Rixe dans un bistrot : la femme de l'agresseur s'excuse

Samedi soir, alors que le Balto, petit bar PMU d'Houville-la-branche, fermait ses portes, une rixe a éclaté dans la rue principale de ce bourg d'Eure-et-Loir. Le journal local, Libération Beauceronne, rapporte qu'un habitué du bistrot rentrant chez lui passablement éméché, aurait hurlé sa haine sous les fenêtres de son voisin espagnol. "Rentre dans ton pays de merde bouffer de la paëlla, connard d'espingouin." aurait crié Nicolas, insultes qui auraient provoqué la bagarre. Appelés sur place, les gendarmes ont rétabli l'ordre, mais aucune arrestation n'a eu lieu faute de plainte.

Le balto : le repaire des racailles d'Houville-la-Branche

L'affaire en serait sans doute resté là, si Ségolène, la femme de l'agresseur présumé, n'avait jugé bon d'envoyer une lettre d'excuses à la victime espagnole. Cette démarche incongrue a remis le feu aux poudres, faisant ressurgir le passé trouble du mari et les relations tumultueuses du couple. Car Nicolas est connu à Houville-la-Branche pour ses dérapages violents. Un voisin témoigne : "Le couple est arrivé début 2007. Et depuis c'est la guerre perpétuelle. Ségolène a des côtés mystiques qui la rendent marginale. Mais lui par contre, c'est l'archétype de l'alcoolique agressif. Il a le vin mauvais et il souffre de graves problèmes psychologiques". Ainsi, Nicolas multiplie les agressions et les insultes contre les membres du village, ce qui détériore rapidement l'atmosphère de cette paisible bourgade. Ce sont d'abord les pauvres qui trinquent, puisqu'avec ses potes de boisson, Nicolas organise des expéditions punitives contre les chômeurs et les étrangers. Puis ce sont les insultes racistes à répétition qui obligent sa femme à présenter une première fois des excuses en son nom. Un engrenage infernal de l'alcool et de la névrose et le tout dans une impunité presque totale. Car Nicolas semble jouir de protections très haut placées : "Il a beaucoup d'amis très riches, à qui il rend des services en se chargeant des opérations de basse besogne : casser les piquets de grève pour ses amis patrons, mettre au pas la population du village avec sa milice d'alcooliques" avoue sous couvert d'anonymat un élu du village. Nicolas fait donc régner la peur par la force, une force aveugle et brutale baignée dans l'alcool.

Frédéric du Balto : consanguinité et alcool

Le son de cloche est bien sûr différent du côté du clan de Nicolas. Ainsi, Frédéric, pilier de bar au Balto, nous donne sa version de l'histoire : "Tout ça c'est rien que des calomnies pour emmerder Nico. C'est ces enculés de Libé qui lui veulent la peau....Et puis sa gonzesse, sa Ségolène, il aurait mieux fait de se péter une patte le jour où il s'est entiché d'elle. C'est une folle c'est tout, y'a rien d'autre à dire. Elle gueule parce qu'elle est mal baisée c'est tout. Faut dire que Nic' il est pas souvent à la maison, il préfère les J9 de la nationale 10 ! Qu'elle ferme sa grande gueule et puis c'est tout! Une femme ça ferme sa gueule et ça obéit!". Quant au fond de l'affaire, Frédéric nie tout en bloc : "C'était pas des insultes. C'était second degré. Disons que c'est une sorte d'hommage à l'Espagne, qui nous a offert la paëlla et la corrida. Ole!". Interrogés par nos soins, tous les amis de Nicolas (Jack, Dominique, Brice etc..) ont préféré insister sur la "folie" de sa femme plutôt que d'évoquer le comportement névrosé du mari. Comme si au sein de son propre camp, la terreur régnait.

Ségolène ne sait plus comment se protéger de la violence de Nicolas

Malgré tout au village, le comportement de Ségolène laisse dubitatif : "C'est bien gentil de s'excuser. Mais tout n'est pas pardonnable. Elle devrait faire preuve d'un peu plus de fermeté et le virer de chez elle, et même du village. Mais désire t'elle vraiment ce changement de régime? Je crois que non". Cela fait bien longtemps qu'à Houville-la-Branche, les habitants ne comptent plus sur Ségolène pour virer Nicolas. Ils savent qu'ils devront se débrouiller par eux-mêmes. En mettant le feu au Balto?