Après le recours déposé par le président de la commission européenne, M. Barroso, devant la cour européenne, celle-ci a ordonné un nouveau comptage des bulletins du référendum pour la ratification du traité de Lisbonne.
Il apparaît en effet que de nombreuses irrégularités ont émaillé le vote de ce jeudi. Il est notamment évoqué des problèmes avec les machines à voter, et la présence de bulletins non-conformes dans certains bureaux de vote.
Par ailleurs, une requête en annulation doit être examinée par les plus hautes instances irlandaises. Elle repose sur un certain nombre d’incidents qui ont perturbé la campagne électorale. Certaines personnalités politiques auraient publiquement pris position pour le "non", ce qui a profondément choqué les différentes capitales européennes. Par ailleurs, le journal Le Monde révélait dès jeudi que la presse outrancière de M. Murdoch a participé de manière active à la victoire du « non ». Le triomphe d’un certain populisme. Sans compter le rôle trouble joué par Internet, un média incontrôlable qui s'exonère de toute déontologie.
Dès l’annonce des premières estimations, les principaux chefs d’états européens ont tenu à s’indigner publiquement du déficit démocratique en Irlande. Le président français Sarkozy, qui doit prendre le leadership de l’Europe au 1er juillet, a promis de soutenir une directive qui interdira la pratique du référendum dans les pays de l’Union Européenne. En effet d’après lui, « il n’est pas acceptable de confier les décisions les plus importantes à un mode de scrutin qui favorise tous les populismes et toutes les dérives ». Le phénomène avait déjà été observé en France en mai 2005, où au mépris de toute la presse et de toutes les élites, le peuple français avait précipité des millions de citoyens européens dans l’abîme.
Cependant, le principe du référendum devrait être conservé pour statuer sur l’adhésion de la Turquie, « par souci de transparence », certifie le chef de l’état.
Bruxelles a par ailleurs agité la menace d’une mise à l’écart de l’Irlande de l’UE, si elle continue à bafouer les principes démocratiques de notre continent.
9 commentaires:
Je ne vois pas pourquoi ils se livreraient à un nouveau comptage des voix (s'exposant alors à une énième humiliation de la part de populations incultes et illettrées - et pourquoi pas les faire revoter, puisqu'ils y sont?) quand il suffit de dire que de toute façon, c'est eux qui commandent et que cette sacrée Union se fera avec ou sans les peuplades européennes primitives, qu'elles carburent à la bière ou au kiravi.
Je viens de découvrir votre blog, suite à un lien donné par un autre qui a relayé votre article comme étant une réelle info :)
Ce qui se passe de nos jours est tellement aberrant, absurde et tragique à la fois, que ça pouvait presque être vrai, et on finirait par en perdre le sens de l'humour.
Du coup ça a été un véritable plaisir de vous lire, vous avez un sens du second degré et de l'absurde absolument décapant et dont j'avais bien besoin pour prendre un peu de recul !
Merci :)
à leur tour d'élire un petit président qui se foutra comme de sa première rolex de l'avis de ses compatriotes.
"et pourquoi pas les faire revoter, puisqu'ils y sont?"
Bravo, emcee, t'as deviné. Quoique... ce serait peut-être plus sage de faire voter leurs élus à la place, il paraît que ça s'est déjà fait.
L'Europe, fédération de républiques bananières...
Sans refuser absolument les referendum, on peut s'interroger sur l'opportunité de mettre à la disposition de populations frustes des bulletins portant la mention "non", alors que la mention "oui" suffisait amplement. Pourquoi compliquer inutilement ces questions complexes que seule une élite est apte à comprendre ?
Pourquoi un si beau texte sur un blog aussi dénué d'esthétique patriotique.
L'écrin Brave Patriote ne scie t'il pas à merveille à ce genre de joyaux ?
Je suis sidéré de tout cela. Et s'il en fallait encore une couche, votre conclusion la rajoute : "Bruxelles a par ailleurs agité la menace d’une mise à l’écart de l’Irlande de l’UE, si elle continue à bafouer les principes démocratiques de notre continent."
Un référendum peut-il être qualifié de "principe démocratique bafoué" ?
Auriez-vous des liens vers une source "officiel" pour cette conclusion, ainsi que pour la citation du petit homme ?
Une source officielle, vous voulez dire. Mais mon cher monsieur, tous les experts vous le diront !
La vraie démocratie, ça n'est pas le référendum. La vraie démocratie, c'est le sondage. La preuve, le président-élu-démocratiquement l'utilise dans chacune de ses décisions.
Attéré par le résultat du référendum, je suis allé noyer mon chagrin dans un tonneau de Guiness.
Mais il ne faut pas accabler l'Irlande, ce n'est pas sa faute si le peuple a mal voté. Il faut que Bruxelles soit ferme et isole aujourd'hui le peuple Europeen qui ne mérite pas d'intégrer l'Union Européene.
Merci pour ce texte que je cite dans mon forum au chapitre démocratie.
http://www.aacwiki.fr/phpBB/
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