vendredi 31 octobre 2008

Le français tirailleur bientôt interdit

Vous aussi, adoptez la "f'attitude"


"Ce n'est pas un retour en arrière, c'est un instrument de liberté, pour un citoyen, c'est de savoir parler sa langue, sait de savoir l'écrire, c'est d'avoir des idées de la grammaire, et des idées de l'orthographe." (15/02/2008, elysee.fr via lepost.fr)

Ce qu'a voulu dire par là le Président de la République française, en février de cette année, c'est que la langue est un instrument de liberté pour un citoyen, et qu'il souhaiterait imposer que tous les nouveaux citoyens français maîtrisassent dorénavant la langue française pour pouvoir y prétendre. Il présente cela non pas comme un retour en arrière, mais plutôt comme un grand bond en avant.

Brice Hortefeux a donc mis en application les souhaits du président en publiant un décret, à effet au premier décembre, qui précise que tout candidat souhaitant habiter en France en invoquant le regroupement familial devra passer au préalable un examen de français et en cas d'échec, se verra opposer un refus.

1/20, pour l'encre et le papier


Il devra au minimum connaître les accords singulier/pluriel, masculin/féminin. Par exemple, tout candidat qui écrirait ou prononcerait la phrase suivante :
« Aujourd’hui, des milliers de gens à travers le monde ont peur, pour leurs économies, leur appartement, l’épargne qu’ils ont mis dans les banques »
se verrait immédiatement attribuer une note éliminatoire.

De même, les principes de base de la conjugaison devront être maîtrisés, et le langage petit nègre ne sera pas toléré. Par exemple, la phrase suivante :
« (...) les Etats-unis le font, le Canada le fait, l'Australie le fait, l'Angleterre le fait, l'Allemagne le fait, les démocraties du nord de l'Europe le fait (...) »
pourrait coûter cher aux futurs candidats.

"C'était un brouillon, je me suis pas relu" ne seront plus des excuses acceptables


Un minimum de vocabulaire sera exigé. Les petits malins qui essaieront de tricher en inventant des mots pour masquer leur ignorance seront interdits de repasser l'examen avant cinq ans. Par exemple, le mot "fatitude", ou même "bravitude", ne sont pas dans le petit Robert, et ne peuvent donc pas être acceptés. (Je rappelle que le règlement fait référence, comme au scrabble, au petit Robert, et il sera interdit de consulter le dictionnaire avant de proposer une réponse).

En outre, les abus de langage, les injures, les attitudes grossières seront d'emblée éliminatoires.

Enfin, il devra être capable de formuler des phrases élaborées, qui ne se limitent pas aux simples sujet, verbe, complément. Une expertise psychologique pourra même être réclamée. Par exemple, si l'on constate que le candidat n'utilise que des phrases à la première personne, elle pourra déterminer si c'est par ignorance de la conjugaison ou par narcissisme excessif.

Des critères stricts, mais qui restent tout de même assez basiques, et une personne saine d'esprit avec un niveau d'études correspondant à la sixième devrait pouvoir réussir l'examen sans trop de difficultés.

- Toi y'en a habiter où ?
- Moi ? Mais je suis normande, Monsieur le Ministre.


Le projet est ambitieux, mais rappelons les propos du Président, lors de son discours du mois de février : "Si on laisse faire, dans quelques années on aura du mal à se comprendre."

Pourtant, déjà, dans les couloirs de l'Elysée, on s'inquiète des dérapages possibles. Ce décret se limitera-t-il aux nouveaux candidats, ou ceux déjà présents sur le sol français devront-ils passer eux aussi l'examen ? Que faire des Français qui ne maîtrisent pas leur langue, où va-t-on les expulser ? Pire, pourra-t-on l'appliquer aux candidats à la présidentielle ?

Evidemment, on entrevoit déjà les dérives possibles du système, et il faut immédiatement placer des garde-fous si l'on ne veut pas que cette mesure puisse s'appliquer à n'importe qui.

jeudi 30 octobre 2008

Vague de dénonciations à la mairie du Vème

"Elle ne dénonce pas, elle signale". C'est ainsi que Jean Tibéri, maire du Vème arrondissement de Paris, a défendu la fonctionnaire qui avait dénoncé au procureur Nancy M.,une équatorienne sans papiers . Cette légitimation a posteriori d'une pratique taboue dans la société française a eu le don de décomplexer les fonctionnaires de la mairie et de délier les langues.

Ainsi, ce matin, un agent administratif s'est rendu au commissariat le plus proche pour signaler aux autorités le comportement délictueux de Jean Tibéri. Le fonctionnaire déclare détenir des preuves matérielles de la fraude massive aux faux-électeurs. Par ailleurs, il aurait fourni aux policiers des détails troublants qui pourraient conduire la justice à réouvrir le dossier des HLM de Paris.

Un couple au-dessus de tout soupçon

En apprenant la nouvelle, Jean Tibéri a publié un communiqué où il tente de se dédouaner : "Je tiens à signaler que toutes ces affaires étaient directement pilotées de l'Hôtel de Ville et qu'à l'époque je ne faisais rien qui ne m'était expressément ordonné par Jacques Chirac. L'argent détourné allait directement dans les coffres de l'Hôtel de Ville. Et il m'est d'avis que cet argent dort maintenant paisiblement sur un compte au Japon."

"Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose"

La réaction de l'ancien Président ne s'est pas fait attendre. Dans une tribune publiée dans le Monde, Jacques Chirac crie au complot. "A travers cette histoire abracadabrantissime, c'est l'héritage politique gaulliste qu'on cherche à discréditer. Le virage atlantiste donné à la France par Nicolas Sarkozy n'est pas du goût de tous au sein de la majorité. En m'attaquant, on cherche à faire taire les gaullistes et tous ceux qui défendent l'indépendance de la France. (...) Je ne céderai pas aux intimidations et je me tiens bien évidemment à la disposition de la justice, à laquelle je ne manquerai pas de signaler que Nicolas Sarkozy est l'héritier politique de Charles Pasqua dans les Hauts de Seine. "

Qui veut leur nuire?

Devant le tohu-bohu médiatique déclenchée par les sous-entendus de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy s'est invité au 20h de TF1. Tout en balayant d'un revers de main les accusations de complot politique, il a promis "une grande loi d'amnistie pour épurer la vie politique française de ces vieilles histoires de financement occulte. En ces temps difficiles, le pays a besoin avant tout d'unité, de réconciliation." Le président s'est ensuite voulu plus offensif : "Je cherche des explications à cette agitation soudaine. Le plus simple est de se demander à qui profite le crime. Qui a intérêt à voir la droite française se déchirer? Je signale simplement qu'il me semble que c'est la gauche qui tire bénéfice de ces querelles. Je n'accuse pas, je signale."

Des terroristes défilant en toute impunité

Ce soir, le très sarkozyste député Frédéric Lefèvre s'est chargé d'expliquer les allusions du président : "Il est évident que cette campagne calomnieuse est orchestrée par l'extrême gauche. Des associations comme RESF, qui pratiquent le terrorisme intellectuel, ont tout intérêt à encourager ce genre de comportements odieux, qui, de dénonciations en calomnies détournent l'attention des Français des vrais problèmes. Parce que pendant qu'on glose sur les supposées malversations des dirigeants de l'UMP, moi je vous signale qu'une équatorienne en situation irrégulière dort chez elle en toute impunité. Voilà la plaie de notre pays."

Jeudi matin, Nancy M. était entendu au commissariat du Vème.

lundi 27 octobre 2008

Le FMI sauve le libéralisme sexuel

Le FMI a sauvé le capitalisme sexuel. La crise qui agite le monde n'aura donc pas conduit à renverser le système. Pourtant, de nombreuses voix s'élevaient depuis plusieurs semaines pour réclamer la peau du libéralisme. On ne trouvait pas de mots assez durs pour fustiger "ce-système-incontrôlable-où-les-puissants-ne-rendent-de-compte-à-personne". Certains proposaient même un "Bretton-Woods du sexe". Il fallait "réguler", "contrôler" et mettre fin à cette "folie".

Mais, dans sa grande sagesse, le conseil d'administration du FMI a sifflé la fin de la récré et réaffirmé sa foi dans les valeurs du libéralisme sexuel. Ainsi, DSK est blanchi de tout abus de pouvoir, et la crise déclenchée cet été est requalifiée en "incident" ou "erreur de jugement". Le libre-échangisme retrouve donc droit de cité au sein de l'institution FMI. Plus question de contrôle ou de régulation des pulsions. Tout rentre dans l'ordre et le président du FMI pourra continuer à jouir de ses privilèges. Voilà clôt un chapitre ridicule de la vie politique, où certains populistes (notamment américains) ont cru pouvoir renverser le cours de l'histoire. Depuis 1968, le monde est entré dans de plain-pied dans la liberté sexuelle. La puissance publique n'a pas à s'immiscer dans ces relations privées. Les relations intimes s'autorégulent. Un patron doit pouvoir faire une offre à une de ses subordonnées sans avoir à rendre de comptes à quelconque officine de régulation. La subordonnée est complètement libre d'accepter ou non. De même qu'il serait insensé d'interdire au patron d'assortir son offre sexuelle d'avantages commerciaux ou de menaces de représailles. C'est la dure loi de l'amour. Elle est parfois cruelle pour les subordonnées, mais trop de régulation engendrerait immanquablement une chute du crédit qui bloquerait toute activité sexuelle. On ne peut pas prendre le risque d'entraîner la planète dans la récession de sexe.


Une ambiance de travail détendue

Bien sûr qu'il y a des abus. A la marge il existera toujours des patrons-voyous qui s'octroient des "partouzes dorées". Ils doivent être punis. Mais ne tombons pas dans la surenchère populiste qui consiste à demander la limitation des relations sexuelles pour les chefs d'entreprises. Ce serait contre productif. Les pays du tiers monde n'ont pas toutes ces lois contraignantes. Le harcèlement sexuel n'y est pas reconnu. En Thaïlande, les enfants ont même le droit d'avoir des relations intimes avec des adultes. Ces pays émergents sont donc bien plus compétitifs que nous et attirent de nombreux touristes sexuels. Notre législation est déjà assez contraignante avec nos créateurs de richesse. Ne renforçons pas l'exil sexuel qui nous prive de leurs capitaux essentiels.


Ne sombrons pas dans la psychose : la plupart des chefs d'entreprises sont impuissants

On l'aura compris, la régulation c'est la récession. La situation actuelle exige d'avoir une politique audacieuse. Il faut libérer les forces vives de notre pays. Il faudra sans doute abroger la loi sur le harcèlement sexuel votée par la gauche qui freine gravement notre compétitivité. Quant à la dépénalisation du viol, c'est un débat dont la France ne pourra pas s'affranchir.

vendredi 24 octobre 2008

Penser avec son cul, c'est possible

Ne vous y trompez pas, ceci est bien le visage de Frédéric Lefebvre


La dernière série de déjections mentales de Frédéric Lefebvre est de la même consistance que les précédentes, sauf que cette fois-ci, il a montré son tout nouveau trou du cul à la caméra.

C'est en effet avec le jeune Benjamin Lancar, la toute dernière tête à claques de l'UMP, que Frédéric Lefebvre s'est présenté, avec son rire communicatif et sa bonne humeur légendaire, aux journalistes de l'Express, pour produire le communiqué suivant :

L'UMP est un parti révolutionnaire


Choisis ton camp, camarade !


La stupeur qui s'est emparée de l'assistance à ce moment-là est indescriptible. Quelle explication peut-on donner à cette scène improbable ?

Peut-être ont-ils concocté un sketche, afin de faire jeune, de dérider la politique. Cette hypothèse est bien vite écartée, aucun élément réellement comique ne venant appuyer cette thèse. Peut-être n'ont-ils pas vu que la caméra tournait et se sont abandonné à leur fantasme en s'imaginant dans la peau d'un Jean-Marc Rouillan, l'espace d'un instant. Peu probable pour des professionnels de la communication.

Mais alors, de quel cerveau malade a pu sortir de telles âneries ? Ou plutôt, sont-elles vraiment issues d'un cerveau ?

On aurait tendance à pencher vers cette piste : Frédéric Lefebvre ne penserait pas avec son cerveau. En revanche, il possèderait un trou de balles surproductif :




Soulignons l'abnégation du camarade Bonnet, qui a ramassé à la pelle quelques unes de ses grosses commissions les plus fumantes :

* L'anéantissement des 35 heures ? "Enfin la liberté !"
* Le centre de rétention de Vincennes disparaît sous les flammes ? les coupables sont les défenseurs des sans-papiers.
* Le bouclier fiscal ? il profite aux plus modestes.
* Grâce au fichier Edvige, les informations sont "mieux protégées".


Le think tank de l'UMP


Mais aussi :
* Supprimer la publicité, c'est sauver France Télévisions
* L'AFP ne publie pas le dernier produit des organes dérangés de Frédéric Lefebvre ? L'AFP est partisane et son engagement politique intolérable.


Quelqu'un a dû marcher dans une idée de Frédéric Lefebvre, c'est insoutenable


Ca vient peut-être de là, cet arrière-goût que laisse chacun des discours de Nicolas Sarkozy, cet irrépressible besoin d'aérer la pièce à chaque déclaration officielle de l'UMP. Cette nausée qui reste.

Tout s'explique.

Urgent - La centrale nucléaire du Tricastin a explosé

Cette nuit, peu après 23h00, le réacteur n°2 de la centrale nucléaire du Tricastin a explosé, entraînant la destruction d'une grande partie des installations du site géré par AREVA. Un gigantesque incendie s'est déclaré et il n'a toujours pas été maîtrisé par les pompiers présents sur place. L'accident aurait fait plusieurs dizaines de morts, essentiellement des intérimaires qui travaillaient de nuit sur le site.

Une procédure d'urgence a été déclenchée visant à évacuer la région pour protéger la population des radiations. Un périmètre de 100 km autour de la centrale a été défini, comprenant les villes de Valence et d'Avignon. Afin d'éviter toute panique, les habitants de cette zone sont invités par les autorités à quitter la zone dans le calme. Les personnes ne possédant pas de moyens de transport individuels doivent se rendre dans les mairies où des navettes seront affrétées. Cependant, à l'heure où nous parlons, bison futé conseille de différer votre départ car on observe des embouteillages records sur l'autoroute A6. Par ailleurs, la cellule d'information recommande fortement la prise de capsule d'iode.

La jeune fille est morte sur le coup

La centrale du Tricastin avait essuyé une série d'avaries tout au long de l'été mais il semble que AREVA n'a pas pris la mesure de l'urgence. D'après les premiers éléments fournis par la CRIIRAD, l'explosion serait la conséquence directe d'un incident survenu le 8 septembre. Lors d'une opération de maintenance sur le réacteur, deux assemblages sont restés accrochés sur le couvercle. Il semblerait que l'opération pour les retirer ait été trop retardée et que la chaleur dégagée ait enclenché un processus de dissociation de l'eau. L'accumulation d'oxygène et d'hydrogène provoquant l'explosion.

Aucune trace de radioactivité

Le gouvernement réagit minute par minute par la voix de son ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo. Il s'agit avant tout de ramener le calme : "Je voudrais parler simplement aux Français. Un accident nucléaire a eu lieu au Tricastin et l'évacuation de la région est en cours. Nous vous invitons à vous calfeutrer chez vous. Évitez au maximum de sortir le temps que le nuage radioactif se dissipe. Nous communiquerons dans les prochains jours les consignes sanitaires concernant l'alimentation." Le président de la République a appelé à "la solidarité nationale". Une solidarité déjà mise à mal, puisqu'on a observé des scènes de pillage dans les villes désertées et que des pharmacies ont été braquées par des délinquants à la recherche de capsules d'iode. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a promis de soutenir l'industrie nucléaire, en débloquant 10,5 milliards d'euros pour aider AREVA à renforcer la sécurité sur l'ensemble de ses sites. Pas question pour lui de remettre en cause le choix du nucléaire. Il faut, au contraire, renforcer les "organismes de contrôle et de régulation".


La belle pelouse verte a disparu

Il est très difficile à l'heure actuelle d'imaginer les conséquences sanitaires de la catastrophe. Roselyne Bachelot s'est risquée à une estimation : "Malgré tous nos efforts, il sera difficile d'avoir moins de 300 000 morts et près de 7 millions de cancers induits." Le PDG d'AREVA, Anne Lauvergeon a tenu à rassurer la population : "AREVA sera totalement transparente dans la gestion de la crise. Il est bien évidemment trop tard pour sauver les pompiers et les très proches habitants de la centrale qui ont probablement subi des taux de radioactivité très forts. Par contre il faut que les pouvoirs publics réagissent très vite pour éviter que le reste de la population soit contaminé." Parmi les actions urgentes, il va falloir dans les prochaines heures enfouir le réacteur sous le béton et ensuite décontaminer la zone, en envoyant sur place des liquidateurs. Brice Hortefeux a proposé d'y associer des sans-papiers en instance d'expulsion qui pourraient ainsi "prouver leur attachement à la nation". Martin Hirsh préfère y voir l'occasion pour les bénéficiaires du RSA de sortir du cercle vicieux de l'assistanat. Loin de se décourager, Anne Lauvergeon y voit des motifs d'espoir pour le nucléaire : "Les 600 000 hectares devenus inhabitables offrent un site sans équivalent pour le stockage des déchets nucléaires. Je crois qu'il faut positiver."

Anne Lauvergeon ne risque rien : elle porte un casque

L'incident est classé niveau 2 par AREVA.

lundi 20 octobre 2008

Ouverture de la chasse à l’arabe

Une tradition qui ne date pas d'hier


C'est parti ! C’est traditionnellement le 17 octobre que, tous les ans depuis près de cinquante ans, la chasse à l’arabe est l’occasion pour des milliers d’adeptes de se réunir dans la joie et la bonne humeur pour partager du bon temps, et des valeurs bien de chez nous.

A Daube-en-Grossois, Marcel, 51 ans, agriculteur, nous raconte le jour de l’ouverture : « Moi, vous savez, je fais ça en amateur, pour le plaisir. Et puis ça permet de retrouver les copains, tous les ans, et de faire des bonnes bouffes. […] D’abord on fait un lâcher d’arabes la veille, et le lendemain on commence la battue dans la région, avec des porte-voix. Pour les effrayer, on crie des slogans du FN, de l’UMP, ou on fait semblant de gueuler en allemand. »

Une battue exécutée en main de maître


Avant tout une question de savoir-faire, le sérieux n’entrave pas pour autant la rigolade entre bons copains :
« L’autre jour, Robert il a pris le porte-voix et il a imité le cri du médine, comme y disent, pour les attirer. On s’est fendus la gueule. »

Pour certains, c'est plus qu'un métier, c'est une vocation


Ces pratiques sont évidemment sujet à polémique de la part des associations bien-pensantes qui prétendent, depuis leurs bureaux, mieux connaître la nature. Tradition ou modernité, un débat qui traverse les époques. Mais Marcel revendique justement ce droit à la tradition, en différenciant les « bons » et les « mauvais » chasseurs, et assume son rôle écologique :
« Vous savez, nous on n’est pas des viandards. On est pas d’accord, par exemple quand on voit certains qui chassent en dehors des périodes ouvertes, où qui tirent à tort et à travers, au risque même de provoquer des accidents.[…] Nous, on n’est pas racistes, on aime les arabes, ils sont nécessaires à l’écosystème. Simplement, quand il y en a trop, on régule, on est un peu des écolos en fait. », ajoute-t-il d’un rire généreux.


Certaines espèces protégées, comme le dictateur lybien, sont absolument interdites de chasse


L’arabe n’est pas la seule espèce à être la cible privilégiée des chasseurs. En bordure de ville, il n’est pas rare d’apercevoir également des roumains sauvages, qu’on appelle scientifiquement les « Rroms ». Selon les chasseurs, ils seraient bien plus nuisibles que les arabes, car ils dévastent parfois les cultures, quand ils ne mettent pas à sac les décharges municipales d’où ils tirent parfois leur nourriture. On se souvient notamment de ce maire UMP en Alsace, soucieux d’écologie, qui avait mis le feu à leur habitat.

La raréfaction des ressources naturelles menacent certaines espèces, à tel point qu'il n'est pas rare de croiser un Rrom en plein centre ville


Plus urbains, on rencontre souvent une autre espèce très prisée des chasseurs, les Noirs. A Montfermeil, petite commune du nord de Paris réputée pour son abondance, une capture a été filmée. Mais cela n'a pas été de tout repos pour les chasseurs : il a fallu en effet toute une garnison de 76 professionnels armés jusqu’au dents pour venir à bout de la jeune proie.
« Il était au moins large comme ça », relate Kevin, un jeune chasseur de 18 ans pas peu fier, écartant les bras pour illustrer son récit. « On a vérifié, c’était bien un mâle, ça s’est sûr ! », ajoute-t-il avec malice.

Contrairement à l’idée reçue, ces pratiques sont très bien encadrées par la loi. Tous les ans, le Ministre de l’Immigration et de la Chasse, Brice Hortefeux, redéfinit les quotas avec le Président de la République. Cette année, une harmonisation européenne est envisagée, sous l’impulsion de la France, l’Italie et l’Autriche, les trois champions européens, et une rencontre au sommet est organisée à Vichy, sympathique bourgade du centre de la France qui a connu ses heures de gloire dans les années quarante.
« Avant tout, nous sommes des passionnés, et nous aimons faire partager notre passion. », se confie le ministre fasciste italien. « Mais nous devons définir très précisément des quotas, pour ne pas laisser faire n’importe quoi ».


La chasse à l'arabe est une tradition européenne


Le Ministre français a par ailleurs réagi à l’incident qui s’est déroulé ce week-end près d’un entrepôt d'étrangers, alors qu’une femme s’est immolée en signe de protestation :
« C’est un coup médiatique parfaitement réussi, mais pas très fair-play, et la gauche doit prendre ses responsabilités après cet évènement. Ce genre d’opération kamikaze nous renforce dans notre conviction. »

De nombreux militants s’opposent farouchement à ce projet européen qui, selon eux, ne tient pas compte des spécificités locales. L’association « Trois millions d’amis » milite pour l’égalité des droits entre arabes et être humains :
« Nous savons que nous tenons une position un peu extrême, mais c’est avant tout pour marquer les esprits et ouvrir le débat. », reconnaît une jeune militante.

En plus de la diffusion et de la pédagogie, cette association organise également des actions. Elle a permis notamment la réintroduction d’un couple d’arabes d’Algérie dans un petit village des pyrénées, où cette espèce était très présente il y a des centaines d’années de cela, jusqu’à leur quasi-extinction aujourd’hui. Les habitants ont accueilli assez froidement le projet. Le groupe UMP d’opposition à la mairie socialiste de la ville, ne cache pas son exaspération :
« Nous, a priori on veut bien, mais pourquoi justement chez nous ? C’est comme les déchets nucléaires. On n’en veut pas. Et puis, on a peur pour nos troupeaux de moutons. Il faudra pas s’étonner s’il y a des problèmes. »


La dernière fois, ça n'avait pas fonctionné


Malgré les grincements, la réintroduction semble pour l’instant s’être bien déroulée. Il paraîtrait même qu’une petite progéniture verra le jour au printemps, signe que le couple se sent bien dans son environnement.

Une bien belle histoire qui ne fait que commencer.

Légitime violence?

"Évidemment qu'il fallait renvoyer Jean-Marc Rouillan en prison puisqu'il a continué à prôner la lutte armée (...). Ses propos sont sans ambiguïté". Ainsi réagissait ce dimanche Ségolène Royal à la révocation de la semi-liberté de Jean-Marc Rouillan. En interprétant la décision du parquet (qui a "officiellement" renvoyé Rouillan en prison pour avoir évoqué les faits pour lesquels il est condamné), Ségolène Royal, figure de proue du principal parti d'opposition, révèle les peurs qui agitent la classe dirigeante française et les limites fixées par celle-ci au discours alternatif. On peut se déclarer anticapitaliste, antilibéral, révolutionnaire : il est juste interdit de s'en donner les moyens.

Cette histoire de lutte des classes, c'est pas un peu surfait?

Qu'un homme puisse soulever la question de la lutte armée au sein d'un parti légaliste (le NPA en l'occurence), voilà le tabou. Jean-Marc Rouillan a bafoué les règles élémentaires de la décence. La violence c'est mal, c'est le terrorisme, la barbarie. Point barre. Circulez, y'a rien à débattre. C'est la démocratie. Puisqu'il est incapable de bien se tenir à table, qu'il retourne en prison.


Mais les hostilités sont déjà lancées et il n'y a que Ségolène Royal pour faire semblant de ne pas le voir. Sans doute un problème de vocabulaire. Elle a sûrement dû entendre parler de bavures, d'imprudences, de suicides, de surpopulation carcérale, d'expulsions, de caméras de surveillance, de fichier Edvige, d'accidents du travail, de radiations , de licenciements, de délocalisations, de travail le dimanche, de plan banlieues, de BAC, de contrôles au faciès, de carte scolaire, de suppression de services publics, de RMI, de RSA, de sans-abris, de crise du logement, de stock-options, de parachutes dorés et de plan de sauvetage des banques. Effectivement, le mot violence est absent de cette liste non exhaustive.

Des policiers défendant une certaine idée de la démocratie

Alors puisque ce n'est qu'une question de vocabulaire, il est préférable de renoncer à la lutte armée. Puisqu'il ne faut pas être anti, mais altermondialiste, qu'un démontage vaut mieux qu'un saccage, que la désobéissance doit être forcément civile, parlons alors de légitime défense. Légitime défense contre les policiers puisqu'ils ont ouvert le feu les premiers. Légitime défense contre les patrons puisqu'ils tuent à la tâche. Et si le président du directoire de votre entreprise de BTP rend son dernier souffle dans d'atroces souffrances sous les roues de la pelleteuse, n'oubliez pas l'hommage posthume, les yeux larmoyants : "30 ans d'une carrière exemplaire, je ne comprends pas qu'il ait négligé les consignes de sécurité ce matin là."

La pelleteuse, une idée originale pour la révolution

Pour répondre aux assauts du patronat et de l'État policier, il est urgent de se poser la question d'un droit à la légitime violence. Est-ce du terrorisme de s'opposer par la force à une expulsion? Est-ce du terrorisme d'occuper par la force une usine pour empêcher sa fermeture? Est-ce du terrorisme de réquisitionner par la force des logements vides? Est-ce du terrorisme de désarmer par la force les Brigades Anti Criminalité?

Des policiers défendant les valeurs du capitalisme

Puisque tout débat sur les moyens de lutter contre la guerre aux pauvres est interdit, que peut-on attendre de l'action politique? Refuser d'évoquer l'éventualité de l'usage de la force, c'est d'emblée cataloguer toute révolte violente comme délinquante ou terroriste. Les émeutes de 2005 sont le meilleur exemple de dépolitisation de la lutte. Le rôle de la gauche n'était sûrement pas d'appeler au calme, mais de rendre à cette violence sa légitimité et de la canaliser vers des objectifs efficaces. Il valait mieux brûler Neuilly que Clichy. Mais étouffer la contestation, lui nier sa légitimité politique, c'est l'attiser.
Jusqu'au chaos.

Hier une femme est morte après s'être immolée pour protester contre l'expulsion de son mari sans-papier. Son geste désespéré fera peut-être beaucoup pour la cause des étrangers.

Je ne peux quand même pas m'empêcher de penser qu'elle aurait mieux fait de foutre le feu au centre de rétention.

vendredi 17 octobre 2008

Nicolas Sarkozy abandonne Edvige

"Certaines informations sont trop intimes pour être dévoilées", selon le Président


C'est un retournement de situation assez brutal. Le jour de la Saint Edwige, alors qu'il vantait jusqu'ici les mérites d'un fichage généralisé "à l'est-allemande", Nicolas Sarkozy ne semble plus aujourd'hui tenir tant à la sécurité des Français, puisque selon une source élyséenne, celui-ci souhaiterait désormais interdire la généralisation de la pratique de fichage à la première suspicion.

Certains s'en frottent déjà les mains. C'est le cas notamment de cet homme d'affaires à l'honnêteté douteuse, ami de Charles Pasqua, depuis reconverti à la politique et qui aurait, mais ceci est à mettre au conditionnel, trempé dans des affaires crapuleuses comme Clearstream, ou l'Angolagate, où on le soupçonne notamment d'avoir touché des pots-de-vin.


Les informations qui concernent les agissements douteux de Nicolas Sarkozy doivent maintenant être vérifiées


Des années durant, les Renseignements Généraux ont collecté sur lui de nombreuses informations, sur les femmes qu'il aurait trompées, les maris cocufiés, les petites combines qu'il aurait manigancées, les arnaques aux impôts, bref, toutes ces informations (vraies ou fausses ?) pourtant précieuses pourraient désormais être confisquées par la police et ne plus être utilisées à son encontre.

Dans un contexte où la plupart des Français réclament plus de sécurité et plus de transparence, d'après les sondages d'Opinion Way, c'est un sentiment de grande déception qui accompagne aujourd'hui la nouvelle.


Des Français réclamant davantage de sécurité


Aussi nous réclamons, avec l'ensemble du Comité de Soutien à Edvige, l'application de cette loi dite de "fichage", qui devrait permettre de garantir à tous cette sécurité qui prenait pourtant une large part dans les promesses de campagne du Président de la République.

Pour une France républicaine, pour la punition des délinquants !

Le laisser-faire, c'est fini !

jeudi 16 octobre 2008

L'arbitre de France-Tunisie interpellé

Anton Genov, arbitre bulgare qui officiait lors du tristement célèbre France-Tunisie de mardi soir, a été interpellé ce matin à l'aéroport de Roissy alors qu'il tentait de repartir dans son pays.

Cette arrestation fait suite aux instructions données ce mercredi par le ministre de l'Intérieur. Michèle Alliot-Marie a en effet demandé au préfet de Seine-Saint-Denis, où se situe le Stade de France, de signaler officiellement les outrages à la nation au procureur de la République de Bobigny. Celui-ci précise que l'enquête "pourra s'appuyer sur les images filmées au cours de la rencontre, grâce à des caméras professionnelles implantées dans le cadre du dispositif spécifique demandé par le ministre depuis le printemps 2008 pour les matchs à risque". Or l'analyse des images a très vite confirmée l'attitude douteuse et anti-républicaine de l'arbitre. Il s'avère que l'homme en noir a sifflé de très nombreuses fois contre les français, alors qu'il a fait preuve de laxisme avec l'équipe visiteuse, ne sifflant quasiment rien (et surtout pas une main évidente qui a entraîné le premier but) ce qui aurait pu couter une humiliante défaite à l'équipe de France.


Un arbitre outrageant un symbole national

François Fillon n'a pas manqué de réagir : "C'est insultant pour la France, c'est insultant pour les joueurs de l'équipe de France et ça n'est pas tolérable". Par ailleurs, le premier ministre suggère d'en revenir à des sanctions collectives."Ceux qui veulent siffler(..)doivent être privés du match auxquels ils sont venus assister" a t-il déclaré. Le président de la République lui a emboîté le pas et a réuni d'urgence à l'Élysée les principaux dirigeants du football français pour un comité de crise. Et les mesures prises sont radicales : désormais tout sifflet intempestif entraînera l'arrêt immédiat de la rencontre, ce qui pénalise les arbitres assistants qui ne sont pas responsables des coups de sifflet de l'arbitre central.

La chasse est ouverte


Ce n'est pas la première fois que la France est confrontée à ce genre d'agressions. On se rappelle des sifflets de France -Algérie en 2001 ou de France -Maroc en 2007, tous deux dirigés par des arbitres venant de l'est de l'Europe. Alors que la France accueille de nombreux immigrés venant de ces pays déshérités, ces coups de sifflets hostiles paraissent malvenus. Entre penaltys oubliés ou cartons distribués, ce sont les valeurs de la République qui subissent une véritable "humiliation". Un sentiment exprimé par M.Hamel, le président de l'AJ Auxerre : "La France a fait beaucoup pour ces pays et le fait encore (...). Leurs étudiants sont contents d'être dans nos universités, beaucoup d'entre eux ont des emplois chez nous." L'UMP, par la bouche de son porte parole Frédéric Lefebvre, n'était pas en reste, estimant que "quand on est adopté par un pays on le respecte", ce que confirmait Jean-Marie Le Pen en évoquant l'échec de "l'intégration de masses étrangères à notre culture". Fadela Amara de son côté se félicitait de la fermeté du gouvernement : "Pas de pitié pour ces gens-là!"

Des supporters français déçus par l'attitude humiliante de l'arbitre

Le secrétaire d'État aux Sports, Bernard Laporte, n'y va pas par quatre chemins. Au delà des sanctions, il considère qu'il ne faut pas "donner le bâton pour se faire battre" et ne plus faire "ce genre de matchs". On ne peut que soutenir l'initiative de Bernard Laporte. Il est en effet bien plus difficile d'accepter de se faire voler au coin du bois par un arbitre issu d'un pays sous-développé que par un italien ou un israélien par exemple. Par contre le secrétaire d'Etat a rassuré les journalistes. Il n'est pas prévu de limiter leur liberté d'expression : ils auront toujours le droit de faire des campagnes actives de dénigrement des joueurs, sélectionneurs ou arbitres. Par ailleurs, en ce qui concerne les supporters, ils pourront continuer à exprimer leurs opinions tactiques au moyen de cris de singes ou de bras levés.

C'est le fair-play qui doit prévaloir dans les stades

mardi 14 octobre 2008

Réforme du code du travail : vers un renforcement de la DDASS

Alors que la réforme du code du travail est menée tambour battant par Xavier Bertrand, il devient nécessaire d'adapter les structures sociales de la France à son nouveau modèle économique. Ainsi, en ce qui concerne le travail le dimanche, le ministre a proposé d'ouvir les crèches 7 jours sur 7 afin de ne pas pénaliser les parents qui travaillent plus.

Travailler le dimanche, une idée qui fait son chemin


Malgré tout, on sent bien qu'il va falloir aller rapidement plus loin. En effet, la fin des 35 heures et la suppression progressive des congés imposent de repenser tout le système de garde. Si on y ajoute la libéralisation du travail de nuit, il est évident que les crèches devront bientôt être ouvertes tous les jours de l'année 24h/24.

C'est pourquoi le gouvernement envisage d'ores et déjà des solutions originales. Xavier Bertrand étudie la possibillité de réorienter la DDASS vers sa mission originelle, à savoir l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE). Ainsi, les mineurs dont les parents travaillent beaucoup et contribuent à l'effort de la nation seraient placés sous la tutelle de l'ASE qui se chargerait de les placer dans des familles d'accueil ou des organismes spécialisés. "On pourrait réouvrir les orphelinats et étendre l'accueil à ce nouveau type de population" estime Xavier Bertrand. Par contre, pas question pour lui de confier la gestion de ces orphelinats à des institutions religieuses : "Il ne faut pas vivre dans le passé. On fait déjà énormément progresser la laïcité en développant le travail le dimanche et les jours fériés".

Dans le même ordre d'idée, l'aile droite de la majorité parlementaire pousse le ministre à confier la gestion de l'ASE aux partenaires sociaux. Ainsi, le patronat français aurait sous sa responsabilité l'éducation de millions d'enfants, ce qui permettrait de combler le fossé entre les jeunes et l'entreprise. Xavier Bertrand serait réticent à cette idée, craignant une levée de boucliers des syndicats. Cependant, il n'aurait pas renoncé à simplifier les procédures d'abandon pour les parents qui se verraient dans l'obligation de cumuler deux emplois pour survivre. "Il faut comprendre que l'évolution inéluctable du monde du travail pour s'adapter à la compétition mondiale ne se fera pas sans heurts. Il est du devoir de l'Etat de prévenir ces situations. Même s'il peut paraître choquant d'abandonner son enfant, c'est un geste d'amour. On le sauve et on préserve la société. Je suis persuadé que ce sera un moyen de lutte efficace contre la délinquance".

"Toi tu vas être confié à la famille Parisot, ils ont de la place dans le sous-sol"


Le projet est toujours à l'étude et devrait être testé dans plusieurs départements-pilotes à l'horizon 2010. Ensuite, en fonction des résultats, il sera étendu à toute la France. Xavier Bertrand place beaucoup d'espoir dans cette réforme : "Il en est de la responsabilité de tous. Il serait dommage que l'Etat en arrive à des stérilisations forcées pour flexibiliser le marché du travail".

lundi 13 octobre 2008

Dieudonné présent à l’enterrement de Jorg Haider

Afin de médiatiser son nouveau spectacle à la main d'or, l'humoriste cherche à se faire remarquer par tous les moyens


La nouvelle sortie médiatique de Dieudonné M’Bala M’Bala pourrait relancer la polémique. C’est en effet aux côtés de la fille de Mussolini et du fils du colonel Kadhafi que Dieudonné, accompagné de son ami Jean-Marie Le Pen, s’est rendu à la cérémonie d’enterrement de Jorg Haider, l’ancien leader populiste autrichien qui vantait les mérites de la politique de l'emploi du IIIème Reich.

Interrogé à la sortie de l’église, l'humoriste déclarait « Jorg a fait un léger écart à droite, ça lui a été fatal. Mais c’était un homme politique de grand talent. Il laissera un grand vide derrière lui », avant de s’associer à Bruno Gollnisch pour transmettre ses condoléances à la famille Haider. Des propos choquants qui ne font rire que lui, et que l'on aurait malheureusement aimé ne pas entendre à nouveau.


Les socio-démocrates autrichiens sont également très affectés par la nouvelle


S’expliquant récemment sur ses liens avec le Front National (voir vidéo ci-dessous), Dieudonné rappelait à juste titre qu’il ne fallait pas stigmatiser leurs électeurs mais au contraire aller leur parler, allant même jusqu'à sous-entendre que Le Pen n'avait peut-être pas tout-à-fait tort sur "certains" sujets.

« Si Jean-Marie Le Pen dit : “le soleil est jaune”, devrais-je dire qu’il est bleu ? »



Nous avons longuement hésité à médiatiser une nouvelle fois Dieudonné, car c'est par toute évidence ce qu'il souhaite, mais suite à un vote démocratique dans notre rédaction, nous avons décidé de le faire, malgré tout.

Nicolas Sarkozy renonce à extrader Jean Moulin

Le président Nicolas Sarkozy a renoncé à faire appliquer le décret autorisant l'extradition de l'ancien terroriste Jean Moulin vers l'Allemagne.




Arrêté le 21 juin 1943, Jean Moulin est accusé d'être le chef d'une vaste organisation secrète soutenue par les communistes, visant à renverser le Régime de Vichy par la lutte armée. Par ailleurs, son réseau clandestin aurait perpétré un certain nombre d'attentats mettant en péril les intérêts supérieurs de l'Allemagne. Le 8 juillet 1943, son extradition est ordonnée afin qu'il puisse être interrogé par les autorités allemandes. Mais alors qu'il a pris place à bord du train qui l'emmène vers Berlin, son transfert est annulé.


La décision du chef de l'Etat est justifiée par des "raisons humanitaires". En effet, depuis 1943, date à laquelle Jean Moulin s'est réfugié au Père Lachaise, son état s'est considérablement détérioré. Les proches et soutiens de l'ancien terroriste avaient exigé de Nicolas Sarkozy l'application d'une clause humanitaire prévue par la convention d'extradition franco-allemande de 1933.

C'est ici que l'ex-terroriste vivait reclus depuis 44 ans


C'est par la bouche de Carla-Bruni Sarkozy que Jean Moulin a appris la bonne nouvelle. En compagnie de sa soeur, elle s'est rendue ce dimanche au Panthéon au chevet de Max. " La situation était devenue intolérable, dangereuse" s'est indigné la première dame de France. "On ne pouvait pas se permettre de laisser sa dépouille partir vers l'Allemagne. Dieu seul sait dans quel état ils nous auraient rendu ses cendres". Mais c’est "à la pugnacité" de sa soeur Valeria, qui "tout au long de ces deux derniers mois a fréquemment parlé de ce sujet avec mon mari", qu’elle attribue le rôle "d’alerte" joué auprès du Président.


C'est donc bien l'humanisme de la belle-famille du président qui a permis de sauver Jean Moulin.

vendredi 10 octobre 2008

Des idées innovantes pour sortir de la crise

Comment sortir de la crise? Alors que le capitalisme est remis en cause aux quatre coins de la planète, certains libres-penseurs ne cèdent pas à la panique et réfléchissent à des solutions originales. Pas question pour eux de céder aux sirènes du populisme et de la facilité.

«Pourquoi ne pas réfléchir aussi à une amnistie fiscale pour nos compatriotes qui accepteraient de rapatrier leurs capitaux, sous condition bien sûr de souscrire à cet emprunt d’Etat? » C'est la rupture tranquille que propose Bernard Accoyer. Dans la tourmente des marchés, le président de l'Assemblée Nationale sait garder le cap et s'inscrit ainsi dans la lignée de Nicolas Sarkozy qui suggérait en 2007 de dépénaliser le droit des affaires. Les riches ont été suffisamment stigmatisés depuis le début de la crise, il est temps de rendre aux forces vives de la nation le respect qu'elles méritent.

"J'ai quelques petites économies à l'étranger dans des pays moins contraignants fiscalement"


Charles Pasqua, figure historique du Gaullisme, va plus loin. Pour lui, c'est une véritable révolution qui doit s'opérer : "Il faut changer les mentalités de ce pays arc-bouté sur ses avantages et qui voit le monde par le petit bout de la lorgnette. Il faut relancer l'activité en s'ouvrant au monde et particulièrement à l'Afrique. C'est un continent riche qui ne demande qu'à se développer, avec des ressources immenses comme en Angola par exemple. Brisons les carcans et amnistions ceux qui ont parfois franchi la ligne jaune dans l'intérêt de la coopération Franco-Africaine. Ce serait un signal fort envoyé aux marchés."

"Au fait, merci pour la lettre de Morin. Les armes n'ont pas transité par la France. Je n'aurais jamais eu le culot de la faire celle-là!"


Pour Bernard, commercial de 45 ans, rencontré au Bar Le Chably à Paris, c'est en suivant les préconisations du rapport Attali et en libéralisant la France qu'on retrouvera la croissance : "On peut plus rien faire dans ce pays. On peut plus fumer, on peut plus boire. A force de tout interdire, les gens y consomment plus et y restent chez eux. Moi je crois que par exemple, il faudrait supprimer les radars et les limitations de vitesse. Comme ça on gagnerait du temps, et le temps c'est de l'argent et en plus ça relancerait l'industrie automobile. Bref, pour commencer, il faudrait une grande loi d'amnistie pour les infractions routières."

La crise touche tous les pans de la société. Et même à la marge, dans les quartiers pénitentiaires, certaines voix montent pour agiter le débat d'idées. Ansi, Francis Heaulme, 49 ans, surnommé le "Routard du crime", n'est pas en reste lorsqu'il s'agit d'aider la France à sortir du marasme : "La prison regorge de bonnes volontés. Les tueurs en série n'ont rien à envier aux cadors de la finance. On pourrait amnistier tous les grands criminels de sang, en tous cas tous ceux qui ont fait preuve d'ingéniosité pour échapper aux autorités. En contrepartie, les detenus libérés s'engageraient à se reconvertir dans la finance".

En cas d'amnistie, Francis Heaulme se verrait bien ministre de l'Immigration et de l'Identité Nationale


Finalement, le gouvernement français semble plutôt s'orienter vers une amnistie des banquiers. Le système bancaire devrait bénéficier de centaines de milliards généreusement offert par l'Etat, tandis que les banques les plus nulles seront sauvées du désastre par le contribuable.
C'est parfois les idées les plus incongrues qui s'avèrent les meilleures.

Le Pape Jean-Claude Ier va communiquer avec les esprits du Marché

Sa Sainteté Jean-Claude Ier invoque la clémence des esprits


"C'est une lourde épreuve que le Dieu du Marché nous envoie", doit se dire en son for intérieur le Pape Jean-Claude Ier, le Gourou de la secte de la Grande Triche, alors que le monde des riches se trouve plongé dans la tempête boursière.

Tandis que des milliers d'adeptes en appellent à Dieu pour faire remonter les cours de bourse, d'autres commencent sérieusement à douter de leur foi.

"Je commence à me demander si on se serait pas fait un peu enfler", s'interroge Jacques, 53 ans, chef de service informatique à Puteaux, reprenant à son compte la métaphore boursière de la bulle, alors que son portefeuille d'actions est revenu à son niveau de janvier 1986. "Pourtant j'ai fait tout ce que m'a dit monsieur le curé, j'ai acheté des actions Natixis, du France Télécom, du EDF, à l'époque j'avais même acheté du Eurotunnel, c'est dire si je suis un bon croyant."

Sa Sainteté Jean-Claude Ier se trouve en effet confronté à un double problème, car en plus des difficultés que traversent sa caste, il pourrait voir de nombreux adeptes quitter la Sainte Eglise pour s'adonner aux forces hérétiques du socialisme.

Olivier Belzébuth, dans un rire sardonique, attire les âmes perdues vers les forces du Mal


Le Président Sarkozy, chantre de la Laïcité, c'est-à-dire du développement des religions, lui a assuré son soutien : "La France est le pays de toutes les religions et de la liberté de culte. Cependant, elle ne peut pas renier ses racines libérales de droite", a-t-il annoncé tandis qu'il nationalisait partiellement Dexia.

Hier, le Pape Jean-Claude Ier a donc adressé un message de paix au peuple français, afin de le rassurer : "Nous sommes unis au niveau de la planète entière", a-t-il prononcé, encourageant ainsi la socialisation des pertes.

Les Grands Argentiers du G7 devraient se recueillir aujourd'hui afin de tenter de faire remonter le NASDAQ


Puis, il a promis de communiquer avec les esprits du Marché afin d'invoquer leur clémence. "Les Dieux ne nous sont pas favorables en ce moment. Je crois qu'ils nous réclament plus d'offrandes.", évoquant la mise à disposition de l'argent public au service des banques.

Alors que les plus faibles craquent, Son Eminence Madelin, grand théologien de la secte, interprète déjà les saintes paroles : "Le message est clair, le grand malheur qui s'abat sur nous est dû à une faute humaine, et nous en sommes punis aujourd'hui. Nous devons l'expier par un sacrifice de pauvres."

Monseigneur Madelin, qui a longtemps milité pour la reconnaissance de l'Eglise Libérale, la mouvance la plus fanatique de la Grande Secte


Une grande rafle d'étrangers devrait être organisée dans les tous prochains jours, afin d'apaiser les esprits du Marché. Aussi, prions ensemble pour que cela suffise et nous apporte l'espérance.