jeudi 26 mars 2009

Je me masturbe avec Vendredi®

J'en suis tellement content !


Aujourd'hui, nous sommes Vendredi®, Vendredi® Saint. Je vais enfin savoir s'ils ont repris mon billet de la semaine dernière.

Là, je suis en train d'écrire un autre billet. Je sais, vous vous en doutez. Quel débit, hein ? Tout en écrivant ce billet, je prends mon petit déjeuner. C'est ça, la liberté du blogueur, je fais ce que je veux, je suis mon propre patron, et c'est vraiment motivant. Un café sans sucre et un croissant au beurre, mais sans confiture, rapport à mon régime. (Rappelez-vous, j’en ai parlé dans mon billet de mardi dernier)

Je me suis donné une heure pour torcher finir ce billet. Time is money, comme dit Loïc Le Meur®, et si on ne se fixe pas d'objectifs chiffrés, on n'arrive à rien dans la vie. Hop, j’avale en deux bouchées mon croissant au beurre, qui me procure déjà une inspiration grandissante, même si un peu huileuse et légèrement écoeurante. Et je m'y mets.

Laissant libre cours à ma créativité, je griffonne quelques titres accrocheurs. Il faut que je sois original. Voyons, imaginons, que dirait quelqu’un d’original en cette occasion ? (Vous avez vu ? J'ai mis une référence littéraire)

« Vendredi®, c’est aujourd’hui. » Impossible, imaginons un lecteur lambda qui ne lirait mon billet que le dimanche, ça ne collerait plus. C’est que le temps file vite, sur Internet, il faut être proactif.

« Vive Vendredi® ». Dommage, déjà pris. Je l’aimais bien celui-là, assez sobre, plutôt direct, genre petit clin d’œil entre élites du net, ça leur aurait plu c’est sûr.

« Vendredi® 13, ça fait peur » Non là, ça va trop loin. Il faut être irrévérencieux sur le net mais il y a des limites, je ne voudrais pas qu’ils pensent que je leur fais de la contre-publicité, il y a tout de même cinquante euros à la clé…

Tout simplement « Je suis dans Vendredi® » : simple, sobre, efficace. Bon, les mauvaises langues vont dire que je me la raconte un peu, mais enfin, l’opinion des gens, le regard des autres, tous mes lecteurs me qui lisent régulièrement depuis des mois savent bien maintenant que je ne suis pas comme ça. Ah, zut, décidément, quelqu’un d’autre a été original avant moi.

Vendredi ou le mythe de la liberté


Vendredi®, quel journal, tout de même. C’est vraiment le meilleur de l’internet, les articles sont triés sur le volet, parmi des centaines de millions de blogs dans le monde, rendez-vous compte ! La preuve c’est que parmi tous les articles sélectionnés parlant de Vendredi®, vous aurez remarqué qu’il n’y a aucune critique, alors que les blogueurs par définition sont totalement libres de parole.

C'est d'ailleurs cela la force de Vendredi® : alors que les journalistes sont dans leur grande majorité des individus formatés, prêts à tout pour un tant soit peu de notoriété, de reconnaissance et disons-le, de l'argent, usant de la flagornerie au point que le syndrôme de la langue usée sera bientôt reconnue comme maladie professionnelle, tellement incapables de liberté qu'ils en viennent à accrocher leurs laisses eux-mêmes avant de partir en promenade ; par nature, les blogueurs sont portés à bien autre chose.

Sans vouloir insister, quel travail de titan ils font à Vendredi®, et puis ils récrivent tellement bien les articles, à tel point que moi-même je ne ferais pas aussi bien. Ah oui, parce que je ne vous l’avais pas dit, je crois, mais ils me publient régulièrement. Oui bon, écoutez, je ne vais pas donner dans la fausse modestie, c’est vrai que mon blog est pas mal fait, c’est assez bien écrit, avec une certaine liberté de ton et disons-le pas mal d'humour je crois, et puis à force les gens me connaissent et s’intéressent vraiment à ma vie, à ce que je pense, à quelle heure je vais aux toilettes, à ma vie sexuelle (ou non), à ce que je ressens quand je blogue, etc. J'ai démarré de rien, au départ c'était juste pour le plaisir et puis au fil des semaines, j’ai créé une attente, de plus en plus de visiteurs uniques (me demandez pas pourquoi, c'est comme ça qu'on dit). Et puis, on est pris dans la tourmente. Aujourd'hui, je ne peux plus me permettre de laisser trop longtemps des centaines de milliers de gens en déshérence, sans un nouveau billet de moi tous les trois jours. Alors j’assume mes nouvelles responsabilités, tout simplement.

Non et puis c’est vrai, il faut avoir vraiment du talent (et du courage) pour se lancer dans l'aventure Vendredi®, avoir une vraie vision à long terme, un business-model qui tient la route, bref ça n’est pas donné à tout le monde, en somme. Et puis je dois dire aussi qu’en tant que blogueur sélectionné, j’ai disons la chance d’être assez influent auprès de Jacques pour lui donner quelques conseils et je dois avouer que depuis qu’ils ont appliqué mes préconisations je trouve que la qualité s’en est ressentie. Je crois que c’est quelqu’un d’intelligent qui a tout de suite compris ce que je lui disais et je pense que la presse française ne s'en porte pas plus mal.

Alors oui, je le dis sans concessions, j'achète Vendredi® (presque) toutes les semaines (j'ai tout de même ma petite liberté, je l'achète si je veux). Je ne le lis pas entièrement, bien sûr, l'important c'est de l'acheter, mais ça me permet surtout de relire ce que j'ai écrit bénévolement sur Internet, et puis je le fais lire aux autres : mes voisins, mes parents, les voisins de mes parents, les parents de mes voisins, et puis quand je ne trouve plus de public je l'écris sur mon blog, en espérant que ce soit repris dans Vendredi®.

Ca a littéralement changé ma vie. Avant, en soirée, quand on me demandais ce que je faisais dans la vie, je proposais immédiatement une nouvelle coupe de champagne, ou j'embrayais sur les résultats du PSG. J'avais trouvé quelques techniques, comme ça, pour détourner l'attention mais en général, ça revenait toujours sur le tapis. Alors j'étais obligé de l'avouer, "je suis banqfffrfrfier". Pardon, j'ai pas bien entendu ? Je suis banquier ! Ah. Alors à ce moment-là, deux possibilités : soit la personne en face de moi finissait sa coupe d'un seul trait, et prétextait un vague petit four à aller chercher au buffet, soit je me farcissais l'éternelle discussion sur l'évolution des taux d'intérêt pendant le restant de la soirée.

Vous savez, je ne donne pas mon URL à n'importe qui...


Mais maintenant, tout ça, c'est fini. Je dis "Je suis banqfffrfrfschtroumpf et Ecrivain". Ah oui, Ecrivain ? Waouh, c'est pas donné à tout le monde. Oui, oh, c'est surtout une passion, tu vois.

Sexuellement, bon, c'est pas encore ça, mais je vous raconterai tout ça dans un prochain billet, c'est promis.

C’est pas tout ça mais il faut que je trouve un titre. Soyons clair, on est dans un monde compétitif, on va pas tortiller. Il faut surenchérir. Après tout, si je veux atteindre les 50000 visites et le top 100 du classement Wikio ce mois-ci, il va bien falloir trouver quelque chose. J'avais pensé à « Je dors avec Vendredi® », mais ç'aurait pu être contre-productif, on aurait pu penser qu'on s'ennuie avec Vendredi®, ou pire, que je souffre d'une carence affective. Ce qui est totalement faux !

« Je me masturbe avec Vendredi® », ça sonne pas mal et puis il n'y a pas d'équivoque possible. En plus c'est pas si faux que ça. Je chercherai sur Google mais je pense que personne ne l’a encore pris. A mon avis, ça devrait passer pour la sélection de cette semaine, en plus j'ai pu caser le nom de la marque une bonne quinzaine de fois dans le billet. A moi les cinquante euros...

mercredi 25 mars 2009

Alerte enlèvement : toujours aucune nouvelle des petits Bernard et François

Personne ne les a revus depuis le 19 mars. Près d'une semaine sans que Bernard Thibaut et François Chérèque ne donnent de leurs nouvelles. Et c'est leurs camarades de classe qui ont donné l'alerte : "On a manifesté ensemble le 19 mars. On avait promis de se revoir pour organiser autre chose. Les gens étaient très demandeurs. On avait même évoqué une grève générale illimitée pour déconner. Et depuis pas de nouvelles. Je suis inquiet". 6 jours sans aucun signe de lutte. Et l'angoisse qui grandit.


... je suis au bistrot

Les policiers chargés de l'enquête s'intéressent au contexte familial des deux frères. Les enquêteurs peinent à s'y retrouver dans cette famille recomposée, entre Nicolas Sarkozy, un père autiste et violent, et Laurence Parisot, une mère maniacodépressive. Une mère qui ne cache pas son inquiétude: "Je ne crois pas à la thèse de la fugue. C'étaient des enfants sages, presque trop soumis. Ils m'obéissaient au doigt et à l'œil. Surtout le petit François. Leur absence est inquiétante". Le père, quant à lui, perd chaque jour espoir : " Je ne crois plus à leur retour. Ma famille part en couilles. Déjà les petits frères montrent des signes de rébellion. J'ai de moins en moins d'autorité". Les enquêteurs craignent effectivement une explosion de la cellule familiale, où François et Bernard tenaient apparemment un vrai rôle de soupape face à la tyrannie parentale.

La thèse de la fugue face à une autorité parentale oppressante est-elle si farfelue? Si les parents admettent "avoir mis une bonne correction" aux deux frères après "leurs conneries" du 19 mars et du 29 janvier, les voisins et les amis des deux ados avouent que malgré la brutalité, "Bernard et François entretenaient des liens affectifs fusionnels avec leurs parents" et qu'aucun des deux n'envisageaient de "s'émanciper". Même face aux humiliations quotidiennes (restriction du droit de grève, service minimum, paquet fiscal ...), la loyauté des deux garçons ne s'est jamais démentie.

"Bon c'est bien gentil la manif', mais maman nous attend pour le goûter!"

L'enlèvement reste donc la piste la plus plausible. Mais qui et pourquoi? La piste familiale semble privilégiée par les enquêteurs. La mère Laurence Parisot aurait indiqué à la police que ses cousins antillais lui vouaient une certaine jalousie, eux qui connaissent de grandes difficultés avec leurs fils Elie Domota, entre réclamation d'argent de poche et refus des coups.

A ce stade, le silence de Bernard et François reste un mystère.

vendredi 20 mars 2009

Eric Besson menacé d'expulsion

Le ministre Eric Besson a été interpellé cet après-midi dans les locaux de l'UMP. C'est un simpe contrôle d'identité qui a permis aux forces de l'ordre de constater que monsieur Besson ne possédait pas de carte de l'UMP et était donc en situation irrégulière sur les terres de la droite française. "Les premières investigations montrent que Eric Besson est entré de manière illégale à l'UMP, vraisemblablement entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2007. Et depuis sa situation n'a fait l'objet d'aucune régularisation. Il est de fait expulsable" confiait un proche de l'enquête. En attendant son passage devant le juge, Eric Besson a été placé en centre de rétention, un traitement jugé inhumain par son avocat : "Ces conditions de détention sont sordides. Les gens sont parqués comme des animaux. Mais quel crime a t'il commis? Celui de ne pas avoir sa carte de l'UMP. C'est une pratique contraire à un état de droit".



Qui aurait pu deviner?

L'arrestation d'Eric Besson est le point d'orgue de la chasse aux sans-carte menée par la droite française. Une traque qui frappe sans discernement aussi bien de vulgaires arrivistes que ceux qui cherchent de bonne foi à s'intégrer. Car le parcours d'Eric Besson est en tout point exemplaire. D'origine socialiste, il est depuis l'adolescence fasciné par le pouvoir et se sent à l'étroit dans un parti incapable de se mettre en ordre de marche pour les présidentielles. C'est en 2007 qu'il prend la décision de tout quitter et de partir en quête d'une vie meilleure, là-bas, de l'autre côté du MODEM. La droite, cette terre promise où il sait que tout est possible, où tous ses rêves peuvent devenir réalité. Lui qui aime à dire "je suis né socialiste, mais mon coeur est à droite", s'investit corps et âmes pour s'intégrer. Il apprend rapidement la langue et s'approprie tous les tics de son mentor, Nicolas Sarkozy. Il apprend la lâcheté, la trahison. Il redouble d'ardeur pour défendre le libéralisme, le racisme et toutes les valeurs qui font de l'UMP un grand parti. Un parti dont il est fier. Mais un parti qui ne veut pas de lui. "La droite tu l'aimes ou tu la quittes" avait déclaré Frédéric Lefèvre. Eric Besson aime la droite. Peut-être trop. Trop proche de l'extrême-droite pensaient certains, dans sa haine affichée de l'étranger.

Il avait réussi à duper les plus vigilants

Eric Besson risque donc à tout moment d'être expulsé vers le Parti Socialiste. Un parti dans lequel il n'a plus d'attaches. Un parti où il risque sa vie: "Eric court un vrai danger à retourner au PS. Ces activités politiques passées le destinent à un placard dès son arrivée. L'UMP l'envoie à sa perte" déclare, apeurée, son épouse."On vit dans la crainte. Je n'ai pas pu le voir depuis son incarcération. Notre famille est déchirée. Notre couple tangue". D'ores et déjà, l'avocat de la famille Besson a déposé une demande d'asile politique. Par ailleurs, il pourrait aussi essayer de faire jouer le regroupement familial. En effet, Bernard Kouchner, qui serait un cousin éloigné de la famille Besson, possède des papiers de droite en règle. Mais monsieur Besson devrait, pour cela, se soumettre à un test ADN , "une mesure qu'il juge vexatoire et attentatoire aux droits de l'homme" d'après son avocat.

Pendant ce temps, la police cherche à remonter la filière clandestine. En effet, Eric Besson serait loin d'être un cas isolé d'immigration illégale entre le PS et l'UMP. Dominique Strauss-Kahn, Michel Rocard, Jean-Pierre Jouyet, Jack Lang et tant d'autres font craindre une véritable invasion aux cadres de la droite française. Une enquête qui pourrait permettre à Eric Besson de sauver sa peau. "La délation est un devoir citoyen. Si monsieur Besson nous donne le nom de ses passeurs, nous pourrons envisager une régularisation" assure le député Frédéric Lefèvre. Mais pour l'instant, l'ancien socialiste se refuse à jouer les "balances". Il se murmure qu'il risquerait plus politiquement à donner des noms (très haut placés) qu'à retourner au PS.


"Je me barre au mercato!"

La question des flux migratoires entre la gauche et la droite est en tout cas loin d'être résolue. "Il faut absolument développer notre politique d'aide au développement des partis de gauche" résume le premier ministre François Fillon. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que depuis deux ans, ce gouvernement s'y emploie : du bouclier fiscal à l'autisme social, l'équipe de Nicolas Sarkozy offre toutes les armes au PS pour se développer. Saura t'il saisir cette chance?

mercredi 18 mars 2009

Les cocus du libéralisme en tenue d’ADAM

Et en plus, ils en sont fiers


« Soyons beau joueur », « Dans la vie il y a des gagnants et des perdants, c’est dans l’ordre des choses », « L’amour, la vie sont précaires, pourquoi la bourse ne le serait-elle pas ? »

Telles sont les paroles que nous n’entendrons pas de la bouche des petits actionnaires de Nati*is (*) qui souhaitent aujourd’hui s’unir pour dénoncer les conditions de l’entrée en bourse du titre qui a perdu environ 95% de sa valeur depuis son émission, sur l’air de « So-so-solidarité ». Ils souhaitent néanmoins rester anonymes pour préserver leur réputation.

« Solidarité », « l’union fait la force », « mener des actions collectives », les termes empruntés à la terminologie crypto-marxiste résonnent aujourd’hui dans l’atmosphère humide des caves secrètes du 9ème arrondissement parisien où pourrait se fomenter une « mini-révolte », selon les termes de Michèle Alliot-Marie, qui a confié qu’elle n’était pas encore inquiète à propos d’une éventuelle propagation de la violence dans les banlieues riches. « Pour l’instant ils font des lettres-type, invoquent des recours administratifs farfelus, ça reste bonenfant. Mais on ne sait jamais, alors on surveille. De toute façon ils n’ont aucune expérience d’action collective en dehors de la messe du dimanche. »

Le 19 mars, le cortège parisien partira de la place de la République pour rejoindre la place de la Concorde. Tenue correcte exigée.


Alors, entreprise à « vocation terroriste » ou simple regroupement de bras cassés du libéralisme ? Seule l’enquête de la brigade anti-terroriste de Paris le déterminera. Selon une source proche du dossier, on aurait retrouvé chez l’un d’entre eux un livre de Nicolas Dupont-Aignan, le « cerveau présumé », des dossiers de souscription à Eurotunnel et un ordinateur connecté à internet. Cependant, il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions à ce stade de l’enquête.

Cette mystérieuse cellule nommée « Adam » (Association Des Actionnaires Minoritaires, en référence à celui qui n'a pas croqué la pomme) serait issue des forums alternatifs libéraux (ici, ou ) où ils s’indignent en groupe en se racontant leurs cours de bourse. Lorsqu’on les titille, la réponse est à chaque fois la même : tendance à la victimisation, invocation à corps et à cris de leur « bon droit », ils réclament "la liberté boursière pour tous" (si si, en haut à gauche sous le logo), c'est-à-dire le droit à tous de rouler chacun pour soi.

Un des membres de la Direction Financière de la grosse boiboite a bien voulu nous accorder quelques instants. Celui-ci semble pour l’instant très serein et ne mâche pas ses mots : « Ces cons-là, hier ils nous filaient leur pognon pour investir dans le pétrole ou l’aviation militaire, et aujourd’hui, la larme à l’œil, ils sont pas loin de saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme. De qui se moque-t-on ? Si vraiment il y a eu malversation lors de l’entrée en bourse, pourquoi ne l’ont-ils pas signalée quand l’action était à 20 euros ? », s’amuse le banquier.

Ce point du débat reste en suspens : peut-on vraiment parler de cocufiage lorsqu'on s'est marié à un(e) prostitué(e) ? Techniquement, l'adultère n'est pas opposable dans ce cas lors d'un divorce, d'après la législation.

Pourtant, l’idée pourrait peut-être faire du chemin. Ainsi, les perdants de l’Euromillion seraient actuellement en train de se regrouper pour invoquer une action en justice contre La Française des Jeux, car 99,9999% des participants auraient perdu entre 2 et 200 euros lors du dernier tirage au sort. Le nombre de mécontents ne cesse d'augmenter. Les clients de casinos et associations de joueurs de poker en ligne sont actuellement en pourparlers pour éventuellement rejoindre le mouvement. Une affaire à suivre.

J'ai perdu 250 euros au black jack, c'est dégueulasse !


(*) : censuré par la rédaction

mardi 17 mars 2009

Le bouclier fiscal renforcé par un bouclier militaire

Le bouclier fiscal ne protège pas des pierres lancées par les manifestants et encore moins des balles de 9 mm. C'est le constat fait par le gouvernement face à un mécontentement social qui pourrait tourner à la révolte. Alors que Nicolas Sarkozy a été élu pour conforter la domination des riches, notamment en baissant drastiquement leurs impôts, les voilà dorénavant confrontés à un nouveau problème : la sécurité. Comme le disait le PDG de Continental : "C'est bien beau d'être riche, mais si c'est pour se bouffer des oeufs crus....". Et les nababs du CAC de découvrir les subtilités de l'expression "riche à en mourir".


"Cessez le feu!! Je me rends."

Réunis au sein de la mouvance George Besse du MEDEF, les "fossoyeurs sociaux" comme ils aiment à s'appeler, dressent un constat sans concessions de l'action du gouvernement : "C'est une réelle déception" déclare le PDG de Total Christophe de Margerie, "car si on s'est enrichi de manière significative, le ressentiment de la population est très fort. On ressent l'animosité grandissante, et il ne faudrait pas que tout cela finisse en révolution. Et je préviens amicalement Nicolas Sarkozy : nous sommes dans le même bateau".

Car à quelques heures de la manifestation du 19 mars, et après les mésaventures de Continental et Sony, les chefs d'entreprise commencent à douter sérieusement des capacités de la police française à les défendre. "On s'aperçoit que les policiers ont de plus en plus de mal à assurer la défense des riches. Et ça nous inquiète". Laurence Parisot n'est pas la seule à avoir peur. Le gouvernement lui-même constate que les forces de l'ordre établi sont régulièrement la cible de tirs à balles réelles. D'après la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, "on assiste à un retournement de situation. Jusque là, la police pouvait tuer impunément dans les quartiers, elle était protégée. Clichy, Villiers le Bel, Dammarie les Lys, autant d'actes de bravoure. Mais, maintenant, les populations les plus pauvres ont des velléités à résister, à se défendre, comme on a pu le constater aux Mureaux. C'est très inquiétant".

A l'époque la police savait défendre les intérêts supérieurs de la patrie

Devant l'incurie policière, le recours à l'armée semble évident. Mais les patrons français ne font guère confiance à notre Défense Nationale. Ainsi, Arnaud Lagardère affichait son scepticisme : "Je suis bien placé pour savoir que l'équipement de l'armée française est indigent. Les milliards investis par l'État couvrent tout juste nos frais de fonctionnement. J'ai une famille à nourrir. Ne me demandez pas en plus de faire de la qualité". Quant à Serge Dassault : "Si j'avais su que le Rafale servirait un jour à me défendre, on aurait peut-être été plus regardant sur la qualité. Mais bon, c'est trop tard".

Armée Française : des pilotes à l'image des avions

Dans ce contexte, le recours à l'OTAN paraît inévitable au président français : "Dans ces moment difficiles, nous avons besoin de nos alliés pour nous défendre contre la menace intérieure qui pèse sur nos intérêts. J'ai été élu pour réconcilier la France avec les entreprises, avec l'usine. Et bien je le ferai. De gré ou de force". François Fillon vantait lui le savoir-faire des alliés du Traité de l'Atlantique Nord : "L'OTAN a montré au fil des années sa capacité à lutter contre les idées déviantes et dangereuses pour défendre notre civilisation, notre modèle de liberté, le capitalisme (...) Nous avons besoin de sa force de frappe pour sauver les riches". Le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, au-delà de l'indépendance nationale, est donc une question de survie de ses élites.
Et sans doute la dernière cartouche politique de l'UMP pour garantir la réelection de Nicolas Sarkozy en 2012.

mardi 10 mars 2009

France, une chômeuse dans l'enfer des tournantes

Il y a des jours où l'actualité sombre dans l'horreur. Où la succession des faits divers sordides nous fait perdre foi en la dignité humaine.

France, une jeune chômeuse de Haute Normandie, a vécu l'indicible dans les sous-sols d'une usine désaffectée de Notre-Dame de Gravenchon. Violée et rackettée à de multiples reprises par une bande de prédateurs assoiffés de sexe et d'argent, son enfer a duré plusieurs années avant qu'elle ne décide de briser le silence, à la suite d'un ultime outrage d'une cruauté inouïe. "J'ai été séquestrée plusieurs années par une bande auto-proclamée Mouvement Erectile Des Entreprenants Frustrés(MEDEF)". Le juge d'instruction chargé du dossier confiait que la jeune normande était choquée et dans un état physique inquiétant : "Nous n'avons pas encore pu l'interroger en profondeur, si j'ose dire. Mais les détails livrés dépassent l'entendement". D'après nos informations, le dernier viol subi par France aurait été l'œuvre d'un certain Christophe de M, surnommé le Total. Il aurait exhibé des liasses de billets avec lesquelles il se serait frotté les parties génitales, avant de sodomiser la victime à l'aide d'instruments en l'insultant: "T'aimes ça hein assistée! Prolétaire! Tu la sens bien ma lutte des classes!". Ce procédé sordide semble d'ailleurs le mode opératoire récurrent de ces supposés psychopathes : "D'après les dires de la jeune France, les membre de ce gang montreraient tous des signes d'impuissance sexuelle. Ils utilisent donc systématiquement des instruments ou alors font réaliser la besogne par d'autres, qu'ils appellent ironiquement leur gouvernement. Par ailleurs, ils s'affublent de sobriquets ridicules tels que EADS, Arcelor, Natixis...".

"Tu sais où je vais te le mettre celui-là?"

Malgré la précision et la vraisemblance du témoignage de la jeune fille, les enquêteurs n'ont pas encore réalisé de mises en examen. Ils ont entendu des membres supposés du MEDEF mis en cause par la jeune fille. Arnaud L., Laurence P., Christophe de M. et beaucoup d'autres ont pour l'instant le statut de témoin assisté. "Tous ont reconnus les faits. Aucun ne nie les relations sexuelles, disons, particulières qu'ils entretiennent avec France. Cependant ils réfutent tous en bloc le caractère contraint de celles-ci, arguant du consentement de la jeune fille". Il semblerait en effet que France ait avoué à ses "ravisseurs" avoir voté Sarkozy en 2007, ce qu'ils auraient pris comme un encouragement. A l'enquête de démêler le vrai du faux.

"Racontez-nous une nouvelle fois ce qu'il vous a fait. Et n'omettez aucun détail!"

Les réactions politiques n'ont toutefois pas tardé. Et le gouvernement a tapé du poing sur la table par l'intermédiaire de son ministre de l'emploi Laurent Wauquiez. "Ça me reste en travers de la gorge" a tonné le ministre, conseillant aux violeurs présumés "pour leur image d'essayer d'avoir un comportement exemplaire". Pas question pour autant de sanctionner par la loi ce genre de déviances : "Ce serait contre-productif. A mon sens il faut surtout mieux contrôler l'activité des chômeurs, ne serait-ce que pour leur éviter de traîner dans des caves où ils n'ont rien à faire et où ils font de mauvaises rencontres". Le ministre a ainsi promis d'étudier au plus vite un renforcement des sanctions contre ces chômeurs "qui refusent des offres d'emploi raisonnables".

Dans une actualité d'une telle lourdeur, il est bien difficile de se réjouir des avancées significatives dans le dossier de la prise d'otages dite des "restaurateurs". Voilà près de 7 ans que les restaurateurs français retiennent de force des centaines de milliers de travailleurs, leur imposant des horaires démentiels pour des tâches ingrates et des salaires de misère. Une sorte d'esclavage moderne instrumentalisé pour obtenir une rançon élevée. Et le gouvernement, avec l'aide de l'Europe, a enfin réussi à réunir cette somme faramineuse. "Après ce qu'on avait filé aux banquiers, ça n'a pas été facile" avouait une Christine Lagarde fébrile, qui prévoyait de toutes façons une issue heureuse : "Même si les otages ne sont pas libérés, ça permettra au moins de relancer le marché du 4x4".


Les scènes de liesse devant les restaurants français

samedi 7 mars 2009

La sonde Kessler à la recherche des gènes du communisme



Cocorico ! Le premier prototype de la sonde Kessler, du nom du célèbre patron, ancien numéro deux du MEDEF et inspirateur du projet vient de voir le jour au Centre de Recherches en Analogie Dédiée à l'Entreprise, unité 722 du CNRS à Cachan. Les limites de l'infiniment profond sont encore repoussées.

Après avoir bougonné pendant quelques temps, les fonctionnaires du CNRS se sont finalement rendu à l'évidence que la Science ne pouvait pas plus longtemps résister à la modernité, et c'est donc aujourd'hui la branche scientifique du MEDEF qui pilotera la plupart des grands projets du CNRS, de l'INSERM et de l'INRA, de manière à appliquer à la lettre la culture d'entreprise et la politique de résultat à la Recherche Française.

Et les résultats ne se sont pas fait attendre. Pour arriver à ce petit bijou de technologie, les chercheurs français se sont donc retroussé les manches pour calibrer la première sonde anale au monde capable de détecter avec précision la présence de certains gènes dans un organisme humain, devançant ainsi les américains. C'est ainsi qu'est née la sonde Kessler, dont la première application sera effectuée dans le domaine de la Sécurité Intérieure. Elle sera en effet capable de déterminer les gènes du communisme avec une précision de 1,05 fentomètre, soit un millionnième de millionième de mètre, de quoi impressionner la communauté scientifique internationale.

Une statue à l'effigie de Denis Kessler à l'entrée du CRADE


On entrevoit dès lors les perspectives : industrialisation puis commercialisation dans les écoles maternelles, traitement des populations à risque, libération des entraves au marché, mais également baisse du chômage puisque, à terme, le projet pourrait être créateur de 800 000 emplois en trois ans. La sonde anale Kessler pourrait ainsi devenir le fer de lance de l'économie sarkozyste.

Aussi, pour devancer les critiques, le président Kessler a tenu personnellement à essayer sur lui-même le premier prototype afin de prouver le caractère inoffensif de l'engin, un peu à la manière dont les policiers testent le TASER avant de mitrailler les manifestants récalcitrants, mais pas tout-à-fait de la même manière non plus.

Le président Kessler en pleine séance de tests


Assumant parfaitement son passé marxiste et maoïste, l'ancien alter ego de Dominique Strauss Kahn pourrait ainsi faire d'une pierre deux coups en rassurant les derniers actionnaires de SCOR encore réticents à sa présence, bien qu'il ait largement fait ses preuves depuis son retournement de veste. « On était inquiet, mais ce fut un choix particulièrement heureux », affirmait Jean Peyrelevade. Et les résultats sont là : aucun gène communiste restant n'a été détecté chez Denis Kessler.


DSK n'en revient toujours pas des résultats obtenus : "Oh le salaud !"


Le gouvernement, sans faire de déclarations sur le sujet, semble toutefois très satisfait. La collaboration entre les ministères fonctionne bien : ainsi, c'est une population béta d'environ un millier de sphincters ultragauchistes, terroristes anarchistes et communistes qui, avant la fin de l'année, devrait être fournies par les services du ministère de l'intérieur pour étalonner la sonde. De quoi expliquer peut-être la tendance chasse-à-l'homme qui règne actuellement sur le sol français. Le projet pourrait, selon les résultats, être étendu à l'ensemble du sol national et équiper les services de douanes, de police de proximité. Les entreprises ont également des vues sur le projet pour équiper leurs services des ressources humaines.

Nicolas Sarkozy espère, grâce à ce projet, éradiquer les derniers métastases du communisme en cinq ans.

La main de fer du marché dans un gant de latex, une fois de plus, va se loger inéluctablement aux endroits que sa morale lui indique.

mardi 3 mars 2009

Menaces de mort aux élus UMP : 60 millions de suspects

L'enquête piétine toujours alors que l'affaire des menaces de mort reçues par les élus de l'UMP prend une tournure nationale en touchant le sommet de l'état. En effet après Jacques Blanc, Raymond Couderc et Alain Juppé, c'est le président Nicolas Sarkozy et ses ministres Michèle Alliot-Marie et Rachida Dati qui ont eu les honneurs d'une lettre de menaces assortie d'une balle de 9mm. La brigade anti-terroriste a été saisie, mais la piste semble bien mince : "Il n'y a aucun précédent en la matière" affirmait le lieutenant chargé de l'enquête.

"On s'oriente naturellement vers une piste politique" affirme le parquet. Et les enquêteurs ont donc commencé à décortiquer et analyser l'activité politique des victimes afin de leur trouver des ennemis. "On a bien sûr tout de suite pensé à l'ultra gauche" affirme l'un d'entre eux. La piste a été vite écartée, Julien Coupat étant toujours en prison et Michèle Alliot-Marie ayant pris soin de mettre sous surveillance l'ensemble des épiceries françaises. Le NPA d'Olivier Besancenot reste dans la ligne de mire, mais d'après les informations recueillies auprès du patron de TASER France, le postier ne serait pas en cause.

9 mm, ça doit suffire..

Déroutés, les policiers continuent leurs investigations : "On a découvert des éléments très troublants qui ont complexifié l'enquête". D'après nos informations, la cellule anti-terroriste se serait penchée sur l'ensemble des lois votées par la majorité UMP depuis 2002. Quelques vérifications auprès de l'INSEE et une rapide enquête de terrain ont confirmé les doutes de la brigade : "Les personnalités visées mènent des reformes courageuses qui remettent en cause les petits privilèges des pauvres, des chômeurs, des étrangers, des fonctionnaires, des salariés, des profs, des magistrats, des chercheurs et tutti quanti...la liste des suspects s'est allongée considérablement. L'enquête peut durer des années". Un policier ayant lu (sic) Marx (re-sic) nous confiait même qu'on pouvait voir dans ces menaces une manifestation de la lutte des classes : "Le gouvernement tape très fort sur le peuple tout en privilégiant ostensiblement les riches. C'est une politique de classe assumée. Le mobile est sans doute à chercher de ce côté là. En toute conscience, il faudrait interroger tous les français non-assujettis à l'ISF. Ils ont tous une bonne raison de vouloir buter ces gars-là".

Les vagues d'arrestations ont débuté en marge des manifestations


Plutôt que d'accréditer la thèse archaïque d'un rejet massif par la population, la presse préférait pointer du doigt l'attitude d'une opposition arc-boutée sur ses conservatismes et alimentant la violence. Ainsi, Eric Zemmour de stigmatiser "le polpotisme rampant des syndicats français. On commence par manifester contre le gouvernement, puis on appelle au meurtre. SNES, SUD, NPA, LKP, tous irresponsables, tous coupables !". En ces temps de crise, il apparaît en effet inacceptable de jouer la carte du populisme ...jusqu'à l'irréparable.


De méme, Alain Juppé, une des victimes, n'est pas inquiet et ne croit pas à la thèse de la lutte des classes : "Ecoutez, on mène cette guerre aux pauvres depuis 30 ans, et les règles du jeu ont toujours été les mêmes. Nous les bombardons (pour leur bien), ils ne répondent pas. Sinon c'est l'escalade. Imaginez que les classes populaires décident de se défendre et de nous chier dans les bottes. Ils ont peut être des fusils, mais nous avons des chars, des avions, du matériel anti-émeutes. C'est un combat perdu d'avance. C'est pourquoi je ne crois pas à la piste politique".

"La lutte des classes? Et mon cul c'est du poulet?"

Il semblerait d'ailleurs que le parquet, dans sa grande sagesse, ait empêché la police d'ouvrir la boîte de pandore de la piste sociale. Aux dernières nouvelles, la thèse officielle relayée par les médias pencherait du côté d'un "déséquilibré".
Les réformes peuvent continuer.

dimanche 1 mars 2009

Eruption cutanée

Le philosophe Claude Imbert a accepté de nous recevoir dans son bureau.


Méfiez-vous des Noirs, disait Chirac dans Le Bruit et l'Odeur®. Sous la plage, il y a toujours quelque pavé.

La France se trouve pour ainsi dire aujourd'hui victime de son succès colonial, dont le rôle positif n'est plus à démontrer pour Claude Imbert, dans un éditorial évacuant abondamment des mauvaises humeurs trop longtemps contenues.

Ayant des décennies laissé les guadeloupéens livrés à eux-mêmes sous la pression du lobbyisme gaucho-droit-de-l'hommiste, voilà qu'aujourd'hui la Métropole doit faire face à des exigences d'enfant gâté hurlées par des hordes d'indigènes irrités par leurs maillots de bain salés, et malicieusement en train de profiter de la crise mondiale pour tirer à eux une couverture sociale déjà bien épaisse pour un pays chaud.

Mais derrière ces contingences matérielles, c'est avant tout le mal d'un peuple qui cherche son Identité Nazionale®. Le peuple guadeloupéen, bien sûr, pas le peuple français. Le peuple français, lui, a déjà tiré les leçons de l'esclavage et a pu rebondir, passer à autre chose. Pas le guadeloupeén, qui n'arrive pas à rentrer dans l'histoire, habitué à un siècle d'assistanat.

Alors, inévitablement, le débat est relancé : faut-il accorder l'indépendance à la Guadeloupe ? C'est bien là la question centrale, que refusent pourtant de poser les indépendantistes syndicalistes antillais. Il faut bien reconnaître que le commerce de bananes étant moins fructueux que par le passé, et la main-d'oeuvre payante qui rechigne à travailler correctement, on ne voit pas bien pourquoi nous devrions continuer à engraisser des privilégiés incapables de s'intégrer à la Nazion. Pour le tourisme, c'est pas vraiment un problème, ils peuvent continuer à faire passer le chapeau pour les cours de merengue, nous on continuera à construire les hôtels.

Oh, ce n'est pas vraiment de leur faute, il y a l'éloignement, la Gé-o-gra-phie. Et puis il y a l'Histoire aussi. Et enfin, les Sciences Naturelles. Comme le disait si bien Eric Zemmour : "M'enfin, ça se voit, qu'on n'est pas de la même race."

Le problème de la Guadeloupe, c'est qu'elle est pleine de géants noirs qui font peur à tout le monde.


Car la peau, c'est ce qu'il y a de plus profond chez l'homme. Regardez-le, cet Antillais qui déclame, la main sur le coeur : "La pwofitasyion y en a pas bien", "esclavage panou-panou" et en même temps qui chiale à l'élection d'Obama en fêtant la Libération. Le plus marrant, c'est que ce ne sont même pas des vrais africains. Ca joue du tam-tam, ça bouffe du curry et ça se dit français quand c'est l'heure des allocs. Non, sérieusement, faut arrêter les conneries.

Il est temps maintenant pour cet enfant d'adoption qu'est le Créole de s'assumer lui-même, de couper le cordon, de trouver un petit boulot, prendre un petit appartement en ville, et de faire sa vie. On ne va pas supporter éternellement les crises d'un adolescent attardé. Bien sûr, on n'oubliera pas le passé, on se téléphonera une fois de temps en temps, on prendra des nouvelles de la famille, et on lui filera un petit biffeton à Noël ou à l'occasion.

Et puis en échange, on s'en servira comme base nautique. On est quand même la deuxième puissance maritime du monde, la France n'a pas l'intention de gâcher ce formidable potentiel. Et il n'y aura pas à discuter de toute façon, car pour l'instant on ne peut pas lui faire la guerre, c'est encore un peu la France, quelque part. Mais quand Créoland existera, on verra s'ils continuent à jouer avec nos couilles, les négros.

C'est quand même pas compliqué : on laisse pourrir la situation, puis on calme le jeu avec l'armée, et enfin on fait un discours à la de Gaulle, comme en 1958 avec l'Afrique : on vous a compris, on "décolonise", en gardant les entreprises et les profits français, et le coût de la main d'oeuvre s'alignera tout naturellement sur celle des voisins qui crèvent la dalle.

Mais d'abord, faire en sorte que ce soient eux qui le souhaitent, ça pourra toujours servir pour après.

Un exemple de décolonisation réussie : la Guinée.