C'est une première dans l'histoire de la cinquième république. Les policiers de la brigade financière ont procédé hier soir à l'arrestation du président de la république Nicolas Sarkozy alors qu'il descendait de l'avion qui le ramenait de New-York. Il a été aussitôt emmené au pôle financier et présenté au juge d'instruction qui l'a mis en examen pour des motifs encore inconnus. Il serait reproché au chef de l'état d'être en partie responsable du "désastre financier" qui secoue le monde.
La démarche des juges du pôle financier paraît hasardeuse. En effet, l'instruction s'appuierait essentiellement sur les déclarations du chef de l'état qui déclarait en début de semaine : "Quand les affaires vont bien, il est normal que beaucoup de gens gagnent beaucoup d'argent, mais quand les affaires vont mal, il est normal que ceux qui se sont si lourdement trompés en assument les conséquences et les responsabilités". Les juges ont ainsi conféré aux paroles du président une valeur juridique et ont entamé leur enquête qui les a tout de suite menés du côté ... du président.
Si le délit reste à définir, il semble que les preuves soient par contre accablantes. Il a été retrouvé dans les effets personnels du président, les promesses de campagne de l'alors candidat Nicolas Sarkozy, et elles sont sans ambigüité. Le président de l'UMP préconisait à l'époque l'instauration de subprimes à la française :
"Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d'Europe. Or, une économie qui ne s'endette pas suffisamment, c'est une économie qui ne croit pas en l'avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C'est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l'Étal intervienne pour garantir l'accès au crédit des personnes malades. Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement. Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants."
La défense du chef de l'état s'organise et une cellule de crise s'est formée à l'Élysée. On s'attache surtout à trouver un vice de forme dans la démarche des juges, en s'appuyant sur le vide juridique qui régit ce genre de délit. Mais il s'agit aussi de gagner la bataille médiatique tant les charges sont lourdes. Ainsi l'UMP a dépêché ses porte-paroles sur tous les plateaux de télévision pour désamorcer la bombe judiciaire. Patrick Devedjian dénonçait ce matin "l'initiative personnelle et inadmissible d'un petit juge en mal de reconnaissance. J'appelle solennellement le parquet à se désolidariser de ce magistrat et à prendre les sanctions les plus sévères". Nadine Morano montait elle-aussi au créneau, rappelant qu'il "s'agissait de promesses et qu'il est de notoriété publique que Nicolas Sarkozy ne les tient pas. Vous l'avez vu augmenter vous le pouvoir d'achat? Il faut savoir raison garder".
Par ailleurs, Frédéric Lefèvre trouvait "ridicule ces accusations. Nicolas Sarkozy n'a de compte à rendre qu'aux Français et ils savent bien qu'il n'est pas un adepte du libéralisme forcené, et encore moins un homme d'argent". François Fillon a tenu lui aussi à défendre sa politique, repoussant toute accusation d'ultra libéralisme : "Notre politique est au contraire un paravent à la spéculation financière. Nous donnons directement aux riches l'argent de la communauté nationale. Nous leur avons donné 15 milliards de cadeaux fiscaux justement pour qu'ils n'aillent pas miser sur des positions risquées. S'il y a un pays où les nantis s'enrichissent sans risque, c'est bien la France".
L'opposition était bien discrète hier soir. Elle refusait de communiquer pour des "raisons évidentes d'union nationale" arguait Manuel Valls. Bertrand Delanoë s'est juste fendu d'un communiqué précisant qu'il était "toujours socialiste, mais plus trop libéral".
17 commentaires:
J'adore ce que vous faites !
franchement.
Ben, y voulait un deuxième mandat non ?
Le monde réel tel que brillamment décrit par Monsieur Bernard nous rappelle à la nécessité de serrer les rangs (je veux voir qu'une seule tête) en cette période difficile qui peut mettre à mal la communauté nationale. Gardez donc la gravité qui sied face à ces photos et à leurs légendes si pleines d'à-propos, je vous prie, chers commentateurs.
Notre cher président va bientôt récupérer les électeurs de l'extrême gauche !.. après ceux de l'extrême droite !
On connaît les responsables qd tout va bien (ou semble bien aller) on devrait connaître ceux qui sont à l'origine des crises pour les sanctionner ! parce que ce ne sont pas les mêmes ?
TOUT A FAIT EXCEPTIONNEL CE TEXTE!
BRavo - et quelle idée de génie ( merci Paul de m'avoir tuyautée sur la place) et oh.... surprise - it's a small world... Bjr M'ame Ko!
:-)
A Plus
La Louve
Bienvenue Madame Louve, nous vous attendions.
Magnifique enquête.
Oh si seulement..........
En passant merci Aka pour le lien
Et chapeau pour cette enquête !
Mon dieu, mon Dieu, mon Dieu ! Mais dans quel pays vit-on, ma bonne dame ! c'est-y pas Dieu possible de voir des choses comme ça au jour d'aujourd'hui qu'on vit !
pour info: un trés bon site de brochures en libre accès et libres de droits, d'informations et de critiques contemporaine, avec notamment une brochure sur notre cher naboléon:
http://www.les-renseignements-genereux.org/brochures/
C'est lamentable! Que fait la police?
Yelrah: \O/
Il aurait été relâché sous caution, mais le montant n'étant pas encore totalement réuni, on attend la prochaine réunion de la Banque de France... Son avocat a été informé....
Le second degré, c'est super.
Sauf que
""Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d'Europe. Or, une économie qui ne s'endette pas suffisamment, c'est une économie qui ne croit pas en l'avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C'est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l'Étal intervienne pour garantir l'accès au crédit des personnes malades. Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement. Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants."
se retrouve dans les propositions officielles de Sarko-UMP.
Ce n'est pas un gag.
voir ici: http://www.superno.com/blog/?p=428
Ou sinon, tu peux aussi aller lire le lien proposé dans l'article vers les promesses de campagne de Sarkozy.
Certes oui, mais je tenais à le souligner ici aussi.
Comme le disait Conficius:"Qui prend le temps de cliquer sur les liens risque de perdre des sous sur les marchés à terme"...
MDR, génial, j'ai failli gober, en plus... ;-)
http://marre-et-remarre.blogspot.com
lA SARDINE MASQUEE DU PORT, ptdrrr...
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