Nicolas Sarkozy a confirmé hier soir lors de son allocution télévisée qu'il entendait bien augmenter la TVA sur les fauteuils roulants et autres équipements spéciaux conçus exclusivement pour les personnes handicapées. "C'est une question de justice sociale. Vous monsieur Pujadas ou vous madame Ferrari, vous ne bénéficiez pas de TVA réduite quand vous achetez votre berline. Le chef d'entreprise ou le restaurateur qui investit dans un 4x4 n'a pas ce genre de privilèges. Alors pourquoi une poignée de français, de privilégiés, bénéficieraient de ristournes pour acquérir leur moyen de locomotion? Il n'y a rien de choquant à rétablir un peu d'équité dans ce pays". Et le président de la République de répéter qu'il ne céderait pas à l'odieux chantage du handicap : "Ce n'est pas parce qu'on est tombé d'un échafaudage qu'on a plus de droits qu'un autre. Dans ce pays il est temps de valoriser le travail".
Jusque là, l'article 15 de la loi de finances accordait un taux de TVA réduit aux équipements spécialisés pour handicapés. Mais le déficit toujours grandissant de l'Etat pousse le gouvernement à traquer toutes les niches fiscales dans lesquelles "une minorité de privilégiés détournent de l'impôt et donc de la solidarité nationale leurs indemnités d'accident de travail".