vendredi 28 novembre 2008

Les SDF victimes d'une vaste attaque terroriste

La région parisienne a connu cette nuit sa sixième victime en une semaine. Après les morts du bois de Vincennes et de Gennevilliers, c'est cette fois en plein coeur de Paris que l'irréparable a été commis. L'homme a été retrouvé sur le trottoir, inerte. Mort de froid. Comme les précédentes victimes. La brigade criminelle a été chargée de l'enquête, et ses investigations mènent tout droit à la piste terroriste. "Même s'il faut rester très prudent, on s'oriente vers la thèse du terrorisme. On a d'abord pensé à un tueur en série, mais l'opération semble trop vaste pour ne pas y voir la marque d'une puissante organisation" affirmait ce matin le juge d'instruction.


Toujours aucune revendication


Les autorités, fidèlement relayées par les médias avaient d'abord accusé l'hiver précoce, le froid, la fatalité. Mais l'argumentation semble bien légère aux yeux des experts : "Le froid c'est clairement l'arme du crime. C'est comme si vous tiriez au pistolet sur quelqu'un et qu'on accusait la balle. Ce raisonnement est inepte". Il semble en effet que les sans-abri aient d'abord été victimes de la misère. Une misère dans laquelle ils ont été sciemment plongés. "La thèse du terrorisme issu de la mouvance libérale est bien sûr la plus évidente. Ils n'en sont pas à leur coup d'essai". Ces terroristes libéraux utilisent des techniques d'infiltration et sont présents à tous les niveaux de l'Etat. En cas d'attaques concertées, ils sont capables de réveiller une multitude d'agents dormants. "Leur force est de diluer leurs actions dans un fonctionnement dit normal de la société. On se laisse facilement abuser. Un coup c'est le froid, un autre c'est la crise financière. Difficile de distinguer le vrai du faux". Mais sans tomber dans la théorie du complot, il convient de rappeler que c'est près de 265 morts de SDF que l'on doit déplorer en 2008. Plus qu'un hasard.

Le groupe terroriste FMI est bien sûr pointé du doigt. Financé par la banque mondiale, il est l'auteur d'attentats célèbres (dans les pays du Tiers-Monde notamment) et très meurtriers. Mais il est capable d'attaquer les pays développés et notamment la France. On se rappelle que le mois dernier, un commando avait pris en otage l'épargne des français et avaient réclamé pour sa libération près de 320 milliards d'euros de rançon à destination des banques.

Les commanditaires restent inconnus


Pour l'heure le gouvernement reste passif. "Sans preuves formelles, on ne peut pas crier au terrorisme. Il ne faut pas affoler les français" déclarait ce soir Nicolas Sarkozy. La thèse du froid reste privilégiée dans les hautes sphères. François Fillon promettait ainsi la mise en place d'un plan grand froid, tandis que le président en appelait à une régulation mondiale du froid : "Nous allons moraliser le froid. Il s'agit de mettre en place à l'échelle européenne un plan de réchauffement de la planète avec des objectifs d'émission de gaz à effet de serre élevés. Et je peux déjà vous dire que la France fait parti des leaders mondiaux dans ce domaine."

A -6°C on déclenche vigipirate


C'est donc la plus grande confusion qui règne ce soir en France, entre une justice alarmiste et un gouvernement qui se veut rassurant. L'attaque terroriste présumée serait toujours en cours et on ne sait rien des intentions des criminels. Des rumeurs font état d'une possible prise d'otages massive de sans-abri dans des centres d'hébergement, une hypothèse démentie par le premier ministre et jugée "farfelue". La France va donc s'endormir cette nuit avec inquiétude, guettant la prochaine victime de la "Guerre aux pauvres" déclarée par les barbares.

mercredi 26 novembre 2008

Arnaque à l’information : Le Figaro s’excuse

Ceci n'est pas un journaliste


« Dorénavant une règle simple sera observée au Figaro. Aucun trucage ne sera désormais accepté.»

C’est la stupeur qui gagne le 37 rue du Louvre depuis l’annonce d’Etienne Mougeotte, faite mardi à ses lecteurs. Sans aller jusqu’à parler d’éthique, le patron du Figaro a tout de même tenu à remettre les pendules à l’heure.

Retour sur l’article bidonné du Figaro :

« Présentés comme «appartenant à l'ultragauche, mouvance anarcho-autonome», les suspects, en totale rupture de ban avec la société, vivaient en communauté. «Leur vie autarcique, qui n'avait aucune connotation sectaire, garantissait leur clandestinité», précise un policier. Embarqués dans un mode de vie altermondialiste, vivotant pour certains du négoce de produits agricoles, fuyant le regard des rares riverains qui les entouraient, ces apprentis terroristes de la gauche ultra présentaient un profil bien particulier. Âgés de 25 à 35 ans pour le plus âgé, ces nihilistes considérés comme «potentiellement très violents» étaient articulés autour d'un petit «noyau dur» d'activistes déjà fichés pour divers actes de violences et de dégradation.
Aucun ne travaillait, ça ne correspond pas à leur philosophie. »

(Extraits de l’article de Christophe Cornevin du 12/11/2008)

Même si la ficelle était un peu grosse, Etienne Mougeotte défend sa conception du journalisme : « D’accord, les faits ne sont pas rigoureusement exacts, mais on a estimé que ne pas le faire pourrait brouiller l’information. » La menace ultragauchiste est bien réelle, alors pourquoi s’acharner sur des détails ? Il fallait bien en informer les Français.


Les neuf de Tarnac étaient retranchés dans une ferme isolée, loin des regards des riverains. (photo publiée)


La photo d'origine. D'après l'enquête, ils faisaient pousser des légumes bio pour "niquer le système".


Et après enquête, les faits sont bien là. Paris-Normandie a rencontré l’un des neuf terroristes. Jugez plutôt :

« Nous avons une autre idée de la politique qui s'applique à notre mode de vie. Alors que tout va mal, on cherche à s'organiser localement en produisant des légumes, partageant le peu qu'on a, joyeusement. Notre activisme se concrétise dans l'écriture, l'édition de textes disponibles en librairie, mais aussi dans la participation à des manifestations comme beaucoup d'autres organisations. » Et si les idées de partage et communautaires sont plutôt estampillées de gauche, Mathieu et ses amis ne se revendiquent d'aucun courant politique. Ils sont d'ailleurs en passe de créer à Rouen une cantine solidaire qui sera également un lieu d'échanges.

Une déclaration qui fait froid dans le dos, même si cela ne suffit pas pour l’instant à les inculper.

Beau joueur, pris en flagrant délit, Etienne Mougeotte est contraint de rappeler ses troupes à l’ordre en énonçant cette nouvelle règle, qui vient malheureusement s’ajouter à toute cette paperasse administrative qui pénalise déjà lourdement la profession.

Des lectures dissidentes auraient été retrouvées dans leur quartier général de Tarnac


Depuis lors, les journalistes et chroniqueurs du Figaro sont dans l’incompréhension la plus totale : doit-on revenir à des pratiques d’un autre âge en matière de journalisme ? Recouper systématiquement les infos, vérifier les dépêches AFP, s’interdire les interviews de complaisance, la censure de sujets gênants, ne plus recourir aux micro-trottoirs et à l'information-sensation ? Pourquoi ne pas interdire Google pendant qu’on y est ?

A l’heure du Grenelle des medias, c’est évidemment la question de l’existence-même du quatrième pouvoir qui est en jeu. Etienne Mougeotte a sa petite idée sur la question : « Des métiers qui contribuent à l’épanouissement des femmes et des hommes. On les informe, on les divertit, on contribue à l’éducation des enfants et des adolescents. Et quelque part on contribue aussi à la liberté et à la paix. »

Espérons que le message soit entendu, et que la passion d’informer en pacifiant puisse à nouveau renouer avec la Liberté.

mardi 25 novembre 2008

Sabotage à Siné hebdo : Philippe Val rédige la tribune de Michel Onfray

Le dernier numéro de Siné hebdo a été victime d'un sabotage subtil, mais qui n'a pas échappé à la sagacité des lecteurs. L'habituel article de Michel Onfray a été remplacé par une diatribe de Philippe Val contre les anarchistes.



L'objet du délit

A première vue, rien ne permet d'identifier le subterfuge. Le nom de Michel Onfray est bien mentionné et il n'y a aucune référence à Spinoza. Cependant, lorsqu'on se penche sur le corps du texte, on se rend compte de la supercherie. Selon l'auteur, les actes de sabotage attribués à la mouvance anarchiste font le jeu des réactionnaires (ceux qui soutiennent Ségolène Royal). Difficile de croire qu'Onfray, qui prit publiquement parti pour Séolène Royal à la présidentielle se permettrait de prendre à ce point ses lecteurs pour des amnésiques. D'autre part, la suffisance et la véhémence du langage trahissent le style de Philippe Val : les supposés anarchistes sont tour à tour désignés comme "crétins", "demeurés", "rigolos", "adolescents attardés". Autant de termes que l'auteur présumé ne se permettrait pas d'utiliser pour qualifier les puissants de ce monde. La marque du courage de Philippe Val.

Michel Onfray ne peut pas être soupçonné de complaisance envers les puissants


Enfin, le plus drôle arrive lorsque l'auteur se permet de donner des leçons d'anarchisme. On y voit l'éditorialiste développer une thèse fumeuse sur les sabotages positifs, qui consisteraient à déranger le moins possible le pouvoir en place en remplaçant les grèves par des "fêtes". On sent clairement derrière ce texte indigent, la présence du patron de Charlie-Hebdo. On sent la colère de celui qui a vu son TGV bloqué et qui torche son papier sur un coin de table en gare de Lyon. Ou comment exprimer la colère du patron de presse qui ne peut pas partir en week-end en faisant mine de défendre les prolétaires (qui comme chacun le sait prennent très souvent le TGV). Des prolétaires qui sous la plume du supposé "Onfray" deviennent un peuple "d'usagers" et de "consommateurs". Du grand Philippe Val. Ad Nauseam.

"Des preuves concrètes d'anarchisme"


Cette affaire de sabotage se règlera sûrement au tribunal, tant il est peu probable que Siné prenne avec humour de voir son journal devenir réactionnaire. Un procès qui risque d'être complexe car on apprend ce soir que Le Point et BHL portent plainte pour plagiat.

lundi 24 novembre 2008

L'UMP s'inquiète pour le PS

"Ce n'est n'est pas formidable pour l'image de la France." C'est avec consternation que l'UMP, par la voix de son secrétaire général Patrick Devedjian, a réagi à la cacophonie qui règne au Parti Socialiste. "Pour les élections internes du RPR, puis de l'UMP, nous n'avons jamais eu ce genre de psychodrame, qui tourne tantôt à la tragédie tantôt à la comédie. Nous avions des règles du jeu qui ont toujours été respectées et non contestées", précisait ainsi Michèle Alliot-Marie, fustigeant une "vision de la politique complètement dépassée".Et c'est vrai que les élections à l'UMP ont rarement souffert d'incertitude. Avec 85% des voix, Nicolas Sarkozy s'offrait un triomphe en 2004, bien loin devant ses sparrings-partners. De même, le leadership de Jean-Marie Le Pen n' a que très rarement été contesté au sein du Front National, ce qui est le signe d'une grande vitalité démocratique. Et quand la situation politique a créé un risque d'alternance à l'UMP avec l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la république, le parti présidentiel a eu le réflexe démocratique de supprimer (provisoirement) le poste de président pour instaurer une direction collégiale.


Pas de psychodrames au RPR

Au-delà de la guerre des chefs, c'est surtout les dessous de cette bataille qui ont choqué les membres de l'UMP. Ainsi, Jean Tibéri se désolait des "tricheries, complots et basses manœuvres" qui ont agrémenté le vote des militants. "Dans ma fédération du Vème arrondissement, ce genre de manigances est impensable. Il n'y a jamais eu d'ambiguïtés." Il faut dire que le parti du président a pris l'habitude de régler à sa manière les luttes de pouvoir. On évoquerait d'ailleurs le nom d'Imad Lahoud pour intégrer le staff de Ségolène Royal.

Nicolas Sarkozy/Dominique de Villepin : une rivalité respectueuse, un combat fair-play

A l'étranger aussi, le choc est rude. Le leader de la Corée du Nord, Kim Jong Il s'est officiellement déclaré "troublé par l'exemple donné par le Parti Socialiste français bien loin de la rupture prônée par Nicolas Sarkozy. En Corée du Nord ce genre de confusion est impensable". Le président Tunisien Ben Ali s'est joint au concert des contestations, stigmatisant ces pratiques "d'un autre âge", tout en rappelant son soutien à son ami Bertrand Delanöé. Enfin, George Bush a fait part de sa profonde surprise et a conseillé au PS l'utilisation de machines à voter pour "effacer toute controverse".

En Corée du Nord, le parti présidentiel montre l'exemple

Comme le résumait Patrick Devedjian, le désordre qui règne au PS fait inévitablement " le jeu des extrêmes". "Si on veut sauver le capitalisme, la majorité a absolument besoin du Parti Socialiste comme opposition." L'UMP semble donc tout mettre en oeuvre pour sauver le PS. Et comme on le murmure déjà dans l'entourage de Nicolas Sarkozy : "Le PS doit survivre. Vous imaginez la catastrophe pour nous si une véritable opposition idéologique naissait sur les cendres socialistes?".

mardi 18 novembre 2008

Nos balles, c'est nos idées

UMP : tout est possible. Vraiment tout.


"Il n’arrêtait pas de la taper ,de lui donner des coups de poing. Il voulait la ramener dans l’appartement mais elle résistait en s’accrochant à la rampe. Avec d’autres voisins,on lui a crié d’arrêter mais c’est comme s’il n’entendait rien. Finalement il a réussi à la tirer dans le salon et on a entendu un bruit de verre brisé. [..] Il l’a légèrement soulevée avant de mettre son arme au niveau de sa tête et de tirer. Elle s’est effondrée sur le coup. Il l’a regardée puis, immédiatement est venu placer le canon du pistolet sur sa tempe. Il a reculé vers l’appartement et on a entendu une seconde détonation."

A l'annonce de cette nouvelle, l'Assemblée Nationale a observé une minute de silence en mémoire du député, ainsi qu'en l'honneur de tous les hommes qui se font emmerder par leur bonne femme. A ce stade, les enquêteurs n'ont pas encore pu déterminer si l'ex-maîtresse du député le méritait vraiment ou si son comportement était disproportionné, mais déjà les déclarations vont bon train.

Ainsi, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a tenu à rappeler les valeurs de sa famille politique :

"Nos balles, c'est nos idées"

Un slogan qui fait mouche à l'heure où les anarcho-autonomes souhaitent récupérer le symbole de la révolution insufflée par Nicolas Sarkozy en 2007.



Tu vois ce que tu me fais faire ?? Hein ?


Mais ce soir, nos pensées vont d'abord à tous ces ex-maires UMP qui, en 2008, ont perdu leur mairie face à un socialiste. Toute la rédaction s'associe pleinement à leur douleur, en souhaitant que la tentation du suicide post-électoral ne se propage pas parmi les rangs des ex-maires de l'UMP.

Oh, et puis après tout.

Faut-il laisser en liberté les députés UMP?

Quelques heures à peine après le drame de Thionville, au cours duquel le député UMP Jean-Marie Demange a assassiné une femme avant de se donner la mort, Nicolas Sarkozy a réuni à l'Elysée une cellule de crise. Il a ainsi expressément demandé aux ministres de l'Intérieur et de la Justice de préparer au plus vite un projet de loi permettant d'encadrer de manière plus stricte les sorties de l'Assemblée Nationale. "Les Français sont, à juste titre, choqués par ces crimes abominables. Il est temps de faire cesser ce laxisme".

Jean-Marie Demange avait voté toutes les lois contre l'insécurité

Parmi les objectifs déjà annoncés par Nicolas Sarkozy, la création d'un "fichier national des élus UMP" afin "d'améliorer la surveillance des députés susceptibles de représenter un danger pour autrui". Le Président souhaite par ailleurs que soient mieux encadrées les sorties de l'Assemblée et du Sénat. "On ne peut pas laisser filer dans la nature chaque soir des centaines d'assassins potentiels. Il faut trouver un moyen de savoir où ils se trouvent et quand".

L'acte barbare de Jean-Marie Demange est le point d'orgue d'une série d'exactions commises par les députés UMP depuis quelques années. Un spécialiste des questions de sécurité témoigne "d'une flambée de violence qui a pris un tour dramatique en 2007 avec l'éclosion de la droite décomplexée. Nous sommes confrontés à un grave problème de réadaptation à la vie réelle. Tous les députés de la majorité jouissent d'une liberté totale dans l'hémicycle pour casser. Ils élaborent des lois absurdes pour traquer les étrangers, essorer les pauvres, les chômeurs. Comment peuvent ils comprendre que sortis de l'assemblée, ils n'ont pas droit de vie et de mort sur le peuple? "

Jean-Marie Demange est à gauche (sur la photo)

Très à l'aise sur ce créneau de la sécurité, Nicolas Sarkozy promettait ce soir la "tolérance zéro" pour tous ces députés récidivistes. "Je serai sans pitié" a t-il prévenu "et à la première incartade c'est la prison". Le gouvernement est donc décidé à ne rien laisser passer et à condamner dès le premier acte d'incivilité. "La récréation est terminée" clamait le premier ministre ce soir au micro de RTL.

Le président aura t-il les moyens de sa politique? Rien n'est moins sûr car les députés UMP ne sont pas décidés à se laisser faire. C'est Dominique Paillé, le porte-parole de l'UMP, qui est monté le premier au créneau. Sans exprimer aucun remord pour le crime de sang commis par son compagnon, il déclarait que la disparition de Jean-Marie Demange "est une perte pour l'UMP". Il n'a pas été jusqu'à déclarer que le parti perdait une de ses plus belles gâchettes, mais sa sortie a choqué. Par ailleurs, le chantier paraît colossal pour faire revenir l'ordre dans cette zone de non-droit. L'UMP abrite en son sein de nombreux repris de justice, qui de Alain Juppé à Jean Tibéri en passant par Alain Carignon ou Pierre Bédier ne regrettent rien de leurs gestes et n'expriment aucune compassion pour leurs victimes. En outre, de nombreux proches du président se trouveraient de fait dans le collimateur de la loi : on se rappelle de Patrick Devedjian traitant de "Salope" la centriste Anne-Marie Comparini ou le multi-récidiviste Patrick Balkany jouant du pistolet pour s'attirer des faveurs sexuelles. Bref, la tâche paraît ardue, et il s'agira de vérifier dans quelques mois s'il ne s'agissait que d'un effet d'annonce.

Le nouveau logo de l'UMP

La garde des sceaux Rachida Dati se montrait plus mesurée sur les conditions d'application de la loi : "Les prisons sont déjà surpeuplées, là on risque l'embouteillage." Il va donc falloir réfléchir à des moyens coercitifs alternatifs à la prison. Interrogée sur les pistes explorées par son ministère, Rachida Dati se montrait évasive. Avant d'ajouter dans un sourire : "Il y a déjà le conseil général des Hauts-de-Seine..."

mercredi 12 novembre 2008

Sabotage à la SNCF : l'ultra-droite "facho-libérale" mise en cause

L'enquête semble avoir pris un tour décisif dans l'affaire du sabotage de la SNCF. La thèse du complot terroriste, privilégiée par la police, a conduit à l'arrestation d'une dizaine de personnes, toutes membres d'un groupuscule de l'ultra-droite tendance "facho-libérale", l'UMP.

Depuis quelques années, la SNCF a été victime de nombreuses attaques visant à démanteler le service public du rail. On a ainsi assisté à une casse sociale sans précédent avec la réforme du système de retraites des cheminots, la réforme du fret, l'ouverture à la concurrence, la suppression des lignes et horaires non rentables, la suppression de guichets et de gares, une baisse significative des embauches, la multiplication des incidents, la modification de l'abonnement de travail et de la carte famille nombreuse. D'après les informations livrées par le parquet, le commando interpellé cette nuit préparait un gros coup, avec la privatisation de la SNCF.

Chut!! Ici on casse en silence


A l'heure actuelle, on possède assez peu d'éléments sur les prévenus. Les "petites mains" de l'organisation, Guillaume Pépy, Anne-Marie Idrac et Louis Gallois ont été interpellés à leur domicile parisien. Les policiers ont précisé qu'ils possédaient des preuves matérielles de l'implication de ces individus dans les actes de sabotage. Ils auraient utilisé leurs fonctions au sein même de la SNCF pour mettre en œuvre leurs noirs desseins. La tête du groupuscule est aussi dans le collimateur des autorités. Les opérations de sabotage auraient été pilotées par un certain Nicolas S., secondé par François F. et Dominique B..

Guillaume Pépy, lors de son arrestation en gare du nord

Le groupe était "suivi" par la police depuis des mois, en raison de son appartenance à l'ultra-droite et "à la mouvance facho-libérale". "Ils tiennent des discours très radicaux et ont des liens avec des groupes étrangers", précise l'entourage de la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, notamment en Grande-Bretagne, où des actions de ce genre avaient conduit à la destruction totale du rail anglais. Toujours d'après le ministère, "ils ont des pratiques rituelles de type sectaire, priant régulièrement leur gourou Adam Smith, et se référant sans cesse à la parole de ses prophètes, Augusto Pinochet ou Margaret Thatcher. Ils rêvaient d'une sorte d'apocalypse, avec des accidents ferroviaires en série". Pour l'instant aucune revendication n'a été exprimée : il semblerait pourtant que le groupuscule soit composée de nostalgiques de la SNCF du régime de VIchy.

L'UMP porte un projet d'avenir pour la SNCF

L'action en "dégradations " préalablement ouverte devrait être requalifée "en association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" puisqu'il s'agit cette fois "d'action concertée". Mais les enquêteurs n'excluent pas des rebondissements dans cette affaire aux multiples ramifications. Il se murmure dans les milieux autorisés, que le groupuscule UMP menait des actions parallèles pour détruire la fonction publique et le droit du travail. "On n'est pas au bout de nos surprises" déclarait anxieux le juge d'instruction.

jeudi 6 novembre 2008

Election d'Obama : la France choquée

La France a réservé un accueil glacial à l'élection de Barack Obama. Outre les remerciements d'usage, le président de la République Nicolas Sarkozy s'est inquiété de la régression historique survenue aux Etats-Unis : "Barack Obama n’est pas assez entré dans l’histoire. L'homme noir, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès.(...) Jamais Obama ne s’élance vers l’avenir. Jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin." Selon le chef de l'Etat, le nouveau président américain n'a pas la stature de son prédecesseur. Et en privé, il s'interroge sur les mécanismes populistes qui ont pu aboutir à l'élection de ce "géant noir qui fait peur à tout le monde".


"File-moi tes pompes! Ok?"


L'ancien président Jacques Chirac a tenu lui aussi à fournir son analyse de la situation. Tout en regrettant la défaite de McCain, l'ancien président s'est interrogé sur les conditions de travail des collaborateurs d'Obama. "Son installation à la maison blanche avec toute sa famille risque de dégrader l'ambiance. Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur, les collaborateurs, ils deviennent fous!"

Les réactions politiques se sont succédées tout au long de la journée. C'est tout d'abord l'UMP Sylvie Noachovitch qui déclarait que son "mari pouvait dormir tranquille. L'idée de coucher avec Obama me répugne". De son côté, le sénateur UMP Hugues Portelli (qui n'est pas raciste car son beau-frère est antillais) s'inquiète de la confusion qui risque de s'installer, rappelant que lors de la visite du candidat Obama en France, le croisant à la cafétéria du sénat, il avait asséné à l'Afro-américain : "Vous pouvez nettoyer, parce que c’est sale ! On ne peut pas se servir, ici, c’est vraiment dégoûtant. Vous comprenez ce que je veux dire ou pas ? (...) Nettoyer, vous comprenez, ou pas ?".


"Tu me brises la main!!"


Du côté des intellectuels français, c'est l'indignation qui prime. Alain Finkielkraut se dit malade devant cette présidence "black-black-black, qui est la risée du monde" et s'indigne d'une élection qui s'apparente pour lui à un "pogrom anti-républicain" avec des relents "antisémites".
Hélène Carrère d'Encausse pour sa part, s'est déclarée outrée par la polygamie du nouveau président américain : "Ils viennent directement de leurs villages africains.(...) Baucoup de ces Africains, je vous le dis, sont polygames. Dans un appartement, il y a trois ou quatre femmes et 25 enfants. Ils sont tellement bondés que ce ne sont plus des appartements, mais Dieu sait quoi ! "



Y'a bon Obama


Alors une telle catastrophe est-elle possible en France? Notre pays connaît fort heureusement une histoire et une identité plus fortes que celles de la jeune Amérique. Mais il convient d'être vigilant. Et de ce point de vue, Nicolas Sarkozy est le digne héritier du Général de Gaulle qui s'exclamait dans les années 60 : "On ne voit plus qu’eux, il y a des nègres à l’Elysée tous les jours, je suis entouré de nègres ici, foutez-moi la paix avec vos nègres ; je ne veux plus en voir d’ici deux mois, vous entendez ? Ce n’est pas seulement en raison du temps que cela me prend, bien que ce soit déjà fort ennuyeux, mais cela fait très mauvais effet à l’extérieur : on ne voit que des nègres, tous les jours, à l’Elysée."

lundi 3 novembre 2008

Le gouvernement avance l'âge de la mort à 70 ans

"Il fallait bien trouver une solution. Laisser se creuser les déficits, hypothéquer l'avenir de nos enfants, ça n'était plus acceptable. Il fallait sauver les retraites. Et tant pis si cela bouscule quelques petits corporatismes". Ainsi réagissait Xavier Bertand devant le tollé provoqué par l'amendement avançant l'âge de la mort à 70 ans. Le président de la République lui-même est monté au créneau pour défendre la réforme de son ministre : "Il s'agissait de faire preuve d'audace et d'imagination. Autant de valeurs que la gauche a perdu depuis longtemps.(...)C'est quand même formidable. Il va bien falloir réformer ce pays. Que la gauche me dise comment faire pour sauver les retraites et la sécurité sociale auxquelles les français sont très attachés. Augmenter les cotisations? Pour plomber encore plus la compétitivité de nos entreprises? Restons sérieux, la solution proposée par le gouvernement est la plus raisonnable."


Surtout Continuez ! Ensemble on va morfler

Depuis vendredi soir, et l'amendement voté nuitamment par l'assemblée, l'âge légal de la mort est donc avancé à 70 ans. Cependant, comme le précisait le ministre du Travail Xavier Bertrand, chacun sera libre de mourir avant. Il s'agit simplement d'imposer des limites drastiques afin de juguler les déficits des caisses de retraite. Cette réforme s'inscrit dans tout un train de mesures prises depuis 2 ans pour lutter contre l'endettement. Ainsi, la généralisation du travail le dimanche, les heures supplémentaires, la suppression des 35h et des vacances, sont autant de dispositions visant à diminuer progressivement l'espérance de vie, en tuant à la tâche les salariés. Par ailleurs, les réformes successives de la sécurité sociale, avec notamment le déremboursement des médicaments et les franchises médicales, accompagnent ce mouvement de fond de la société française. "Vivre mal pour vivre moins", tel semble être devenu le nouveau leitmotiv du gouvernement. "A ce rythme, on espère que les comptes sociaux reviendront à l'équilibre en 2012" affirme le ministre.

L'application de la loi devrait être confiée à Brice Hortefeux

Par ailleurs, le gouvernement compte rapidement mener à terme les discussions sur le stress au travail avec les partenaires sociaux. "Il faut avancer vite sur ce dossier. Le nombre de suicides au bureau est encore trop faible par rapport à un pays comme le Japon. Nous devons amplifier le processus et nous inspirer pour cela du travail remarquable mené par Rachida Dati dans les prisons" exhorte François Fillon. Par contre, le premier ministre s'est montré satisfait des chiffres des accidents du travail, et a adressé un satisfecit aux entrepreneurs en général, et à ceux du bâtiment en particulier.

Le MEDEF, par la voix de sa présidente Laurence Parisot, a exprimé une satisfaction mâtinée d'inquiétudes : "Tout cela va dans le bon sens. Mais je me demande s'il ne faudrait pas exonérer de mort certaines catégories socio-professionelles. J'ai peur que les chefs d'entreprises soient tentés de s'exiler pour fuir cette réforme contraignante. Il faudrait peut-être créer des niches, ou alors retirer du champ de la loi les entrepreneurs." Le premier ministre a tenu à rassurer les forces vives de la nation, en expliquant que les décrets d'application n'étaient pas encore publiés, mais qu'en l'état actuel, la loi ne concernait que les salariés (chômeurs inclus) : "Il est hors de question que la loi pénalise les investissements".

Même si la droite française dans son ensemble salue cette mesure "courageuse", certaines voix dissidentes se font entendre au sein de l'UMP. Un cadre du parti confiait ce matin : "On est en train de scier la branche sur laquelle on est assis. C'est nos électeurs qu'on élimine. Si la population rajeunit excessivement, l'UMP peut dire adieu au pouvoir."

A l'UMP on cherche déjà des solutions de substitution

dimanche 2 novembre 2008

Elections US : Obama contrôlé positif à l'EPO ?

D'après les sondages, le candidat de gauche (sur la photo) aurait une large avance


Alors que la bataille des idées fait rage aux Etats-Unis, à quelques heures du scrutin présidentiel, le candidat démocrate pourrait bien se voir disqualifié, après les rumeurs de tricherie qui circulent dans la presse sportive.

C'est bien de l'EPO qu'on aurait retrouvé dans les urines du leader démocrate. Celui-ci s'en défend, évoquant une "manipulation visant à le déstabiliser". Il prétend "avoir beaucoup travaillé ces jours derniers pour la campagne", et on ne peut qu'admettre que le résultat est bien là.

C'est suite aux attaques du gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger que Barack Obama, piqué au vif, a décidé de relever le défi :

"Je veux inviter le sénateur Obama, parce qu'il doit faire quelque chose pour ses jambes maigrichonnes. Je lui ferai faire quelques flexions. [...] Et ensuite, nous lui ferons faire quelques exercices pour ses biceps, pour muscler ses petits bras décharnés. Et il pourrait aussi mettre un peu de chair autour de ses idées"


Alors qu'il parvient à un résultat tout-à-fait honorable en seulement 48 heures, les républicains, visiblement jaloux, ont diligenté une enquête, réussissant à se procurer de l'urine du candidat. Les expertises ADN sont en cours, mais les résultats ne seront probablement pas disponibles avant le scrutin. Une nouvelle bataille juridique se profile à l'horizon.

Les républicains sont persuadés qu'il reste encore une chance de convaincre les électeurs

Kouchner décoré de l'ordre du mérite



Kouchner, alias "Koukouche", vient d'être décoré de l'ordre du mérite par Nicolas Sarkozy, pour son intervention en faveur de la paix au Congo, ainsi que pour son intervention en faveur de la guerre en Afghanistan, et plus généralement pour avoir appris, en bon ministre d'ouverture, à se coucher, à donner la patte, et à rester au pied.

C'est bien, Koukouche. Gentil.