C’est peut-être à leur accoutrement si particulier qu’on les repère immédiatement, avec leurs morceaux de tissus qui pendent à leur cou, signe d’appartenance à la tribu, et leurs vêtements gris qui rappellent la tristesse de la société de laquelle ils sont issus, à moins que ce ne soit à leur langage qu’eux seuls peuvent comprendre, avec leurs termes véhéments, voire guerriers parfois, et qui peuvent faire peur aux vieilles dames, aux orphelins, aux plus démunis.
Leur réputation antisociale les précède partout où ils se déplacent (généralement par groupes de deux, ou plus lorsqu’ils veulent démontrer leur force).
Là où ils vont, ils sèment le chaos. Des légendes urbaines naissent à leur endroit ; on raconte parfois qu’en vingt-quatre heures, ils sont capables de dépecer une famille entière, voire tout un quartier, ou tout un pays, se saisir de leurs biens, neutraliser les chefs de famille et disséminer leurs enfants dans les décharges municipales (à défaut d'autre solution).
La terreur qu’ils engendrent est telle que les habitants leur confient spontanément leur argent. Lorsque ce n’est pas le cas, les coupables sont sommés de se justifier, faute de quoi ils seront incarcérés.
Mais s’ils font si peur, c’est bien à cause de ce regard si froid, si dénué d’humanité que le doute n’est pas permis. Ce regard, si l’on a la déconvenue de le croiser, signifie : « Soumets-toi, petite fiante. », et le sourire qui l’accompagne n’est pas une bonne nouvelle pour autant. Aucun traducteur de leur langue barbare ne pourra en tirer plus d'informations que de ce sourire carnassier.
Quelquefois, pour impressionner le peuple, ils sacrifient l’un des leurs sur la place publique, en déployant une férocité à la mesure de leur appétit.
Le drapeau de chaque faction porte une couleur primaire différente : le bleu de la mer, le rouge de la révolution, le vert de la nature, mais qu’on ne s’y trompe pas : il s’agit bien du même mouvement.
On ne sait pas exactement quand cette sauvagerie s’est abattue sur la planète, mais on sait aujourd’hui qu’ils en détiendront bientôt toutes les ressources. On n’ose imaginer alors quelle tyrannie ils finiront par mettre en place, ni dans quelles guerres de clans ils nous entraîneront.
D'après la légende, là où ils passent, l’herbe ne repousse plus.
lundi 11 février 2008
Banquier is not dead
Publié par Jean-Pierre Martin à 14:21:00
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