lundi 5 janvier 2009

L'Hôpital Public euthanasié "par erreur"

"Il semble que l'infirmière se soit trompé de protocole médical". C'est donc bien vers une "erreur humaine" que semble s'orienter l'enquête sur la mort de l'Hôpital Public. L'infimière, Roselyne Bachelot, a admis avoir administré au malade un coktail euthanasiant à base de réductions de coûts et de suppressions de personnels. Elle a été mise en examen pour homicide involontaire.



L'infirmière Bachelot était spécialisée dans le traitement des handicapés moteurs lourds


Malgré tout, pour les enquêteurs, la chaîne des responsabilités n'est pas encore constituée :"On ne sait pas ce qui a conduit à cette erreur de diagnostic. Certes l'Hôpital Public était affaibli, mais il pouvait être soigné". Alors, injonction hiérarchique ou initiative personnelle? La vérité est peut-être plus complexe. Une infirmière témoigne sous couvert de l'anonymat : "Cela fait des années que la direction nous répète inlassablement que l'Hôpital Public est malade, qu'il souffre le martyre, que les 35 heures sont une gangrène incurable. Il se peut que Roselyne ait craqué psychologiquement et décidé seule d'abréger les souffrances. C'est une personne assez fragile vous savez, un peu instable". Pourtant, d'éminents spécialistes réfutent la thèse de la maladie incurable : "C'est de la désinformation la plus totale. Les 35 heures ne sont pas une maladie. C'est même un signe de bonne santé dans certaines sociétés. L'Hôpital Public avait juste besoin d'un traitement de fond, à base d'augmentation des moyens et des effectifs". Un traitement qui n'est malheureusement pas dispensé dans l'établissement où travaille Roselyne.

L'euthanasie pourrait être généralisée


La direction a pour sa part nié toute erreur de diagnostic. Le médecin-chef, Nicolas Sarkozy a tenu à soutenir son infirmière : "Le malade n'était pas soignable. Cela fait des années qu'il vivotait dans des conditions indécentes. La récupération politique de cette mort est inacceptable. Les soins préconisés par les apprentis-sorciers gauchistes étaient hors de prix et sans garantie de réussite". L'argument du coût économique d'un tel traitement semble pourtant peu recevable, puisque le même établissement n'a pas hésité à administrer fin 2008 au Système Financier mourant des soins hasardeux et très chers. Un policier confirme : "Effectivement les caisses de la clinique sont vides. Mais elle a englouti peu avant des milliards d'euros à perte pour sauver le capitalisme d'une mort certaine. Pour le coup, ça tient de l'acharnement thérapeutique".

Le message est clair


La piste criminelle n'est cependant pas définitivement écartée par les enquêteurs. Une aide-soignante avoue que "Roselyne n'était pas capable de prendre ce genre d'initiatives. Elle a agi sous contrainte". A qui profite le crime? Il se murmure dans les couloirs que l'infirmière Bachelot entretenait des relations "intimes" avec les légataires de l'Hôpital Public, à savoir les cliniques privées et les assureurs. Et le juge d'instruction n'exclut pas d'étendre son enquête aux difficultés que traversent actuellement l'assurance-maladie.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Clap clap clap.

Anonyme a dit…

Remarquable, tout est dit

Anonyme a dit…

Permettez-moi de vous prier d'agréer l'expression de mes sincères condoléances.
Jamais nous ne retrouveront un système de santé pour tous aussi équitable, un personnel aussi dévoué malgré les salaires de misère et les cadences infernales. L'erreur commise est certainement due au surménage du personnel, notamment de la direction, qui s'emploie à vouloir fermer tous les services rentables en même temps. En tout cas, Paix à son âme, nous en garderons un souvenir inaltérable.

Anonyme a dit…

excellent!

la légende de la première photo m'a fait hurler de rire!

bienfaisant ce soir!

Anonyme a dit…

Mr Bernard ,je vous embrasse .
Merci !
Je fais évidemment un lien chez moi.

Anonyme a dit…

Peut-être l'hôpital(public) devrait-il se foutre de la charité(privée, genre téléthon et consorts...), ou alors compter sur le bénévolat, comme aux restos du coeur ou autres secours...

En tous cas,(sur la photo), il est clair que Roselyne Narquin-Bachelot, ou l'inverse, n'a pas recours au lifting; j'ai compté pas moins d'un triple menton..!

Mr Bernard, une bonne année et continuez vos conneries...si, si!

Anonyme a dit…

Bénévolat, mais c'est déjà fait, "Médecins du Monde" a ouvert des guichets en France depuis plusieurs années.

Et d'autres "caritatifs", je crois.

Sylvain JUTTEAU a dit…

Beaucoup d'analyse, et bien peu de solutions dans votre message...


LE CONSTAT

La santé est devenue une grosse machine bureaucratique, les médecins hospitaliers consomment trop de temps à nourrir de papiers et d'informations le monstre bureaucratique.


L'EXPLICATION

Et pourquoi donc ? Car tous ceux qui sont interrogés pour trouver des solutions sont précisément ceux qui profitent du gaspillage. Les rapports administratifs s'accumulent et font un épais brouillard.


L'ACCELERATION DES DERIVES

Plus les malades sont malades, plus il y a d'actes médicaux, et plus les médecins gagnent de l'argent.

Plus le système se bureaucratise, plus les responsables administratifs gagnent du pouvoir réel ou fictif.

Il manque un frein, le système s'emballe au détriment du malade en bout de chaîne.


IL Y A DES SOLUTIONS

...Et si l'on rétablissait les équilibres ???

Et si les médecins étaient payés à seule condition que les patients soient en bonne santé ? C'est le système utilisé par les chinois depuis des millénaires.

Et si les médecins étaient payés en proportion inverse du coût des soins ? C'est la juste rétribution de l'efficience.

Alors, dans ce cas le médecin a comme préoccupation principale non pas d'"exercer au mieux son métier", mais "maintenir la population en bonne santé".

La nuance est de taille. L'application de cette règle est un retour à une très ancienne tradition, où le guérisseur, le druide, le chamane, était accepté par la communauté s'il était capable de guérir ses membres. S'il y avait trop de malades, il était exclu ou remplacé. Aujourd'hui, s'il y a beaucoup de malades, et que les soins coûtent très cher, le médecin s'enrichit en proportion. Système adapté si le médecin a un haut niveau de conscience et est quasiment le seul à dispenser des soins. Mais système complètement inadapté s'il y a une multitude d'intervenants dans la prestation médicale. tous les intervenants n'ont pas le niveau de probité du médecin. D'où les dérives.


QU'EST-CE QUI BLOQUE ?

Mais le système de santé en France est très bien verrouillé notamment parce que le corps médical et la haute administration sont issus exactement du même milieu social que les députés et les ministres : la petite bourgeoisie. Il y a une connivence étroite, quelle que soit la majorité politique.

Mais soyons précis : c'est la crainte du changement plus qu'une intention perfide qui bloque le système.

C'est pourquoi un rétablissement des équilibres, s'il est techniquement facile, est aussi politiquement compliqué.


ESPERANCE

Cultivons l'espérance.

Un jour, il apparaîtra un dirigeant politique sera assez lucide et pondéré pour restaurer un fonctionnement sain.


Toju