La région parisienne a connu cette nuit sa sixième victime en une semaine. Après les morts du bois de Vincennes et de Gennevilliers, c'est cette fois en plein coeur de Paris que l'irréparable a été commis. L'homme a été retrouvé sur le trottoir, inerte. Mort de froid. Comme les précédentes victimes. La brigade criminelle a été chargée de l'enquête, et ses investigations mènent tout droit à la piste terroriste. "Même s'il faut rester très prudent, on s'oriente vers la thèse du terrorisme. On a d'abord pensé à un tueur en série, mais l'opération semble trop vaste pour ne pas y voir la marque d'une puissante organisation" affirmait ce matin le juge d'instruction.
Toujours aucune revendication
Les autorités, fidèlement relayées par les médias avaient d'abord accusé l'hiver précoce, le froid, la fatalité. Mais l'argumentation semble bien légère aux yeux des experts : "Le froid c'est clairement l'arme du crime. C'est comme si vous tiriez au pistolet sur quelqu'un et qu'on accusait la balle. Ce raisonnement est inepte". Il semble en effet que les sans-abri aient d'abord été victimes de la misère. Une misère dans laquelle ils ont été sciemment plongés. "La thèse du terrorisme issu de la mouvance libérale est bien sûr la plus évidente. Ils n'en sont pas à leur coup d'essai". Ces terroristes libéraux utilisent des techniques d'infiltration et sont présents à tous les niveaux de l'Etat. En cas d'attaques concertées, ils sont capables de réveiller une multitude d'agents dormants. "Leur force est de diluer leurs actions dans un fonctionnement dit normal de la société. On se laisse facilement abuser. Un coup c'est le froid, un autre c'est la crise financière. Difficile de distinguer le vrai du faux". Mais sans tomber dans la théorie du complot, il convient de rappeler que c'est près de 265 morts de SDF que l'on doit déplorer en 2008. Plus qu'un hasard.
Le groupe terroriste FMI est bien sûr pointé du doigt. Financé par la banque mondiale, il est l'auteur d'attentats célèbres (dans les pays du Tiers-Monde notamment) et très meurtriers. Mais il est capable d'attaquer les pays développés et notamment la France. On se rappelle que le mois dernier, un commando avait pris en otage l'épargne des français et avaient réclamé pour sa libération près de 320 milliards d'euros de rançon à destination des banques.
Les commanditaires restent inconnus
Pour l'heure le gouvernement reste passif. "Sans preuves formelles, on ne peut pas crier au terrorisme. Il ne faut pas affoler les français" déclarait ce soir Nicolas Sarkozy. La thèse du froid reste privilégiée dans les hautes sphères. François Fillon promettait ainsi la mise en place d'un plan grand froid, tandis que le président en appelait à une régulation mondiale du froid : "Nous allons moraliser le froid. Il s'agit de mettre en place à l'échelle européenne un plan de réchauffement de la planète avec des objectifs d'émission de gaz à effet de serre élevés. Et je peux déjà vous dire que la France fait parti des leaders mondiaux dans ce domaine."
A -6°C on déclenche vigipirate
C'est donc la plus grande confusion qui règne ce soir en France, entre une justice alarmiste et un gouvernement qui se veut rassurant. L'attaque terroriste présumée serait toujours en cours et on ne sait rien des intentions des criminels. Des rumeurs font état d'une possible prise d'otages massive de sans-abri dans des centres d'hébergement, une hypothèse démentie par le premier ministre et jugée "farfelue". La France va donc s'endormir cette nuit avec inquiétude, guettant la prochaine victime de la "Guerre aux pauvres" déclarée par les barbares.