mardi 30 septembre 2008

L'Amérique du Sud s'enfonce dans la crise

L'adoption de la nouvelle constitution équatorienne à une écrasante majorité enfonce un peu plus le continent sud américain dans le marasme économique. Après le Vénézuela et la Bolivie, l'Équateur a donc choisi l'impasse d'un "socialisme du 21ème siècle" (sic!) tournant ainsi délibérément le dos à l'économie de marché et à la démocratie. Il est d'ailleurs permis de se demander sur quels critères a pu voter un peuple en partie illettré et qui a fatalement succombé aux sirènes du populisme. Ces trois pays bolivariens s'engagent donc sur la voie de l'archaïsme en instaurant "une politique économique souveraine qui ne tolère les abus d'aucune multinationale". Non content de stigmatiser les multinationales occidentales, la constitution équatorienne défend le principe de la gratuité des services de santé et d'éducation, dans un pays où 50 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Certains évoquent même une possible nationalisation des banques, dernier pas avant le goulag.
Par ce geste, l'Equateur se met au ban de la communauté internationale en rejetant les principes universels du FMI et de la banque mondiale, qui avaient pourtant fait le bonheur de l'Argentine au tournant du siècle. A l'instar du Venezuela qui avait quitté ces institutions l'an dernier, l'Equateur risque de rapidement regretter son audace politique. Et les électeurs de se réveiller alors avec une sacrée gueule de bois. Car s'affranchir de la mondialisation libérale est bien sûr utopique mais surtout stupide. L'économie de marché prouve chaque jour qu'elle est au service du développement humain. Pourquoi se priver de cet instrument de bien-être?


C'est pour pallier les problèmes de logement inhérents au socialisme, que les équatoriens ont inventé les tentes Quechua.

Dans le même temps, les partisans français du non au référendum européen de 2005 ravalent leurs arguments. Non seulement, cette constitution est un rempart contre tout retour à une "économie socialisante" en gravant dans le marbre le modèle économique néo-libéral. Mais en plus, l'Europe sociale est en marche. Pas plus tard qu'hier, la Banque Centrale Européenne injectait 120 milliards pour aider les plus faibles d'entre nous, à savoir les banques.

T'es au courant que le mur de Berlin est tombé coco??

Alors que le monde libre occidental surfe sur la vague de la réussite, il est malheureux de voir le peuple équatorien (et tant d'autres) sombrer dans le désarroi. Il est tentant d'intervenir. Saurons-nous rétablir la démocratie avec le même courage qu'au Chili en 1973? La liberté est sans doute à ce prix.

jeudi 25 septembre 2008

Nicolas Sarkozy en garde à vue

C'est une première dans l'histoire de la cinquième république. Les policiers de la brigade financière ont procédé hier soir à l'arrestation du président de la république Nicolas Sarkozy alors qu'il descendait de l'avion qui le ramenait de New-York. Il a été aussitôt emmené au pôle financier et présenté au juge d'instruction qui l'a mis en examen pour des motifs encore inconnus. Il serait reproché au chef de l'état d'être en partie responsable du "désastre financier" qui secoue le monde.

La démarche des juges du pôle financier paraît hasardeuse. En effet, l'instruction s'appuierait essentiellement sur les déclarations du chef de l'état qui déclarait en début de semaine : "Quand les affaires vont bien, il est normal que beaucoup de gens gagnent beaucoup d'argent, mais quand les affaires vont mal, il est normal que ceux qui se sont si lourdement trompés en assument les conséquences et les responsabilités". Les juges ont ainsi conféré aux paroles du président une valeur juridique et ont entamé leur enquête qui les a tout de suite menés du côté ... du président.

Les juges pensent que le chef de l'état n'a pas agi seul

Si le délit reste à définir, il semble que les preuves soient par contre accablantes. Il a été retrouvé dans les effets personnels du président, les promesses de campagne de l'alors candidat Nicolas Sarkozy, et elles sont sans ambigüité. Le président de l'UMP préconisait à l'époque l'instauration de subprimes à la française :
"Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d'Europe. Or, une économie qui ne s'endette pas suffisamment, c'est une économie qui ne croit pas en l'avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C'est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l'Étal intervienne pour garantir l'accès au crédit des personnes malades. Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement. Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants."

Si l'ultra libéralisme était un crime, ça se saurait

La défense du chef de l'état s'organise et une cellule de crise s'est formée à l'Élysée. On s'attache surtout à trouver un vice de forme dans la démarche des juges, en s'appuyant sur le vide juridique qui régit ce genre de délit. Mais il s'agit aussi de gagner la bataille médiatique tant les charges sont lourdes. Ainsi l'UMP a dépêché ses porte-paroles sur tous les plateaux de télévision pour désamorcer la bombe judiciaire. Patrick Devedjian dénonçait ce matin "l'initiative personnelle et inadmissible d'un petit juge en mal de reconnaissance. J'appelle solennellement le parquet à se désolidariser de ce magistrat et à prendre les sanctions les plus sévères". Nadine Morano montait elle-aussi au créneau, rappelant qu'il "s'agissait de promesses et qu'il est de notoriété publique que Nicolas Sarkozy ne les tient pas. Vous l'avez vu augmenter vous le pouvoir d'achat? Il faut savoir raison garder".

Par ailleurs, Frédéric Lefèvre trouvait "ridicule ces accusations. Nicolas Sarkozy n'a de compte à rendre qu'aux Français et ils savent bien qu'il n'est pas un adepte du libéralisme forcené, et encore moins un homme d'argent". François Fillon a tenu lui aussi à défendre sa politique, repoussant toute accusation d'ultra libéralisme : "Notre politique est au contraire un paravent à la spéculation financière. Nous donnons directement aux riches l'argent de la communauté nationale. Nous leur avons donné 15 milliards de cadeaux fiscaux justement pour qu'ils n'aillent pas miser sur des positions risquées. S'il y a un pays où les nantis s'enrichissent sans risque, c'est bien la France".

Pour qu'il y ait délit, encore faut-il qu'il y ait des victimes. Vous en voyez, vous, des victimes?

L'opposition était bien discrète hier soir. Elle refusait de communiquer pour des "raisons évidentes d'union nationale" arguait Manuel Valls. Bertrand Delanoë s'est juste fendu d'un communiqué précisant qu'il était "toujours socialiste, mais plus trop libéral".

mardi 23 septembre 2008

Les ravages de la loi de 1905



La fameuse loi du socialo-communiste Aristide Briand en 1905, dite de séparation de l'Eglise et de l'Etat, présentait l'avantage de garantir la liberté de culte.

Mais avant tout, elle était destinée à remplacer le Concordat de 1802, jusqu'alors en application, qui avait pourtant l'honnêteté de dire tout haut :

«le Gouvernement de la République française reconnaît que la religion catholique, apostolique et romaine est la religion de la plus grande majorité des Français»


Aujourd'hui, l'Etat français est sous la menace d'une islamisation rampante, que seuls quelques visionnaires avaient anticipé. Force est de constater que cette loi impie est désormais obsolète, car le monde a changé depuis 1905 et mai 1968. Désormais les jeunes catholiques sont contraints de se cacher dans des caves pour s'adonner à leur foi, comme le montre la vidéo ci-dessus.

Dans une époque qui n'a plus de morale, où la fornication homosexuelle est banalisée, où les enfants n'ont plus le droit de naître, certains parmi les plus braves de nos frères n'hésitent pas à prendre le maquis.

Attendez, je reviens, j'ai envie de prier... Ca y est, putain ça soulage.



Certains combattants pour la foi ont donc fait le choix difficile de l'insurrection. C'est le cas notamment de François-Xavier(*), 21 ans, de Versailles. Avec d'autres fidèles, il a décidé de rentrer en résistance. Le 17 juillet, ils effectuent leur première action, un succès. Aussi, ils décident de nettoyer la région de Jurançon des "machines de la honte", comme ils les appellent.

Malheureusement, après trois "actions" couronnées de succès, la quatrième échoue, et le 19 juillet ils sont arrêtés par la milice anticléricale. Nous serons tous le 19 janvier au tribunal pour les soutenir dans leur combat.

Charles-Henri(*) a 19 ans. Il ne supporte plus cette société en pleine errance idéologique et a pris la décision de mourir en martyr.

"Au début, ma mère pleurait beaucoup, mais elle m'a toujours soutenu dans mon combat. Elle me dit tous les jours :
- Mon fils, Dieu est grand, et il saura reconnaître la grandeur de tes actes."

Déjà, il a arrêté de fumer, un "premier pas vers la lumière".

Ainsi, tous nos espoirs sont tournés vers la future loi sur la laïcité positive qui, Dieu merci, permettra de rompre enfin avec cet obscurantisme anti-religieux qui prive notre pays de sa réelle identité chrétienne de droite.

(*)les prénoms ont été changés, mais pas beaucoup
(**) merci à CSP pour ses liens qui m'ont guidé vers la lumière

Darcos l'iconoclaste

"Est-ce qu’il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits délégués par l’Etat, que nous fassions faire l'ENA à des personnes dont la fonction va être essentiellement de servir la soupe aux patrons?"
C'est en ces termes peu amènes que Xavier Darcos a commenté l'action du gouvernement Fillon. Cette nouvelle sortie du ministre de l'Education n'a bien sûr pas été du goût de tous, et la révolte gronde dans les rangs de la majorité. Une opposition que Darcos prévoyait d'ailleurs, affirmant que "la question du rôle du politique me paraît devoir être posée, mais elle est très difficile à soulever, sans immédiatement amener avec elle une tempête de polémiques".


"- On retrouvera les responsables de cette crise financière, je te le jure..!
-Cherche pas trop quand même!"

Le premier à dégainer fut bien sûr François Fillon, qui a vertement rappelé à l'ordre son ministre. "Il est inadmissible de stigmatiser ainsi toute une profession. On est dans le domaine de l'injure." Quant au problème de fond soulevé par Xavier Darcos, à savoir l'asservissement des politiques aux desiderata des patrons, le premier ministre a tenu à s'inscrire en faux : "Ces critiques sont ridicules. Le gouvernement prouve chaque jour son indépendance. Que ce soit le paquet fiscal, la réforme de l'audiovisuel, le temps de travail, les OGM, les pesticides, la TVA dans la restauration, toute l'action du gouvernement est dictée par l'intérêt général". Patrick Devedjian, le secrétaire général de l'UMP a jugé ces attaques particulièrement "dégueulasses", et soupçonne Xavier Darcos de s'attaquer directement au chef de l'Etat : "On voit clairement qui est visé. Nicolas Sarkozy est ami avec de grands entrepreneurs, Lagardère, Bouygues, Bolloré. Mais tout ceci est du domaine de la vie privée et elle n'interfère en rien dans le fonctionnement de l'Etat".

"Je te parie que même une tête de con comme toi peut devenir président si TF1 le soutient"


La presse française était unanime ce matin pour dénoncer la dérive populiste du ministre. Les journaux de messieurs Dassault, Lagardère, Bolloré et Rotschild faisaient front commun pour défendre la démocratie de ces assauts perfides. Bernard-Henry Lévy, dans son bloc-notes du Point, revenait sur son "amitié sincère avec François Pinault", mais s'inquiétait de voir la France "s'enfoncer dans une rhétorique du tous-pourri qui rappelle les heures les plus noires de l'histoire. Soupçonner nos élites de collusion, de corruption, c'est accréditer la thèse du complot et c'est un pas de plus vers le négationnisme".

Devant ce déferlement médiatique, Xavier Darcos a opposé un démenti via un communiqué de presse. Il dit en substance que "ses propos ont été déformés et qu'à aucun moment il n'a mis en doute l'intégrité de la classe politique".

Une pour lécher le cul des patrons, et une pour insulter les profs


Par ailleurs, invité ce matin sur RTL, le ministre a tenu à réaffirmer son engagement de supprimer 18 000 postes d'enseignants cette année : "Les finances de l'Etat ne peuvent plus supporter la charge de ce ramassis de feignasses."

La démocratie est sauve.

lundi 22 septembre 2008

Oui à la GUERRE !

Ce qu'il faut pour la croissance, c'est une bonne guerre.


Globalement, à l’UMPS, on est tous d’accord. Mais, on est en démocratie, alors on discute, on argumente, on relève des points importants. On ne va quand même pas priver la France d’un débat sur un sujet pareil.

Alors on vote au Parlement. C’est un endroit assez classe, il y a un bar, et puis on est entre potes, malgré deux trois cocos mais ils sont assez sages. On se raconte encore l’Algérie, on se dit qu’on est bien obligé c’est le monde musulman, on va quand même pas passer pour des couilles molles devant les bougnoules.

Evidemment, depuis 2001, on s’est pas tellement répandus sur le sujet. Ca me fait marrer, quand je pense que les trois quarts des Français savaient même pas qu’ils étaient dans un pays en guerre ! Les cons. Enfin bref.

La France qui ne veut pas travailler est généralement celle qui est contre la guerre ou contre la constitution européenne.


Alors on pose la question gentiment pour les électeurs, ok vous le saviez pas, mais maintenant qu’on vous le dit qu’on y est, on va pas se barrer comme ça quand même ? Et puis songez aux dix victimes de la semaine dernière, vous allez pas me dire qu’ils sont morts pour rien ? Hein ?

Et puis y a un truc que vous oubliez, vous les droidelomistes, c’est le vide sécuritaire. Si vous faites pas la guerre, et bien automatiquement ça crée un vide sécuritaire, et vous savez bien que la nature n’aime pas ça, le vide. Donc vous, vous êtes là, les bras ballants, à gober les mouches et en cinq minutes, pfffffffrou ! Le vide que vous aviez laissé, par pure négligence, il est rempli par de la saloperie islamiste. Eh ouais, ça sert à ça la guerre préventive, c’est un peu comme si tu karcherisais tes chiottes. Tu vois ce que je veux dire, quoi.

Un exemple de vide sécuritaire à Villiers-le-bel


Mais bon, y a l’histoire de la démocratie toussa, il faut débattre c’est la loi. Bien, de quelle couleur doit-on choisir la tenue des militaires, camouflage vert ou gris ? Et puis une fois qu'on a débattu, on vote.

Dans une Démocratie, il y a toujours une part qui vote non, une part qui vote oui. Sinon, ça serait plus une démocratie. Au final, l’important, c’est que les plus nombreux disent oui.

Alors nous, dans la faction PS, comme on est moins nombreux on dit non. Mais attention hein :
« Le sens de notre vote ne sera pas un vote contre la présence française en Afghanistan. »

Faudrait pas nous prendre pour des soixante-huitards non plus.

jeudi 18 septembre 2008

La crise financière affole les Français

Une crise financière sans précédent s'abat sur le monde. Les bourses américaines, asiatiques et européennes s'effondrent. Et c'est la sinistrose qui s'abat sur le peuple comme la petite vérole sur le bas-clergé.

"Vous me parlez de ma situation précaire, mais est-ce que vous vous rendez compte que les bourses s'écroulent?"

La France entière vit au rythme des fluctuations du CAC. Comme Gérard, chômeur en fin de droit, croisé ce matin au deuxième étage de la Tour Eiffel, écoutant en boucle l'évolution des cours de la bourse sur sa petite radio: "Si le CAC 40 passe sous la barre des 3000 points je saute. ".

La vie de Paul, sans-abri depuis 15 ans, rencontré à la soupe populaire du Père-Lachaise, a basculé dans l'angoisse depuis la crise des subprimes: "Vivre dans la rue, manger un jour sur deux, j'avais fini par m'habituer. Mais voir le capitalisme financier s'écrouler, ça me fait mal au coeur. "

"Et les hedge funds? Qu'est ce que t'en penses des hedge funds?"

Moussa, travailleur sans papier, vit un véritable drame intime. "C'est l'angoisse perpétuelle. Passe encore d'être raflé par les flics et d'aller croupir en centre de rétention. Mais vous imaginez si les banques d'affaire s'écroulent les unes après les autres?".

"Il faut réorienter le combat les gars! Réclamer des papiers c'est bien, mais les réformes de structure passent avant tout"

Ce qui inquiète Myriam, retraitée touchant le minimum vieillesse, c'est surtout le "risque de récession". "Nos entreprises ont besoin d'une croissance forte et il me semble que seule une baisse de la fiscalité peut créer les conditions idoines" assène t-elle avec force.

Kevin, étudiant en lettres et travailleur à temps partiel chez McDonald's, se ronge les sangs. "Je dors mal depuis plusieurs jours. Je pense sans cesse à la bulle immobilière. Il paraît qu'elle se dégonfle. Certains prédisent l'éclatement. Les prix risquent de s'écrouler. On se sent complètement impuissant."

"Pourvu que la bulle tienne!"

C'est un véritable sentiment de culpabilité qui semble habiter les franciliens en ce matin froid de septembre. "On aurait dû voter oui au référendum sur la constitution européenne en 2005, ça nous aurait fourni les moyens de nous battre contre la crise" regrette Mohammed, dans le train qui l'emmène à l'usine. "Et la BCE qui refuse de baisser ses taux directeurs, c'est désolant" soupire t-il.

C'est à Léo, 6 ans, élève de CP à l'école Jean-Marc Sylvestre de Nogent-sur-Marne, que revient le mot de la fin : "La crise financière c'est pas bien parce que c'est la crise".

"Il va falloir s'habituer à la volatilité des marchés"

vendredi 12 septembre 2008

Benoît XVI expulsé par la police du Collège des Bernardins

C'est un accroc sans précédent dans l'histoire des relations entre la France et le Vatican qui vient troubler la visite papale. Alors que Benoît XVI entamait son discours au Collège des Bernardins dans la cadre de sa tournée parisienne, une escouade policière lui a fermement intimé l'ordre de quitter les lieux en vertu de la loi sur la laïcité. Cette loi, votée en 2004, stipule en effet que "dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit.Le règlement intérieur rappelle que la mise en oeuvre d'une procédure disciplinaire est précédée d'un dialogue avec l'élève". Apparemement l'initiative d'expulser le pape aurait été prise sans concertation et sans aucune consigne du pouvoir exécutif par le procureur de la République de Paris. Dans un communiqué, l'Elysée a réagi en dénonçant une "initiative individuelle".

Il faut vraiment avoir l'esprit mal placé pour voir un signe ostentatoire dans l'accoutrement du pape..


Effectivement c'est une vision très stricte de la loi qui a poussé les forces de l'ordre à intervenir. Le commisaire divisionnaire chargé de l'expulsion explique : "Comme prévu par la loi, nous avons initié un dialogue avec le dénommé Joseph Ratzinger pour arriver à une solution négociée. Il n'était pas question pour nous de l'empêcher de parler, mais qu'il le fasse sans sa mitre et son aube. Malheureusement, le contrevenant n'a pas daigné nous répondre en français. Il s'escrimait à ne parler qu'en latin". Devant le refus d'obtempérer, il a donc fallu raccompagner à la porte Benoît XVI. Des voix se sont alors élevées pour dénoncer cet abus de pouvoir dans un lieu privé, puisqu'il appartient au dicocèse de Paris. La chancellerie réplique que vu le montant des subventions publiques qui ont permis la rénovation du Collège des Bernardins, on pouvait considérer le bâtiment comme public.


Il n'y a pire aveugle que celui qui refuse de voir les vrais dangers pour la République.


Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. Et c'est l'unanimité qui prévaut pour dénoncer cette "bavure" policière qui risque de compromettre durablement les relations entre le Saint Siège et la fille aînée de l'Eglise. Et c'est bien sûr Nicolas Sarkozy qui a dégainé le premier : "C'est une provocation inacceptable de la part de petits juges laïcards. Une atteinte grave aux droits de l'homme". Interrogé sur l'application de la loi sur la laïcité, le président a clairement exprimé le fond de sa pensée : "Il faut savoir faire la part des choses. Quand il s'agit de jeunes filles musulmanes voilées et excisées qui viennent défier la République, il faut la défendre. Mais le pape, il n'est pas là pour faire du prosélytisme, un peu de sérieux". Le parti socialiste de son côté dénonce l'absurde de cette situation qui révèle des "dysfonctionnements graves" au sommet de l'Etat. "La moindre des choses, quand on reçoit quelqu'un, c'est de lui éviter toute humiliation" s'est emporté le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, parle d'un manque de pédagogie, et évoque la nécéssité de revenir sur la loi de 2004 : "On se serait éviter ce genre de problèmes si dès l'origine du projet de loi sur la laïcité, on avait clairement notifié que seule l'islam était visée. A vouloir ne vexer personne, on aboutit à ce genre de situations ubuesques". Christine Boutin quant à elle a exprimé sa tristesse : "Ce soir, toute la France a honte devant ce spectacle désolant".

Vaut-il mieux être un pourri ou s'appeler "Pourri" ?

"Enfoiré, pourri, ordure" sont des appellations parfois difficiles à porter


Telle est est la difficile question à laquelle a tenté de répondre Bernard Tapie devant la Commission des Finances, véritable clé de voûte de son argumentation qui devait lui permettre d'obtenir une petite rallonge de 45 millions d'euros de la part des Français qui, il faut bien l'avouer, se sont bien foutu de sa gueule depuis vingt ans.
"Mon nom est devenu une injure publique"

Bernard ne veut pas être le paillasson sur lequel on s'essuie les pieds. Car voilà le fond du problème : les Français se moquent de lui. Ce qui l'a rapproché de son ami Nicolas le sévèrement urné qui lui a visiblement permis de décrocher son "passeport pour le soleil", c'est certainement cette accointance instinctive entre ceux qui partagent une sorte de frustration commune datant certainement de l'enfance et qui n'ont pas peur de se brûler les ailes. C'est une véritable revanche sur les Français qu'ils ont tous deux réussi à prendre.


Bernard Tapie a désormais de quoi racheter trois fois le Phocéa


"C'est comme si je m'appelais enfoiré, pourri, ordure. [...] Peut-être vous ne mesurez pas quelle est l'énormité du problème"
Notons tout de même qu'il est le premier des porteurs de patronyme ridicule à en user autant, et maintenant que la somme est annoncée, nous commençons à mesurer l'énormité de la situation.

Vaut-il mieux être un pourri ou s'appeler Pourri ? Apparemment, il vaut mieux s'appeler Tapie...

mardi 9 septembre 2008

La capacité à rebondir dans un cerveau creux

Si l'on tend l'oreille, on peut entendre un bruit sec de petite bille qui rebondit : c'est le signe que le cerveau de Christine s'est mis en action. Dans quelques instants, elle va se mettre à parler.


C'est avec une indignation non dissimulée que la Ministre de l'Economie découvre stupéfaite les salaires "scandaleux" des grands patrons du CAC40 en mai dernier à la radio.

Emportée par une colère saine, Christine dénonce devant des milliers d'auditeurs :
"Ce qui me choque, c'est que ce soit de manière tout à fait générale et indépendamment des résultats de telle ou telle société"

L'auditeur candide (celui qui écoute France Inter à cette heure-là) s'imagine alors que ça y est, la "moralisation de l'économie", c'est plus du pipeau, Clearstream, les caisses de l'UIMM, les "idées saines" tout ça c'est fini, et les patrons de commencer à trembler dans leurs souliers vernis.

Mais l'éthique des patrons est plus compliquée qu'on ne le croit. A l'Université d'été du Medef, fin août, le Président du "Comité d'Ethique du Medef" Xavier Fontanet nous éclaire un peu sur cet obscur concept dont il est garant :
« Je n’aime pas trop répartir équitablement »

Un membre du Medef soulagé des conclusions apportées sur l'éthique dans l'entreprise


Aussi lorsqu'elle fait enfin face aux dits patrons, Christine s'est visiblement remise du choc et raconte :
« En sortant d’une réunion avec ses créditeurs (*), Donald Trump croise un sans-domicile fixe. Et il se dit : “Finalement, je suis aussi pauvre que lui, mais moi, j’ai la détermination de m’en sortir.” Les États-Unis, c’est ça, c’est cette capacité à rebondir. »

Deux jours plus tard, elle propose la suppression de l'impôt sur la fortune pour faciliter un peu la détermination.

La Droite, c'est ça, c'est cette "capacité à rebondir" entre un discours et un autre, en trois mois de temps, confortablement, sans être choqué par sa propre duplicité.

Et je me dis : "Finalement, je suis aussi con qu'elle, mais moi, j'ai la détermination de m'en sortir."


PS : pour ceux qui se font chier comme nous au boulot, voici une façon originale de meubler un peu tout ce temps perdu :



(*) en Français : "créanciers"

lundi 8 septembre 2008

Nouvelle agression à caractère anti-ours dans les Pyrénées

L'association Pays de l'Ours-Adet a réagi à une agression à caractère anti-plantigrade survenu ce dimanche dans les Pyrénées en parlant d'un "acte d'une extrême gravité".


Dimanche vers 10h15, un groupe de chasseurs d'origines ethniques diverses (certains se revendiquaient ariégeois alors que d'autres étaient de l'Aude) s'est attaqué à l'ours Balou qui se promenait paisiblement dans la forêt. Les chasseurs participaient apparemment à une battue aux sangliers quand l'un d'eux, au passage de l'animal, aurait déclenché un "tir d'instinct" qui a touché Balou au talon.

Le tir d'instinct, une tradition française

Comme le précise un des membres de l'association, "le caractère anti-ours de l'altercation est irréfutable. Balou avait un profil d'ours traditionnel puisqu'il portait une fourrure. Il est impossible de confondre ours et sanglier."

Les Pyrénées sont depuis quelques années le théâtre d'affrontements entre bandes ethniques, et les actes anti-plantigrades se sont malheureusement multipliés. On se rappelle des lâches assassinats des ours Palouma et Franska perpétués en 2006 et 2007. On assiste ainsi à un repli communautaire de part et d'autre, et il semble bien difficile de faire vivre ensemble chasseurs, ours et sangliers.

De leurs côtés, les enquêteurs restent prudents. Le chasseur mis en cause a été entendu au titre de témoin mais aucune information judiciaire n'a été ouverte. Par ailleurs, les gendarmes réfutent toute connotation anti-ours, précisant que selon les témoins, aucune injure anti-plantigrade n'avait été proférée par les agresseurs. Les chasseurs plaident eux l'accident et arguent qu'ils étaient exclusivement venus pour "dégommer du sanglier". Par ailleurs, ils rappellent qu'ils sont là pour pacifier la région, où des bandes rivales d'ours et de sangliers s'affrontent.



Les ours et les sangliers ont bien souvent les mêmes prédateurs


Bien que l'enquête n'ait pas encore abouti, les réactions politiques n'ont pas manqué. Le ministre de l'Environnement s'est insurgé contre cet acte ignoble et a affirmé sa volonté "de lutter avec la plus grande fermeté contre ces agissements". Cependant, le ministre a tenu à minimiser la haine anti-sanglier des chasseurs : "La traque des sangliers est, elle, parfaitement légale. Ils prolifèrent et détruisent les cultures locales. Ils posent de gros problèmes d'intégration. On ne peut pas accueillir tous les sangliers du monde."

Un Juif accusé de corruption : nouvel acte antisémite ?

L'islamo-gauchisme a fait une nouvelle victime


Le maire libéral-socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a condamné dimanche, dans un communiqué, une "agression à caractère manifestement antisémite" et demandé "que les auteurs de ces actes inqualifiables soient appréhendés dans les meilleurs délais et sanctionnés à la mesure d'agissements qui sont aux antipodes des valeurs de Paris". La ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie (UMP), a également condamné "avec la plus grande fermeté les violences antisémites perpétrées".

Mis à part ces deux débordements dans le feu de l'émotion sans doute, c'est avec une grande retenue et une certaine pudeur que les politiques et les medias dominants évoquent de nouveaux cas d'antisémitisme survenus. Alors que, pendant l'affaire du RER D, pas un n'avait manqué de foncer tête baissée dans le piège tendu par le complot africano-maghrébin, cette fois-ci en revanche, Libération, Le Monde, Le Figaro, Le Point, Le Nouvel Observateur, l'Express, Le Parisien, 20 Minutes (à ne pas confondre avec Minute) et Rue89 restent prudents et ont mis un point d'honneur à ajouter un point d'interrogation à leurs allégations concernant les "évènements" de la rue Petit. Un autre petit truc de journaliste qui permet de devancer les résultats de l'enquête sans risquer un procès : on ne dit plus "agression antisémite", on dit "agression de juifs", une nuance qui permet au lecteur de faire l'amalgame lui-même.

Preuve que les temps changent : lors de l'affaire Siné, Laurent Joffrin s'est même abstenu de démontrer la supériorité de la "race juive", ce qui aurait légitimement contrebalancé l'agression du dessinateur soixante-huitard, corrigeant même son texte pour le rendre plus centriste.

Laurent Joffrin est content


Pourtant aujourd'hui, un nouveau cas "manifeste" est survenu : le Premier Ministre israëlien lui-même, Ehud Olmert, est accusé de corruption par la police. Or tout le monde sait qu'Ehud Omert est un Juif visible, c'est donc une agression antisémite manifeste ?(*) On pense immédiatement à une infiltration palestinienne ou pire, iranienne ?(*) de la police israëlienne, mais ceci est à mettre au conditionnel, et avec un point d'interrogation à la fin.

Je sais, cela fait bien peu à dire sur le sujet, mais l'essentiel est que vous ayiez lu mon Editorial.

(*) selon la loi, le point d'interrogation est de rigueur lorsque l'on avance un fait qui n'est absolument pas prouvé, mais qui fait vendre beaucoup de papier

mercredi 3 septembre 2008

L'enquête corse : qui a uriné dans la piscine de Christian Clavier ?

Le lieu du crime, quelques heures avant l'attentat


C'est le crime de trop. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, aurait-on pu dire en d'autres circonstances. Une affaire d'Etat qui aurait pu éclabousser très haut si l'un des terroristes avait fait la bombe, mais heureusement les dégâts sont restés limités, grâce au sang-froid de l'un des meilleurs acteurs français de tous les temps (Les babas cools, Les visiteurs en Amérique, Astérix et Obélix, pour ne citer que ceux-là). Certains fans disent que c'est un petit peu son Human Bomb à lui.

Samedi dernier 30 août 2008, des terroristes indépendantistes corses s'introduisent illégalement dans la résidence de l'un des personnages les plus importants de l'Etat, l'acteur milliardaire Christian Clavier. Celui-ci, ayant interrompu ses vacances pour s'occuper d'une affaire importante, n'était pas sur les lieux au moment du crime. Joint immédiatement au téléphone par son majordome, l'ex-Jacques Houille recommande, inspiré par son talent d'improvisateur et son sang-froid légendaires, d'être particulièrement courtois avec les terroristes, voire même de leur offrir à boire. Le majordome s'exécute alors en bon professionnel.

- Une bière s'il vous plaît !
- Deux !
- C'est pour qui le coca ?


Malheureusement, ceux-ci ne sont pas du genre à sucer de la glace à l'eau, et revendiquent de la bière fraîche. Inévitablement, au bout d'une heure, la nature ne manque pas de rappeler aux terroristes la vulgaire réalité de leur condition humaine, et le doyen d'entre eux, à la prostate déjà douteuse, se fait courtoisement accompagner à la salle de bains du rez-de-chaussée par l'un des domestiques.

Le majordome comprend vite que le pire reste à venir quand il compte silencieusement les cadavres de bouteilles que refusent de lui rendre les malfaiteurs, pour ne pas laisser de traces. Ils ne peuvent bien entendu pas tous défiler un par un dans la résidence avec leurs rangers dégueulasses.

Car des traces, ils en ont bien laissé. Dans l'euphorie de l'opération de communication réussie arrosée des quelques rafraîchissements, leur empressement les conduit à abuser de l'hospitalité offerte et relâcher la pression qui les accable là où leurs ADN resteront méconnaissables, dissous par le chlore. L'un d'eux, guilleret, y jette même avant de repartir un coq en plâtre, une "private joke" dont les enquêteurs n'ont toujours pas réussi à découvrir le sens caché.

- M'enfin, Charles, pourquoi n'avez-vous pas sorti le Moët ? Cela nous aurait évité bien des déconvenues.


Mais c'est mal connaître Nicolas Sarkozy que de croire que l'on peut impunément souiller l'un des symboles de la République, la piscine de l'ami de son Président, sans se frotter au joug de la Justice Française, car c'est un peu comme si aujourd'hui les terroristes corses, juchés derrière le buste de Marianne, lui disaient : "Je te pisse à la raie", et c'est du devoir du Président que de lire les symboles.

Michèle Alliot-Marie, sentant que son heure pourrait venir, prend les devants et limoge dans la hâte son meilleur élément, le responsable des forces de sécurité Dominique Rossi, sauvant ainsi sa propre tête.

Selon nos sources au ministère, elle frôla quasiment l'hystérie au téléphone :
- Mais Dominique, rends-toi compte, ça aurait pu dégénérer ! Ils auraient pu chier dedans !

Toute cette histoire me laisse un arrière-goût, comment dirais-je...


Depuis lors, Nicolas Sarkozy jure que l'on ira chercher les coupables "jusque dans les chiottes", selon l'expression de son ami Vlad Poutine qu'il avait particulièrement aimée à la télévision au moment de la guerre en Tchétchénie. Ceux-là risquent aujourd'hui 1 an d'emprisonnement ferme et 15000 euros d'amende. Et c'est un horizon diplomatique bien bouché qui s'annonce de nouveau entre la Corse et l'Etat français.

Notons que c'est tout de même bien peu pour des multirécidivistes, et que si l'on instaure le laxisme en Corse, ça n'est pas demain la veille qu'on va les mettre au pas. Dix ans de prison, pour l'exemple, semblerait une peine bien plus juste pour éviter que de tels "débordements" ne se reproduisent à l'avenir.

Dans les couloirs de l'Elysée, on avance déjà le nom de Jean Reno parmi les nouvelles nominations de l'Etat sur l'île, histoire de mettre un peu d'ordre dans tout ça.

Tu vois Christian, ce n'est pas parce que tu es mon ami que tu as moins de droits que les autres Français de plus de 770000 euros

La fenêtre comme symbole politique

Nicolas Sarkozy a définitivement trouvé un emblème à sa politique : il a placé son quinquennat sous le signe de la fenêtre.

La fenêtre, un symbole d'ouverture sur le monde

Hier matin, à l'heure fixée pour son expulsion locative, une jeune mère de famille s'est défenestrée pour échapper à la précarité. Ce fait divers sordide résume assez bien la situation dans laquelle sont plongés nombre de français. Les nécessaires mutations que notre économie doit opérer pour devenir plus compétitive laissent sur le carreau les plus fragiles de nos compatriotes. Se pose alors la question de la gestion de cette détresse sociale. La semaine dernière encore, Nicolas Sarkozy soulevait un tollé en proposant de taxer toujours plus les forces vives pour financer le RSA. Bien conscient du boulet fiscal qu'il risquait de fixer au pied de nos entreprises, il a changé son fusil d'épaule et choisi une autre voie : la défenestration.
Cette solution a le mérite d'alléger le coût de l'assistanat et de désengorger nos prisons. Car même s'il est louable de criminaliser la pauvreté, encore faut-il avoir les moyens de cette politique. Et notre président se les donne.

Le ministère avait habilement ciblé un certain "type" de population pour sa campagne de prévention

Nicolas Sarkozy n'est pas l'inventeur de cette politique. Bien avant lui, les romains effectuaient cet acte du haut de la roche Tarpéienne. Et Pierre Brossolette, après avoir subi deux jours et demi de torture, n'a pas hésité à sauter pour éviter de parler à la Gestapo. Mais, le président français a été le premier à généraliser cette pratique à des délits mineurs. On se rappelle ainsi la vague de morts par précipitation qui a accompagné la mise en place de la politique de rafles et d'expulsions des sans-papiers. Il faut rendre hommage au gouvernement français de n'avoir pas cédé, et souligner le génie qui a consisté par défenestrer d'abord les étrangers. Cela a permis à la population de s'acclimater en douceur.

"Alors tu remontes et t'essayes de me faire coucou par la fenêtre, d'accord?"

Et maintenant me direz-vous, à qui le tour? S'il paraît évident que les chômeurs et les rmistes succèderont aux étrangers et aux SDF, on peut s'interroger sur l'efficacité à long terme d'une telle pratique. Car il faut bien l'avouer, autant elle est efficace en ville, autant la défenestration est sans effet dans les campagnes où les bâtiments possèdent rarement plus d'un étage.

Malgré tout, le symbole de la fenêtre est fort. Et il peut être utile à notre Mike Brant de la politique. Car comment mieux justifier les 15 milliards de cadeaux fiscaux faits aux plus riches qu'en invoquant l'argent jeté par les fenêtres?

mardi 2 septembre 2008

« L'ISF nous a abîmés de façon catastrophique »


On peut lire sur ce visage dégradé prématurément l'irréparable usure de la pression fiscale et de l'excès de cocaïne


C’est le constat amer que délivre la Ministre de la Vérité, sainte patronne protectrice des patrons, la reine des sondages Laurence Parisot, s’appuyant sur des faits et chiffres incontestables produit par ses services.

Si vous ajoutez les 52% de Français qui se permettent encore, au mépris de la bonne santé du pays, de se rouler tout l’été comme des veaux dans la fange et le sable sur le dos des contribuables qui leur offrent, bonnes poires, cinq semaines de luxure annuelle, aux irréductibles chômeurs, RMistes et autres marginaux qui ont fait le choix de passer des vacances chez eux toute l’année, cela nous donne la terrible estimation dont nous redoutions le résultat depuis longtemps :

59% des Français sont d’indécrottables feignasses



Les plages françaises ne peuvent même plus supporter l'affluence de Français qui ne travaillent pas


C’est la douche froide pour les actionnaires. Tous les efforts pédagogiques déployés une année durant par le Gouvernement, l’Elysée, les medias et les socialistes pour inculquer aux Français la valeur du travail, le goût du challenge, la beauté du geste généreux qui ne demande rien en retour, ruinés par un mois de camping, de merguez et de rosé bon marché, c’est à vous dégoûter de risquer son capital dans ce pays.



C'est ça votre projet pour la France ? C'est ça que vous voulez ?


Et en effet, la catastrophe économique ne s’est pas fait attendre : les entreprises du CAC 40 n’engendrent cet été que 50 petits milliards d’euros de bénéfice, dont 8 pour Total après une dure année de labeur l’inflation du baril. Laurence Parisot, dont l’esprit de solidarité n’est plus à démontrer, monte aujourd’hui au créneau pour défendre les premiers touchés par la catastrophe, ceux dont le patrimoine dépasse les 770000 euros.

Elle revient notamment sur les idées saines de droite, le cheval de bataille de Serge Dassault : « [les gens] ne savent pas qu’à force de ne pas travailler ils ne travailleront plus du tout. Ils seront tous au chômage. », ou encore, « Les 35 heures c’est le cancer de notre économie [...] c’est quelque chose qui nous ronge. » et aussi : « Arrêtez de dire que je vends des armes. Vous savez, les avions de combat, c’est fait pour défendre les pays, si on ne veut pas d’avions de combat on en fait pas et on perd la guerre, hein, comme on l’a fait déjà en 1939 ».


« Y a aussi les sdf qui veulent pas se loger qui veulent rester dehors » (France Inter vendredi 10/12/2004 « Inter Matin, Le 7-9 », à l'heure du premier Ricard)


Le Premier Ministre, loin de réfuter ces idées saines, aborde la question du calendrier lorsqu’on l’interroge sur la suppression de l’ISF, la plus grande aberration du vingtième siècle après les 35 heures : « Ce n’est pas à l’ordre du jour ».

Alors, courageusement, Laurence assume son rôle en continuant à marteler la vérité jusqu'à produire un sondage bienfaiteur : « Il serait sain de supprimer l'ISF ». Puis, se confiant à son ami journaliste dans un soupir qui en dit long sur l’âpreté de son combat :
« L'ISF nous a abîmés de façon catastrophique »

Patience, actionnaires de tous pays, vous les risquophiles qui investissez courageusement dans ce pays gangrené par le socialo-communisme, le grand soir est bientôt arrivé, avec ou sans ces connards de Français, ce n’est qu’une question de calendrier.



- Ca va, ça fait pas trop pute, là ?
- Tu veux dire, la veste ?