lundi 30 juin 2008

Nicolas Sarkozy présentera lui-même le JT sur TF1 et France 2

« Il faut marteler nos idées », martèle Nicolas Sarkozy


« Je vais prendre mes responsabilités (...). Je suis partisan d'un système simple et démocratique.(…) », a déclaré le Chef de l’Etat.

« Voilà un système démocratique où on comprend qui fait quoi et comment. Franchement, le système a besoin d'être changé, j'assume pleinement. Je vois déjà les critiques », a-t-il ajouté.

C’est avec un certain courage et beaucoup d’audace que le Président dévoile petit à petit sa vision du Service Public. N’ayant jamais caché le peu de confiance que lui inspiraient les fonctionnaires, le Président avait décrété en septembre dernier « la fin du modèle de la fonction publique française. »

En supprimant la publicité sur les chaînes publiques, le Président devenait le chef de file naturel du mouvement contestataire anti-pub et lui conférait ainsi la légitimité dont ils avaient besoin, tout en ancrant définitivement son image « du côté du peuple ».

Ici, un Français moyen interviewé laisse entendre sa satisfaction concernant les mesures sur l'audiovisuel.


Désormais, le Président assumera la lourde tâche d'informer les Français. Réduction des coûts, gain en efficacité, c’est bien d’en-haut que doit venir l’exemple. S’il ne vient pas d’en haut, d’où voulez-vous qu’il vienne ? Et ce ne sont pas les donneurs de leçon du Parti Socialiste qui peuvent la ramener sur le sujet.

La Transparence, le concept phare du Président. « Ceux qui refusent la transparence sont ceux qui ont quelque chose à cacher »


Libéral et socialiste, en mettant en place un partenariat public-privé (TF1-France 2), le Président entend ainsi développer l'efficacité du service public et ne pas laisser aux mains du privé le monopole de l'information.

Fini ce temps béni des colonies, cette époque soixante-huitarde attardée où le Général de Gaulle sonnait Alain Peyrefitte, alors Ministre de l’Information, chargé de centraliser les communiqués des différents ministères, cette époque archaïque où l’ORTF, la « voix de la France » diffusait hypocritement des informations filtrées. La rupture est consommée.

L'ORTF, un système d'un autre temps.


Une décision qui par ailleurs a été saluée par l’ensemble de la profession journalistique, du public comme du privé. De l’aveu de Jean-Pierre Elkabbach : « On va pas téléphoner tous les quatre matins à Nicolas pour établir la grille des programmes, décider qui présente quoi, quel sujet doit être abordé ». En clair, Nicolas Sarkozy décide de jouer la simplicité dans la Transparence, une « exigence morale », selon lui.

La grande majorité des journalistes du PPA n'a pas émis la moindre critique.


Aujourd’hui, il réalise le rêve insufflé aux Français en 2007 de disposer d’un service public efficace et transparent, et qui doit enfin permettre d’assumer sa mission de « satisfaire les besoins d’information, de culture, d’éducation et de distraction du public » (*).

(*) Loi n° 64-621

dimanche 29 juin 2008

Vers la fin des allocations chômage

Alors que le chômage repart à la hausse, le gouvernement a décidé, à la surprise générale, de durcir sa politique en matière d'emploi. Comme François Fillon l'a annoncé ce week-end, il est question de supprimer l'ensemble du dispositif d'indemnisation. "On s'aperçoit que notre système est inefficace. Les cotisations chômage pèsent sur la compétitivité de nos entreprises, et n'incitent pas les chômeurs à reprendre un emploi" a argué le premier ministre. Comme le soulignait le sénateur UMP Serge Dassault la semaine passée, "c’est quand même anormal de vouloir donner de l’argent de l’Etat qui n’en a pas beaucoup à des gens qui ne veulent pas travailler parce qu’on les paye trop et coûtent aussi beaucoup d’argent à l’Etat". Et il est effectivement pertinent de s'interroger sur la pérennité d'un processus d'assistance qui semble être devenu une machine à créer du chômage.
Interrogé sur le revirement spectaculaire de la politique de l'emploi, le premier ministre a réfuté tout changement de cap. "Il s'agit plus d'une accélération que d'un retournement. Il faut aller plus loin dans l'incitation au retour à l'emploi"a tempéré le premier ministre. Même s'il admet que la situation des comptes publics est "préoccupante", il réfute tout lien de causes à effets. "Les comptes sociaux n'ont rien à voir là-dedans et l'Etat ne gagnera rien dans l'affaire. Les cotisations chômage seront supprimées. Ce qui rendra des marges de manœuvre à nos entreprises et du pouvoir d'achat aux français". Il semblerait que pour une fois, la France soit à la pointe de la modernité et cesse de courir après les réformes de ses voisins européens.

Les chômeurs ne pourront plus se cacher derrière les paravents pour éviter de bosser

Laurent Wauquiez, ministre de l'emploi, a donc été chargé de mettre en musique cette "révolution idéologique". Si rien n' a encore filtré sur le calendrier et la méthode qui guidera ce projet, intitulé "Une bataille d'avance face à l'emploi", le ministre a d'ores et déjà annoncé que tout serait vraisemblablement prêt pour la rentrée. Il admet qu'il sera "impossible pour le gouvernement de négocier avec les partenaires sociaux des principes de la réforme" mais a appelé les syndicats et l'opposition parlementaire à la "responsabilité" et à la "retenue". Selon lui, "il serait criminel de vouloir politiser cette question" et a rappelé que ce n'est pas "aider les chômeurs que de les laisser dans l'assistanat et l'oisiveté".

Les patrons de bar s'opposent à la réforme :"après la vignette et le tabac, ils s'attaquent à nos clients"

Le gouvernement semble jouer sur du velours. Peu de voix se sont élevées pour s'opposer à ce volet de la réforme et l'opinion apparaît de plus en plus excédée par le montant exorbitant des indemnisations chômage. Nicolas Sarkozy semble en phase avec l'opinion lorsqu'il affirme "qu'il est tout de même extraordinaire qu'un chômeur gagne plus qu'un honnête travailleur".
Le premier ministre a par ailleurs avoué lors de sa conférence de presse, qu'il sentait une évolution des mentalités, et a souligné le rôle responsable de la presse dans cette "bataille pour l'emploi".



Mais tout le monde n'a pas le sens des responsabilités et le second volet de la réforme provoque quelques remous dans le milieu associatif. Même si rien n'est arrêté sur le sujet, le premier ministre a tout de même évoqué de possibles sanctions contre les chômeurs. "L'idée serait de criminaliser le chômage, c'est à dire de rendre les chômeurs pénalement sanctionnables". Il s'agit de créer un "choc psychologique" qui pousserait véritablement les chômeurs à chercher du travail et qui motiverait les autres à garder le leur. "Il est temps de remettre un peu de compétition et de bon stress dans la société française". Voilà une véritable révolution culturelle qui risque malheureusement de se heurter de plein fouet aux archaïsmes français.
Au sujet de la nature des sanctions, M. Fillon a dit que ce point serait négocié par les partenaires sociaux mais que sa préférence allait à des amendes voire de la prison ferme pour "les chômeurs multi-récidivistes".



Le gouvernement passe donc à l'offensive sur la question de l'emploi, et l'opposition semble pour l'instant K.O.

vendredi 27 juin 2008

Au secours la gauche revient!

L’ouverture et l’entrée de personnalités de gauche au sein du gouvernement a marqué le début du mandat de M.Sarkozy. Les observateurs avisés ont alors pensé qu’il s’agissait plus d’une stratégie visant à étouffer le parti socialiste que d’une réelle inflexion politique.

Il semble depuis lors que le président ait amorcé un virage à gauche tout en douceur, sans faire de bruit. Quelques mesures plus ou moins retentissantes mais ô combien symboliques sont venues ces derniers temps confirmer la nouvelle orientation politique choisie par les plus hautes sphères de l’Etat.

Il y eu d’abord l’annonce surprise de la suppression de la publicité sur les chaînes de l’audiovisuel public (une vielle idée de la gauche), qui sous couvert de faire remonter le cours de l’action Bouygues (TF1) en reportant les budgets publicitaires de France Télévision vers les chaînes privées annonce en fait une croisade contre la marchandisation croissante du monde vécue comme un fléau et dont la publicité est un des symptômes à éradiquer.


Plus radical, et plus inquiétant encore, l’entrée de l’Etat dans le capital des Chantiers de l’Atlantique qui marque sans doute le début d’une vague de nationalisation de grandes entreprises. Politique d’un autre temps, que même le dernier gouvernement socialiste n’avait pas osé mettre en place, préférant privatiser pour être plus en phase avec son époque.


Citons également « la prime à la cuve » mesure d’assistanat qui ne va pas encourager les ménages les plus modestes à se responsabiliser et à tenir leur budget. Le gouvernement, non content d’avoir doublé le montant de cette prime déjà existante, entend désormais faire peser cette hausse et d’autres à venir sur un grand groupe pétrolier. Ce n’est assurément pas en taxant ainsi les fleurons de notre économie que nous allons gagner la bataille de la productivité.

Mais c’est avec l’inflexion de la politique répressive, marque de fabrique de notre président, que nous avons franchi un cap majeur. Alors même que notre pays a besoin de fermeté et d’être remis sur les rails, on a assisté en l’espace de huit mois, suite à deux évènements comparables, à un bouleversement très net et saisissant du discours.
Souvenez vous en novembre 2007 les émeutes de Villiers-le-Bel en réaction à un banal accident de circulation, les échauffourées et les tentatives d’homicides sur les forces de l’ordre dans les jours suivants. La réponse du pouvoir avait été ferme et proportionnée : Le président avait fort bien réagi et à maintes reprises. Il avait tout d’abord expliqué que les violences à Villiers-le-Bel n'avaient «rien à voir avec une crise sociale» mais «tout à voir avec la voyoucratie», il avait ensuite affirmé qu’« On aurait pu avoir un drame », que « La République ne cédera pas un pouce de terrain », Que ces émeutes étaient « d'une extrême gravité ». Il avait ensuite déclaré : « Je veux dire de la façon la plus solennelle que j'ai fixé un objectif de résultat: nous retrouverons les tireurs (...) un par un et pour eux ce sera la cour d'assises»…On se souvient aussi des appels a témoins avec primes et de la descente de plus d’un millier de policiers dans la cité. Du beau travail !

Des incidents du même ordre viennent d’avoir lieu en marge d’une manifestation de viticulteurs. En effet près de 200 d’entre eux cagoulés et armés de massues ont mené des véritables opérations commandos dans l'Hérault, notamment à Montpellier et Pèzenas, après une manifestation pour réclamer des mesures d'urgence pour ce secteur en crise. Parmi les incidents (un distributeur automatique de billets et des portes vitrées d'une agence du Crédit agricole vandalisés, tentative d’incendie d’une autre agence et un platane abattu…) une voiture de gendarmerie avec six gendarmes à bord a été renversée et incendiée. Et là surprise ! Pas de déclaration du chef de l’Etat, même pas un petit communiqué, pas de réactions en cascade des membres de la majorité outrés.
Seule la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie qualifie tout de même le geste de «tentative d'homicide » et ajoute « Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas eu d'interpellations qu'il n'y aura pas de suites judiciaires, il n'y a pas d'impunité quand il y a destruction », tandis que Michel Barnier, ministre de l’agriculture a lui « redit sa vigilance et sa disponibilité pour répondre à la crise de la viticulture du Languedoc-Roussillon, avec de véritables situations de détresse pour de nombreux viticulteurs ». On peut s’interroger sur le manque de réactivité de la classe politique et sur le changement de ton. Où est passée l’extrême fermeté de mise lorsqu’on s’attaque aux forces de l’ordre ? Les mots de M. Barnier montrent que le retour au laxisme est à l’ordre du jour. Va t-on à nouveau trouver des circonstances atténuantes aux coupables comme l’a fait la gauche pendant des décennies, alors que les responsables devraient être dès à présent recherchés, traqués, traduits en justice et sévèrement punis comme on en a pris l’habitude? M. Sarkozy que se passe-t-il ? Ressaisissez-vous.

En marge des manifestations un platane abattu et un incendie rejetant du CO2: un très mauvais coup porté au Grenelle de l'environnement qui ne doit pas rester impuni.


Il reste certes des mesures qui continuent à aller dans le bon sens mais il semble qu’elles servent de paravent à la politique réelle menée par ce gouvernement. Prenons garde à ce glissement car à ce rythme là, nous risquons dans 250 ans de nous réveiller sous le joug d’un régime marxiste.

mardi 24 juin 2008

Barbarie (l'éditorial de Monsieur Bernard)

La France est malade. Une maladie qui connaît des rémissions mais qui ne guérit jamais vraiment.Une maladie qu'il faut avoir le courage de nommer pour pouvoir la combattre : l'antisémitisme.

Cet antisémitisme aux multiples visages a encore frappé samedi soir. Un soir de fête pour le jeune Rudy. Mais un soir de barbarie pour ces hordes de jeunes qui ne supportent même pas la vue d'une kippa. Qui ne supportent pas l'autre.
On pourra essayer de trouver toutes les excuses du monde à ces jeunes désœuvrés, on pourra essayer de diluer cet attentat odieux dans la nébuleuse des bagarres de territoire, mais c'est bel et bien à l'humain qu'on a touché samedi soir et c'est l'espoir qui a été bafoué à coups de pierres, à coups de pieds, à coups de poings.
Cet acte de barbarie est inexcusable. Et en premier lieu, il faut punir avec la plus grande sévérité cette bande de jeunes qui a franchi la ligne jaune et qui s'est mise en marge de notre société républicaine. Mais, et c'est notre conscience de gauche qui nous guide, il faut aussi prévenir la récidive, analyser les raisons qui ont poussé ces adolescents à se transformer en bourreaux.
On serait tenté de faire le procès de l'ultra libéralisme, de la désertion des services publics, de la précarisation constante de la société. Cet argument est tentant. Mais il est simpliste et s'accommode mal de la situation spécifique du 19ème arrondissement de Paris. Il faut alors violer nos préjugés égalitaristes, savoir penser contre nous-mêmes pour regarder la réalité en face.
Notre modèle d'intégration a échoué. Et avec lui, le logiciel humaniste de la gauche traditionnelle a buggé. C'est l'échec définitif d'un modèle déresponsabilisant et laxiste. C'est l'échec d'une génération qui a fait éclater les barrières morales. La gauche moderne doit avoir le courage de dire aujourd'hui qu'il faut plus de morale, plus d'autorité. Nous avons abandonné ces enfants, ils nous le font payer aujourd'hui.
Il est grand temps pour la gauche de se réapproprier le thème de l'immigration. La politique brutale de Brice Hortefeux heurte nos convictions. Mais le modèle proposé par cette gauche extrême est encore plus ravageur. Comment nier après le drame de samedi les ravages de l'immigration clandestine? Il ne s'agit pas ici de problèmes macro-économiques, mais bel et bien de vie humaine. Notre pacte républicain est en train d'éclater sous les coups de boutoir de l'islamisme rampant. Dans les salles de prière clandestines de nos quartiers, les imams offrent une oreille bien plus attentive aux jeunes que ces professeurs obnubilés par leur pouvoir d'achat. Chaque jour un peu plus, l'Islam fait la preuve de son incompatibilité avec la république. Spinoza dénonçait bien avant nous "la volonté de Dieu, cet asile d'ignorance". Nous renions les valeurs de la révolution "Liberté, Egalité, Fraternité", des valeurs de gauche, chaque fois que la nation courbe l'échine face aux revendications des intégristes. On cède chaque jour un peu plus de terrain aux islamistes: un créneau de piscines pour les femmes, un tournoi de baskets interdits aux hommes, la répudiation légalisée, les filles voilées qui bravent la laïcité...etc
Jusqu'au drame. Jusqu'à la barbarie de samedi. Jusqu'à l'horreur.

Et puisqu'il faut des coupables, qu'on les désigne nommément.
J'accuse la gauche radicale d'avoir vendu la république à l'islamo-fascisme.
J'accuse la gauche radicale d'attiser l'antisémitisme, en important au cœur de nos cités le conflit israélo-palestinien.
J'accuse la gauche radicale d'antisémitisme, aveuglée qu'elle est par sa haine d'Israël.

Eradiquons cette frange archaïque et haineuse, qui n'a de gauche que le nom. Et laissons les Besancenot, Laguiller, Bové et autres Dieudonné bavarder entre eux de leurs idées lepénistes.


Et toi dans ton prochain édito, t'attaques les gauchistes ou les arabes?


Que ce drame nous ouvre au moins les yeux sur les chimères du radicalisme et nous permette de construire enfin une gauche moderne.

lundi 23 juin 2008

Solution Finale : le débat relancé



Il y a de l’eau dans le gaz au camp de la mort de Vincennes, le « CRACRA », comme l’appellent affectueusement les membres du personnel nettoyant. Des pompiers seraient intervenus dimanche 22 juin lors d’une crémation d’une centaine de sans-papiers (de 7 à 8 tonnes selon la préfecture), faisant capoter la dernière étape de l’opération « France propre » entamée par Brice Hortefeux, qui est un petit peu à Nicolas Sarkozy ce que Goebbels était au chancelier allemand de 1933.

Les associations humanitaro-gauchistes (RESF, Cimade) sont immédiatement soupçonnées d’avoir appelé les pompiers, car c’est à elles que le crime profite politiquement en premier lieu.

L’idée partait pourtant d’une bonne intention de la part du Ministère de l'Immigration, celle de « nettoyer » le visage de la France de toutes ces petites impuretés qui peuvent provoquer une infection des pores, et ce serait alors la porte ouverte à tous les virus qui viennent de l’étranger (grippe aviaire, sida, ralentissement de la croissance, inflation…).

Les Français sont en train de se faire inoculer profond


Mais l’opération ne s’est pas déroulée comme prévue à cause de l'intervention des pompiers. Dans l’affolement général, l’Unité Cynophile de la Police, dépêchée sur place pour pallier l'incompatibilité du TASER avec les lances à incendie, ont bien failli perdre l’un de leurs meilleurs éléments (voir en ligne le récit du policier), le courageux « Titou », dont on ne compte plus les décorations pour services rendus à la Nation. Et c’est finalement au péril de leur vie que les membres des forces de l’ordre ont pu sauver des flammes leur mascotte.

Le fidèle Titou a bien failli y rester


Bien loin du terrain, la polémique enfle. Déjà on entend ruminer les groins droits-de-l’hommistes qui font feu de tout bois pour racoler l’électeur. Selon une source proche, le Parti Socialiste menacerait de lancer une pétition en ligne, voire même de boycotter la prochaine loi sur l’immigration (il n’y en a pas encore eu en 2008).

Le message est pourtant simple : « Ce n’est pas parce que Goebbels dit qu’une étoile est jaune que l’on doit dire qu’elle est bleue ».

Et si l'on veut continuer à améliorer les chiffres de l'Immigration qui pour l'instant sont très encourageants : 8% de clandestins en moins en un an, se félicite le Ministre, il va bien falloir poursuivre l'effort national.

A l'époque de la deuxième guerre mondiale, l'industrie de l'aviation n'était pas aussi développée qu'aujourd'hui


Alors, solution finale, pour ou contre ? Les experts sont partagés, et ne pas en parler constituerait bien entendu la pire des solutions. « On ne peut pas rester les bras ballants sans rien faire », nous répète souvent notre Président. Pour l’instant, la situation reste au statu quo, mais la petite flamme bleu blanc rouge de l’espoir ne s’est pas encore éteinte.

L'incendie du Retentionstag

Dans la nuit du 27 au 28 février 1933, le parlement allemand, le Reichstag, est ravagé par un incendie criminel. L'évènement est immédiatement récupéré par les nazis au pouvoir, qui en profitent pour dénoncer un complot communiste et proclamer la Reichstagsbrandverordnung qui suspend sine die les libertés individuelles. S'engage alors une campagne de répression sans merci contre les communistes allemands. Le parti communiste n'avait bien entendu rien à voir avec l'incendie et tout porte à croire que ce sont les nazis eux-mêmes qui ont provoqué le sinistre.


Göring faisait très peur

Le 22 juin 2008, un incendie se déclare dans le centre de rétention de Vincennes. Le feu semble avoir pris suite à une mutinerie des détenus, parqués dans des conditions inacceptables et révoltés suite à la mort suspecte d'un d'entre eux survenue la veille. On fait face ici aux conséquences directes de la politique menée par l'UMP au pouvoir depuis un an. La traque aux étrangers décrétée par le gouvernement Sarkozy avec son objectif de 25 000 expulsions par an a créé de fait ces situations honteuses de détresse humaine. Dans l'espoir de masquer la responsabilité écrasante de ses choix politiques, l'UMP, par la voix de Frédéric Lefebvre, tente une récupération politique du drame: "Il n’est pas tolérable que des 'collectifs', type RESF (Réseau Education Sans Frontières) viennent faire des provocations aux abords de ces centres au risque de mettre en danger des étrangers retenus". La protection des étrangers retenus est devenu une priorité pour l'UMP. Mais le porte-parole de l'UMP va plus loin. Il ne dénonce pas seulement l'agitation politique de RESF, il les accuse d'avoir provoqué l'incendie : "L’UMP demande que dans l’affaire de Vincennes toutes les conséquences soient tirées, y compris au plan judiciaire, si la responsabilité de membres de collectifs comme RESF était avérée(...) Les départs de feu volontaires auraient pu faire des victimes". Rappelons à toutes fins utiles, que personne, exceptée la CIMADE, n'a le droit d'entrer dans ces camps de rétention. Si comme le souligne Frédéric Lefebvre, RESF est coupable des départs de feu, ce ne peut être qu'à distance. Les forces de la pensée sans doute. Mais rassurez-vous, notre grande démocratie saura faire face : "La plus grande transparence étant pratiquée dans notre pays, raison de plus pour ne pas tolérer que des associations comme RESF viennent semer le désordre au risque de déclencher des émeutes et des actes irréparables".


Fréderic Lefebvre fait moins peur : c'est un démocrate


La thèse défendue par l'UMP atteint des sommets de stupidité. Mais peu importe.

La thèse du complot communiste défendue par les nazis n'avait pas résisté au procès de Leipzig en septembre 1933. La défense avait point par point fait éclaté l'accusation. Cela n'avait pas empêché les nazis de maintenir leur politique de répression, la propagande ayant déjà fait ses ravages dans l'opinion bien avant le procès.




La France est une démocratie : les innocents qu'elle enferme ne portent pas l'étoile jaune


A noter que dans l'histoire, 14 détenus ont réussi à prendre la fuite. Attention braves gens, 14 innocents courent toujours!

dimanche 22 juin 2008

Terrible agression raciste à Paris : la France reste pudique

Cette fois, pas question de se couvrir de ridicule. Après l’affaire du RER D et l’agression bidon de la jeune juive, cette fois-ci la prudence semble être le mot d’ordre.


La réalité des RER est un tabou qu'il faut briser : il y a encore des jeunes qui mettent leurs pieds sur les sièges


En effet, l’annonce de cet acte de racisme n’a toujours pas été relayée par l’AFP, Le Monde, Libération, Le Figaro, Le Nouvel Obs, Le Point, LCI. Aucun message de fermeté de Rachida Dati la Ministre de la Justice, aucun appel au lynchage collectif, à la résistance anti-islam n’a filtré des hautes instances françaises, ni de la part du Bureau National de Vigilance Contre l'Antisémitisme (BNVCA) ou encore du CRIF. Bertrand Delanoë, en tant que maire de Paris, a également fait preuve d'une grande pudeur face à cette tragédie.

Pour sa part, la Ministre de l’Intérieur, des Manèges et des Déjections Canines n’est pas montée au créneau, alors qu’il y avait pourtant matière à récupération politique, en cette période de disette de popularité.

La Loi Alliot-Marie de 2007 est l'un des points-clés de la politique intérieure du quinquennat Sarkozy

Nicolas Sarkozy a jugé bon de ne pas intervenir publiquement, sans doute pour éviter les stigmatisations et amalgames qui vont bon train dans ce genre d’affaire, et faisant preuve du professionnalisme dont il est coutumier, puisque l’enquête n’a pas encore abouti.

Le Président expliquant le problème de l'intégration à Madame Chabot qui n'a pas l'air de comprendre grand-chose à la politique


C’est donc tout naturel qu’aucun suspect n’a été mis en garde vue, la police se gardant bien de risquer la moindre bavure.

Pourtant, le technicien du Centre International de Culture Populaire (CICP, qui héberge le siège de l’Association France-Palestine) a tout de même reçu un arrêt de travail de neuf jours. Les vingt-cinq voyous personnes casquées étaient munies de matraques et de gaz lacrymogènes. Mais rien ne dit que ce n’est pas le militant pro-palestinien qui les aurait provoqué. Rappelons-nous l’affaire des jeunes qui avaient agressé des policiers armés qui buvaient tranquillement un coup

Alors, attendons les résultats de l’enquête qui déterminera exactement les circonstances de cet évènement tragique, qui s’est déroulé à quelques heures à peine de la visite en Israël de Nicolas Sarkozy. Mais soyons tranquille, nul doute qu’il saura, comme à son habitude, tirer la leçon politique de cette tragédie et envoyer un message de fermeté à tous ceux qui commettent ces actes de barbarie, d’antisémitisme (et toutes les autres formes de machin truc à la con bla bla …)

Dis donc, ma couille, t'aurais pas pris un peu du bide, toi, depuis l'autre fois ?


Et sinon, en bref, le reste de l’actualité :
- Foot : La Russie l’emporte face aux Pays-Bas
- Sécurité intérieure : un chien a mordu une vieille dame à Bagneux
- Faits Divers : Un Tunisien est mort en centre de rétention à Vincennes
- Tirage du loto : le numéro complémentaire est le 25

mercredi 18 juin 2008

Le réveil de la presse Française

Un an après l’élection de Nicolas Sarkozy, la presse française sort de sa torpeur et n’a pas de mots assez durs pour fustiger le pouvoir actuel.

Ainsi, ce matin, l’ensemble de la presse dénonce à l’unisson, qui un « Ratage grand format », qui « une immense faillite » et s’accorde pour parler d’un « fiasco » et « d’un naufrage inéluctable ».



La charge semble sévère après des mois de complaisance. Mais comme l’affirme le Monde, « il est des bilans qui se suffisent à eux-mêmes et entraînent une remise en cause au minimum ». Car c’est bien de la responsabilité du chef qu’il est question dans cette « débâcle ». Ainsi, le quotidien du soir s’interroge sur la « crédibilité » d’un homme « aux erreurs trop nombreuses pour s’exonérer de toutes responsabilités », qui en guise de mea culpa n’admet « que des erreurs de communication ».Tandis que Libération dénonce « le mélange des genres » et la « collusion médiatique », Le Parisien lui, se sent floué et estime que « la France entière a été prise à contrepied ». Le journal francilien ne mâche pas sa rancœur envers le leader français, et estime que « depuis le début, il s’est trompé dans les grandes largeurs ». Même le Figaro, sous la plume du brillant Eric Zemmour parle de la « fin d’un cycle ».




En effet, une fois le bilan déposé et les responsabilités dégagées, il est question de courage politique. Et la presse est unanime : il doit partir. Mais comme le souligne Le Monde, « au risque d’une indécence assumée », « il ne lui est pas venu à l’idée de présenter sa démission ». Bref, un comportement « suicidaire » et « irréel » , renforcé par l’étalage de sa vie privée qui s’apparente pour Le Parisien à « une scène de télévision trash ».



C’est d’un « homme neuf » dont La France a besoin.

La France ne peut plus se permettre de perdre autant de terrain dans la compétition mondiale.

Car la coupe du monde, c’est dans 2 ans.
Et la presse française n’acceptera pas une autre défaite. Il en va de sa survie…

Comment on lui a latté la gueule à ce connard, même pas capable d'assurer nos recettes publicitaires...


…et de sa crédibilité.

vendredi 13 juin 2008

Recomptage des voix en Irlande

Après le recours déposé par le président de la commission européenne, M. Barroso, devant la cour européenne, celle-ci a ordonné un nouveau comptage des bulletins du référendum pour la ratification du traité de Lisbonne.

Il apparaît en effet que de nombreuses irrégularités ont émaillé le vote de ce jeudi. Il est notamment évoqué des problèmes avec les machines à voter, et la présence de bulletins non-conformes dans certains bureaux de vote.


Les bureaux de vote Irlandais manquent de confidentialité

Par ailleurs, une requête en annulation doit être examinée par les plus hautes instances irlandaises. Elle repose sur un certain nombre d’incidents qui ont perturbé la campagne électorale. Certaines personnalités politiques auraient publiquement pris position pour le "non", ce qui a profondément choqué les différentes capitales européennes. Par ailleurs, le journal Le Monde révélait dès jeudi que la presse outrancière de M. Murdoch a participé de manière active à la victoire du « non ». Le triomphe d’un certain populisme. Sans compter le rôle trouble joué par Internet, un média incontrôlable qui s'exonère de toute déontologie.


Le "no" Irlandais a des relents de racisme anti-portugais

Dès l’annonce des premières estimations, les principaux chefs d’états européens ont tenu à s’indigner publiquement du déficit démocratique en Irlande. Le président français Sarkozy, qui doit prendre le leadership de l’Europe au 1er juillet, a promis de soutenir une directive qui interdira la pratique du référendum dans les pays de l’Union Européenne. En effet d’après lui, « il n’est pas acceptable de confier les décisions les plus importantes à un mode de scrutin qui favorise tous les populismes et toutes les dérives ». Le phénomène avait déjà été observé en France en mai 2005, où au mépris de toute la presse et de toutes les élites, le peuple français avait précipité des millions de citoyens européens dans l’abîme.
Cependant, le principe du référendum devrait être conservé pour statuer sur l’adhésion de la Turquie, « par souci de transparence », certifie le chef de l’état.

Bruxelles a par ailleurs agité la menace d’une mise à l’écart de l’Irlande de l’UE, si elle continue à bafouer les principes démocratiques de notre continent.

jeudi 12 juin 2008

Cuba enfin libre !

Cuba vient de faire un pas décisif vers la démocratie. Mieux que la conquête de la liberté d’expression ou l’émergence d’une opposition politique, le régime cubain a décidé de renoncer à ce qui paralysait toute la société cubaine : l’égalitarisme.

En effet, dorénavant chacun pourra être rémunéré selon son « mérite ». Et c’est bien là la clé de la démocratie. Car l’égalitarisme est un dogme. L’inégalité est la réalité. Permettre et/ou organiser l’inégalité au sein de la société c’est être pragmatique. Toute grande démocratie se reconnaît à son niveau d’inégalités.


La France est un pays très démocratique


Le totalitarisme qui consistait à imposer le même salaire à tous les citoyens est enfin révolu. Et il est sain que cette utopie dangereuse soit éradiquée de la planète. Imaginez que votre femme de ménage gagne le même salaire que vous : "ce n’est pas convenable ".

Par ailleurs, cette réforme va permettre la réimplantation d’une espèce qui avait disparu ces 50 dernières années à Cuba : les riches. Au nom de la biodiversité, il est essentiel que des riches puissent prospérer sur le travail des autres. C’est la démocratie. La liberté d’exploiter les autres. L’égalitarisme étant un totalitarisme je vous le rappelle.


Nicolas Sarkozy, un président qui défend les valeurs démocratiques

Cette évolution du régime, va permettre un enrichissement global du pays. Les pauvres resteront très pauvres, mais les riches seront très riches, ce qui sera très bon pour le PIB de Cuba. En espérant que les réformes de structure nécessaires (destruction du système éducatif et du système de santé qui sont certes très efficaces à Cuba mais qui ne correspondent pas aux enjeux démocratiques) ne seront pas repoussées aux calendes grecques.

Bien sûr tout n’est pas parfait et le projet du régime castriste comporte encore quelques archaïsmes incompatibles avec la modernité. Ainsi, il est question de rémunérer les gens en fonction de leur "productivité". Voilà encore un dogme de communistes. Imaginez, encore une fois, pareille situation en France. Les grands patrons français, reconnus pour leur incompétence congénitale, se verraient dans l’obligation de gagner moins que leurs ouvriers. Et quid des parachutes dorés dans ce système décadent ? Bref, de l'idéologie pure et simple...

La route est encore longue pour le peuple Cubain.

Mais d’ores et déjà, j’ai envie de leur dire :

Bienvenue en Démocratie Amis Cubains !

mardi 10 juin 2008

Les nouveaux patrons sont gentils...

Malgré de considérables efforts, il est devenu difficile pour les médias de défendre bec et ongles les pratiques du patronat français. Ce n'est pas que la mauvaise foi fasse peur à ces journalistes qui ont dédié leur vie à la propagande néo-libérale, mais il existe des limites à toute opération commerciale. N'importe quel publicitaire (journaliste) vous le dira, il faut savoir prendre le consommateur (citoyen) pour un con, mais pas trop. Question d'éthique.

Devant l'incapacité à justifier les stocks-options, les parachutes dorés, les salaires mirobolants qui augmentent chaque année, les licenciements massifs, la caisse noire de l'UIMM et la gestion globalement nullissime des entreprises, la force médiatique se devait donc de trouver un nouvel angle d'attaque (ou de défense).

Depuis quelques années, on assiste ainsi à la montée, je cite, "d'une nouvelle génération de chefs d'entreprises", qui, juré-craché, sont honnêtes, travailleurs, et vont faire table rase de toutes ces pratiques d'un autre âge. On entre dans l'ère du capitalisme éthique. Tout un programme.

J6M a dépoussiéré l'image du patronat Français


Les porte-micros du grand capital avaient déjà rodé leurs discours lors de l'arrivée à la tête du MEDEF de Laurence Parisot. On allait voir ce qu'on allait voir, c'en était fini des barons de la métallurgie, de ces héritiers des patrons collabos, le MEDEF entrait dans la modernité et le dialogue social allait être rénové. Bref rien de moins qu'une révolution. Quelques saillies bien senties sur la nécessaire précarité du travail et la liberté de penser bafouée par le code du travail allaient remettre à sa place la révolution culturelle patronale annoncée. L'arrêt de mort de cette stratégie aurait dû être signé avec le scandale de la caisse noire de l'UIMM. Les dénégations ridicules de la cheftaine du MEDEF et ses effets de manche ne trompèrent personne. Mais les suppôts du grand capital n'allaient pas lâcher en rase campagne leur nouvelle mascotte. Et c'est ainsi que fut déclenchée la grande offensive médiatique sur le renouvellement de la classe dominante.

Cette tactique, d'une subtilité de Panzer, consiste d'abord à développer l'idée qu'il existe deux patronats. Les méchants, ceux qui t'exploitent, qui collaborent avec les nazis, qui détournent de l'argent, qui se goinfrent à la sueur de ton front, et les gentils, la majorité bien sûr, qui ne sont pas des patrons d'ailleurs, mais des entrepreneurs, qui créent de la richesse, qui prennent des risques, des self-made-man, au service de leurs salariés.
Ensuite, il s'agit d'affirmer à longueur de journaux, que les méchants patrons sont des vieux, qui s'accrochent à leur pouvoir, mais que d'ici peu, ils seront tous morts et qu'enfin les gentils vont arriver et tout va aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.
En résumé: d'accord mon gars c'est choquant ce qu'ils font ces salauds de patrons, mais c'est bientôt fini, alors fais pas le con, fais pas la révolution, le grand soir c'est Laurence qui va te l'offrir sur un plateau, soutiens-là dans son combat.

C'est la lutte finale


Le Monde nous offre ce jour un magnifique exemple de cette propagande avec un article insolemment intitulé, Patron de choc. Il s'agit d'une hagiographie du nouveau patron de l'Unedic , un des patrons gentils sus-cités. Geoffroy Roux de Bézieux, c'est son patronyme (qui il faut l'avouer sent moyennement la révolution culturelle et le self-made-man), est ainsi "le gendre, le fils, le mari idéal. Beau gosse, intelligent, sportif, de bonne famille, riche". On sent la journaliste au bord de l'orgasme. Et donc c'est un gentil puisqu'il se définit lui-même comme "un patron citoyen qui veut participer à la vie de la cité" et qu'il fait partie du bon camp. En effet, "au Medef, tous n'ont pas apprécié que Mme Parisot choisisse cet homme de 46 ans, extérieur aux instances dirigeantes de l'organisation patronale et novice en paritarisme, pour prendre les rênes de l'Unedic. Et surtout pas les caciques de l'UIMM, ébranlée par l'affaire des caisses noires, que la patronne des patrons a écartés de ce mandat". Bref, c'est le début du renouveau tant annoncé.

Geoffroy Roux de Bézieux ne porte pas de cravate : il est moderne

Cet article du Monde est l'occasion de dresser le portrait type de ces nouveaux patrons qui vont rénover le vieux capitalisme à la française. Tout d'abord l'entrepreneur moderne a des idées modernes. Ainsi va Geoffroy. "Il défend une morale des affaires et veut redorer l'image de l'économie de marché en France". La morale, l'éthique, jusqu'au bout des ongles. Cependant le vrai combat de Geoffroy n'est pas là. Celui qui a voté Sarkozy en 2007 est un vrai rebelle et s'assigne une mission : "Si j'ai un combat à mener, c'est qu'Olivier Besancenot et la LCR ne fassent pas 10 % en France".
Par ailleurs, Geoffroy est un patron qui a du cœur. Car c'est bien une caractéristique essentielle de ces nouveaux patrons que de savoir s'engager dans des causes justes. Rappelez-vous de ces patrons citoyens qui s'engageaient pour la régularisation des sans papiers et venaient les défendre comme ce patron de société de nettoyage qui n'hésitait pas à affirmer : "Je suis dégoûté, je suis obligé de refuser des chantiers. Je les ai tous perdus. Je ne trouve personne d'aussi compétent pour les remplacer. Les vrais Français ne veulent pas de ce travail. C'est trop dur." Geoffroy aussi a ses œuvres. Lui c'est les orphelins d'Auteuil. Un véritable sacerdoce pour ce "catholique convaincu", une autre caractéristique de ces nouveaux patrons.
Enfin, Geoffroy est riche, mais il vit comme tout le monde. Il réside "dans un hôtel particulier à Neuilly - pas dans la zone du facteur Besancenot -, mais ne multiplie pas les signes ostentatoires de richesse. Il roule en scooter, ne possède pas de montre de valeur, ne collectionne pas les tableaux et peut s'habiller très mal". Diantre!
Enfin le patron gentil est homme de médias. Il se doit d'y être à l'aise, à l'image de notre "chevalier du libéralisme" qui tient une chronique sur Canal+. La journaliste du Monde la trouve "un peu café du commerce". Geoffroy rétorque : "Pour convaincre, il faut faire simple". Le Monde ne peut qu'acquiescer.


La révolution est en marche, camarade, et c'est le Monde qui assure le Service Après Vente.
Le capitalisme est bon par essence. Il n'y a que de mauvais patrons. Mais ils sont en voie de disparition. Dorénavant tu te feras exploiter gentiment.

Alors reste tranquille!

jeudi 5 juin 2008

2048

Dis donc Papy, c’est bien en 2008 que le Maréchal Sarkozy a pris le pouvoir ?

Euh, c’est plus compliqué que ça. C’est effectivement en 2008 qu’il s’est octroyé les pleins pouvoirs et a dissous la république pour recréer l’Etat Français, avant de s’auto-désigner Maréchal en 2009. Mais il était déjà au pouvoir, élu démocratiquement en 2007.



Comment il a fait pour s’octroyer les pleins pouvoirs sans que personne ne gueule ?

Oh y’a bien eu quelques réactions mais le contexte était particulier. Tout est allé très vite après l’entrée en guerre des Etats-Unis contre l’Iran. L’empereur Bush, qui à l’époque finissait son mandat de président des Etats-Unis, a, on le sait maintenant, inventé de toutes pièces une menace nucléaire de l’Iran pour entrer en guerre. Parallèlement la CIA organisait de faux attentats sur le sol américain et en Europe pour se rallier l'opinion publique. Le président Américain profita alors d’un décret pour stopper le processus démocratique aux Etats-Unis (où un noir s’apprêtait à se faire élire), décréter l’état d’urgence, et instaurer un règne qui devait durer jusqu'à sa mort. En France, les différents attentats perpétrés par la DST avec le soutien de la CIA ont été attribués à des mouvances islamiques diverses. Des comités fascistes se sont formés pour répliquer par la force et faire régner l’ordre comme ils disaient. Des centaines de musulmans ont été tués sauvagement.
Face à ces troubles, Sarkozy a décrété lui aussi l'état d'urgence et s’est octroyé les pleins pouvoirs. Soutenu par l’ensemble de la classe politique. La France est ensuite entrée en guerre aux cotés des Etats-Unis dans une sorte de coalition néo-fasciste (avec l'Italie notamment) pour mettre au pas la république islamique iranienne. Tout le monde pensait alors que l’Iran avait la bombe atomique et qu’ils allaient l’utiliser contre l’occident. En réalité ils n’avaient rien, et l’Iran et son pétrole sont passés sous protectorat américain.
La guerre s’est arrêtée, mais la démocratie n’est jamais revenue. Le niveau d'alerte aux attentats est resté à son niveau le plus élevé de sorte que le processus démocratique normal n'a jamais été restauré.






Mais comment un fou pareil est arrivé au pouvoir démocratiquement ?

Disons qu’à l’époque il contrôlait tous les médias. La propagande médiatique a été telle que les gens ont fini par adhérer.

Et il a profité de ses pleins pouvoirs pour briser les libertés individuelles et casser le système social..

Euh non ça en fait, il l’a fait avant…On était encore en démocratie quand il a supprimé la durée légale du travail, vidé de son contenu le code du travail, supprimé la sécu, les retraites, le droit de grève, imposé les nanotechnologies, les OGM, le travail obligatoire, le traité constitutionnel européen …tout en menant une politique fiscale favorable aux riches, en affichant sa vie de milliardaire…on vivait une drôle d’époque tu sais…



Par contre la traque des étrangers, leur enfermement dans des camps ça a commencé avec la guerre ?

Non plus…pour se faire élire, Sarkozy avait mené campagne sur le thème des étrangers qui prennent notre boulot, volent nos enfants, profitent de nos prestations sociales. Donc dès son élection, il a commencé une sorte de grande chasse à l’homme avec comme objectif 25 000 arrestations et déportations par an.


Mais c’est monstrueux..et personne ne réagissait ?

L’opposition parlementaire, le PS était surtout occupé à se trouver un chef pour une élection qui n’a jamais eu lieu. Et puis sur le fond, ils adhéraient aux grands principes. On peut pas vraiment parler d’une opposition.
Quant au front syndical, il n'était pas vraiment uni. Certains se prostituaient avec le patronat, d'autres appelaient à plus de radicalité. Tous pensaient avant tout à leur survie, vu le peu d'adhérents qu'ils regroupaient.

Et toi, tu faisais quoi ?

Attends, qu’est ce que tu crois ? J’ai participé à quelques manifs….et puis je n'ai pas voté Sarkozy…



Mais au moment du coup d'état, tu t'es révolté?

On ne pouvait pas vraiment tu sais, ils enfermaient les opposants, les abattaient comme traîtres à la patrie. Tout n’est pas si simple. J’avais une famille à nourrir. Et c’était la guerre.

Mais les exactions ont commencé avant. Tu vivais bien en démocratie, quand ils ont raflé les étrangers, dépouillé les pauvres, brisé la solidarité sociale ???

Je sais, ça peut paraître hallucinant, mais je crois qu’on avait fini par s’habituer. On s’indignait entre amis mais ça n’allait jamais plus loin. J'ai le souvenir d'une grande léthargie, d'une société hypnotisée, paralysée.
Ah mais attends si, je me souviens qu'on tenait un blog avec des copains où on dénonçait vachement…j’aime autant te dire qu’on tapait fort, on n’avait pas notre langue dans notre poche…

Oui mais concrètement…comment t’as fait pour vivre en voyant le fascisme s’installer ? comment t’as supporté de vivre dans un pays où on traquait les étrangers ? comment ta conscience a supporté tout ça ?

Pfffff…..C’est la lâcheté mon petit. On se dit que tout seul on ne peut rien faire. Que c’est tous des pourris, et en réalité c’est juste un prétexte pour justifier sa propre lâcheté. Les manifs ça sert à rien alors on y va plus. La grève y’en a trop, les gens se lassent, alors on la fait plus. Les partis politiques on peut rien attendre d’eux. Ils ne pensent qu’à leurs intérêts et à leur pouvoir. Autant d’excuses débiles qui justifient ton inaction.

La vérité c’est que j’étais un lâche. Avec le recul, on se dit qu’il aurait mieux valu mourir les armes à la main plutôt que de subir autant d’humiliations et d’assassinats chez nos amis. Qu’il aurait mieux valu réagir dès le début, quand il était encore temps, quand l’armée n’occupait pas encore les rues.
Mais j’étais lâche, et je crois que ma génération entière était lâche et individualiste.

C’est bien à cause de nous mon petit, que tu ne connaîtras jamais la sécurité sociale, la retraite, la démocratie.

Je suis désolé.



Mais bon pour te consoler, en 2008 on a peut-être perdu la démocratie, mais on a gagné l'Euro de football. Et là je peux te garantir que les gens se sont mobilisés et sont descendus dans la rue.
Je t'ai raconté l'exploit de Thierry Henry en finale?

Salaud de vieux !

lundi 2 juin 2008

M. Bachelot demande l’annulation de son mariage…

…il estime avoir été trompé sur les qualités essentielles de son ex-épouse.

Bien que déjà divorcé, Jacques Bachelot, l’ancien mari, de confession catholique, de la Ministre de la Santé Roselyne Bachelot vient de faire une requête en annulation de son mariage.

« Depuis ses dernières déclarations, ce n’était plus possible. Je n’ose plus sortir de chez moi. Je désire ardemment que ce mariage soit annulé, pour qu’elle ne puisse plus salir mon nom ».

Pour comprendre les faits il faut remonter à 1968. Jacques, de confession catholique, rencontre Roselyne et tout semble aller pour le mieux. Mais, Jacques estime avec le recul que sa femme lui a menti. « A l’époque, elle m’affirmait être une femme intelligente ». Il ne détaille pas quel stratagème utilisa Roselyne pour lui faire croire pareille énormité, mais, à la lueur de ces révélations, les propos tenus par la ministre ce week-end prennent une saveur particulière : « le droit au mensonge, c'est aussi un droit fondamental de l'être humain ». Alors que les commentateurs croyaient avoir perçu dans ces propos une sorte de bilan de la première année au pouvoir de Nicolas Sarkozy, il fallait y voir une référence à la sphère privée. Et les mensonges allaient s’accumuler au fil du temps, jusqu’à la rupture.

Roselyne passait plus de temps au bar ou au stade que dans son foyer

« Tout y est passé », nous raconte Jacques Bachelot, de confession catholique. « Elle se disait férue d’histoire…». Les références historiques de notre ministre paraissent en effet bien maigres. En l’écoutant hier déblatérer sur la peine de mort et le droit des femmes (« C'est vrai que la notion de qualité fondamentale, c'est quelque chose peut-être qui avait, pour la virginité, cours quand la peine de mort existait dans notre pays au XIXe ou au début du XXe (siècle). Les mœurs ont changé et c'est fort heureux. » ), Jacques était honteux. « Dire que j’ai été marié à quelqu’un qui croit que la peine de mort en France a été abolie au début du XXème ». Mais le plus grave d’après le catholique Jacques Bachelot, c’est la manière dont elle trahit la mémoire résistante de son père. « Quand je la vois collaborer à un gouvernement qui enferme les étrangers, et mettre en place le démantèlement de la Sécurité Sociale, j’ai du mal à retrouver la jeune femme qui encensait son père résistant ».

Roselyne a fait subir les pires outrages à Jacques

Alors mensonge ou changement de personnalité ? Son ex-mari, de confession catholique, plaide pour le mensonge. « Je crois qu’elle m’a menti dès le départ. Aujourd’hui encore, elle ne peut s’empêcher de mentir à chaque phrase ». Difficile de contredire cet homme bafoué.
Hier encore, la ministre a été prise la main dans le sac : « En tant que femme, en tant que citoyenne, en tant que militante féministe, j'ai été absolument scandalisée par cette décision, mais maintenant, il faut réfléchir à la façon que ça ne se reproduise plus ». Il y a en effet quelques contradictions à s’affirmer féministe et à souhaiter que des femmes restent mariées, contre leur gré, à de gros réactionnaires.

Roselyne Bachelot, une femme moderne

Jacques Bachelot, de confession catholique, souhaite une décision rapide. Pour que son nom retourne à l’anonymat et qu’il puisse patiemment recouvrer son honneur.

Vive le dopage sur France 2 !

J'ai commencé à aimer le sport très jeune


J'ai acheté un nouveau canapé. Il est tout en cuir marron, avec des accoudoirs et un petit repose-télécommande. Toutes ces heures sup' n'auront pas servi à rien, normalement en cinq ans c'est remboursé intégralement, m'a assuré le vendeur au téléphone.

Voyez plutôt : fin mai début juin, tournoi de Roland-Garros, suivi de la coupe d'europe de football, ensuite on enchaîne avec le Tour de France, et on va chercher tranquillement le mois de septembre avec les Jeux Olympiques de Pékin. Bref, l'été 2008 s'annonce passionnant.

Jusqu'ici, j'avais pas envie de cautionner le service public parce que c'est pas dans ma culture. Traditionnellement dans ma famille, on regarde toujours le journal de 20H sur TF1. "Ils sont pas objectifs sur Antenne 2", me disait mon père.

Le bretzel est l'un des gâteaux apéritifs les plus appréciés des Français lors d'un match de football


Mais là, bien obligé d'allumer France Télévisions, parce que c'est eux qui ont les droits de diffusion de Roland-Garros. Eh ben j'ai été vaaaachement surpris, figure-toi. Je crois que finalement, tout le travail de Pédagogie du Gouvernement à la télévision est en train de payer, tu vois.

En fait, je regardais un match de gonzesses en attendant les rencontres très attendues des Français. Très mignonnes les petites russes d'ailleurs. C'était Lionel Chamoulaud et Arnaud Boetsch qui commentaient. Ca te dit rien ? Chamoulaud, c'est un peu l'héritier de Gérard Holtz, dans l'esprit. Genre "Vive le Sport sur France Télévisions, et Vive la France, et Vive la Télévision". Spécialiste du tennis, je crois.

La qualité du tennis féminin a très nettement augmenté ces dernières années


Et Arnaud Boetsch, l'ancien scientologue qui a fait du tennis. Des journalistes lui cherchaient des noises alors il leur avait répondu : "Qui ne souhaite pas s'améliorer ? Le tennis est un sport stressant, je cherchais des solutions comme d'autres vont chez le psy ou font du yoga.". Je suis sûr que ma grand-mère l'aurait bien aimé : il passe bien à la télé, il dit bonjour et il est bien habillé.

Arnaud Boetsch en 1996, invoquant l'esprit de Ron Hubbard pour accéder à la victoire


Pendant que les gonzesses tapaient la balle, et tandis qu'il faut bien le dire on se faisait un peu chier (il y avait pas de Françaises), Chamoulaud s'est mis à briser un tabou, histoire de captiver un peu l'auditoire :

- Eh oui, ce sera l'occasion d'ouvrir un débat, celui de la sur-cotation du tennis féminin.

Au début, j'ai pas trop pigé ce que c'était exactement, la sur-cotation, et visiblement j'étais pas le seul, alors il a expliqué :

- Et bien, c'est simple : alors qu'elles ne jouent que des matches en deux ou trois sets, les femmes gagnent aujourd'hui dans un tournoi autant que les hommes qui eux, peuvent faire des matches en cinq sets, tout cela à cause de cette fameuse parité !

Et ben là, tu vois, j'avais pas vraiment prévu ça ce dimanche, mais ça m'a donné à réfléchir. C'est vrai, ça : c'est pas normal, il va bien falloir que les nanas aussi, si elles veulent gagner plus, elles bossent plus, plutôt que de compter sur leurs privilèges et leurs petits acquis sociaux. (Quoique Rafael Nadal, lui, devrait gagner moins que les autres parce que il joue toujours en trois sets et en une heure et demie, un peu comme les gonzesses en fait).

Rafael Nadal a dissipé tous les soupçons qui pesaient sur lui en matière de dopage


Et donc j'étais occupé à réfléchir, suite à ça, tout en écoutant encore un peu d'une oreille distraite leur conversation, lorsque, à peine dix minutes après, j'ai soudain entendu le bruit d'un tabou qui se brisait. Paf, et de deux, que je me suis dis.

Je crois qu'ils commençaient à s'emmerder royalement eux aussi, alors ils se racontaient leurs souvenirs de tennis, et puis je sais plus pourquoi, ils en sont venus à parler de Petr Korda (trop marrant des fois, les noms des étrangers). Commentaire de Chamoulaud, hilare :

- Ah oui, Petr Korda, qui s'était fait rattraper par la patrouille à cause d'une affaire de dopage !
- Moui, alors là, Lionel, si vous voulez mon avis sur cette affaire, on ne sait pas très bien ce qui s'est passé, parce que, on ne peut pas dire qu'il ait vraiment un physique d'athlète, et c'est quand même bien normal d'avoir voulu, à un moment, prendre un peu de muscle.

Rappelons que Petr Korda a été condamné pour dopage à la nandrolone, qui se prend par piqûres, qui permet de gagner en agressivité et en confiance en soi, mais passons sur ce point de détail du règlement. Cela reste un modèle pour tous les petits tennismen du monde entier qui rêvent d'être numéros uns mondiaux.

Quand même, je me suis dit, les mentalités ont su évoluer. Il y a encore dix ans, on te chiait une pendule pour un oui ou pour un non pendant le Tour de France, mais il faut dire aussi que c'était une communiste au Ministère des Sports, et comme tous les communistes ils ont envie d'interdire. C'est leur truc ça, de faire chier les gens. Aujourd'hui, on a réussi à se défaire de ce carcan moral qui étouffait complètement la compétitivité de nos sportifs. Enfin, à la télévision, on peut parler librement et sans entraves !

Dans les toilettes de Roland-Garros, un sportif prend un peu de muscle avant son match


De même qu'on dope la croissance avec des mesures pour l'emploi, et bien il faut laisser aux sportifs le choix de se doper ou non, selon leur morphologie, leurs envies personnelles etc.

Ca me rassure un peu sur le service public, tout de même, qui a su entamer sa prise de conscience nécessaire des enjeux économiques et qui n'est pas systématiquement contre le changement.

Et puis après je suis allé rechercher une bière...