lundi 26 janvier 2009

Alerte Rouge : avis de tempête sociale

Avis de tempête : le drapeau rouge est hissé


La France se prépare dans l'inquiétude à la tempête sociale annoncée par Météo France pour le jeudi 29 janvier. L'alerte rouge a d'ores et déjà été décrétée sur l'ensemble du territoire. Face à l'imminence de la catastrophe, le gouvernement français entend rassurer la population et minimiser les risques. Ainsi, Nicolas Sarkozy affichait hier soir sa sérénité : "Les leçons de décembre 1995 ont été tirées : les services de l'état bénéficient de moyens pour contrer cette tempête avec plus d'efficacité et de réactivité".



Déjà en 1968, le vent avait soufflé

En effet, dans la tête des Français résonnent encore le traumatisme de la tempête de 1995 qui avait balayé les réformes structurelles courageuses du gouvernement Juppé sur la sécurité sociale. A cette "tempête du siècle" avait succédé des années de chaos, qui avaient vu la France s'enfoncer dans le marasme des 35 heures. Alain Juppé se souvient : "La catastrophe de 1995 a fait prendre 10 ans de retard à la France. Il a fallu attendre toutes ces années avant de reconstruire, sur les ruines des RTT, un système social adapté au monde moderne". Alors, La France peut-elle de nouveau sombrer dans le chaos gauchiste? Nos structures sont-elles assez solides pour résister à ce vent rouge-noir? "Assurément oui" répond Alain Juppé. "Les réformes menées par Nicolas Sarkozy et son gouvernement sont devenues incontournables. Tout retour en arrière est impossible. Le pacte social est définitivement brisé, et les services publics agonisent". La sécurité sociale, les retraites, les salaires, le dialogue social paraissent en effet suffisamment en miettes pour éviter toute résurrection. Mais sait-on jamais?

L'exode avant le cyclone en 1995

Aussi, pour prévenir toute rechute, la France s'est dotée de moyens de prévention performants face aux aléas sociaux. "Le plus dur est de repérer à l'avance les tempêtes sociales et de pouvoir agir en amont" témoigne Michèle Alliot-Marie. La ministre de l'Intérieur rappelle que ses services sont sur les dents depuis plusieurs mois et que le risque a été identifié depuis longtemps. "On a mené un gros travail sur tous les foyers possibles de contestation". Ainsi, l'invention de l'ultragauche en novembre a permis d'utiliser les armes de l'antiterrorisme dans le traitement des conflits sociaux. Et sur ce point, le gouvernement n'a pas chômé. Des inculpés de Tarnac à Gérard Filoche, de Sud Rail à Olivier Besancenot, le gouvernement a lancé une offensive tout azimut pour dégonfler la contestation par la peur. Sans compter la masse d'inconnus qui paient au prix fort leur soutien à un état de droit. Bref, un remède très efficace pour faire baisser la fièvre. Par ailleurs, la CFDT une fois de plus jouera son rôle de paravent en cas de persistance de la tempête.

Malgré toutes ces précautions, même affaiblie, la tempête touchera la France ce jeudi. Et il faudra bien lui faire face. Aussi, le chef de l'état a prévu de déployer d'énormes moyens policiers. "Et s'il le faut, l'armée viendra donner un coup de main pour dégager les routes et rétablir les transports" a promis Nicolas Sarkozy. Les effets devraient donc être modérés et il est fort peu probable que l'état de "catastrophe sociale" soit décrété. "La France ne peut pas se permettre d'essuyer une deuxième grosse catastrophe naturelle" a renchérit le président de la République. "Nous avons déjà payé un lourd tribut à la catastrophe financière. Les Français comprennent bien qu'il faut d'abord réparer le capitalisme et renflouer les banques et entreprises, avant de s'occuper des petits dégâts de la tempête sociale".



La police a subi un entraînement intensif (ici en 2005)

On le comprend, en l'absence de décret de "catastrophe sociale", les chômeurs, salariés, retraités et autres précaires touchés par la casse sociale ne pourront pas compter sur l'état pour les aider. Trop occupé à aider les riches à se sortir des vents mauvais de la spéculation. Mais qui sème le vent...

16 commentaires:

Anonyme a dit…

Libération.fr, 17h36, 17h14 :

1. L'UMP pour des sanctions financières en cas d'«abus du droit de grève»
A trois jours d’un appel à la mobilisation des syndicats, l’UMP attaque les grévistes tout en disant les comprendre…

2. Plus de 50.000 suppressions de postes en une journée
Lundi noir pour l'emploi dans le monde. Philips, ING ou encore Caterpillar ont annoncé des suppressions de postes.

Jean-Pierre Martin a dit…

Et encore, heureusement que Julien Coupat est en prison, imaginez ce que ça aurait été sinon !

Marcel Dubois a dit…

Je réitèrerais la position des libertaires de gauche américains: la grève est un piège des capitalistes. Le sabotage est plus efficace et plus sûr.

Peut-on vraiment s'étonner que les capitalistes prennent des mesures punitives quand les travailleurs se mettent pratiquement une cible sur la tête en participant à des grèves ? La grève va dans le bon sens, mais elle est ridicule parce qu'elle attend que le patron se mette à négocier, pendant que les travailleurs doivent vivre sur rien.

Conclusion: cessez la grève, et sabotez.

echomedia a dit…

une tempete dans un verre d'eau médiatique ? un biberon serait un récipient plus adapté à cette éternelle enfance nourrie au lait douteux de l'insatisfaction

cyclomal a dit…

Bien d'accord avec l'écho: Donnons leur du bâton à ces privilégiés qui peuvent encore défiler! Arbeit macht frei, le salarié à vie voilà l'ennemi, et les moutons seront bien gardés...

Anonyme a dit…

Why don't we do it in the road?Why don't we do it in the road?Why don't we do it in the roaaoaoaoaaaaaaaaaooood?

Anonyme a dit…

Avec le réchauffement climatique social, les tempêtes sur le monde de la finance vont se multiplier avec leurs cortèges de désolation sociale, de désertification industrielle, d'assêchement des porte-monnaies et des risques accrues d'incendies sociaux !

Heureusement que nous avons une armée entrainée en Algérie, au Rwanda et en Afghanistan à l'assistance aux responsables locaux des populations en détresse !

Eric, Evreux

PS : échomédia et son "lait douteux de l'insatisfaction" devrait sortir le nez dehors et aller parler de la météo de l'emploi auprès des salariés de l'industrie automobile ! Il verrait ce qu'est "l'insatisfaction".

Monsieur Bernard a dit…

No one will be watching us
Why don't we do it in the road ?

Anonyme a dit…

Hello,

Où et quand Sarko a-t-il dit

"Nous avons déjà payé un lourd tribut à la catastrophe financière. Les Français comprennent bien qu'il faut d'abord réparer le capitalisme et renflouer les banques et entreprises, avant de s'occuper des petits dégâts de la tempête sociale". ?

Anonyme a dit…

Le royaume des cieux ect...

Anonyme a dit…

C'est pas une petite cohorte de cloportes un peu agressive qui va nous faire chier un jeudi matin.

Anonyme a dit…

"ENSEMBLE TOUT EST POSSIBLE" comme le disait une célèbre pub pour un yahourt Hongrois.

Anonyme a dit…

Bravo pour la petite cohorte de cloportes, Teddy, qui nous rappelle, sans ambiguité, la verve et la faconde du "débris de Meaux", on aime cette franchise..., alors qu'avec Mr Bernard, on ne sait jamais à quoi s'en tenir...!

Est-ce que vous prenez vraiment à la légère cette lâme de fond qui s'apprête à fragiliser, plus encore, notre France, qui a besoin de serrer les coudes et de se relever les manches, au lieu de cette forme d'expression infantile, qu'est la grève...!

Mr Bernard, vous vous êtes déjà mis à dos les féministes, prenez garde de ne pas en faire autant avec les vrais français...!

Aka 75 a dit…

Il y a plus recent

Lefebvre traite les français de clampins

http://www.liberation.fr/politiques/0601595-hamon-lefebvre-le-prefet-mute-un-caprice-d-etat

Aka 75 a dit…

La manifestation place de l'Opera à Paris

http://mange-ta-soupe.over-blog.com/article-27380434.html

Anonyme a dit…

Bien sûr ça a fait bouger un peu de monde, mais à la tête de l'Etat ?
il y en a même qui ont repris deux fois du dessert