mercredi 14 mars 2012

Haro sur l'abattage rituel des étrangers

« Balancer un arabe dans la Seine, ou l’étouffer dans un commissariat, ça me semble de nos jours un peu archaïque ». François Fillon a tenu lui aussi à réagir à la polémique sur l’abattage rituel des étrangers . « Il faut réfléchir au maintien de traditions qui n'ont plus grand chose à voir avec l'état aujourd'hui de la science, l'état de la technologie, les problèmes de santé. On est dans un pays moderne, il y a des traditions ancestrales qui ne correspondent plus à grand-chose alors qu'elles correspondaient dans le passé à des problèmes d'hygiène ». Bien qu’au cœur de la polémique, le premier ministre s’est défendu de stigmatiser la police. « Le communautarisme n’a pas sa place dans la République. Et nous serons fermes tant avec les bavures qu’avec les dommages collatéraux. On doit pouvoir lutter contre l’invasion dans le respect de la dignité des étrangers ».



Il faut bien attendrir la viande


Les propos du premier ministre ont bien sûr provoqué une levée de boucliers dans la police et l’armée, où l’on n’entend pas rompre avec les traditions séculaires. « On s’attaque à la liberté de culte. La bavure est inhérente au métier de policier. S’ils ne veulent plus qu’on pratique, ils n’ont qu’à carrément fermer les commissariats » s’insurge un syndicaliste policier. « Mais le gouvernement doit savoir que uniforme ou pas, on continuera d’être policier. Qu’ils s’attendent à des ratonnades de rue ! ».

« Il ne s’agit pas d’interdire la police ou la chasse à l’étranger, bien au contraire » a promis Nicolas Sarkozy, « mais de les rendre plus modernes ». Et le président-candidat d’égrener les moyens de pratiquer un racisme « modéré et républicain ». Centres de rétention, expulsions, préférence nationale, visas, quotas, discrimination, suppression de la CMU, interdiction du voile, etc. « L’éventail des mesures est déjà large » a rappelé Nicolas Sarkozy, « mais il faut aller plus loin ».



Un abattoir d'ouvriers ultra-moderne

Et le président français d’inviter policiers et militaires à prendre exemple sur le patronat français. « Même s’il reste des irréductibles fondamentalistes, le patronat français a compris qu’un plan de licenciement ou une délocalisation était quand même plus efficace qu’une chute d’échafaudage. Il est loin le temps où on abattait les esclaves dans les champs de coton ! » Une mue qui a permis à l’ultra-libéralisme de devenir « religion d’état ». Et de plans de rigueur en casse sociale, l’évangélisation continue..