vendredi 29 février 2008

Gêne olfactive


A Argenteuil, une nouvelle tentative pour résoudre le problème des sans-abris : le Zyklon B


Prêt à tout pour sauver sa ville infestée par des hordes de mendiants, Georges Mothron le maire d’Argenteuil avait d’abord choisi courageusement de pulvériser du Malodore dans les différentes niches où grouillaient les SDF, qu’un arrêté anti-mendicité n’avait guère impressionnés, afin de les chasser pacifiquement.

Entreprise qui une nouvelle fois n’a pas été couronnée de succès. Mais Georges Mothron, remonté comme une pendule par Rama Yade, la secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme, venue le soutenir dans son initiative, n’entend pas en rester là, à quelques jours des municipales, pour éradiquer le fléau.

Le service de dératisation de la ville de Karl Marx et de Claude Monet aurait donc hier été chargé de pulvériser dans les zones sinistrées une faible dose de Zyklon B, puissant désinfectant, qui fut utilisé par l’Allemagne dans les années 40, comme le souligne à juste-titre le porte-parole de l’UMP.

« Il faut tout tenter », avait déclaré mardi soir la secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme. L’ingénieur chimiste maire de la ville a vite compris le message et applique sa méthode audacieuse, n’en déplaise aux grincheux.

Souhaitons que les Argenteuillais saluent cette initiative à l'occasion des élections du 15 mars.

Si tu reviens, j’annule tout !


Le SMS devait être adressé à Chirac



Le journaliste à l’origine de la polémique revient sur ses déclarations : « Cette fois-ci, c’est carrément vrai », aurait-il déclaré, en ajoutant qu’il pourrait le jurer « sur la tête de sa mère ».

Sentant le vent tourner à quelques semaines des municipales, le président aurait voulu faire machine arrière. Assis à son bureau, il était nerveusement en train de composer le fameux SMS sur son téléphone portable quand, dérangé par ce connard de Fillon pour une vague histoire de rétention de ses couilles, il aurait été obligé de le récrire intégralement, ce qui ne manqua pas de lui faire éructer quelques jurons, en toute transparence, comme tous les Français. Dans sa hâte, il aurait envoyé le message à « Cécilia » au lieu de « Chirac », qui se trouvait être juste avant dans son répertoire.

S’en suivit une polémique qui n’eut donc pas lieu d’être, en cette période où les Français deviennent fous. D’après nos sources béton, le SMS a été transféré au destinataire initialement prévu, lequel n’aurait pas encore répondu. D’après ses proches, il sort très peu en ce moment, reste cloîtré dans sa chambre avec son téléphone acquis depuis peu, et se serait juré de venir à bout de la notice utilisateur.

Lors d’une brève apparition au salon de l’agriculture, on l’aurait entendu demander discrètement à Michel Barnier : « Mais, qu’est-ce que vous appelez exactement un… SMS ? »



J'annule tout !

Coup de gueule


Marre...tout simplement marre...ce sentiment d'injustice qui vous prend subitement et qui vous donne des envies de vengeance...

Marre de subir encore et toujours, d'être toujours le laissé-pour-compte du système, celui qui paye, celui qui trime, celui qui supporte le poids de la solidarité nationale.


C'est le sentiment qui m'anime ce matin après avoir été une nouvelle fois sollicité, que dis-je harcelé, dans le métro par un mendiant. J'ai dû réprimer ma colère, ma rage pour ne pas lui crier de me laisser un peu en paix...


Je gagne bien ma vie...mais je le mérite. Je ne suis pas une vache à lait, un distributeur automatique de monnaie que viendraient piller impunément les impôts, les pauvres, les associations caritatives...triple peine, mais pas triple paie.

J'ai une âme...et elle souffre.

jeudi 28 février 2008

Droits de l'Homme

La secrétaire d'état aux Droits de l'Homme, Rama Yade, était venu soutenir mardi soir le maire sortant UMP d'Argenteuil, Georges Mothron.
Pour rappel, Georges Mothron s'est illustré dans sa commune en menant une lutte acharnée contre les sans-abris (arrêté anti-mendicité), dont le point d'orgue fut l'utilisation de Malodore (un répulsif nauséabond laissant une odeur pestilentielle pendant des semaines) pour éloigner ces mêmes sans-abris.
Et voilà ce que pense notre secrétaire d'état de cette pratique :



"Tout tenter"...Voilà qui nous promet de belles expérimentations dans les communes UMP..

Rambo 6


Nicolas Sarkozy s'est déclaré prêt "à aller chercher lui-même Ingrid Betancourt"....


Eh bien vas-y...quand t'arrives dans la jungle, tu continues tout droit, et après 18 jours de brousse, tu découvres miraculeusement le lieu de détention, tu la libères avec tes petits bras musclés et puis tu fais le chemin en sens inverse....pour la déconne, tu peux même rentrer en France à la nage...


Attendez, j'avais pas lu la suite de la phrase.."si les FARC la libèrent"...putain le courage du mec...moi aussi je suis volontaire...un petit voyage en Colombie pour faire une photo et passer pour un super héros...


Prochain épisode : Nicolas Sarkozy se déclare prêt à aller chercher lui-même du pouvoir d'achat.

mardi 26 février 2008

Le goût morbide de la démocratie




Secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement et spécialiste de Jean Zay sur lequel il a coécrit un livre, Roger est avant tout un pourfendeur du fascisme.

Ainsi, lorsqu'à l'Assemblée s'élèvent timidement quelques voix contre la loi dite "Sicherungsverwahrung", traduite en Français par "Rétention de sûreté", Roger proteste contre le «goût morbide [de la gauche] pour la polémique».

Cette fâcheuse manie qu'ont les députés d'ouvrir leur grande gueule à l'Assemblée, c'est énervant à la fin. Roger, le Secrétaire d'Etat Chargé des Relations avec le Parlement, leur a bien rabattu le caquet.

Avec son ami Yves Jégo, ils dénoncent l'Axe du mal : «Contrairement au PS, nous ne voulons pas que des prédateurs sexuels […] menacent nos enfants».

Car on ne parle pas assez de la gauche qui verse une larme devant les caméras et, dans l'ombre, assure la formation des "prédateurs sexuels" qui tournoient en escadrille au-dessus des écoles maternelles.

Mais le fascisme est protéiforme : par exemple, lorsque les néo-nazis Bayrou, Villepin, Royal et d'autres passent à l'offensive (la pétition en ligne, nouvelle arme de destruction massive visant à renverser un chef d'état élu démocratiquement), Roger dénonce et nous sauve à nouveau d'un "déni de démocratie" et du "fascisme rampant".

Grâce à Roger, on peut dormir tranquille, la mémoire de Jean Zay est dignement perpétuée.

Les pauvres cons

Portrait de famille




Le Premier de la classe des pauvres cons





La pauvre conne préférée du Président qui parle comme le peuple




La pauvre conne de l'Intérieur




Le pauvre con qui était médecin avant d'être un traître




Un autre traître-pauvre con




Le pauvre con qui en a marre du système




La pauvre conne, doublée d'une tocarde qui va perdre




Cette salope de Devedjian




et le meilleur d'entre eux, qu'on n'a pas le droit de tutoyer



Inutile de préciser, comme le dit Roger Karoutchi, que nous faisons ici preuve d’une sérénité vraiment exceptionnelle, car on aurait quand même préféré lui mettre une baffe.

A bouffer du foin...


Depuis le "casse toi alors, pauvre con", les analystes de tout poil tentent de comprendre la réaction de notre président. Tout y est passé, des graves problèmes psychologiques qui l'affecteraient à une stratégie politique qui consisterait à "parler comme le peuple" (quelle insulte pour le peuple!).
Pour prendre du recul, il convient de se tourner vers le passé et d'analyser les réactions de nos anciens présidents dans de telles circonstances (puisque, rappelons le à nos amis ministres et députés UMP, ce genre de situation n'a rien d'inédit et peut parfois être plus violente).
A un passant qui lui criait "Mort aux cons", le général de Gaulle avait posément répliqué "Vaste programme".
Quand François Mitterand entendait sur son passage des "Mitterand, fous le camp!", il assénait un "Rime pauvre".
Enfin à un manifestant qui le traitait de "connard", Jacques Chirac avait répondu "Enchanté, moi c'est Chirac".
La comparaison avec des précédents pas si lointains donne à réfléchir sur le fameux style présidentiel.
Et si tout simplement Nicolas Sarkozy manquait cruellement d'humour, de répartie, était complètement inculte et pour tout dire un peu limité?

lundi 25 février 2008

Dernière minute


L'information vient de tomber; le délinquant qui a insulté le président de la République lors du salon de l'agriculture a été interpellé dans la journée à son domicile puis condamné en comparution immédiate à 5 ans de prison dont 1 avec sursis pour "outrage". La cour a retenu des circonstances atténuantes, jugeant que le coupable était "faible psychologiquement et avait été influencé par une campagne savamment orchestrée de lynchage médiatique du président". Reprenant les propos d'Yves Jégo, porte-parole de l'UMP, le président de la cour a ponctué le jugement en insistant sur le fait " que cette campagne avait porté ses fruits et poussé un certain nombre de français à se croire tout permis".

Lors du procès, l'accusation a particulièrement insisté sur le dommage subi par Nicolas Sarkozy, révélant que le président de la république avait été "tutoyé" par le prévenu ( ce que tendent par ailleurs à démontrer les images).

Une peine-plancher a été prononcée à l'encontre du prévenu, qui s'avère être un dangereux récidiviste, puisque, selon plusieurs témoins, il aurait tutoyé son institeur en mai 1958 et voté pour une candidate PS lors d'une cantonale partielle au mileu des années 90.


L'Elysée n'a fait aucun commentaire.

Faut-il interdire l'UMP?


Les nouvelles déclarations à l'emporte-pièce de Nicolas Sarkozy ("casse-toi alors pauvre con") à un badaud refusant de lui serrer la main, relance le débat sur la la légitimité démocratique du parti présidentiel.
En effet, ce parti populiste abrite en son sein un certain nombre d'agitateurs extrémistes qui par leurs agissements ou déclarations sapent les fondements mêmes de la démocratie. Avant d'entamer le débat juridique et éthique, il est judicieux de rappeler les arguments des tenants de cette thèse.

1) L'UMP n'hésite pas à investir aux différentes élections de nombreux repris de justice, condamnés pour leur mauvaise gestion du bien public. Ainsi on peut citer l'exemple d'Alain Juppé, condamné en première instance le 30 janvier 2004 à 18 mois de prison avec sursis et 10 ans d'inégibilité, pour abus de confiance, recel d'abus de biens sociaux, et prise illégale d'intérêt. Dans son jugement, la cour arguera que le condamné a trompé "la confiance du peuple souverain". Malgré ce jugement sévère (même si la peine sera allégée en appel à 1 an d'inéligibilité), l'UMP n'hésite à investir Alain Juppé aux Municipales de Bordeaux, et même à lui confier un ministère important. (Qu'aurait on entendu si le gouvernement avait confié la responsabilité d'une crèche à un condamné pour pédophilie??). Pour ne pas accabler le pauvre Alain, nous passerons sous silence l'affaire de l'appartement de son fils.
Autre exemple édifiant, celui de Patrick Balkany, condamné en 1996 à à quinze mois de prison avec sursis, 200 000 francs d'amende et deux ans d'inéligibilité pour avoir fait rémunérer par la commune de Levallois, dont il était maire, ses domestiques. Cela ne l'empêchera pas d'être réélu maire et député sous la bannière UMP. Par ailleurs, la commune de Levallois attend toujours 12 ans après qu'il rembouse ses dettes. Ce personnage a aussi son actif une condamnation pour « diffamation » à l'encontre d'une personne chargée d'un service public pour avoir accusé Annie Mandois, conseillère municipale communiste, « d'avoir endoctriné des enfants » lorsqu'elle était enseignante.

Nous passerons sous silence les cas d'Alain Carignon, Jean Tibéri, et autres malfaiteurs planqués au sein de l'UMP.


2) L'UMP soutient des candidats aux thèses homophobes. Christain Vanneste a été condamné en 2006 à 12 000 euros d'amendes et de dommages et intérêts pour propos homophobes. Il avait déclaré que l'homosexualité était "une menace pour la survie de l'humanité".


3)L'UMP use de méthodes d'intimidation envers son opposition. Sans revenir sur les propos de Nicolas sarkozy évoqué plus haut, on rappellera seulement que c'est un multi récidiviste et qu'il avait déjà failli en venir aux mains avec un marin pêcheur qui contestait son augmentation de 172%. Le cas de Patrick Devedjian est ausi révélateur, puisqu'il avait traité de "salope "une candidate MODEM aux législatives à Lyon. Ces méthodes de voyou ont connu une sorte de paroxysme ce week-end, quand Roger Karoutchi, ministre des relations avec le parlement, a commenté l'incartade du Président au salon de l'agriculture en ces termes : "D'homme à homme, (...) moi je lui en colle une". Effectivement de ce point de vue, notre président est resté calme.


4)L'UMP a une pratique du pouvoir qui menace la démocratie. L'élection de Sarkozy aux fonctions suprêmes permet à une poignée de grosses fortunes d'assoir leur suprématie grâce à l'argent public. L'exemple d'Arnaud Lagardère, de Martin Bouygues ou de Vincent Bolloré, tous proches du nouveau président, est assez édifiant. Une des conséquences de cette politique, est la concentration des médias dans quelques mains peu innocentes. Ce qui fait que le contre pouvoir de la presse est aujourd'hui une fable à laquelle plus personne ne croit.


5)L'UMP soutient des thèses nauséabondes qui sapent les fondements de notre constitution et de notre culture . Un bref rappel de l'action gouvernementale et des propos de notre président suffit à s'en convaincre. Les bienfaits de la colonisation, l'enfermement à vie, les peines planchers, le droit du sol, les centres de rétention, les attaques faites aux plus pauvres et aux étrangers, la paupérisation du service public, le démantèlement de l'éducation nationale, les franchises médicales, les retraites, le droit du travail, ....



L'UMP est effectivement une menace directe pour notre démocratie. Comme pour tous les partis extrêmistes de cet acabit, la question de son interdiction mérite d'être posée. Tout en ne perdant pas de vue, que le remède peut être pire que le mal, et pourrait signifier pour certains la fin de la liberté d'expression.


Alors interdiction de l'UMP, pour ou contre?

Sarkozy souhaite envahir la Pologne


Dans la continuité de sa politique d’ouverture, le Président français souhaiterait, selon des sources proches, engager la France dans une « mini-fusion » avec la Pologne (1), afin d’atteindre la taille critique des 100 millions d’habitants d’ici 2010 lui permettant de rester compétitive à l’aune de la mondialisation, en devenant la troisième puissance mondiale.

Le Président aurait déclaré : « Je ne veux pas priver les millions de Polonais qui souhaitent intégrer la nationalité française de cette liberté. D’ailleurs, c’est amusant, ce sont les mêmes qui, il y a quelques mois, se scandalisaient des expulsions d’immigrés clandestins qui aujourd’hui veulent fermer la porte au nez de nos amis polonais. »

Fustigeant la gauche et autres bien-pensants droits-de-l’hommistes, Nicolas Sarkozy souhaite ainsi briser au passage le tabou du « racisme de gauche », que la plupart des medias continuent encore de taire. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, c’est bien la France qui déclarait, à travers les propos de son ancien président : « Les Polonais ont perdu une occasion de se taire », alors que nos amis polonais souhaitaient manifester leur attachement aux Etats-Unis en participant à l’effort de guerre en Irak. Sur fond d’antiaméricanisme primaire, ce « racisme anti-blonds » qui ne dit pas son nom est pourtant aujourd’hui bien ancré à gauche.

La grogne ne s’est d’ailleurs pas fait attendre du côté du Parti Socialiste : Julien Dray et Ségolène Royal ont immédiatement lancé une pétition en ligne. Mais la polémique ne devrait pas entraver outre mesure l’action du Président, qui rappelle à juste titre les difficultés que rencontrent de nombreux Français à trouver un plombier compétent de nos jours.

Dans quelques jours, une proposition de modification de la Constitution devrait être votée au Parlement pour permettre, par voie démocratique, à ce grand projet volontariste de voir le jour, n’en déplaisent aux grincheux dont l’idéologie et les méthodes rappellent parfois celles de la Stasi.

(1) : une décision similaire fut adoptée par l'Allemagne en septembre 1939, comme le rappelle le porte-parole de l'UMP

samedi 23 février 2008

La Droite au sol

Dans la série je sape les bases de la démocratie française, Christian Estrosi (monsieur jet privé à 138 000 € pour participer à un apéro) apporte sa pierre à l'édifice. Il prend le prétexte d'une intervention militaire prochaine de l'Union des Comores contre le gouvernement rebelle de l'ile d'Anjouan pour relancer la question du droit du sol sur l'ile de Mayotte.
Ce n'est pas la première tentative de l'UMP de mettre a mal ce droit du sol déjà bien écorné, François Baroin avait lancé le sujet lorsqu'il était ministre de l'Outre-Mer en 2005 (il n'est peut être pas plus compétent qu'Estrosi mais il avait l'avantage de coûter moins cher en transport aérien: il a peur de l'avion et ne le prend que sous la contrainte).

«Nous pourrions prendre une décision exceptionnelle qui fasse que tout enfant né (à Mayotte) de parents en situation irrégulière ne puisse plus réclamer son appartenance à la nationalité française».
Et bien oui pourquoi pas c'est une bonne idée ça change.
«C'est pour l'heure une seule expérimentation avec un inventaire qui sera fait de la loi dans cinq ans».
Ah oui d'accord et puis après, si ça marche bien, on pourrait l'étendre progressivement à toute la France. C'est une rupture mais tranquille, le temps de s'habituer à l'inacceptable.
On pourrait aussi réessayer un peu la monarchie de droit divin le week-end ou suspendre l'IVG pour quelques mois et réintroduire la prison à vie, ah non ça c'est déjà fait, la peine de mort alors mais que pour les très méchants.

«Nous avons aujourd'hui à Mayotte 30% de la population qui est en situation clandestine, irrégulière, et dans 10 ans elle pourrait être majoritaire par rapport à la population franco-mahoraise».
Il est bon de rappeler que cette situation qui apparaît si inquiétante aux yeux du gouvernement, est le résultat de la politique coloniale française. L'archipel des Comores est géographiquement, historiquement et culturellement composé des îles d'Anjouan, de la Grande Comore, de Mayotte et de Mohéli.
Suite à un référendum organisé en 1974 sur la question de l'indépendance, l'archipel vote en majorité pour l'indépendance, mais les résultats à Mayotte penchent pour le maintien de la dépendance avec la France. Cette dernière joue sur ce résultat pour garder un pied dans cette partie de l'Océan Indien en s'appuyant sur «le droit des peuples à disposer d'eux même», et ce malgré de multiples résolutions de l'ONU* qui condamnent la politique de la France bafouant l'unité et l'intégrité territoriale de l'Archipel. Mayotte est ainsi rattachée à la Métropole.
Comment ne pas imaginer que cette différence de statut, avec le différentiel économique qui en résulte pour des îles aussi proches les unes des autres et qui va finalement empêcher la libre circulation des comoriens dans leur archipel, ne créerait pas de déséquilibres dans la région.

Il est intéressant et saisissant de constater qu'en 1997, lors de précédentes volontés indépendantistes d'Anjouan, le ministère français des Affaires étrangères a rappelé l’attachement de la France à l’« intégrité territoriale de la République fédérale islamique des Comores » et a condamné les « initiatives séparatistes de l’Organisation pour l’indépendance de l’île d’Anjouan ».

Estrosi toujours: "Nous réfléchissons à tout cela pour le proposer au printemps dans une réforme spécifique qui pourrait intervenir", et bien arrêtez de réfléchir et touchez à rien et laissez le printemps tranquille ça vaut mieux pour tout le monde.




* Résolution de l'ONU n° 3385 du 12/11/1975 : " Résolution relative à l'admission des Comores à l'ONU dans laquelle elle a réaffirmé la nécessité de respecter l'unité et l'intégrité territoriale de l'Archipel des Comores composé des îles d'Anjouan, de la Grande Comore, de Mayotte et de Mohéli. "
Résolutions de l'ONU n° 31/4 du 21/10/1976 :
" 1- condamne les référendums du 8 février et du 11 avril 76 organisés dans l'île comorienne de Mayotte par le gouvernement français et les considère comme nuls et non avenus, et rejette:
a) toute autre forme de référendum ou consultation qui pourrait être organisées ultérieurement en territoire comorien de Mayotte par la France.
b) toute législation étrangère tendant à légaliser une quelconque présence coloniale française en territoire comorien de Mayotte.
2- condamne énergiquement la présence française à Mayotte qui constitue une violation de l'unité nationale de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la république indépendante des Comores. "

Je lis sur Wikipédia que depuis 1995, la question de Mayotte n'est plus inscrite à l'ordre du jour de l’assemblée générale de l'ONU, le problème ce serait donc résolu tout seul de lui même, en voilà une bonne nouvelle.

vendredi 22 février 2008

Leçon d'histoire


Pierre Lellouche, candidat aux Municipales dans le VIIIeme arrondissement de Paris, a finement accusé la gauche d'utiliser des "méthodes dignes de la STASI".


(silence gêné dans l'assistance)


A sa décharge, il faut rappeler que Pierre Lellouche a une certaine expérience des régimes totalitaires, lui qui n'hésitait pas, en plein débat sur le PACS, à hurler avec courage en visant les homosexuels : "Il n' y a qu'à les stériliser! ".


Les meilleures de la semaine


Jean Sarkozy (la blonde au scooter)
"La démocratie se porte bien en France"

Jean-Marie Le Pen
Il compare Villers-le-Bel à la guerre d'Indochine

Laurence Parisot
"Je vais saisir la commission d'éthique du MEDEF"


Hé ! Pas tous en même temps, on pourrait en laisser passer une !

jeudi 21 février 2008

Pour la route

Monsieur Bernard, permettez-moi de rediffuser cette oeuvre, à l'occasion de la délocalisation du Dakar.


Informaticien pour la vie!

Devoir de mémoire (2)


Là je crois qu'on peut dire qu'elle est bien décomplexée la droite française....

mercredi 20 février 2008

L’engrenage


Cimetière d'éléphants, Peter Beard, 1975.




Voilà, on y était. Tout juste échappé des ténèbres métropolitaines, Julien Bonnet leva la tête pour embrasser du regard ce bâtiment moderne d’un vert grisâtre. Avant d’y pénétrer, il emplit violemment ses poumons d’un mélange d’air et de gaz carbonique, afin de se détendre.

L’espace d’un instant, un doute le traversa. Subitement, toute sa courte vie était remontée à sa mémoire. Noyé dans les préoccupations quotidiennes, quelque chose en lui cherchait à se débattre, et ressortait une dernière fois la tête du bain avant d’être maîtrisé et d’y replonger définitivement.

Quelles galeries souterraines, quel chemin de traverse avait-il empruntés pour se retrouver à cet endroit à ce moment, aux antipodes de l’eldorado ? A quel moment précis avait-il bifurqué, quel panneau indicateur avait-il manqué ? Comment se faisait-il que, dans le dédale de la vie, le petit randonneur qu’il était se retrouvait à marcher sur l’autoroute ?

Cette question saugrenue arrivait à un moment inopportun et, en fronçant les sourcils, il parvint à se reconcentrer. Les portes électriques de l’immeuble vert gris s’écartèrent, devançant son souhait d’entrer. Les formalités d’accueil passées, il prit le deuxième ascenseur qui l’emmena au quatrième étage. Une odeur particulière flottait dans les couloirs, les bureaux, les salles de réunion, les toilettes aussi. Ce devait être dû au système de climatisation moderne qui faisait circuler l’air dans toutes les parties du bâtiment.

Julien Bonnet avait du temps devant lui, il avait prévu large. Il devait trouver la salle numérotée H4012, mais les numéros ne suivaient pas l’ordre logique auquel il s’attendait. Partout, des individus tenaient des dossiers dans leur bras, marchaient vite, entraient dans tel ou tel bureau avec une grande précision, et n’avaient visiblement pas le temps d’être interrompus pour lui indiquer son chemin. A force d’errer, il se retrouva par hasard devant la salle H4012.

Deux autres candidats étaient déjà arrivés. Ils étaient assis devant une table carrée jonchée de revues d’entreprises qui ne semblaient pas susciter l’intérêt. Ils échangèrent avec lui un bonjour furtif. Au cours d’une rencontre sportive, regarder l’adversaire dans les yeux est un acte violent, que l’on effectue seulement à certains moments très précis.

Julien Bonnet décida de ressasser mécaniquement les différentes réponses qu’il avait apprises et qu’il essaierait de fournir aux questions qu’on lui poserait.

- Pourriez-vous me citer trois qualités et trois défauts qui vous caractérisent ?
- Et bien, je dirais, pour les qualités, euh : sérieux, un bon relationnel, et travailleur. Pour les défauts : gourmand, perfectionniste et parfois rigide.
- Pensez-vous qu’être perfectionniste est vraiment un défaut ?
- Euh non pas forcément, vous avez raison.

Les autres candidats, d’un âge proche du sien, lui inspirèrent immédiatement du mépris. Ils ne semblaient pas à la hauteur pour la Mission proposée. Son regard préféra suivre plutôt les allées et venues de ceux qui avaient déjà passé la série de tests, et qui avaient certainement réussi brillamment l’entretien.

Ils avaient pu entrer. Certes, une partie d’entre eux avaient sûrement bénéficié de relations, et avaient été embauchés par piston, mais ça n’était pas la majorité. Il les dévisageait tour à tour du regard, alors qu’eux ne le voyaient pas. Il guettait le moindre détail, traquait la différence qui les séparait de ceux qui avaient échoué à l’examen d’entrée. Fiers et détendus, élégamment vêtus d’un costume gris, certains sifflotant, ils se saluaient avec dignité et humour, bonjour, tiens, comment ça va aujourd’hui, avec des petits sourires complices qui traduisaient la même appartenance à l’élite. Grisé par l’ambition, il n’y avait plus de place permise au doute dans l’esprit de Julien Bonnet : il devait faire partie de cette élite.

L’odeur caractéristique émanait toujours du lieu, de tous les murs, de la moquette gris bleu. Cette odeur, mi-humaine, mi aseptisée, rappelait de loin l’odeur de l’hôpital, à la différence près qu’on va à l’hôpital pour guérir.

- Rachid Douzième ?

Une secrétaire était sortie d’un bureau et fixait le premier candidat.

- Bouziem. Rachid Bouziem.
- Bien. Veuillez me suivre, s’il vous plaît. Monsieur Bastard vous attend.

Quinze minutes s’écoulèrent avant que l’on vit repartir le premier candidat, qui céda la place au second, le grand blond avec une mèche. Julien Bonnet se disait que ça allait bientôt être à lui, mais le deuxième entretien s’éternisa. Lorsqu’il sortit enfin, le blond semblait enchanté lorsqu’il prit le couloir par où il était arrivé. Monsieur Bastard lui avait même dit « A bientôt » avant de refermer la porte.

Puis ce fut son tour. Julien fut accueilli par un homme imposant, aux tempes grisonnantes. A partir de ce moment et pendant des années, il ne prêta plus aucune attention à l’odeur qui emplissait le lieu. Bien plus tard, il se remémorerait cet épisode où sa vie avait basculé ; il aurait pleinement pris conscience qu’il avait pu entrer grâce à son apparente faculté de soumission, non pas grâce à ses connaissances, mais à son inexpérience, faisant de lui un achat à moindre frais, dont la date de péremption serait vite atteinte.
Cette odeur, il la reconnaîtrait.

Ca sentait la trouille.

Le péril du gueux


Chronique "Saute d'humeur" du 18 février 2008 où Sarko se fait descendre avec douceur et ironie par Kathleen Evin au sujet du discours de Perigueux sur l'école ...


Devoir de mémoire


On le sait, notre président a décidé de rendre hommage à la mémoire des enfants déportés. Noble initiative mais difficile à mettre en oeuvre à cause des syndicats marxistes de l'éducation nationale.
Mais l'action de notre gouvernement en faveur du devoir de mémoire ne s'arrête pas là. Le texte de loi sur la "réténtion de sûreté" (qui consiste, rappelons-le à maintenir en détention sur des critères arbitraires des condamnés ayant accompli l'intégralité de leur peine par mesure de sûreté), adoptée par le parlement le 6 février, est directement inspirée des grandes démocraties voisines. Ainsi, comme l'explique Georges Fenech, le rapporteur UMP de la loi, "la mesure de "détention de sûreté" a été introduite dans le code pénal allemand en 1933, sous la république de Weimar." Effectivement....le 24 novembre 1933 pour être exact...une loi paraphée par le chancelier de l'époque, un certain Adolf Hitler.

Si on ajoute que cette loi se veut rétroactive, ce qui est inédit dans le droit français depuis les lois antijuives de Vichy, on ne peut qu'applaudir notre bien aimé président pour son sens de la mesure dans l'exercice du devoir de mémoire.


source: Le Canard Enchaîné

L’entreprise ou le jeu sans fin

En guise d'introduction, rappelons qu’un jeu sans fin est tel qu’une fois commencé, il n’est plus possible aux joueurs d’y mettre un terme, les règles étant ainsi faites qu’elles ne le permettent pas.

La vie en entreprise est donc, je l’affirme et j’en sais quelque chose, une sorte de jeu sans fin. Le joueur est le salarié ou l’employé. Il ne peut sortir du jeu qu’en sortant de l’entreprise (sauf intrusion de l’entreprise dans la psyché de l’intéressé ce qui n'est pas rare, surtout depuis l'arrivée du blackberry, fermons la parenthèse). Tant qu’il est dans l’enceinte de l’entreprise, il lui est impossible d’être lui-même, les règles en vigueur rendent le retour à la normal exclu.

Ces règles sont, évidemment, appliquées par les joueurs à leur insu.

La première règle consiste à refouler l’existence d’un tel jeu sans fin. Notons que les joueurs acceptent bien volontiers l’existence et l’importance d’un règlement intérieur à l’entreprise tout comme ils connaissent le chemin le plus court pour gagner la cantine. Pour nous, le règlement intérieur ne se situe pas au même niveau logique que les règles du jeu sans fin.

La transition entre le dehors et le dedans et vice-versa est un phénomène inconscient en tout point comparable à ce qui arrive aux deux personnages du film de Woody Allen « Le sortilège du scorpion de jade » : l’individu devient employé sous l’effet d’une séance d’hypnose qu’il s’inflige à lui-même ou plus précisément, qu’une autorité invisible ayant prit corps en lui, lui inflige.

La seconde règle consiste à se convaincre que l’on est un, unique et indivisible et ce, en dépit du changement de tenue vestimentaire, de l’utilisation du vocable idoine … Ces différentes formes de mimétisme inconscient régissant le comportement de l’employé sont considérées par lui comme soumises à son libre arbitre et à son jugement (ce qui, est-ce nécessaire de le rappeler, est archi faux).

La troisième règle consiste à mettre en œuvre une communication qui n’a de sens que dans l’entreprise. Par exemple il devient impossible de dire « stop, arrêtez vos conneries, ouvrez les yeux » puisque cette sentence devient immédiatement une injonction liée au travail qui sera par exemple interprétée comme suit : « vite, vite, arrêtez le batch qui boucle, on va être en surconsommation de CPU » ou bien « trop c’est trop, c’est pas possible d’accorder un crédit à un ménage avec 4 enfants vivant à Paris ».

Parenthèse théorique : la communication se décline selon deux modes : digital d’une part (les mots), analogique d’autre part (tout le reste : les gestes, l’intonation, les rictus, la respiration …). Cette troisième règle s’applique aux deux modes de communication. Ainsi, l’employé qui prend soudain conscience de sa misérable condition et le laisse deviner sans mot dire par un comportement normal (du point de vue de l’observateur extérieur) sera suspecté de fraude ou d’incompétence …

La quatrième règle consiste à admettre de facto que la normalité se situe là où se situe l’individu. Concrètement, l’employé étant là où il est (dans l’entreprise), c’est là qu’est la normalité. Conséquence de quoi un comportement qui serait jugé anormal hors de l’entreprise revêt ici l’apparence de la normalité. Exemple : gesticuler en parlant fort, être habillé en costar cravate, prononcer à tort et à travers des « en termes de », des « de vais staffer une équipe pour », des « on se réunit en smartgroup à 17h30 » etc.

Cette liste est non exhaustive, si vous connaissez d’autres règles, faites-le nous savoir …

mardi 19 février 2008

Méfiez-vous des arnaques

Attention, n'achetez pas à la va-vite, que ce soit sur internet ou par un revendeur à la sauvette.
M. Bouteflika, 71 ans, Alger, s'est ainsi vu récemment refourguer du matériel d'occasion défectueux pour le prix du neuf !
Pourtant, au départ, il n'avait pas flairé l'arnaque : le vendeur semblait au-dessus de tout soupçon (voir photo ci-dessous), et n'en était pas à sa première vente !



Alors, comment et à qui faire confiance ? Les associations de consommateurs sont unanimes : essayez d'abord le produit chez vous tranquillement, en famille, dans votre jardin, et n'envoyez d'argent qu'au bout de la période légale de rétractation de quinze jours.

Si vous n'êtes pas satisfait, vous êtes libre de retourner le matériel, à condition de garder l'emballage avec le code barre.

Consommateurs, soyez vigilants ! Nous pouvons moraliser le commerce, en partie grâce à vous.

vendredi 15 février 2008

Adrénaline


- J'ai une grande nouvelle à vous annoncer.

Le Manager avait pénétré dans l'Espace Ouvert (Open Space) sûr de son coup. Il tentait maladroitement de cacher un sourire malicieux, car il aurait voulu interpréter le rôle du chef que rien n'émeut, pas même une grande nouvelle. Sachant qu'il ne parviendrait pas à tenir ce rôle très longtemps, il avait hâte de produire son effet.

Les Inférieurs détournèrent les yeux incrédules de leurs écrans, après quelques secondes d'absence de réaction. Ils allaient encore devoir supporter la scène du Manager à qui tout réussit, comme poussé dans le dos par une force divine qui allait le guider, immanquablement, vers une promotion.

Personne n'y croyait, à son rôle. Qui lui dirait, pourtant ? Un Inférieur ne s'y risquerait pas. Ses concurrents, au contraire, faisaient mine de l'encourager. Quoi de plus agréable que de voir un adversaire se discréditer tout seul, sans avoir à forcer la chance par quelque basse manoeuvre qui aurait pu être découverte. Quant aux Supérieurs, malgré leur moue écoeurée par un tel manque de pudeur, il le laissaient faire, préférant laisser croire à tout le monde que la bonne attitude à avoir, c'était ça, cette attitude d'investissement total pour n'importe quelle mission qu'on pouvait se voir confier. Du moment qu'en privé il continuait à s'aplatir, tout accepter, à genoux, avec le regard du labrador qui réclame l'approbation du maître par une caresse ou une tape sur la tête, et fou de joie qu'on lui lance un bâton à rapporter.

Cette fois, le Manager avait tout de même réussi à provoquer l'étonnement, à défaut d'enthousiasme, et il savourait son mystère. Les Inférieurs fouillaient dans leur mémoire mais rien ne se raccrochait à cette notion de "grande nouvelle". Cette formulation n'avait rien à voir avec le monde de l'entreprise qu'ils connaissaient.

L'Ancien de l'équipe pensa immédiatement à une mesure d'avancement, mais non, ça ne pouvait pas être ça. Petit à petit, d'ailleurs il y pensait de moins en moins, ça ne servait à rien. Quand il en parlait à la cantine, il ne s'attirait que la désapprobation des jeunes :
- Mais si, on te croit Michel. Simplement, moi je dis que tu exagères un peu. Ca a dû arriver certainement deux ou trois fois, mais tu comprends bien que s'ils se mettaient à augmenter les gens, comme tu dis, cinq pour cent par-ci, cinq pour cent par-là, ça pèserait forcément sur le cours de l'action, et les actionnaires ne s'y retrouveraient pas. C'est mathématique.

Le Manager n'y tenait plus, il avait d'ailleurs réussi à attirer tous les regards à lui, et ça n'allait pas durer bien longtemps, alors il fallait l'annoncer maintenant :
- Marc Védier sera présent au pot d'adieu que nous donnons vendredi prochain pour le départ d'Alexandra, mon ancienne assistante. Enfin, mon assistante actuelle, mais qui s'en va.
- Qui ça ?
- Marc Védier lui-même. Ah oui c'est vrai, vous ne savez peut-être pas encore parce que vous n'êtes pas conviés au Comité Management, mais c'est le nouveau Responsable du Département Prospective Economique. C'est quasiment le bras droit du Sous-Directeur de Notre Entité. C'est quelqu'un de très compétent, qui a une grande expérience du domaine, et je viens juste de m'entretenir avec lui sur certains sujets bref, je vous passe les détails, je crois que nous avons beaucoup de chance de l'avoir dans la Maison. Malgré ses responsabilités, il a su rester très humain.

Voilà, ils avaient eu vingt secondes de suspense, une mini-montée d'adrénaline, qui s'était subitement dissipée on sait où, quelque part dans le corps. C'est une réaction humaine d'attendre que des choses se produisent. Au bout du compte, c'était comme d'habitude. Qu'est-ce qu'ils avaient bien pu imaginer ? Une rave-party ? Un licenciement collectif ? L'après-midi offerte ? Cette fois encore, ils avaient voulu croire que quelque chose allait se passer dans ce lieu de perdition.

Jean-Pierre Martin observait le Manager tandis qu'il gesticulait. Il y avait deux sortes de managers : ceux dont les dents rayent le parquet, et ceux dont la cravate pendouille lamentablement. C'était sûrement dû à la position, se disait Jean-Pierre Martin. La position du buste : s'il était moins courbé, s'il bombait plus le torse, alors ça devrait moins pendouiller. C'était sûrement à cause des soucis qu'il était courbé comme ça. Mais là franchement, il avait une allure pitoyable. Ou alors il faudrait qu'il se laisse pousser le ventre, ça comblerait son manque de prestance. Beaucoup font cela, et c'est vrai que ça leur va pas mal, avec la cravate.

- Des questions ? Jean-Pierre, une question ?
- Comment ?
- Je te demande si tu as des questions.

Il faut toujours avoir des questions, dans le monde de l'entreprise. Pas n'importe quelle question, il faut des questions suffisamment stupides pour prouver qu'on est en perpétuelle interrogation quant à l'amélioration de l'objectif fixé, et en même temps qu'on voit au-delà, c'est-à-dire pas plus loin, mais avec un temps d'avance.

- Ca veut dire qu'il va être au-dessus de Bernard Laflotte ?

Il faut poser des questions qui ne remettent pas en cause le cadre fixé. Par exemple, on ne pouvait pas demander à quoi servait exactement ce pot. Depuis des années, Jean-Pierre avait expérimenté tout un tas de questions, et avait gardé celles qui produisaient le meilleur effet. A cet instant, ce qu'il fallait, c'était clôturer cette discussion en donnant le change au Manager pour qu'il ne juge pas nécessaire de poursuivre dans cette scène qui devenait presque gênante pour tout le monde. Maintenant qu'on lui avait posé au moins une question, la face était sauvée, il pouvait quitter le bureau rassasié de son envie de paraître.

- Oui, il va s'occuper de tout ce qui est prospective et management.
Jean-Pierre Martin, que l'inspiration gagnait, demanda à nouveau :
- Et à quelle heure exacte commencera le pot ?
- Oui, je comprends ta question. Tu te demandes si tu pourras finir à temps la rédaction du compte-rendu du Reporting. Officiellement, le pot commence à 16h30, mais Marc ne sera là que vers 17h, donc pas d'affolement.

Puis, se retournant à moitié, le doigt maintenu en l'air pour garder l'attention, il sourit avec bienveillance :
- Il y aura du champagne.

mardi 12 février 2008

Les enfants sont-ils de droite ?



D'une ignorance crasse qui tourne très vite au racisme, développant un humour basé sur l’humiliation du plus faible, obsédés par le besoin de posséder plus que son prochain, et plus généralement animés d’une soif de domination des autres incommensurable, respectueux des règles par peur de la punition, c’est-à-dire hyper-réactifs au bâton et à la carotte, partageant une notion du mérite centrée sur eux-mêmes, bref sensiblement individualistes : s’il est une raison valable de ne pas accorder le droit de vote aux enfants, c’est bien parce qu’ils sont de droite.

Partager avec leurs frères et sœurs et leurs copains, ça les emmerde, mais petit à petit, à force de punitions, ils comprennent que c’est dans leur intérêt.

A douze ans, ils lisent Robin des Bois et s’aperçoivent que c’est marrant de faire chier les riches.

A l’adolescence, ils apprennent par oui-dire les notions de solidarité, d’inégalités sociales, de compte en banque débiteur. Aussitôt pris d’un remords tenace, ils singent avec précision ce qu’ils croient être la gauche afin qu’on ne les démasque pas.

A l’âge adulte, certains s’instruisent, voyagent, fréquentent d’autres milieux sociaux, et finissent pas acquérir un début de sagesse. Les autres entament une carrière prometteuse pour réaliser le rêve qu’ils faisaient quand ils étaient enfant.

Les premiers voient que d’autres ont beaucoup plus de chance qu’eux dans la vie sans avoir rien fait pour cela.
Les seconds prennent pour modèle ceux qui ont beaucoup plus de chance qu’eux dans la vie, et partent du principe qu’ils le méritent.
Les centristes sont complètement paumés et pensent qu’un jour l’avenir leur donnera raison. Ils auront alors tout le temps de comprendre à propos de quoi.

S’en suit le bordel qu’on connaît, et la nostalgie de cette période faste où on était bien quand on était des enfants décomplexés.

lundi 11 février 2008

Banquier is not dead



C’est peut-être à leur accoutrement si particulier qu’on les repère immédiatement, avec leurs morceaux de tissus qui pendent à leur cou, signe d’appartenance à la tribu, et leurs vêtements gris qui rappellent la tristesse de la société de laquelle ils sont issus, à moins que ce ne soit à leur langage qu’eux seuls peuvent comprendre, avec leurs termes véhéments, voire guerriers parfois, et qui peuvent faire peur aux vieilles dames, aux orphelins, aux plus démunis.

Leur réputation antisociale les précède partout où ils se déplacent (généralement par groupes de deux, ou plus lorsqu’ils veulent démontrer leur force).

Là où ils vont, ils sèment le chaos. Des légendes urbaines naissent à leur endroit ; on raconte parfois qu’en vingt-quatre heures, ils sont capables de dépecer une famille entière, voire tout un quartier, ou tout un pays, se saisir de leurs biens, neutraliser les chefs de famille et disséminer leurs enfants dans les décharges municipales (à défaut d'autre solution).

La terreur qu’ils engendrent est telle que les habitants leur confient spontanément leur argent. Lorsque ce n’est pas le cas, les coupables sont sommés de se justifier, faute de quoi ils seront incarcérés.




Mais s’ils font si peur, c’est bien à cause de ce regard si froid, si dénué d’humanité que le doute n’est pas permis. Ce regard, si l’on a la déconvenue de le croiser, signifie : « Soumets-toi, petite fiante. », et le sourire qui l’accompagne n’est pas une bonne nouvelle pour autant. Aucun traducteur de leur langue barbare ne pourra en tirer plus d'informations que de ce sourire carnassier.

Quelquefois, pour impressionner le peuple, ils sacrifient l’un des leurs sur la place publique, en déployant une férocité à la mesure de leur appétit.

Le drapeau de chaque faction porte une couleur primaire différente : le bleu de la mer, le rouge de la révolution, le vert de la nature, mais qu’on ne s’y trompe pas : il s’agit bien du même mouvement.

On ne sait pas exactement quand cette sauvagerie s’est abattue sur la planète, mais on sait aujourd’hui qu’ils en détiendront bientôt toutes les ressources. On n’ose imaginer alors quelle tyrannie ils finiront par mettre en place, ni dans quelles guerres de clans ils nous entraîneront.



D'après la légende, là où ils passent, l’herbe ne repousse plus.

jeudi 7 février 2008

Prise d'otages


Une fois de plus, la culture typiquement française du conflit social a paralysé le pays. Cette fois-ci ce sont les caissières qui ont décidé de prendre les consommateurs en otage et de porter atteinte à la croissance du pays.
On est lasse de le répéter, mais nous la France active, celle qui travaille, on a en MARRE d'être entravé par une minorité de fainéantes, d'assistées...Entre nous, qu'on vienne pas me parler de pénibilité à passer des codes barres devant un capteur...en bénéficiant en plus de larges pauses au milieu de la journée grâce à un astucieux système de temps partiel aménagé spécialement pour ces feignasses par des patrons compréhensifs. Si elles veulent pas bosser, qu'elles nous laissent au moins la LIBERTE de consommer.

Il est temps que ce pays rentre dans une nouvelle ère où les relations sociales seraient enfin apaisées, avec une vraie culture de la négociation. Il est ainsi temps de faire table rase de ces syndicats archaïques, de ce code du travail contraignant, de tout l'héritage du conseil national de la Résistance pour entrer de plain-pied dans la modernité.

Jean-Pierre Martin brise encore un tabou





Cette photo le montre bien : contrairement aux idées reçues (qui tuent la soif d'entreprendre) qui prétendent que le Travail est conçu en instaurant une hiérarchie entre les Hommes en plaçant toujours le plus gros au-dessus, on voit bien que ça n'est pas toujours le cas.

L'idée, encore très répandue par la propagande marxiste, que le plus fort domine le plus faible est ici totalement démontée. S'il avait voulu, le gros aurait très bien pu, d'un coup de crocs bien placé, faire taire le plus petit qui s'était mis à couiner parce que selon lui, il en avait eu moins que le gros. Lequel lui a fait remarquer que c'était normal, il était plus petit, il en avait moins besoin.

Et pourquoi ne l'a-t-il pas fait ? Oui, pourquoi ? Parce qu'il a l'esprit d'équipe !

On peut remarquer également que, contrairement aux idées reçues (qui polluent le tissu social) qui affirment que c'est toujours le plus petit qui a les fesses en l'air, habitué à se faire mettre par le plus gros, est ici battue en brèche.

Quant à l'idée reçue qui consiste à dire que le partage du gâteau va encore se faire à l'avantage du plus gros, c'est encore une fois un procès d'intention bien facile. Regardez la photo, il n'y a encore même pas touché !

Alors, Messieurs les bien-pensants de tout poil, avant de donner des leçons à tout le monde, observez la réalité autour de vous, et vous verrez que le monde n'est pas en noir et blanc, comme cette photo en témoigne.

Oui, bien souvent c'est le plus faible qui domine le plus fort, et ça on n'en parle pas, de peur d'attirer les foudres des anti-racistes et autres adeptes de la pensée unique. Je voudrais ici briser un tabou : y en a marre de la domination des faibles ! Car c'est toujours eux qu'on bichonne, qu'on soigne, qu'on héberge, oh le pauvre petit étranger qui est tombé de son nid, viens te réfugier chez moi, je te nourrirai gratuitement ! Et voilà, et après, un jour ou l'autre, t'es en train de lui donner à manger, et il te bouffe le bras !

C'est comme les impôts, c'est toujours les riches qui payent ! Le Riche, lui, il en a vraiment besoin, de l'argent, parce qu'il relance l'économie. Alors que le pauvre, lui, qui vit déjà assisté par les aides sociales, en plus il voudrait qu'on lui donne de l'argent, tout ça pour qu'il aille se saoûler au bistrot et dilapider son capital bêtement, sans aucun goût du challenge ni d'esprit d'entreprendre. Il faut dire non à cette pensée unique matraquée par les medias.

Ah, ça fait du bien de briser un tabou ! Je me sens beaucoup mieux maintenant, totalement décomplexé, la braguette ouverte, et je m'en fous hèhè ! Allez salut les gauchistes, et bonjour chez vous !

mercredi 6 février 2008

Chronique médicale

D'après une étude scientifique à paraître prochainement, la présence prolongée de la droite au pouvoir engendre de nouveaux types de pathologies et notamment un genre nouveau de Gilles de la Tourette.



La Droite oui! Mais à consommer avec modération.

Et si on parlait d'amour...

Une déclaration d'amour enflammée


Américanisme primaire



C'est le grand retour de la mode Chips des années 80


mardi 5 février 2008

Et pourtant, je me suis levée tôt...

A ceux qui ont cru les sornettes de leur Président et qui se sont levés tôt, couchés tard, qui font maintenant partie de cette France active de winners : un peu de lecture pour dans le train de banlieue qui leur donnera du baume au coeur.

De quoi Sarkozy est-il le nom ? (A. Badiou)




Sarkozy décrit par Alain Badiou dans son dernier livre "De quoi Sarkozy est-il le nom ?"
Le plus savoureux dans l'histoire est que l'extrait en question est lu par le père de l'enfant de Carla Bruni, R. Enthoven dans son émission "Les nouveaux chemins de la connaissance"


Démocratie


Théorie de l'Evolution



Génial ! Je viens de recevoir mon augmentation, j'ai réussi à négocier 0,96% ! Mon chef m'a même promis qu'à l'horizon 2015 il parlerait au Directeur, si je fais toujours mes preuves jusque-là, au sujet de mon changement de statut. Je pourrais peut-être devenir Responsable Adjoint. J'ai tellement hâte d'annoncer ça à ma femme.
Ca valait quand même bien le coup de ramper pendant un an, de jouer les faux-jetons avec tout le monde, de sacrifier ma dignité d'être humain, d'humilier aléatoirement les individus placés sous mon Autorité, de lécher des culs, de sucer les bites de mes supérieurs, de mettre des cravates ridicules, d'acheter un portable hyper cher, d'accepter de porter des bretelles et d'être dirigé par un incompétent notoire sans jamais lui faire une remarque. J'ai décidé qu'à partir de maintenant je resterai à genoux jusqu'à l'année prochaine pour lui témoigner ma gratitude. Quand je me suis frotté à sa jambe, il m'a repoussé, mais il m'a quand même donné une petite tape sur la tête. Ma petite queue s'est mise à frétiller toute seule sous l'impact de la joie.

Comme quoi, la communication dans l'entreprise, ça paye !

9,3%


Durant les 25 dernières années, la part des salaires dans le PIB de la France a baissé de 9,3%. Soit environ 150 milliards d'euros. Passés directement de la poche des salariés à celle du capital.
Entassés dans les coffres des actionnaires et des patrons (bénéficiant du bouclier fiscal à 60%).
Cela correspond environ à 12 fois le trou de la sécu.
Donc la prochaine fois que vous entendez quelqu'un vous dire que le modèle social français est trop généreux, n'est plus finançable, qu'il faut travailler plus, cotiser plus longtemps, être moins remboursé...que les salaires ne peuvent pas augmenter, que le pouvoir d'achat on peut rien y faire ma brave dame, que les caisses sont vides, qu'il va falloir se serrer la ceinture.....eh bien crachez lui à la gueule!!!
Ca vous rendra pas l'argent, mais ça soulage.

lundi 4 février 2008

Pour l'exemple


Début de la saison 2008 cyclisme professionnel présentée comme l'année du renouveau en matière de dopage. Réaction après la première course de Lionel Marie, directeur sportif adjoint de Slipstream Chipotle : «Les garçons ont honte de faire du vélo, car on les traite de dopés. Ce n’est pas forcément fondé. En ce moment, il y a un problème à la Société générale. Mais on ne dit pas que tous les banquiers sont des voleurs.»

Pas mal non! bon vous allez me dire c'est surement un ancien cycliste et puis il n'est que le directeur sportif adjoint, il doit y avoir des raisons. En tout cas il ferait un très bon avocat, c'est sur. Pour défendre un client il sait être très convaincant : «Ce n’est pas forcément fondé», donc quand même un peu, allez les garçons entre nous. Et puis surtout il excelle dans l'art de l'exemple qui fait mouche: «En ce moment, il y a un problème à la Société générale. Mais on ne dit pas que tous les banquiers sont des voleurs».
C'était bien parti il y a effectivement un problème à la société générale et tout le monde est au courant, c'est parlant. Après c'est moins bien, pourtant il y a du vrai ce n'est pas parce qu'il y a un problème à la société générale qu'on dit que les banquiers sont des voleurs*, mais le souci c'est qu'on le disait déjà avant et qu'on risque fort de continuer à le dire. Pourquoi ne pas avoir choisi l'exemple du garagistes ou de l'assureur c'eût été beaucoup plus percutant.


*L'expression exacte est les banquiers sont TOUS des voleurs.



PRO-PRI-E-TAIRE !!!



Ca y est! Je suis propriétaire! Et je ne peux m'empêcher de partager mon enthousiasme avec vous, mes collègues et néanmoins amis. Merci pour vos conseils avisés.
Vous m'avez ouvert les yeux, et grâce à vous je ne ressentirai plus jamais la honte d'être un locataire qui dépense de l'argent pour rien, pour engraisser un propriétaire...(salaud de propriétaire, enfin ça je le dis plus vu que maintenant lui et moi on est pareils)....Donc fini les 1200 euros par mois pour un appartement de 65 m² en plein Paris (proche tous commerces, beaux volumes..).
Dorénavant appelez-moi "monsieur le propriétaire" d'un magnifique 3 pièces de 54 m² tout neuf (voir photo) à....Villiers sur Marne, pour la modique somme de 230 000 euros...bon 230 000 euros (plus les frais de notaire comptez 250 000) ça fait un peu peur...mais les taux du marché n'ont jamais été aussi bas, donc y'a pas à hésiter...en plus dans 25 ans il est à nous...et puis l'immobilier ça peut pas baisser, avec la pénurie de logements, les anglais qu'achètent et tout ça...ça peut pas baisser hein??
En tout cas à la banque on a négocié sévère...4,85% + 0,36% d'assurance, le tout sur 25 ans, ce qui nous fait de modestes remboursements de 1212 euros par mois (grâce à nos 50 000 euros d'apport)....donc on y gagne!!
Bon, le crédit va nous coûter 163 530 euros...11 ans de loyer en plein Paris...mais c'est mieux que ça aille dans la poche du banquier que d'un propriétaire non?
Le seul petit hic, c'est Villiers sur Marne...Micheline me soutient qu'on va perdre en qualité de vie, que Paris quand même c'était mieux , qu'on faisait pas 3 heures de transport pour aller bosser...ok....c'est vrai...mais là on est chez nous que je lui dis...si je veux mettre de la frisette je peux...je me fais pas chier à demander au proprio...la liberté!!
et puis, faut pas oublier que maintenant, IKEA est à 2 pas!

Femmes cadres au bord du nervous breakdown


"Oh lala, j'hallucine là. Il faut absolument que je décompresse. Mais je dois d'abord terminer ce dossier très important pour l'entreprise."



Les petits animaux bureaucratiques parcourent leurs curieuses galeries souterraines tous azimuts. Nous y avons ramassé ce petit Journal des Femmes, qui nous permet de mieux comprendre la Femelle de Bureau.
La Rédaction n'a pu s'empêcher d'émettre quelques commentaires, je le concède quelque peu ethnocentriques.



Séparer vie privée et vie professionnelle

Pour beaucoup d'entre vous, l'important est de bien savoir faire la coupure entre le travail et la maison. Il faut "se déconnecter", "se débrancher". "La pause-déjeuner est le moment de détente indispensable avec des collègues sympas et qui parlent d'autres choses que du boulot. A partir de 18 h, je laisse mon boulot derrière moi, jusqu'au lendemain matin ! Pas question de ne pas profiter de ma fille et de mon mari en ayant l'esprit embrouillé", conseille Marie, 28 ans (Paris). Certaines lectrices disent aussi couper leur portable. L'une d'elles conseille même de ne pas donner son numéro personnel au patron.
[NDLR : si le patron est d'accord, bien sûr]

Bien s'entendre avec ses collègues... et avec son patron

Un bon rapport avec ses collègues est une des clés pour diminuer le stress. "La communication avec ses collègues est très importante", pense Edith, 37 ans (Nouvelle-Zélande !). Et bien sûr aussi avec son patron :
[NDLR : qu'est-ce que je disais...]
"Il faut établir de bonnes relations avec son supérieur et savoir fixer les limites dès le départ", conseille Christine (Bordeaux)

S'organiser...

Et bien sûr pour ne pas être débordée, il s'agit de bien s'organiser. "Avant de commencer votre journée, visualisez l'ensemble du travail à faire et à partir de là, organisez-vous. Vous pourrez ensuite travailler tranquillement en suivant votre organisation de départ. Vous serez surprise en fin de journée de ne pas être énervée et fatiguée", conseille Josiane, 58 ans (Macon).
"Il faut une organisation à toute épreuve et respecter l'heure de départ du bureau fixée à l'avance. Personnellement, j'ai aussi choisi de me lever tôt le matin et de finir donc tôt le soir", raconte Marylin, 27 ans (Mulhouse).
[NDLR : ou alors t'arrives tard, et tu pars tôt, tu verras tu gagnes encore plus de temps]

... Et faire des choix

Il faut parfois choisir entre vie privée et vie professionnelle, peser les pour et les contre et se demander quels sont nos objectifs et ce qui nous épanouit le plus. Pour certaines, le travail passe avant tout et pour d'autres, c'est la vie privée.. Par exemple, pour Betty, 42 ans (Arques), l'important est "d'avoir une vie privée bien remplie".
"Je compense le stress du travail par le bonheur que j'ai dans ma vie privée. Quand on est heureux, équilibrée dans sa vie privée, cela aide à relativiser les petits tracas de la vie professionnelle", raconte Marjorie, 26 ans (Lille).
[NDLR : les salariés de Renault Guyancourt auraient dû écouter Marjorie avant de se jeter bêtement dans le vide sous le nez de leurs collègues. Mais ne polémiquons pas...]
Mais le travail est aussi une source d'épanouissement personnel qui entraîne parfois des sacrifices, comme le confirme Marie-Laure, 37 ans (Angers) : "Si je me laisse bouffer par le travail, c'est sûrement que je le veux bien. J'ai trop souffert de ne pas travailler pendant mon congé parental..."
[NDLR : A ce stade de la maladie, le point de non-retour est déjà franchi.]

Savoir dire stop au travail supplémentaire
[NDLR : la révolution est en marche]

Vous ne devez pas non plus vous laisser submerger par le travail... qui pourrait empiéter sur votre vie privée
[NDLR : sans déconner ?].
Il faut fixer des limites et, surtout, les respecter.
"Pour ne pas me laisser envahir par le travail, la chose la plus importante est de ne pas le ramener à la maison
[NDLR : c'est marrant, ça m'était jamais venu à l'esprit].
Ensuite, il faut que je sois sûre d'avoir bouclé tous les dossiers possibles le vendredi soir de manière à passer un week-end qui soit le plus zen possible", témoigne Alice, 29 ans (Tignes).
[NDLR : moi le zen, c'est quand on est lundi et que j'y vais pas... chacun son truc]
"Si vous faites des heures sup, il ne faut pas hésiter à les récupérer de temps en temps en partant plus tôt" réagit Laetitia, 26 ans. Une lectrice conseille même de "faire le travail demandé [NDLR : sans tomber dans les extrêmes non plus...]et de ne pas montrer que l'on peut en faire plus, sinon on nous en donne plus". Enfin, pour Christelle, 31 ans (Saint-Thilbault) :"Il faut apprendre à déléguer les tâches et ne pas croire que l'on est irremplaçable".
[NDLR : l'étape d'après consiste à comprendre que l'on est totalement inutile, voire nuisible]

Diminuer ses heures ou... changer de travail

Certaines lectrices aimeraient bien passer au temps partiel : "Faire un temps partiel c'est concilier le travail et sa vie de famille. C'est bon pour soi, car c'est prendre le temps de vivre sans courir sans arrêt."
[NDLR : et c'est aussi savoir renoncer à "évoluer" dans son travail avant d'atteindre l'aigreur définitive, et à la course aveugle au fric... faut encore qu'on te le propose]
D'autres rêvent de travailler chez elles... "J'aimerais savoir m'organiser et je voudrais bien travailler à domicile !" nous confie Chérif, 41 ans (Arques).
La solution peut aussi passer par le changement d'emploi : "J'ai changé de vie il y a un an en passant d'un boulot à responsabilités trop prenant, stressant, avec des relations hiérarchiques très difficiles... à un boulot dans un monde associatif : je m'y retrouve largement ! J'ai pris du recul sur tout : ma carrière, mes soucis, ma vie familiale et je sais que j'ai fait le bon choix ! Ma philosophie : Quand ça va pas au boulot, il ne faut pas s'entêter, il faut chercher ailleurs et changer !", raconte Bénédicte, 34 ans (Annecy).
"Dans mon ancien travail, j'avais l'impression de pas être reconnue.
[NDLR : Reconnue parmi les salauds et les soumis ? Tu parles d'un objectif !]
Il était beaucoup plus stressant dans la mesure où je n'ai jamais vraiment trouvé ma place au niveau professionnel. Aujourd'hui, dans mon nouveau boulot, je suis beaucoup plus appréciée pour mon travail, ce qui m'aide beaucoup. Ca me motive énormément. Du coup, j'ai appris à gérer le stress." nous explique Cara.
[NDLR : C'est peut-être aussi parce que tu faisais un boulot de con]

Avoir des activités sportives ou culturelles
[NDLR : il y a aussi la drogue...]

C'est le meilleur moyen de se vider l'esprit. Pratiquer un sport, lire, sortir... aident à ne plus penser au travail et évacuent le stress qu'il engendre. "Il faut s'imposer un créneau pour faire une activité personnelle, de la gym par exemple, et ne jamais y déroger"dit Mia, 31 ans (Paris).
"Il faut faire, en dehors du travail, des tâches moins intellectuelles"préconise Dorothée, 33 ans.
[NDLR : A part marcher à quatre pattes dans la forêt en grignotant des glands, je vois pas... Regarder TF1 ? quelque chose me dit que tu le faisais déjà...]
"Faire des choses à côté,
[NDLR : et pourquoi pas "à la place" ?]
avoir des activités sportives et des moments à soi qui permettent de relativiser. Se faire faire un massage, aller se ballader, lire dans un endroit que l'on apprécie, écouter de la musique et arrêter de courir partout" sont les recommandations de Cécile, 25 ans (Paris).
[NDLR : tu veux dire vivre une vie normale ? je sais pas si tu tiendras le coup]

En parler ![NDLR : ou comment se faire détester aussi par les proches]

Pour Marie, il ne faut pas hésiter à parler de son travail : "J'arrive à en évacuer un peu justement en en parlant. A midi, je déjeune souvent avec une collègue et nous extériorisons nos soucis respectifs en se racontant ce qu'il nous arrive, et en essayant de trouver des solutions diplomatiques pour gérer nos problèmes.
[NDLR : un conseil aux collègues de Marie : fuyez-là !]
Le soir, j'ai la chance d'avoir un mari qui me demande comment s'est passée la journée et qui m'écoute quand je la raconte. Oui, ça existe !
[NDLR : se marier avec un acteur, ou un sourd-muet, ou une chasse d'eau]
On en parle pendant environ dix minutes et ensuite nous nous consacrons à nos filles et à nous-mêmes. Et puis j'ai aussi de très bonnes copines avec qui je partage tout et qui sont parfois dans la même situation que moi. Nous échangeons alors nos expériences respectives, ce qui est très enrichissant."
[NDLR : enrichissant : c'est ce mot-là que je cherchais depuis tout-à-l'heure, merci Marie !]