jeudi 18 février 2010

Christine Boutin veut encore censurer un film éducatif

Après "Le baiser de la lune", court-métrage éducatif sur le thème de l'homosexualité, Christine Boutin ouvre un nouveau front sur le terrain de l'éducation sexuelle. En effet, elle vient d'envoyer au ministre de l'Éducation une lettre exigeant l'interdiction d'un film sensibilisant les enfants de CM2 aux dangers de la consanguinité.

Même harcelée par le grand schtroumpf, Christine reste de marbre

"Cons comme la lune" raconte les amours de deux poissons cousins germains, la morue Christine et le bar Louis. Bravant les interdictions du corps médical et de leur entourage, ils décident de se marier et de cette union naissent trois petits poissons. Malheureusement, la génétique faisant ses effets, les enfants de Christine et Louis développent des tares congénitales incurables. Ils deviennent tous catholiques profonds, l'un étant même militaire léger.

Dans sa missive outrée, Christine Boutin rappelle au ministre que "la neutralité philosophique et politique s'impose aux enseignants et aux élèves" et s'étonne du crédit donné à la génétique, "une pseudo-science pour apprentis-sorciers". "Jusqu'à preuve du contraire, c'est Dieu qui décide" poursuit l'élue UMP, dénonçant une éducation nationale gangrénée par le gauchisme. "Je rappellerai simplement que le mariage consanguin permet d'éviter de dilapider des fortunes. Si demain, vous pénalisez l'union entre cousins, c'est Versailles que vous rayez de la carte. Et pourquoi pas rétablir des droits de succession tant qu'on y est? L'identité nationale, c'est ça aussi".

Christine Boutin se rappelle avec nostalgie du Père René

Enfin, Christine Boutin déplore que l'école se mêle d'éducation sexuelle, "un domaine qui ne la regarde pas et qu'elle enseigne mal". Et de regretter le bon vieux temps où on découvrait la sexualité sur les genoux de monsieur le curé : "Au moins, il y avait des travaux pratiques!"

jeudi 4 février 2010

Les listes du NPA pour les régionales abriteraient des ouvriers

"Et pourquoi pas des pauvres tant qu'on y est?" c'est par ce cri du cœur que Martine Aubry a commenté les dernières révélations sur les candidats du Nouveau Parti Anticapitaliste aux régionales de mars prochain. La veille déjà, elle avait estimé que la candidate voilée du Vaucluse avait "une tronche pas catholique". Aujourd'hui elle précise qu'elle n’aurait «pas accepté que sur les listes socialistes, il puisse y avoir un ouvrier» parce que «c’est une annonce d’une classe sociale qui doit rester du domaine privé et qui ne doit pas rentrer dans le champ de la République». «Quand vous êtes élu de la République, vous représentez tout le monde et vous n’avez pas besoin de montrer un signe ostentatoire qui relève du domaine privé. Donc tant que le PS sera le PS, il n'y aura pas de trace de cambouis sur nos listes!"

Ils se croient vraiment tout permis ces gens-là

Du côté de la majorité UMP, c'est le même son de cloche. Ainsi, Xavier Bertrand se déclare "choqué" et parle de "provocation" et "d'opportunisme électoral". "Dans notre démocratie, par tradition, ce sont toujours des hommes blancs, vieux et riches qui ont eu le pouvoir. Il est déshonorant et pour tout dire indécent de la part du NPA d'aller racoler des voix du côté des minorités. Mais l'extrême-gauche a t'elle encore de la dignité?"

Pas question, pourtant, pour Jean-François Copé de se laisser taxer de sectarisme. "Bien au contraire, l'UMP est un modèle d'ouverture". Et le député d'égrener la diversité du parti majoritaire : "Vous connaissez beaucoup de partis qui abritent à la fois des repris de justice tels Juppé, Balkany, Carignon, Tibéri, des homophobes comme Vanneste, des racistes comme Hortefeux, des handicapés comme Estrosi. Et je ne vous parle pas des catholiques intégristes et des fachos repentis. Hervé Novelli, un ex-FN, est même tête de liste. Alors les leçons de morale, pas pour nous, merci!" Et Brice Hortefeux de renchérir : "On a même mis quelques auvergnats en position non éligible. Mais attention, des auvergnats qui mangent du porc!"

Y'a même une charcutière au gouvernement

Du coup, la question électorale a fait son apparition dans le débat sur l'identité nationale. D'après le ministre de l'immigration Éric Besson, "l'abstention ne suffit plus à protéger la République de la menace des classes populaires. Nous n'aurons aucun tabou pour garantir la réélection de Nicolas Sarkozy". Et on évoque le retour du suffrage censitaire.

Le suffrage censitaire? Inutile, il y a les médias pour s'occuper de ça.