer les manifestations en Guinée est bel et bien français.


Nous nous joignons à Michel Rocard, lui aussi très africain dans l’âme, pour réaffirmer notre enthousiasme à la politique volontariste du Président face à la crise, bien en phase avec son époque, qui saura sans aucun doute, si la France veut bien se retrousser un peu les manches, insuffler l’espoir à toute une nation, et redonner au temps ce parfum plein d’entrain des années folles, des années swing, des années où la relance économique, pourtant considérée comme impossible à l’époque en Allemagne, a su tel le Phoenix, renaître de ses cendres, grâce à des hommes forts, avec des valeurs fortes.

L'avenir de la Guinée, à l'image du monde, est entre bonnes mains.

mardi 16 décembre 2008

L'ultra-gauche fume de l'Afghan

"Cette fois on les tient". C'est par ces mots que la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a entamé sa visite sur les lieux de l'attentat déjoué au Printemps Haussmann. L'enquête avance en effet très vite et la ministre tient sa revanche sur l'ultra-gauche : "Comme par hasard, l'enquête nous a menés tout droit vers les 9 de Tarnac. La brigade antiterroriste les suivaient depuis leur sortie, et les preuves matérielles s'accumulent. Je ne voudrais cependant pas en dire trop pour ne pas violer la présomption d'innocence de ces terroristes, mais cette fois ils ont fini de jouer". L'orientation de l'enquête peut surprendre. L'attentat avait en effet été revendiqué par le Front Révolutionnaire Afghan, qui réclamait le départ des forces armées françaises d'Afghanistan. Mais la piste Afghane ou islamiste n'a pas survécu à l'oeil avisé des experts. Ainsi, dès la découverte des explosifs, les plus grands spécialistes français repoussaient la tentation islamiste. Ainsi Claude Monniquet, président du centre européen du renseignement stratégique et de sécurité, y voyait plutôt la marque de l'extrême gauche : "le Front Révolutionnaire Afghan est un groupe inconnu, mais les Moudjahidines du Deccan (qui ont frappé à Bombay ndlr) l'étaient aussi. Ce qui est plus surprenant, c'est le nom. Front Révolutionnaire Afghan, ça évoque beaucoup de choses, mais pas l'islamisme. Plutôt l'extrême gauche à mon avis, comme du reste la pratique de prévenir avant un attentat, ce qui n'a rien à voir avec ce que font les djihadistes. Ca pourrait venir de l'extrême-gauche française". De même, Alain Rodier, spécialiste de l'Afghanistan, affirmait: "Ça peut être d'autres mouvements qui prennent ce label, mais dont le but unique est le renversement de la démocratie française. Ce n'est pas du tout la méthodologie des groupes islamistes, plutôt anarchistes, et je les rapprocherais des derniers sabotages sur les réseaux ferrés". La politique belliciste de la France en Afghanistan est donc hors de cause.


Désormais, les opérations de déminage pourront avoir lieu le dimanche


Les preuves matérielles contre les 9 de Tarnac semblent cette fois-ci accablantes. Pas question pour le ministère de l'Intérieur de renouveler l'humiliation des sabotages SNCF. Ainsi, deux des inculpés ont été aperçus au Printemps du boulevard Haussmann la semaine dernière, pour soi-disant "faire leurs courses de Noël". De la part d'individus se proclamant en marge du système marchand, voilà qui peut étonner. Et c'est justement cette haine de la société de consommation qui est le principal mobile retenu par le juge d'instruction : "Voilà où conduisent des années de propagande gauchisante sur les méfaits de la consommation. On commence par moins acheter, ce qui crée du chômage et qui constitue déjà une forme de terrorisme, et on finit par brûler des magasins".



Les terroristes se préparant à une opération commando



D'autres éléments à charge s'accumulent contre les écoterroristes de Tarnac. Hier soir, ils auraient organisé un couscous dans leur ferme. Plus grave encore, ils seraient impliqués dans un vaste trafic de stupéfiants, puisqu'on a retrouvé chez eux près de 4 grammes de résine de cannabis de type Afghan.




"Vous allez me la retrouver cette démocratie les gars, quitte à tout raser!"


"Ces gars-là fumaient de l'Afghan. Alors que nos soldats meurent au front pour faire régner la paix et la liberté, pour empêcher ces salauds d'empoisonner nos enfants avec leur dope, ces mecs fumaient de l'Afghan. C'est vraiment dégueulasse! ". Les mots de Laurent Joffrin dans son éditorial du 17 décembre résument bien le sentiment de l'opinion publique. Le terrorisme est un fléau et la présence française en Afghanistan doit être renforcée. Ces attentats déjoués rappellent douloureusement que la démocratie et la liberté sont des biens fragiles. Et qu'il faut savoir se battre pour les défendre.

mardi 9 décembre 2008

Le gouvernement grec évoque le caractère ethnique des émeutes

Alors que la Grèce a connu son troisième jour de violences urbaines, et que les émeutes s'étendent à tout le pays, le gouvernement a durci le ton et n'entend pas se voir dicter sa ligne de conduite par la rue. Bien loin d'y voir une crise de régime ou un malaise social, le président Chiracopoulos, dans une allocution télévisée, a évoqué le caractère "racial" de ces troubles.« Cette situation grave témoigne d’une crise de sens, une crise de repères, une crise d’identité, à laquelle nous répondrons en étant fermes, en étant justes, en étant fidèles aux valeurs de la Grèce […]. Ces événements témoignent d’un malaise profond. […] Les enfants, les adolescents ont besoin de valeurs, de repères. Les familles doivent prendre toute leur responsabilité. […] Celles qui s’y refusent doivent être sanctionnées. Celles qui connaissent de grandes difficultés doivent en revanche être activement soutenues. […] Ce qui est en jeu c’est le respect de la loi mais aussi la réussite de notre politique d’intégration. Il faut être strict dans l’application des règles du regroupement - familial. Il faut renforcer la lutte contre l’immigration irrégulière et les trafics qu’elle génère. […] Je veux dire à tous les enfants qui vivent dans les quartiers difficiles que, quelle que soit leur origine, ils sont toutes et tous les fils et les filles de la République. […] Nous ne construirons rien de durable sans assumer la diversité de la société grecque". En assimilant les violences et l'immigration irrégulière, le gouvernement conservateur passe à l'offensive sur ses thèmes de prédilection. Dans la foulée, le président a décrété l'état d'urgence.

La ville de Delphes après le passage des émeutiers


Par ailleurs, dans l'enquête sur la mort du jeune Alexis Grigoropoulos qui avait mis le feu au poudre, le ministre de la police, Nikolos Sarkozis a réfuté tout dysfonctionnement des forces de l'ordre. S'il a confirmé que le jeune avait bien été tué par balles, il a en revanche déclaré que "l'enquête avait mis hors de cause les policiers incriminés. A priori on se dirige plutôt vers la piste du règlement de comptes entre bandes ethniques rivales". Par ailleurs, il a tenu à féliciter les forces de l'ordre pour leur sérénité : "Il faut savoir que le jeune qui est mort samedi soir était un délinquant. Il venait de commettre un cambriolage avec ses amis Zyos et Bounos. Ils tentaient tous de se réfugier dans un transformateur électrique, ce qu'ils auraient sans doute fait si la police ne les en avaient empêchés. Grâce à leur action, on a évité un drame beaucoup plus grand". Le ministre a approuvé la fermeté affichée par le chef de l'Etat : "En ces temps troublés, il ne faut pas tout confondre. Nous n'affrontons pas une crise sociale. Il s'agit de mettre au pas une infime minorité de casseurs qui jouissent d'une impunité totale dans ces quartiers. Et je tiens à rendre hommage à l'opposition et à son rôle responsable dans cette affaire".

L'opposition socialiste a en effet tenu à ne pas attiser les violences et a appelé au calme dans la journée. Pas question pour elle de polémiquer avec le gouvernement sur le thème de la sécurité, même si le député Peillonopoulos s'est fendu d'un "Avec Sarkozis c'est la chienlit! ". Elle a néanmoins réclamé plus de moyens pour la politique d'intégration.


Les jeunes d'origine grecque ont la culture de la violence gratuite


Car, et tout le monde semble s'y accorder, c'est bien l'intégration de ces jeunes blancs d'origine grecque qui semble être le noeud du problème. Les débats à l'assemblée et dans les médias ont relégué bien loin les questions sociales telles que le chômage ou le logement pour s'attarder longuement sur l'immigration et la religion orthodoxe. Nikolos Sarkozis a « demandé aux préfets que les étrangers, qui sont en situation régulière ou irrégulière, qui ont fait l'objet d'une condamnation, soient expulsés sans délai de notre territoire, y compris ceux qui ont un titre de séjour. Quand on a l'honneur d'avoir un titre de séjour, le moins que l'on puisse dire c'est que l'on n'a pas à se faire arrêter en train de provoquer des violences urbaines ». Par ailleurs, le ministre avouait que la religion orthodoxe de beaucoup d'émeutiers posaient problèmes : "il y a plus de problèmes pour un enfant orthodoxe que pour un fils de Suédois, de Danois ou de Hongrois. Parce que la culture, parce que la polygamie, parce que les origines sociales font qu'il a plus de difficultés". La polygamie de beaucoup d'orthodoxes d'origine grecque est ainsi stigmatisée. La président de l'assemblée M.Accoyeris et le ministre de l'emploi M. Larcheros ont abondé en ce sens, rejoints par de nombreux intellectuels tels que Mme Carrera Dencos : « Tout le monde s'étonne : pourquoi les enfants grecs sont dans la rue et pas à l'école ? Pourquoi leurs parents ne peuvent pas acheter un appartement ? C'est clair, pourquoi : beaucoup de ces grecs, je vous le dis, sont polygames. Dans un appartement, il y a trois ou quatre femmes et 25 enfants. Ils sont tellement bondés que ce ne sont plus des appartements, mais Dieu sait quoi ! On comprend pourquoi ces enfants courent dans les rues. » Alanos Finkielkropoulos, le célèbre intellectuel, a posé en des termes neufs le problème identitaire qui agite la Grèce d'aujourd'hui : "L'équipe grecque de football aujourd'hui c'est 'blanc, blanc, blanc'. Elle fait la risée de toute l'Europe".

Le cerveau des attentats


Le porte-parole du gouvernement n'a pas tenu à s'étendre sur le rapport des services de renseignement faisant état d'une possible instrumentalisation des jeunes par des chefs religieux. Il se murmure en effet dans l'entourage du ministère de la police, que des popes orthodoxes, plus communément appelés "les barbus", agiraient en sous-main pour créer le désordre en Grèce et préparer le terrain à d'éventuelles attaques terroristes. L'information n'a pas été avérée, mais les réactions sont déjà virulentes, à l'image du député Filipos De Villieris qui réclame "l'intervention de l'armée".

lundi 8 décembre 2008

Mengele crucifié...répond dans Vendredi

C'est sous le titre malicieux "Peut-on encore prononcer le mot recherche ?" que l'hebdomadaire Vendredi offre un droit de réponse posthume au Docteur Mengele régulièrement éreinté par la blogosphère gauchiste et bien sûr dans l'incapacité de répondre. Vendredi a donc mis en parallèle de courts extraits de blogs attaquant sauvagement l'honneur du Docteur ("Mengele pas beau! ", "Mengele c'est pas bien") et un texte plein d'humour rédigé par Josef Mengele en 1977 sur une plage brésilienne. L'ancien médecin du camp d'Auschwitz y développe une défense de la recherche scientifique et renvoie ses détracteurs à la lecture du Médecin malgré lui de Molière.



Devançant le tollé suscité par l'ouverture de ses colonnes à un criminel nazi, Jacques Rosselin a tenu à préciser dans son éditorial que "Vendredi est un journal de débat. Effectivement, la démarche est nouvelle et originale. La forme éditoriale peut prêter à discussion, j'en conviens. C'est une première, on peut faire mieux et nous y travaillons, parce que le débat nous intéresse et intéresse nos lecteurs." Par ailleurs le patron de presse rappelle que Vendredi est "le seul journal à s'être donné cette peine" et espère avec ce coup se débarrasser enfin de l'étiquette "classé à gauche" qui pénalise son journal et son tirage.

Mais la démarche de Vendredi ne doit pas être perçue seulement comme une provocation. Car au delà de l'outrance du médecin nazi, il est permis de se demander si la recherche scientifique n'est pas menacée en France. Claude Allègre a profité de cette polémique pour rappeler quelques évidences. "Je trouve salutaire la démarche de l'hebdomadaire Vendredi. Il faut savoir choquer pour réveiller les consciences. Et moi je le dis, la France est bloquée. De nos jours, l'innovation technique est gelée en grande partie à cause des mentalités. La gauche agite son épouvantail obscurantiste et fait peur à l'opinion publique. Le plus bel exemple c'est les OGM."


Ne bouge pas, il y a un noir derrière toi. Ne panique pas j't'ai dit!

Le député UMP Frédéric Lefèvre n'est pas en reste. "Je m'inquiète moi aussi pour l'avenir de la recherche en France". Revenant sur son cheval de bataille, il a déploré le retard pris par la France dans "la détection des comportements déviants dès l'âge de 3 ans. La France est frileuse. Alors qu'il vaut mieux prévenir que guérir, on n'ose pas faire confiance à nos scientifiques sur cette question". Voulant rassurer les réfractaires, le porte-flingue sarkozyste jouait sur la fibre droit-de-l'hommiste :"Il ne s'agit pas seulement de repérer les futurs délinquants. Il est aussi question de détecter les névroses qui altèrent le développement psychologique de l'enfant. Pour reprendre un exemple connu, si cette mesure avait été appliquée plus tôt, les médecins auraient sûrement repéré très jeune les penchants racistes et homophobes d'Eric Zemmour. Et il est probable que débarrassé de ses démons, il n'inonderait pas nos antennes de ses incitations à la haine."

Rama Yade : "Le paillasson, c'est moi"

"Je ne suis pas une ONG", se défend Rama Yade


Rama Yade est une femme de convictions. Cette semaine, dans l’Express, la « femme qui dit non » nous raconte pourquoi elle a refusé avec bravitude de se présenter aux élections européennes, malgré la « pression » de Nicolas Sarkozy :

« Un mandat européen ne me permet pas de donner ce que j'ai dans le ventre, au mieux de moi-même », trépigne-t-elle.

Son poste actuel de Secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères (et) aux Droits de l'Homme semble taillé sur mesure pour cette enfant de la discrimination positive, élevée dans les Hauts-de-Seine, fille de diplomate. Mariée à un « socialiste », elle a la fibre humaniste chevillée au corps.

On se souvient de son intervention à Argenteuil, lors des municipales cette année, où elle déclarait, pour résoudre le problème des SDF :

« Il faut tout tenter dans une ville »


Sur la question des Droits de l'Homme, on se heurte parfois à un mur. Alors, je mets des fleurs.


Malheureusement, son humanisme ne lui a pas réussi cette fois-là. Mais qu’importe, elle vise plus loin encore :

« Je suis davantage motivée par un mandat national que par un mandat européen », a-t-elle encore dit, indiquant qu'il y avait « des élections qui vont se profiler d'ici 2012 et en 2012 même, et qui me donneront l'occasion sans doute de faire quelque chose ».

Force est de constater que Rama Yade laisse sa langue de bois au vestiaire en reconnaissant qu’elle compte les mouches au ministère. Dessaisie de la plupart des « dossiers » qui devaient légitimement lui revenir, comme les interpellations d’enfants étrangers dans les écoles françaises, les droits des étrangers en « rétention administrative », les bavures policières à répétition, la construction d’une société de surveillance généralisée, elle se console avec l’homophobie des birmans, pour tuer le temps.

L’été 2008 aurait dû être l’heure de gloire de Rama Yade : les JO, le Tibet, le décor était planté. Et patatra ! Privée de voyage en Chine. Rageant.

Tout de même, concernant les expulsions d’Afghans, elle aurait aimé dire quelquechose, mais malheureusement, un problème administratif l’en a empêché :

« Sur le plan administratif, je me dois de dire que c’est le ministère de l’Immigration qui gère ce dossier. »

La guigne ! Si c’est elle qui avait géré ce « dossier », je ne donnais pas cher de la peau des salauds qui ont fait ça. Faut-il encore alerter les medias sur les lourdeurs administratives héritées de mai 68 qui pénalisent la France, quarante ans après.

Pourtant, les expulsions d’Afghans, c’était presque écrit pour elle. Elle venait juste de terminer une allocution corrosive qu'elle était sur le point de livrer à la presse, mais là encore, au dernier moment, Kouchner lui coupe l’herbe sous le pied :

« Le ministère des Affaires étrangères a donné son analyse sur le volet international de l’affaire.»

C’est sans doute François Fillon qui doit découper les dossiers en Conseil des Ministres : le volet national, c’est Hortefeux, le volet international, pour Kouchner, le reste pour Rama Yade.


- Je vous présente Rama Yade, qui je crois a deux mots à vous dire
- Bonjour, Colonel !


Mais Rama a faim. Faim de liberté, de justice. Comment ne pas entendre la contestation lorsque, interrogée par Florence Aubenas et Patrick Fiole, elle lâche :

« Nous sommes un pays qui, globalement, respecte bien les droits de l’homme »

Vous lisez bien : « Globalement ». L'affront est terrible. Comme la Chine, la Tunisie, la Corée du Nord, la France respecte « globalement » les droits de l’homme. De là à ajouter que le reste n’est qu’un détail dans l’histoire de l’humanité, il y a un pas qu’elle ne franchira pas, mais on a évidemment bien compris le message.

En France, dit-elle avec cette ironie qui la caractérise désormais, « l’exercice des libertés a toujours été encadré », notamment par le Ministère de l’Immigration.

Rama Yade est revenue sur sa déclaration concernant la France, paillasson des Droits de l’Homme, car elle estime qu’elle avait été « mal comprise ». On lui avait reproché de dire à Khadafi, par presse interposée, qu’au sujet des droits de l’homme, la France n’est pas un paillasson sur lequel on s’essuie en entrant.

En réalité, maintenant qu’on la connaît, on devine ce qu’il fallait comprendre :

« Le paillasson, c’est moi. Et vous êtes priés d’essuyer vos bottes, mais en sortant. »



Ne pas manquer l'interview-choc de Rama Yade sur le Nouvel Obs, "Je ne suis pas une ONG".

mardi 2 décembre 2008

Nous sommes tous des Vittorio - L'éditorial de Monsieur Bernard

La France est au bord du gouffre. Ce gouffre béant dont on n'ose à peine prononcer le nom. Rien ne laissait supposer un tel dérapage. Et pourtant le mal est venu, inattendu, imprévu, et il a frappé à la porte de Vittorio, au petit matin, à l'heure du bourreau. La France vivait bien, trop bien, endormie sur une démocratie et des droits de l'homme qu'elle croyait éternels. Mais le drame de Vittorio nous rappelle à la nécessaire vigilance, l'indispensable méfiance qui doit veiller sur nos libertés.
A la grande surprise de la rédaction de Libé, Vittorio a baissé son froc en garde à vue

Bien malgré lui, Vittorio est devenu le symbole de cette lutte, de notre lutte. Vittorio n'est ni noir, ni arabe, ni gitan. Il a les cheveux courts, n'est pas écolo et respecte les horaires de train. Vittorio est un ancien patron, un toujours journaliste, il est blanc et a des papiers : Vittorio est innocent. Il a pourtant subi l'outrage, l'humiliation d'un état que l'on nomme policier. Jamais dans l'histoire de notre République, la démocratie n'avait été autant mise en danger. Et il est de notre devoir à nous qui avons un contact direct avec le public, de témoigner, de dénoncer ce premier pas vers le fascisme. Car c'est bien de cela qu'il s'agit.

Et le peuple ne s'y est pas trompé. Unanimement, tous se sont rassemblés derrière Vittorio. De Jack Lang à Frédéric Lefèvre, de Nicolas Sarkozy à Jean-François Copé, de Laurent Joffrin à Eric Fottorino, tous ont pris conscience que la bête immonde pouvait ressusciter. Si nous n'y prenons garde, demain c'est aux enfants qu'on s'attaquera. Imaginez une France où on enfermerait les enfants, où on lâcherait les chiens dans les collèges, où on dépisterait les gènes criminels dès 3 ans, où on enfermerait les étrangers, où on tuerait impunément dans les commissariats, où on laisserait mourir les sans-abri. Fantasmes? Peut-être, mais qui peut prévoir ce qui se passera dans 20 ans? Croyez bien que nous serons vigilants. A la moindre dérive, nous serons là pour interpeller le pouvoir. C'est notre vocation. Nous ne laisserons pas dérailler l'indispensable lutte contre le terrorisme d'ultragauche vers une restriction de nos libertés.

Les méthodes policières ne sont pas toujours condamnables


Un pays qui s'attaque à la liberté de la presse est un pays malade. La presse est un indispensable contre-pouvoir que nous devons défendre bec et ongles. Nous ne céderons pas face aux tentatives d'intimidation. Messieurs les censeurs, nous continuerons à nous battre pour la vérité. Car les français ont droit à la vérité. La presse n'est pas un organe d'état. Et l'actionnariat privé, de Lagardère à Dassault en passant par Rotschild, assure notre indépendance. La presse française restera libre.

vendredi 28 novembre 2008

Les SDF victimes d'une vaste attaque terroriste

La région parisienne a connu cette nuit sa sixième victime en une semaine. Après les morts du bois de Vincennes et de Gennevilliers, c'est cette fois en plein coeur de Paris que l'irréparable a été commis. L'homme a été retrouvé sur le trottoir, inerte. Mort de froid. Comme les précédentes victimes. La brigade criminelle a été chargée de l'enquête, et ses investigations mènent tout droit à la piste terroriste. "Même s'il faut rester très prudent, on s'oriente vers la thèse du terrorisme. On a d'abord pensé à un tueur en série, mais l'opération semble trop vaste pour ne pas y voir la marque d'une puissante organisation" affirmait ce matin le juge d'instruction.


Toujours aucune revendication


Les autorités, fidèlement relayées par les médias avaient d'abord accusé l'hiver précoce, le froid, la fatalité. Mais l'argumentation semble bien légère aux yeux des experts : "Le froid c'est clairement l'arme du crime. C'est comme si vous tiriez au pistolet sur quelqu'un et qu'on accusait la balle. Ce raisonnement est inepte". Il semble en effet que les sans-abri aient d'abord été victimes de la misère. Une misère dans laquelle ils ont été sciemment plongés. "La thèse du terrorisme issu de la mouvance libérale est bien sûr la plus évidente. Ils n'en sont pas à leur coup d'essai". Ces terroristes libéraux utilisent des techniques d'infiltration et sont présents à tous les niveaux de l'Etat. En cas d'attaques concertées, ils sont capables de réveiller une multitude d'agents dormants. "Leur force est de diluer leurs actions dans un fonctionnement dit normal de la société. On se laisse facilement abuser. Un coup c'est le froid, un autre c'est la crise financière. Difficile de distinguer le vrai du faux". Mais sans tomber dans la théorie du complot, il convient de rappeler que c'est près de 265 morts de SDF que l'on doit déplorer en 2008. Plus qu'un hasard.

Le groupe terroriste FMI est bien sûr pointé du doigt. Financé par la banque mondiale, il est l'auteur d'attentats célèbres (dans les pays du Tiers-Monde notamment) et très meurtriers. Mais il est capable d'attaquer les pays développés et notamment la France. On se rappelle que le mois dernier, un commando avait pris en otage l'épargne des français et avaient réclamé pour sa libération près de 320 milliards d'euros de rançon à destination des banques.

Les commanditaires restent inconnus


Pour l'heure le gouvernement reste passif. "Sans preuves formelles, on ne peut pas crier au terrorisme. Il ne faut pas affoler les français" déclarait ce soir Nicolas Sarkozy. La thèse du froid reste privilégiée dans les hautes sphères. François Fillon promettait ainsi la mise en place d'un plan grand froid, tandis que le président en appelait à une régulation mondiale du froid : "Nous allons moraliser le froid. Il s'agit de mettre en place à l'échelle européenne un plan de réchauffement de la planète avec des objectifs d'émission de gaz à effet de serre élevés. Et je peux déjà vous dire que la France fait parti des leaders mondiaux dans ce domaine."

A -6°C on déclenche vigipirate


C'est donc la plus grande confusion qui règne ce soir en France, entre une justice alarmiste et un gouvernement qui se veut rassurant. L'attaque terroriste présumée serait toujours en cours et on ne sait rien des intentions des criminels. Des rumeurs font état d'une possible prise d'otages massive de sans-abri dans des centres d'hébergement, une hypothèse démentie par le premier ministre et jugée "farfelue". La France va donc s'endormir cette nuit avec inquiétude, guettant la prochaine victime de la "Guerre aux pauvres" déclarée par les barbares.

mercredi 26 novembre 2008

Arnaque à l’information : Le Figaro s’excuse

Ceci n'est pas un journaliste


« Dorénavant une règle simple sera observée au Figaro. Aucun trucage ne sera désormais accepté.»

C’est la stupeur qui gagne le 37 rue du Louvre depuis l’annonce d’Etienne Mougeotte, faite mardi à ses lecteurs. Sans aller jusqu’à parler d’éthique, le patron du Figaro a tout de même tenu à remettre les pendules à l’heure.

Retour sur l’article bidonné du Figaro :

« Présentés comme «appartenant à l'ultragauche, mouvance anarcho-autonome», les suspects, en totale rupture de ban avec la société, vivaient en communauté. «Leur vie autarcique, qui n'avait aucune connotation sectaire, garantissait leur clandestinité», précise un policier. Embarqués dans un mode de vie altermondialiste, vivotant pour certains du négoce de produits agricoles, fuyant le regard des rares riverains qui les entouraient, ces apprentis terroristes de la gauche ultra présentaient un profil bien particulier. Âgés de 25 à 35 ans pour le plus âgé, ces nihilistes considérés comme «potentiellement très violents» étaient articulés autour d'un petit «noyau dur» d'activistes déjà fichés pour divers actes de violences et de dégradation.
Aucun ne travaillait, ça ne correspond pas à leur philosophie. »

(Extraits de l’article de Christophe Cornevin du 12/11/2008)

Même si la ficelle était un peu grosse, Etienne Mougeotte défend sa conception du journalisme : « D’accord, les faits ne sont pas rigoureusement exacts, mais on a estimé que ne pas le faire pourrait brouiller l’information. » La menace ultragauchiste est bien réelle, alors pourquoi s’acharner sur des détails ? Il fallait bien en informer les Français.


Les neuf de Tarnac étaient retranchés dans une ferme isolée, loin des regards des riverains. (photo publiée)


La photo d'origine. D'après l'enquête, ils faisaient pousser des légumes bio pour "niquer le système".


Et après enquête, les faits sont bien là. Paris-Normandie a rencontré l’un des neuf terroristes. Jugez plutôt :

« Nous avons une autre idée de la politique qui s'applique à notre mode de vie. Alors que tout va mal, on cherche à s'organiser localement en produisant des légumes, partageant le peu qu'on a, joyeusement. Notre activisme se concrétise dans l'écriture, l'édition de textes disponibles en librairie, mais aussi dans la participation à des manifestations comme beaucoup d'autres organisations. » Et si les idées de partage et communautaires sont plutôt estampillées de gauche, Mathieu et ses amis ne se revendiquent d'aucun courant politique. Ils sont d'ailleurs en passe de créer à Rouen une cantine solidaire qui sera également un lieu d'échanges.

Une déclaration qui fait froid dans le dos, même si cela ne suffit pas pour l’instant à les inculper.

Beau joueur, pris en flagrant délit, Etienne Mougeotte est contraint de rappeler ses troupes à l’ordre en énonçant cette nouvelle règle, qui vient malheureusement s’ajouter à toute cette paperasse administrative qui pénalise déjà lourdement la profession.

Des lectures dissidentes auraient été retrouvées dans leur quartier général de Tarnac


Depuis lors, les journalistes et chroniqueurs du Figaro sont dans l’incompréhension la plus totale : doit-on revenir à des pratiques d’un autre âge en matière de journalisme ? Recouper systématiquement les infos, vérifier les dépêches AFP, s’interdire les interviews de complaisance, la censure de sujets gênants, ne plus recourir aux micro-trottoirs et à l'information-sensation ? Pourquoi ne pas interdire Google pendant qu’on y est ?

A l’heure du Grenelle des medias, c’est évidemment la question de l’existence-même du quatrième pouvoir qui est en jeu. Etienne Mougeotte a sa petite idée sur la question : « Des métiers qui contribuent à l’épanouissement des femmes et des hommes. On les informe, on les divertit, on contribue à l’éducation des enfants et des adolescents. Et quelque part on contribue aussi à la liberté et à la paix. »

Espérons que le message soit entendu, et que la passion d’informer en pacifiant puisse à nouveau renouer avec la Liberté.

mardi 25 novembre 2008

Sabotage à Siné hebdo : Philippe Val rédige la tribune de Michel Onfray

Le dernier numéro de Siné hebdo a été victime d'un sabotage subtil, mais qui n'a pas échappé à la sagacité des lecteurs. L'habituel article de Michel Onfray a été remplacé par une diatribe de Philippe Val contre les anarchistes.



L'objet du délit

A première vue, rien ne permet d'identifier le subterfuge. Le nom de Michel Onfray est bien mentionné et il n'y a aucune référence à Spinoza. Cependant, lorsqu'on se penche sur le corps du texte, on se rend compte de la supercherie. Selon l'auteur, les actes de sabotage attribués à la mouvance anarchiste font le jeu des réactionnaires (ceux qui soutiennent Ségolène Royal). Difficile de croire qu'Onfray, qui prit publiquement parti pour Séolène Royal à la présidentielle se permettrait de prendre à ce point ses lecteurs pour des amnésiques. D'autre part, la suffisance et la véhémence du langage trahissent le style de Philippe Val : les supposés anarchistes sont tour à tour désignés comme "crétins", "demeurés", "rigolos", "adolescents attardés". Autant de termes que l'auteur présumé ne se permettrait pas d'utiliser pour qualifier les puissants de ce monde. La marque du courage de Philippe Val.

Michel Onfray ne peut pas être soupçonné de complaisance envers les puissants


Enfin, le plus drôle arrive lorsque l'auteur se permet de donner des leçons d'anarchisme. On y voit l'éditorialiste développer une thèse fumeuse sur les sabotages positifs, qui consisteraient à déranger le moins possible le pouvoir en place en remplaçant les grèves par des "fêtes". On sent clairement derrière ce texte indigent, la présence du patron de Charlie-Hebdo. On sent la colère de celui qui a vu son TGV bloqué et qui torche son papier sur un coin de table en gare de Lyon. Ou comment exprimer la colère du patron de presse qui ne peut pas partir en week-end en faisant mine de défendre les prolétaires (qui comme chacun le sait prennent très souvent le TGV). Des prolétaires qui sous la plume du supposé "Onfray" deviennent un peuple "d'usagers" et de "consommateurs". Du grand Philippe Val. Ad Nauseam.

"Des preuves concrètes d'anarchisme"


Cette affaire de sabotage se règlera sûrement au tribunal, tant il est peu probable que Siné prenne avec humour de voir son journal devenir réactionnaire. Un procès qui risque d'être complexe car on apprend ce soir que Le Point et BHL portent plainte pour plagiat.

lundi 24 novembre 2008

L'UMP s'inquiète pour le PS

"Ce n'est n'est pas formidable pour l'image de la France." C'est avec consternation que l'UMP, par la voix de son secrétaire général Patrick Devedjian, a réagi à la cacophonie qui règne au Parti Socialiste. "Pour les élections internes du RPR, puis de l'UMP, nous n'avons jamais eu ce genre de psychodrame, qui tourne tantôt à la tragédie tantôt à la comédie. Nous avions des règles du jeu qui ont toujours été respectées et non contestées", précisait ainsi Michèle Alliot-Marie, fustigeant une "vision de la politique complètement dépassée".Et c'est vrai que les élections à l'UMP ont rarement souffert d'incertitude. Avec 85% des voix, Nicolas Sarkozy s'offrait un triomphe en 2004, bien loin devant ses sparrings-partners. De même, le leadership de Jean-Marie Le Pen n' a que très rarement été contesté au sein du Front National, ce qui est le signe d'une grande vitalité démocratique. Et quand la situation politique a créé un risque d'alternance à l'UMP avec l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la république, le parti présidentiel a eu le réflexe démocratique de supprimer (provisoirement) le poste de président pour instaurer une direction collégiale.


Pas de psychodrames au RPR

Au-delà de la guerre des chefs, c'est surtout les dessous de cette bataille qui ont choqué les membres de l'UMP. Ainsi, Jean Tibéri se désolait des "tricheries, complots et basses manœuvres" qui ont agrémenté le vote des militants. "Dans ma fédération du Vème arrondissement, ce genre de manigances est impensable. Il n'y a jamais eu d'ambiguïtés." Il faut dire que le parti du président a pris l'habitude de régler à sa manière les luttes de pouvoir. On évoquerait d'ailleurs le nom d'Imad Lahoud pour intégrer le staff de Ségolène Royal.

Nicolas Sarkozy/Dominique de Villepin : une rivalité respectueuse, un combat fair-play

A l'étranger aussi, le choc est rude. Le leader de la Corée du Nord, Kim Jong Il s'est officiellement déclaré "troublé par l'exemple donné par le Parti Socialiste français bien loin de la rupture prônée par Nicolas Sarkozy. En Corée du Nord ce genre de confusion est impensable". Le président Tunisien Ben Ali s'est joint au concert des contestations, stigmatisant ces pratiques "d'un autre âge", tout en rappelant son soutien à son ami Bertrand Delanöé. Enfin, George Bush a fait part de sa profonde surprise et a conseillé au PS l'utilisation de machines à voter pour "effacer toute controverse".

En Corée du Nord, le parti présidentiel montre l'exemple

Comme le résumait Patrick Devedjian, le désordre qui règne au PS fait inévitablement " le jeu des extrêmes". "Si on veut sauver le capitalisme, la majorité a absolument besoin du Parti Socialiste comme opposition." L'UMP semble donc tout mettre en oeuvre pour sauver le PS. Et comme on le murmure déjà dans l'entourage de Nicolas Sarkozy : "Le PS doit survivre. Vous imaginez la catastrophe pour nous si une véritable opposition idéologique naissait sur les cendres socialistes?".

mardi 18 novembre 2008

Nos balles, c'est nos idées

UMP : tout est possible. Vraiment tout.


"Il n’arrêtait pas de la taper ,de lui donner des coups de poing. Il voulait la ramener dans l’appartement mais elle résistait en s’accrochant à la rampe. Avec d’autres voisins,on lui a crié d’arrêter mais c’est comme s’il n’entendait rien. Finalement il a réussi à la tirer dans le salon et on a entendu un bruit de verre brisé. [..] Il l’a légèrement soulevée avant de mettre son arme au niveau de sa tête et de tirer. Elle s’est effondrée sur le coup. Il l’a regardée puis, immédiatement est venu placer le canon du pistolet sur sa tempe. Il a reculé vers l’appartement et on a entendu une seconde détonation."

A l'annonce de cette nouvelle, l'Assemblée Nationale a observé une minute de silence en mémoire du député, ainsi qu'en l'honneur de tous les hommes qui se font emmerder par leur bonne femme. A ce stade, les enquêteurs n'ont pas encore pu déterminer si l'ex-maîtresse du député le méritait vraiment ou si son comportement était disproportionné, mais déjà les déclarations vont bon train.

Ainsi, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a tenu à rappeler les valeurs de sa famille politique :

"Nos balles, c'est nos idées"

Un slogan qui fait mouche à l'heure où les anarcho-autonomes souhaitent récupérer le symbole de la révolution insufflée par Nicolas Sarkozy en 2007.



Tu vois ce que tu me fais faire ?? Hein ?


Mais ce soir, nos pensées vont d'abord à tous ces ex-maires UMP qui, en 2008, ont perdu leur mairie face à un socialiste. Toute la rédaction s'associe pleinement à leur douleur, en souhaitant que la tentation du suicide post-électoral ne se propage pas parmi les rangs des ex-maires de l'UMP.

Oh, et puis après tout.

Faut-il laisser en liberté les députés UMP?

Quelques heures à peine après le drame de Thionville, au cours duquel le député UMP Jean-Marie Demange a assassiné une femme avant de se donner la mort, Nicolas Sarkozy a réuni à l'Elysée une cellule de crise. Il a ainsi expressément demandé aux ministres de l'Intérieur et de la Justice de préparer au plus vite un projet de loi permettant d'encadrer de manière plus stricte les sorties de l'Assemblée Nationale. "Les Français sont, à juste titre, choqués par ces crimes abominables. Il est temps de faire cesser ce laxisme".

Jean-Marie Demange avait voté toutes les lois contre l'insécurité

Parmi les objectifs déjà annoncés par Nicolas Sarkozy, la création d'un "fichier national des élus UMP" afin "d'améliorer la surveillance des députés susceptibles de représenter un danger pour autrui". Le Président souhaite par ailleurs que soient mieux encadrées les sorties de l'Assemblée et du Sénat. "On ne peut pas laisser filer dans la nature chaque soir des centaines d'assassins potentiels. Il faut trouver un moyen de savoir où ils se trouvent et quand".

L'acte barbare de Jean-Marie Demange est le point d'orgue d'une série d'exactions commises par les députés UMP depuis quelques années. Un spécialiste des questions de sécurité témoigne "d'une flambée de violence qui a pris un tour dramatique en 2007 avec l'éclosion de la droite décomplexée. Nous sommes confrontés à un grave problème de réadaptation à la vie réelle. Tous les députés de la majorité jouissent d'une liberté totale dans l'hémicycle pour casser. Ils élaborent des lois absurdes pour traquer les étrangers, essorer les pauvres, les chômeurs. Comment peuvent ils comprendre que sortis de l'assemblée, ils n'ont pas droit de vie et de mort sur le peuple? "

Jean-Marie Demange est à gauche (sur la photo)

Très à l'aise sur ce créneau de la sécurité, Nicolas Sarkozy promettait ce soir la "tolérance zéro" pour tous ces députés récidivistes. "Je serai sans pitié" a t-il prévenu "et à la première incartade c'est la prison". Le gouvernement est donc décidé à ne rien laisser passer et à condamner dès le premier acte d'incivilité. "La récréation est terminée" clamait le premier ministre ce soir au micro de RTL.

Le président aura t-il les moyens de sa politique? Rien n'est moins sûr car les députés UMP ne sont pas décidés à se laisser faire. C'est Dominique Paillé, le porte-parole de l'UMP, qui est monté le premier au créneau. Sans exprimer aucun remord pour le crime de sang commis par son compagnon, il déclarait que la disparition de Jean-Marie Demange "est une perte pour l'UMP". Il n'a pas été jusqu'à déclarer que le parti perdait une de ses plus belles gâchettes, mais sa sortie a choqué. Par ailleurs, le chantier paraît colossal pour faire revenir l'ordre dans cette zone de non-droit. L'UMP abrite en son sein de nombreux repris de justice, qui de Alain Juppé à Jean Tibéri en passant par Alain Carignon ou Pierre Bédier ne regrettent rien de leurs gestes et n'expriment aucune compassion pour leurs victimes. En outre, de nombreux proches du président se trouveraient de fait dans le collimateur de la loi : on se rappelle de Patrick Devedjian traitant de "Salope" la centriste Anne-Marie Comparini ou le multi-récidiviste Patrick Balkany jouant du pistolet pour s'attirer des faveurs sexuelles. Bref, la tâche paraît ardue, et il s'agira de vérifier dans quelques mois s'il ne s'agissait que d'un effet d'annonce.

Le nouveau logo de l'UMP

La garde des sceaux Rachida Dati se montrait plus mesurée sur les conditions d'application de la loi : "Les prisons sont déjà surpeuplées, là on risque l'embouteillage." Il va donc falloir réfléchir à des moyens coercitifs alternatifs à la prison. Interrogée sur les pistes explorées par son ministère, Rachida Dati se montrait évasive. Avant d'ajouter dans un sourire : "Il y a déjà le conseil général des Hauts-de-Seine..."