samedi 18 décembre 2010

Présidence du FN : Brice Hortefeux favori

"Je veux décomplexer l'extrême-droite et lui rendre ses lettres de noblesse". C'est avec audace que Brice Hortefeux est parti à l'assaut de la citadelle frontiste. Un Front National qu'il entend bien arracher à la dynastie Le Pen afin d'en faire un "parti moderne". Aussi, Brice Hortefeux a fait le choix d'une campagne offensive où de déclarations xénophobes en surenchère sécuritaire, il impose ses thèmes. Au premier rang desquels "l'islamophobie", où malgré les récentes déclarations de Marine Le Pen, le ministre de l'Intérieur garde toute légitimité fort de sa condamnation pénale.

Au vu des images...

Une légitimité renforcée par son action gouvernementale. Comme aime à le rappeler Brice Hortefeux, "tout ce que propose Marine Le Pen ou Bruno Gollnish, on l'a déjà fait". "Lois sécuritaires, expulsions massives d'étrangers, stigmatisation des musulmans, des rom, cadeaux fiscaux, nous avons appliqué à la lettre le programme frontiste" ajoute le ministre de l'Intérieur, avant d'enfoncer le clou comme pour mieux ringardiser ses concurrents : "Il est temps de passer la vitesse supérieure".

...difficile de nier les liens de consanguinité entre FN et UMP

Pour réussir la mue du Front National, le candidat auvergnat entend rénover le logiciel idéologique. "Il ne s'agit pas de tout changer de fond en comble,mais d'opérer quelques changement à la marge pour faire entrer le parti dans le XXIème siècle". Tout d'abord, le ministre veut que le FN "abandonne cette tradition antisémite surannée" et se consacre entièrement à la "haine du musulman" bien plus rentable médiatiquement. Par ailleurs, Brice Hortefeux entend délester le parti de ses "accents ouvriéristes". "Il faut assumer ce que l'on est. Un parti au service des puissants".

L'Express se projette déjà au second tour de l'élection présidentielle

Le but avoué de cette rénovation est de sortir le parti de son "ornière médiatique". Et de gagner en respectabilité. Pour réussir son pari, Brice Hortefeux s'est appuyé sur les écrits d'intellectuels français parmi les plus illustres qui d'Alain Finkielkraut à Claude Imbert ont su populariser le concept de "racisme respectable". Et qui font de Brice Hortefeux le candidat préféré des médias. A l'image du dernier édito vidéo de Christophe Barbier où on l'entend chantonner :

Elle est à toi cette élection,
Toi l'Auvergnat qui sans façon,
M'a donné quatre coups de pied,

Quand je n'avais pas de papiers

jeudi 2 décembre 2010

La révolution selon Christine Lagarde

«Chacun son métier: il y en a qui jouent magnifiquement au football, je ne m'y risquerais pas, je crois qu'il faut intervenir chacun dans sa compétence». Qu'Éric Cantona se le tienne pour dit, Christine Lagarde n'entend pas recevoir des leçons de révolution de la part d'un "acteur" qui ne maîtrise pas "les mécanismes financiers et économiques". Car la révolution, Christine Lagarde, cela fait 3 ans qu'elle la prépare."Et pas une insurrection de bisounours où il suffit d'aller au guichet" a renchéri la ministre de l'Économie. "Depuis 2007, le président m'a confié la mission délicate d'accroitre brutalement l'injustice dans ce pays. De rendre ostensiblement les riches plus riches et d'étendre la misère sociale. Nous y travaillons consciencieusement : bouclier fiscal, RSA, retraites, réforme de l'hôpital et j'en passe. Tout a été mis en place pour pousser le peuple à la révolte" s'est emporté la ministre, "alors que ce monsieur Cantona arrête de nous chier dans les bottes et laisse bosser les pros".

Les ficelles sont grosses, mais ça peut marcher

Point d'orgue de ce long chemin vers "le grand soir", le remaniement ministériel de novembre dernier, avec la mise en place d'un "gouvernement totalement révolutionnaire". En effet, selon Christine Lagarde, le président et son premier ministre ont décidé de construire un "gouvernement d'incitation à la violence" pour accélérer le processus révolutionnaire. "Le but était de réunir un maximum de têtes de cons, de truands voire d'abrutis finis. Un habile mélange de malhonnêteté et d'incompétence". Malgré l'absence de Jean-François Copé, Christine Lagarde juge le casting réussi : "Avec Lefebvre, Juppé et Morano, on peut effectivement parler de dream team. Même si je persiste à penser que Jean Sarkozy premier ministre, ça aurait eu de la gueule".

"Et là je croise Serge Dassault, et hop une petite olive!"

Malgré tout, le pire n'est jamais sûr. "On pensait vraiment tenir le bon bout avec les retraites. Une réforme aussi injuste défendue par Éric Woerth, c'était une occasion en or. L'échec est incompréhensible. C'est à se demander jusqu'où il faut aller". Le gouvernement entend donc jouer son ultime carte. "Franchement, si la suppression de l'ISF défendue par Frédéric Lefebvre n'incite pas les français à ressortir la guillotine, c'est à désespérer de ce pays".

lundi 29 novembre 2010

Le gouvernement va défiscaliser les rétrocommissions

"Il faut une fiscalité plus juste et plus efficace". Nicolas Sarkozy l'a réaffirmé, son gouvernement ne souffrira d'aucun "complexe" à l'heure de la réforme fiscale. "Il n'y aura pas de tabou. Les français doivent comprendre que si on veut sortir de la crise, il faut redonner un peu d'espoir à nos riches, notamment en supprimant l'ISF". Autre mesure phare de ce "grand plan de sauvegarde des élites", la défiscalisation des rétrocommissions. "Une décision nécessaire et urgente", estime François Fillon, "d'abord pour relancer le marché de l'armement français". Mais surtout pour lutter contre "la fuite des cerveaux politiques".

Koh-Lanta au Pakistan : l'équipe des rouges...

Bruno Mégret, Alain Juppé, François Léotard, Michel Noir. La liste est longue de ceux qui sont partis chercher fortune ailleurs, loin du carcan de la vie politique française. "La France n'a plus les moyens de laisser partir ses meilleurs éléments vers l'étranger ou le privé. Elle doit montrer à ses hommes d'état qu'elle les aime". Et Nicolas Sarkozy d'enfoncer le clou : "Il n'y a pas de honte à gagner un peu d'argent parce qu'on a bien travaillé et réussi à exporter le génie français à l'étranger".

...s'est bien fait niquer par les jaunes

Face aux critiques de l'opposition, le premier ministre est monté au créneau pour défendre cette nouvelle niche fiscale, la niche Karachi. "Il est de notre devoir d'agir. Il sera trop tard pour pleurer quand Nadine Morano ou Frédéric Lefebvre auront quitté le pays!". Avant de se lancer dans un exercice de politique-fiction : "Imaginons une France sans rétrocommissions. Un pays sans Balladur, sans Chirac, sans Juppé, sans Pasqua, sans Léotard, sans Sarkozy. Un pays où l'on cotiserait encore 37 années et demi, où TF1 serait une chaîne publique, où la dette de l'état n'aurait pas explosé. Cette France là nous n'en voulons pas!". Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement, François Baroin a tenu à faire ce rappel salutaire : "La gauche ne devrait pas oublier qu'elle a une responsabilité historique dans la fuite du général de Gaulle à Londres en juin 1940, dégoûté par le front populaire. Un exil qui aurait pu avoir des conséquences catastrophiques".

Ce serait dommage qu'il nous fasse une Bérégovoy. Vraiment dommage!

Aussi le gouvernement n'entend pas renoncer à une réforme qu'il considère comme un pas important sur le chemin de "la moralisation de la vie politique et de la lutte contre les conflits d'intérêts". Un mal nécessaire pour rendre aux hommes politiques leur dignité. Et ne plus jamais voir un honnête homme comme Éric Woerth jouer les gigolos chez les vieilles dames de Neuilly.

vendredi 19 novembre 2010

Article 11, casseurs de presse

"Nous mènerons une guerre impitoyable aux casseurs. La violence n'a pas sa place dans le paysage médiatique français". De CQFD à Fakir, en passant par le Tigre ou Z, une certaine presse est dans le collimateur de Nicolas Sarkozy. "Nous ne laisserons pas cette presse de caniveau menacer la démocratie et jeter le discrédit sur toute une profession". Car comme a tenu à le rappeler le président, les médias français sont globalement de bonne qualité : "Prenez la réforme des retraites par exemple. La quasi-totalité des médias français a fait son travail avec conscience et dignité. Ils ont su expliquer aux français la nécessité de la réforme et éviter les sujets populistes comme les cotisations patronales ou les profits". Malheureusement, en marge, survivent des titres qui surfent sur la "colère des gens" et qui tentent de casser notre "pacte républicain".

L'équipe d'Article 11 au grand complet (sauf à gauche c'est un flic infiltré et il ne sait pas écrire)

Principale cible du gouvernement, le bimestriel d'ultra-gauche anarcho-autonome mouvance Aqmi, Article 11. Dernier né des casseurs de papier, ce torchon islamo-poujadiste fait déjà l'unanimité contre lui. Ainsi, Laurent Joffrin, directeur de Libération, de dénoncer "la concurrence déloyale" de ce torche-cul. "Ils ne respectent aucune règle. Un format atypique, pas de une racoleuse, et une ligne éditoriale qui privilégie le fond. Comble du foutage de gueule, ils n'ont même pas de page météo!" Mais peut-on encore parler de journalisme? "A force de clamer son indépendance, d'exclure la publicité, on finit par nier son époque et on s'éloigne de la réalité". Et l'éditorialiste Alain Duhamel de renchérir : "On peut légitimement se poser des questions. Où pêchent-ils leurs informations? On ne les croise pas aux diners du Siècle, ils ne côtoient pas de ministres ni de grands patrons. Bref ils ne sont pas sur le terrain. J'ai bien peur qu'ils soient un peu déconnectés de la réalité et qu'ils vivent dans un monde fantasmé".

Croisé dans un bar du XIème arrondissement, le directeur de la publication d'Article 11, l'hirsute JBB, tente de garder la tête froide face à la fronde : "Bon là si tu veux, c'est le Beaujolais nouveau, alors tes conneries j'en ai rien à foutre".

JBB, prêt à la lutte des médias

Du côté du monde politique, c'est le ministre Frédéric Lefebvre qui résume le mieux l'émoi qu'a suscité la lecture du premier numéro d'Article 11 : "J'ai cru lire des articles de la Pravda corrigés par Ben Laden". Le gouvernement prépare donc un projet de loi visant à réprimer plus sévèrement les dérives éditoriales : "Il s'agit de traiter les articles infamants comme des actes terroristes. Et de mettre en place un arsenal répressif avec des réponses graduées, allant du rachat contraint au bombardement de kiosques". Ils feront moins les malins chez Article 11 quand ils auront été racheté par Serge Dassault.

jeudi 28 octobre 2010

Allongement de l'espérance de vie : les élections présidentielles repoussées à 2014

"C'est une question de justice sociale. Il est normal que si je demande aux français de travailler deux ans de plus, je sois traité de la même façon. En conséquence, mon mandat sera prolongé de deux ans, et s'achèvera en 2014". Nicolas Sarkozy a donc cédé à la rue. "L'effort doit être partagé par tous. Même au plus haut niveau de l'État". La mesure est symbolique. Mais elle a surtout pour but de rendre moins humiliante la défaite annoncée des manifestants.

"J'ai lu ton rapport sur l'incontinence, c'est brillant!"

Car il sera désormais bien difficile aux syndicats de justifier de nouvelles actions. "Il ne sert plus à rien de manifester". Éric Woerth l'a souligné, "on ne peut s'opposer à la fois à la démocratie et au bon sens". Pourtant, il s'en trouve à gauche pour dénoncer dans cette décision courageuse du président "un déni de démocratie". Ainsi, le populiste Jean-Luc Mélenchon, jamais en retard d'un coup d'éclat médiatique, s'est offusqué "de ce coup d'état" voyant dans cette "manœuvre un hold-up électoral".

Cependant les statistiques sont formelles. L'espérance de vie des chef d'états français n'a cessé de croître. "Alors que l'on vit plus longtemps, les socialistes n'ont rien trouvé de mieux que de faire la retraite à 60 ans, les 35 heures et le mandat présidentiel de 5 ans" s'est défendu François Fillon. "Il faut être réaliste et regarder ce qui se fait chez nos voisins européens. En Angleterre, ça fait 59 ans que Élisabeth II est au pouvoir. En Suède et son fameux modèle social-démocrate, le roi gouverne depuis 37 ans. Comment voulez-vous être compétitif?"

Il y a pourtant d'autres solutions

Frédéric Lefèvre, porte-parole de l'UMP, s'est voulu offensif : "Je comprends que pour les socialistes sept ans de travail semblent insurmontables. Mais, le travail ne fait pas peur à Nicolas Sarkozy". Ajoutant : "si la présidence française ne s'aligne pas sur ce qui se fait à l'étranger, c'est encore un emploi qui sera délocalisé. Si les français veulent être gouvernés par un chinois, qu'ils le disent. Et on verra si la CGT est toujours aussi motivée pour aller défiler sur la Place Tian' Anmen".

vendredi 22 octobre 2010

Et celle-là, tu l'as vue ?


envoyé par rue89.

Toujours pas ?



et là, tu vois mieux ?

mercredi 22 septembre 2010

Vers l'interdiction du droit de grève dans les transports publics

« On ne peut plus accepter qu'une poignée d'irresponsables prenne le climat en otage ». Dans sa traque du CO2, le gouvernement de François Fillon est fermement décidé à n'épargner personne, « pas même ceux qui se réfugient derrière des droits constitutionnels ». Ces menaces à peine voilées s'adressent bien évidemment aux serial-grévistes de la SNCF et de la RATP qui n'hésitent pas à mettre la planète en danger « pour leur petit confort personnel » en provoquant des embouteillages monstres. Car Nicolas Sarkozy l'a rappelé. Autant on doit comprendre l'entrepreneur, l'agriculteur qui pollue pour « créer de la richesse », autant « polluer pour ses loisirs est intolérable ».

C'est pourquoi les députés UMP se mobilisent et réclament, « au nom de l'urgence écologique », l'abolition pure et simple du droit de grève dans les transports publics. « Nous aurions préféré éviter d'en passer par la loi et la contrainte. Mais devant l'autisme des syndicats nous n'avons malheureusement pas le choix » se désole Frédéric Lefebvre. Et le porte-parole de l'UMP de rappeler que « le principe de précaution exige que les trains roulent ».

Malgré la pression du parti majoritaire, le gouvernement a pourtant choisi la voie fiscale. Les grévistes verront donc apparaître sur leur feuille de paye une taxe carbone proportionnelle au nombre d'heures chômées. « Nous ne transigerons pas avec le principe de pollueur-payeur ».

La mobilisation pour les retraites de 2003 avait provoqué une canicule et causé la mort de 15 000 personnes

A la veille de la mobilisation contre les retraites, les syndicats sont donc prévenus. Nicolas Sarkozy a d'ailleurs tenu à rappeler que « avant de bloquer le pays pour soi-disant défendre les retraités, il faudrait surtout penser à ne pas les tuer en provoquant une sur-pollution ». Que chacun prenne ses responsabilités.

mercredi 15 septembre 2010

Continental : le référendum de la honte

"C'est purement et simplement du chantage. Nous avons assisté à un racket social". Le PDG de Continental France ne décolère pas après le coup de force de lundi. Les organisations syndicales ont en effet "forcé" les actionnaires de Continental réunis en assemblée générale extraordinaire, à se prononcer par référendum sur leur Plan de Sauvegarde des Profits. Un plan approuvé à 52% qui prévoit une réduction des dividendes du titre et des profits du groupe contre une augmentation générale des salaires. "C'était ça ou la fermeture de tous les sites et donc la mort du groupe" affirme le représentant de l'intersyndicale "les salariés de Continental ne pouvaient plus continuer dans ces conditions. Je pense que les actionnaires ont choisi la voie de la raison".

Ça passe son temps à geindre et ça se pavane en voiture de sport

Malgré tout, la direction de Continental ne désarme pas. Jugeant cette consultation "illégale", elle déplore le machiavélisme du procédé. "Les syndicats ont menti aux actionnaires. Quand je les entends dire que les salariés sont exsangues, c'est une imposture! Vous savez on vit très bien en France avec le SMIC". En visite sur le parking de l'usine de Foix, le président du conseil de surveillance a invité les journalistes à admirer "les mégane et les laguna flambant neuves de ces pauvres miséreux". Avant d'ajouter : "Quand on est au bord de la ruine, on ne dépense autant d'argent pour tuner sa voiture. Regardez moi ce becquet arrière. Et j'en connais même qui ont des écrans plats!"

Au Medef, c'est la résignation qui prévaut. "Vous savez, ce n'est pas la première consultation du genre. Bien souvent les patrons sont mis devant le fait accompli. On vous demande d'abord de geler vos bonus, de supprimer votre retraite chapeau et votre golden parachute. Puis c'est les stock options, les profits, etc....c'est sans fin" soupire Laurence Parisot. La cause de ce désastre? "La mondialisation" s'exclame la patronne des patrons. "La mondialisation du syndicalisme est un frein à la compétitivité et à la croissance. Les grèves sont internationales dorénavant. Nous n'avons plus aucune marge de manœuvre. Notre capital pèse peu face à leur force de travail".

A France Télécom, les syndicats ont des moyens de pression un peu limites

Alors comment lutter face à ce nouveau péril rouge? "L'espoir c'est la conquête spatiale et la vie extraterrestre. Quand on pourra délocaliser la production sur Pluton, ils feront moins les malins les prolos!".

jeudi 9 septembre 2010

Préjudice fictif de Bernard Tapie : l'UMP accepte de payer

"C'était difficile et courageux. Ce geste tient à la dignité de la fonction présidentielle et a trait aussi à la solidarité avec un homme qui nous a fait remporter de belles victoires et sans qui on ne serait pas là, à commencer par moi". Nicolas Sarkozy s'est dit "fier" de la décision de l'UMP de verser à Bernard Tapie 210 millions d'euros pour le préjudice moral subi dans l'affaire de la vente d'Adidas. Une décision qui fait suite au refus du Trésor Public de régler une note qu'il considère comme frauduleuse. L'administration fiscale a en effet estimé que la mission du tribunal arbitral avait été "détournée et téléguidée dans un but politique". Sous-entendu : le pouvoir a dédommagé Bernard Tapie en remerciement de son soutien à Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007.

Depuis l'annonce de la nouvelle, les guichets d'inscription à l'UMP sont pris d'assaut

Il a donc fallu trouver une solution, et c'est l'UMP qui a décidé de faire "son devoir". Comme l'affirme Frédéric Lefebvre, "je crois qu'on peut dire que ce qui est ressorti des propos des uns et des autres, c'est que c'était l'honneur de notre famille politique d'assumer et de se montrer solidaire dans cette transaction". Une famille politique qui a toujours fait de la solidarité sa priorité, à l'image de la réforme des retraites "juste" et "équitable".

"Il était de toute façon hors de question de laisser au bord du chemin un compagnon de la libération. Bernard Tapie incarne les valeurs du libéralisme, de l'argent décomplexé. Il a été notre modèle durant toutes ces années d'opposition". Jean-Claude Gaudin entend prouver que l'UMP a de la "mémoire" et n'oublie pas son "maître idéologique". François Fillon quant à lui n'hésite pas à faire de l'ex-homme d'affaires le "Mandela de la droite française qui du fond de son calvaire carcéral a su éclairer notre combat pour la liberté d'entreprendre".

Bernard Madoff est le nouveau trésorier de l'UMP

Malgré tout, des voix discordantes se font entendre au sein du parti majoritaire. Certains voient dans cette transaction un précédent fâcheux et s'inquiètent pour les finances du mouvement. "Si on doit payer pour toutes les conneries du gouvernement, on va se retrouver à devoir rembourser le bouclier fiscal ou éponger les milliards de dette de l'Etat. Et là l'argent de tatie Liliane n'y suffira pas!"

vendredi 23 juillet 2010

Nicolas Sarkozy déclare la guerre aux lémuriens et aux atlantes

"Le gouvernement mène une lutte implacable contre la criminalité. C'est une véritable guerre que nous allons livrer aux lémuriens et aux atlantes. L'autorité de la loi doit être respectée sur l'ensemble du territoire national". Nicolas Sarkozy s'est voulu ferme face à cette délinquance d'un genre nouveau. "Des événements d'une extrême gravité viennent de se produire ces jours derniers, marquant une escalade de la violence, en particulier envers les forces de l'ordre. Ces évènements ne sont pas acceptables".

Où trouvent-ils l'argent pour se payer d'aussi grosses soucoupes?

Les derniers jours ont en effet été marqué par une offensive sans précédent des lémuriens et des atlantes, qui ont semé la panique dans la population. Pourtant, le problème n'est pas nouveau puisque son émergence date du début des années 90, comme nous l'expliquait alors le criminologue Alain Bauer :



Reconduites à la frontières, bouclier psychique, le gouvernement ne lésinera pas sur les moyens pour enrayer la menace. "Une nécessité" selon Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, "car on a laissé cette situation pourrir trop longtemps. Si le Parti Socialiste avait réagi à l'époque, lorsque les premières agressions ont eu lieu au Mandarom, nous n'en serions pas là".

Brice Hortefeux supervisant le démantèlement d'un campement d'atlantes

A gauche, si beaucoup dénoncent "les fantasmes et les manipulations du pouvoir", certaines voix s'élèvent pour soutenir le gouvernement. Ainsi, Manuel Valls a rappelé que la sécurité était la première des libertés et qu'il "fallait mener une lutte sans pitié à ces milliards de lémuriens".

Voilà qui devrait animer la campagne présidentielle de 2012. A moins que les Elohims....

samedi 17 juillet 2010

Le procès d'Eric W., le "trader fou"

A son entrée dans le box, rigide et coincé, on a cru au retour de "l'exterminateur de la sécu", Alain J., tombé en 2004 pour emplois fictifs. Mais il s'agissait bien d'Éric W., l'austère petit consultant, soupçonné aujourd'hui d'être l'auteur de la plus grande escroquerie financière de tous les temps. Il est en effet accusé par son employeur, la Banque de France, non seulement d'avoir creusé sa dette de plus de 250 milliards d'euros en 2 ans mais aussi de l'avoir caché à sa hiérarchie. Un mois après le procès de Jérôme Kerviel, la ligne de défense d'Éric W. est identique : ses supérieurs hiérarchiques étaient "au courant de ces pratiques", qu'il définit comme "habituelles dans le milieu".

Eric W.et ses collègues invoquant les dieux de la finance

Pourtant, Éric W. n'a pas toujours été un trader controversé. Il a même réalisé des placements juteux qui ont fait de lui le financier préféré des patrons français. Ainsi, Liliane Bettencourt est venu témoigner de la "compétence et du sérieux de monsieur W. En 2007, nous avons investi sur ses conseils 150 000 euros dans un hedge fund hongrois. Quelques mois plus tard, il nous adressait un chèque de 30 millions d'euros. Qui dit mieux?".

Le successeur d'Eric W. vient d'être nommé

Mais c'est bien ces montages financiers alambiqués qui ont causé la perte du trader. Et de sa banque. Face au désastre, les explications d'Eric W. ont paru bien légères, à l'image de la folie qui s'est emparée des places boursières : "J'ai parié sur des produits complexes. Pour faire simple il s'agissait d'injecter d'énormes sommes dans des fonds de type MEDEF ce qui devait automatiquement générer de la croissance. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu". Et le trader de s'entêter, malgré l'échec, dans des placements toujours plus hasardeux : bouclier fiscal, baisse de la TVA pour les restaurateurs, niches fiscales...jusqu'à la ruine.

Eric W. avait plein d'autres idées sympas pour se refaire

Comment l'activité du financier a t-elle pu passer inaperçue? Comment le conseil de surveillance a t-il pu laisser le trader dilapider les fonds propres de la banque? Jean-François C., chef du conseil de surveillance, estime que le trader a su "se jouer des dispositifs. Et puis depuis deux ans, on a surtout concentré nos efforts sur l'interdiction de la burqa dans nos agences".

Eric W. ouvrant une enveloppe après un dîner à Neuilly chez des vieux

En attendant, la Banque de France doit prendre des décisions drastiques pour compenser les pertes de son trader. Mais pas question pour son président du directoire, Nicolas S., de brader les positions risquées prises par Eric W.. "Nous conservons pour l'instant nos investissements dans le bouclier fiscal. Nous espérons encore récupérer notre mise. Il faudra donc récupérer l'argent ailleurs."
Et la rumeur d'évoquer la fin du Plan Épargne Retraite.

vendredi 4 juin 2010

Massacre en Angleterre : déficit d'image pour le forcené

Grand perdant de l'incident, Derrick Bird souffre d'un terrible déficit d'image



Après le massacre de douze personnes en Angleterre, Bernard Kouchner s'estime "optimiste". Selon lui, le plus grand risque, c'est que les familles des victimes se radicalisent. Mais nul doute que les pourparlers aboutissent, et que, désormais, les conditions soient réunies pour que le calme revienne à Lake District.

De son côté, Derrick Bird, le meurtrier, reconnaît une erreur, voire même, en extrapolant, une "faute" : "Effectivement, je n'ai pas assuré à 100%", estime-t-il, beau joueur. D'un autre côté, il faut bien reconnaître qu'il est le plus grand perdant de toute cette histoire qui affole la presse à scandale, ce qu'il a souhaité préciser d'emblée en nuançant les propos de l'accusation : " Malheureusement, ces images sont dévastatrices pour ma réputation."

Aussitôt, la justice britannique a enjoint Derrick Bird à "s'engager sans retard dans une enquête impartiale, crédible et transparente, conforme aux critères internationaux" afin que toute la lumière se fasse sur cet incident regrettable. Ce n'est qu'au terme des résultats de cette enquête qu'on pourrait éventuellement se prononcer sur d'éventuelles sanctions à mener contre le meurtrier. Sont évoquées la possibilité d'une "amende forfaitaire", ou d'une "majoration d'impôts", ceci à titre d'exemplarité.


Attention tout de même aux images sorties de leur contexte : il se trouve que cet enfant avait délibérément provoqué l'Etat d'Israël


D'un autre côté, on estime que les victimes ne sont pas non plus toutes blanches dans cette affaire, elles auraient même fait preuve de provocation vis-à-vis du tueur en série. Celui-ci, "adepte de la pureté des armes, n'aurait pas agi ainsi si on ne l'avait pas provoqué", selon Bernard-Henri Lévy, expert en bains de sang.
Malheureusement, Derrick, pour une raison inconnue, a préféré se donner la mort, rendant ainsi caduque toute investigation. On ne saura donc jamais la vérité. Et c'est bien dommage !

Interrogé sur cette affaire, le premier ministre François Fillon a tenu à affirmer son désarroi : "Eh ouais ! Mais que voulez-vous, malheureusement c'est la vie... qu'est-ce qu'on peut y faire ?"


Une affaire heureusement bientôt classée

mardi 1 juin 2010

Tsahal attaque une barque de pêcheurs

C'est ce matin à l'aube que les forces spéciales de Tsahal ont donné l'assaut contre la barque de pêcheurs Le père tranquille au large des côtes israéliennes. L'embarcation pro-palestinienne de 4 personnes menaçaient depuis 2 jours de rapporter près de 5 kilos de poissons pour les enfants de Gaza. Les quatre soi-disant pêcheurs sont morts. "L'opération a été un succès. On ne pouvait pas laisser plus longtemps ces terroristes menacer la sécurité nationale" s'est félicité Benyamin Nentanyahou.

Sur cette prise de vue, on peut apercevoir les faux-époux Turenge

Face au tollé suscité par la violence de l'intervention, le premier ministre israélien a plaidé la légitime défense de Tsahal : "Ce sont les pêcheurs qui ont attaqué les premiers. On a retrouvé sur le bateau un véritable arsenal. Des hameçons, des filets, et même un harpon. De toute évidence ils préparaient un mauvais coup".

La barque contenait des armes de destruction massive

Côté français, si le président Sarkozy regrette l'usage "disproportionné de la force" de la part d'Israël, le parti majoritaire, par la voix de son porte-parole Frédéric Lefebvre a regretté "les provocations à répétition de ceux qui se disent les amis des palestiniens". Un constat difficilement contestable : "Non mais vous vous rendez compte? Vouloir donner du poisson aux enfants palestiniens. Alors que le poisson est réputé pour développer la mémoire. Vous voulez qu'ils se souviennent toute leur vie de ce qu'a subi leur peuple? Les dirigeants israéliens ne pouvaient laisser faire ça. C'était la mort du processus de paix!"

lundi 24 mai 2010

Accidents du travail : faut-il armer tous les salariés?

"C'en est trop. On ne peut pas laisser nos collègues tomber comme des mouches !" Après le drame de Villiers-sur-Marne, les salariés du bâtiment expriment leur ras-le-bol. Jeudi dernier, Carmelo M., un maçon de 36 ans père d'une petite fille de 18 mois, est décédé en chutant d'un échafaudage. Au mépris de toutes les consignes de sécurité, son patron l'avait forcé à monter. Une mort inacceptable, qui vient rappeler des statistiques effarantes. Pour la seule année 2008, plus de 700 000 personnes ont été victimes d'un accident du travail, pour 569 décès.

"Si j'avais un taser je ne me ferais pas toutes ces ampoules aux mains avec ma matraque!"

"La sécurité est la priorité des français. Risquer sa vie en venant travailler relève de la barbarie pure et simple". Brice Hortefeux n'a pas mâché ses mots. Tout en précisant que les "coupables seraient inéluctablement interpelés", il entend mener "une guerre sans pitié aux patrons voyous, (...) ces patrons qui volent, ces patrons qui tuent". Mais face à une menace qui a évolué, il faut imaginer des solutions nouvelles. Le criminologue Xavier Raufer se veut précis : "Le capitalisme de papa c'est terminé. Les salariés ont face à eux des patrons sans scrupules qui cherchent le profit immédiat. Soutenus par des mafias internationales, ils n'accordent aucune valeur à la vie". D'où l'idée du ministère du travail de donner aux salariés les plus précaires les moyens de se défendre. "L'idée serait de permettre aux gens de se syndiquer sans représailles, ou alors de posséder une arme non létale comme le code du travail". Une idée d'emblée rejetée par le Medef, qui craint de voir les relations "se tendre" dans les entreprises.

Les accidents du travail touchent toutes les catégories socio-professionnelles.

Les collègues de Carmelo se montrent eux aussi perplexes sur l'efficacité de telles mesures et réclament des "tasers". "Si à l'époque le taser avait existé, le baron Empain pourrait peut être encore se gratter l'oreille gauche". A bon entendeur...

jeudi 29 avril 2010

La marée noire au bûcher

Radical et violent. C'est sans états d'âme que les autorités américaines ont décidé de mettre le feu à la marée noire qui menaçait leur pays. "Nous ne nous laisserons pas submerger et nous entrons dans une politique de la pollution zéro " a déclaré le porte-parole de la maison blanche, dans ce qui constitue un profond changement de philosophie. En effet, jusqu'ici, les États-Unis véhiculaient l'image d'un pays relativement accueillant avec la pollution, en définissant chaque année des quotas et des permis (les fameuses green card). Et c'est surtout un retour aux traditions surprenant dans un pays dirigé par un afro-américain. "Le bûcher c'est une pratique qu'on connaît bien dans nos états du sud et qui était un peu tombée en désuétude. Mais on a d'autres cordes à notre arc. On aurait tout aussi bien pu attraper la marée au lasso et la traîner sur des dizaines de kilomètres". Ou la faire fuir à coups de pierre.

A l'époque, on brûlait les marées noires de manière artisanale

Même si le procédé peut paraître choquant, le gouvernement français n'entend pas blâmer les États-Unis pour leur politique répressive. Bien au contraire. Ainsi Éric Besson, le ministre chargé des questions de pollution, "soutient sans réserve les efforts américains sur cette question majeure. La pollution est un problème épineux pour les pays occidentaux qui pèse fortement sur leur écologie". Malgré tout, la méthode française de lutte est différente. "Nous avons opté pour une politique de reconduite massive à la frontière de nos déchets polluants. Cependant, il nous arrive de procéder à des éliminations ciblées gérées par les commissariats(1)". Enfouissement, noyade... les agents de l'État ont alors toute latitude pour exercer leur art.

Jean-Pierre Raffarin luttait déjà contre les marées noires à grands coups de botte dans le cul

Il faut dire que depuis 20 ans, de Kyoto à Copenhague, la pollution ne cesse d'être stigmatisée. On se souvient des paroles de Jacques Chirac, raillant "le bruit et l'odeur" des moteurs diesels ou de Nicolas Sarkozy voulant nettoyer la France au "kärcher". Un débat sur la pollution qui dérive petit à petit sur celui de la sécurité. Sécurité alimentaire, santé, qualité de l'eau, autant de sujets qui occupent le devant de la scène et qui masquent l'essentiel. La guerre à la pollution est avant tout médiatique.

Y'en a plein les trottoirs, ça pue et c'est dégueulasse : la marée bleu marine


(1) Comme le Commissariat à l'Énergie Atomique

vendredi 23 avril 2010

Le gouvernement veut interdire la pauvreté

Le message des régionales a été entendu. Un mois après la déroute électorale de l'UMP, Nicolas Sarkozy a décidé de modifier sensiblement le cap de sa politique. "Nous avons compris la détresse des Français" s'est exclamé le président. "J'ai demandé dès aujourd'hui au gouvernement de préparer un projet de loi visant à interdire la pauvreté".

Vieux serpent de mer de la droite française, ce projet sans cesse repoussé semblait inapplicable. Fallait-il une loi ou une déclaration de principe? Fallait-il interdire la misère sociale dans les services publics, les lieux publics ou les centres-villes? Finalement Nicolas Sarkozy a tranché : l'interdiction sera la plus large possible. Question de principe. "La pauvreté est une atteinte à la dignité de l'être humain et des femmes plus particulièrement, qui sont durement touchées par les emplois précaires". La loi intègrera donc des dispositions sur les salaires, les minima sociaux, le chômage et le logement.

La loi sur la santé mentale est du coup reportée aux calendes grecques

Le gouvernement a pour mission d'agir vite. François Fillon envisagerait de faire voter le texte en urgence, via la "procédure accélérée". Une précipitation qui fait grincer des dents, même au sein de l'UMP. Ainsi, Bernard Accoyer s'est étonné "que le gouvernement tente d'escamoter le débat", tandis que certains députés s'étonnent d'un tel déploiement d'énergie pour une loi qui ne concerne au mieux que "8 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté". "Moi", déclare l'un d'eux, "je me préoccupe surtout des 50 millions de Français qui ne sont pas pauvres et qui se demandent ce qu'on fait pour eux. Ces français qui se sentent agressés chaque jour par des hordes de femmes en burqa, par cet islamisme radical qui détruit notre pays".

Le grand gagnant de cet arbitrage présidentiel est bien évidemment Éric Besson. Le débat sur l'Identité Nationale "avait mis en lumière l'inquiétude des Français face à la montée du libéralisme radical". Un débat qui pour ses détracteurs n'avait pour seul but que de faire diversion et d'écarter du champ médiatique les vrais problèmes des français comme "l'immigration, l'insécurité ou l'impôt sur la fortune". Mais le ministre n'en démord pas, "il faut parler de la nation, de ce qui nous unit. Et la pauvreté n'est pas conforme à l'idée que je me fais de la République".

Certaines lois sont inapplicables, comme celle sur le racolage passif

Le Medef a exprimé sa vive opposition à ce projet de loi "liberticide et électoraliste". Ainsi Laurence Parisot s'est montré "très déçue par cette manœuvre électorale visant à récupérer les voix des pauvres en faisant fi des vrais enjeux, à savoir la croissance et les profits". Par ailleurs, elle s'est déclarée "inquiète de voir le gouvernement s'attaquer aux libertés publiques en pénalisant ceux qui créent de la richesse". Et de conclure "il eût été plus simple d'interdire les pauvres!".

lundi 5 avril 2010

"La plupart des pédophiles sont catholiques"

« Il faut être honnête. Moi, je suis un peu catholicophobe. Cela ne me gêne pas de le dire. » A l'image de Claude Imbert, journaliste au Point, nombre d'intellectuels français n'hésitent plus à déclarer leur haine de la religion catholique. D'Ivan Rioufol à Elisabeth Lévy en passant par Philippe Val et Eric Zemmour donc, les médias français tirent à boulets rouges sur ces catholiques "qui se multiplient comme des rats". Et derrière ces leaders d'opinion, c'est tout le pays qui connaît une inquiétante poussée de fièvre anti-catholiques. Les scandales pédophiles à répétition ont évidemment mis le feu aux poudres, mais c'est bel et bien l'éternelle question de l'intégration des catholiques à la République qui ressurgit.

Là ça va trop loin

Discriminations à l'embauche (impossible pour un catholique de devenir assistant-maternelle par exemple), violences, profanations d'Églises, stigmatisations...la liste des difficultés rencontrées par les catholiques de France est longue. Du côté de la Conférence des Évêques de France (CEF), on déplore bien sûr ces difficultés. "Les catholiques sont victimes d'amalgames honteux. Il ne faut pas confondre notre religion qui prône l'amour et la paix avec ce qu'en a fait une minorité d'intégristes. Je le dis et le répète, la bible ne prône pas la pédophilie" s'est emporté Monseigneur André Vingt-Trois. "Les catholiques ne demandent qu'à s'intégrer et à respecter les lois de leur pays d'accueil".

Benoît XVI craint un châtiment physique

Malgré cette mise au point, le monde politique s'est emparé de la polémique. Après avoir "fermement condamné" les violences"intolérables" dont sont victimes les catholiques, le président Nicolas Sarkozy a tenu à adresser un rappel aux règles républicaines : "Je suis garant de l'unité nationale, et à ce titre je voudrais simplement dire ceci. En France, on ne tripote pas les enfants dans sa baignoire". Du côté de l'UMP, même si on se félicite de l'intervention présidentielle, on entend enfoncer le clou. Ainsi, Jean-François Copé a annoncé qu'une proposition de loi visant à exclure de l'école les enfants victimes de violence pédophile serait prochainement examinée. "L'école est un sanctuaire et à ce titre, on ne peut y tolérer aucune forme de prosélytisme. Un enfant qui arborerait fièrement son viol catholique serait automatiquement renvoyé".

"This is sperm"

Mais sur le front de la pédophilie, la France n'entend pas agir seule. Il se dit de l'autre côté de l'Atlantique, qu'une vaste coalition emmenée par les États-unis solliciterait l'accord de l'ONU pour envahir le Vatican et traquer Benoît XVI et ses hordes de pédophiles kamikazes. Au risque de l'enlisement. Sur fond de Guerre à la Pédophilie, les catholiques n'ont pas fini de payer.

mardi 16 mars 2010

Elections régionales: que la campagne est belle

Les batailles électorales se gagnent sur le terrain de la communication, les appareils politiques le savent bien et dans ce domaines coups tordus et basses manœuvres sont légion.
On se souvient de « Home » film orienté diffusé juste avant les dernières élections Européennes, qui mettait l’accent sur un sujet jusque-là peu évoqué : nos sociétés capitalistes productivistes et industrielles ont un impact sur l’environnement et si on continue à rien changer, ça risque de ne pas s’arranger. Résultat, les électeurs les plus crédules s’en étaient allés voter par milliers pour les listes d’Europe Ecologie, faisant courir du même coup un risque à nos démocraties en mettant à sa tête des illuminés qui pensent qu’aimer les fleurs et avoir élevé des chèvres donne une légitimité pour présider aux destinées de l’Europe.

Le parti socialiste échaudé par cette affaire était en alerte à la veille des élections Régionales, et c’est par la voix de Jean-Jack Queyranne notamment qu’elle a demandé la déprogrammation d'Ushuaïa Nature, en vain. La secte écologiste dont Nicolas Hulot est le gourou soutenu par le CSA a encore eu libre antenne sur la chaîne de Martin Bouygues. La mise en garde semble quand même été avoir été entendue par les citoyens puisque TF1 a connu en terme d’audience sa pire soirée depuis 1985, avec seulement 16,5% des téléspectateurs devant Ushuaia Nature. Si ce score est comparé aux 12,2% obtenus par Europe Ecologie dans les urnes ça fait quand même 4,3% d’électeurs qui ne se sont pas laissés influencer par les messages subliminaux de cette émission, la bataille valait donc d’être menée.

Ecoute Jean-Jack comme on a pas d'idée nouvelle à proposer ce qu'il faut c'est éviter que la télé fasse réfléchir nos électeurs sinon on est foutus.



À la mi-temps de cette élection c’est au tour de l’UMP de s’offusquer d’une nouvelle confiscation de l’antenne : émissions spéciales, ouverture des journaux télévisés, une des magazines, rien n’est épargné à la majorité, l’appareil médiatique dans son entier est mis en branle. Tout est bon pour propager une idéologie gauchiste d’un autre temps et les mots choisis pour stigmatiser la droite sont durs et sans appel. On pourrait penser que des franges du Parti Socialiste Révolutionnaire infiltrées dans les médias sont derrière cette manipulation mais elle est en fait l’œuvre d’un seul homme : Jean Ferrat.


Il y a toujours eu de belles moustaches à gauche

Frederic Lefebvre a sa petite analyse sur le sujet: « ne me dites pas que c’est un hasard, un chansonnier qui est d’habitude si discret qui s’invite comme ça dans l’entre deux tours, il est partout et personne ne dit rien alors que je remarque que dès que c’est Nicolas Sarkozy qui monopolise les médias tout le monde s’offusque dan ce pays ».
On comprend l’émoi que cette campagne de déstabilisation provoque dans la majorité, tant les mots de Jean Ferrat sont sans ambiguïté.

« La France qui gagne
Les p'tits boulots
Les années bagne
Métro dodo
La France qui trinque
Dans les banlieues
Passe-moi la s'ringue
A être heureux
Si t'as des fois
Mal aux magouilles
L'état de droit
Qui part en couilles
Si ça te ronge
Aux entournures
Prends donc l'éponge
Aux fausses factures »

La chaine France3 forte de son ancrage régional est à la tête de cette campagne qui ne dit pas son nom, elle proposait lundi soir une rétrospective consacrée au chanteur partisan (déprogrammant au passage un reportage sur les survivants d’Haïti qui attendront bien la fin des élections). En point d’orgue une émission spéciale ce mardi en direct d'Antraigues-sur-Volane, en Ardèche, devrait peser sur le vote en Rhône-Alpes et permettre à Jean-Jack Queyranne (encore lui…) au coude à coude avec Françoise Grossetête de l’UMP de l’emporter.

Quelle que soit l'issue de cette élection il apparait clairement selon les derniers sondages que c'est au peuple de gauche que la voix de Jean Ferrat va le plus manquer au moment du décompte.


« Quand on n'interdira plus mes chansons
Je serai bon bon bon bon bon bon bon
Quand on n'interdira plus mes chansons
Je serai bon à jeter sous les ponts

Enfant chéri des monopoles
J'aurai mon avenir assuré
J'invent'rai plus de carmagnoles
Qu'avec l'accord de l'Elysée
Je deviendrai super enzyme
Je deviendrai super glouton
En glorifiant à plein régime
L'Europe des supers patrons »

lundi 15 mars 2010

La rumeur

Elle court, elle court La rumeur. Amplifiée, déformée, elle occupe la toile et alimente les conversations. A la maison, au bistrot, à la machine à café, tout le monde ne parle plus que de ça : la politique de Nicolas Sarkozy serait une catastrophe sociale. En parcourant (le nez bouché) certains sites "bien informés" de la tentacule internet, on est abreuvé de chiffres extravagants. Du taux chômage au nombre de travailleurs précaires, de minimum vieillesse au seuil de pauvreté, tout est bon pour alimenter La rumeur. Jusqu'aux réductions de charges patronales, niches fiscales et dette de l'état.

"Une catastrophe sociale et pourquoi pas un réchauffement climatique aussi??"

La presse, fidèle à la tradition française, a choisi d'ignorer le phénomène. "C'est un choix éditorial fort. La vie politique n'a pas à être étalée sur la place publique. La politique sociale ou fiscale doit être réservée aux experts, aux politiques et ce n'est sûrement pas aux journalistes de s'en préoccuper. Et elle ne concerne pas les citoyens. Vous aimeriez, vous, que l'on discute du budget de votre famille dans la presse?". La position de Laurent Joffrin reflète assez bien celle de l'ensemble des médias français, qui se bornent à évoquer de loin la rumeur sous le nom de "crise". La presse étrangère n'a pas les mêmes pudeurs. Et n'hésite pas de son côté à évoquer le fiasco du président, parlant d'État en faillite et de modèle social démantelé.

La presse française a une éthique

Alors d'où vient la rumeur? Quelle en est l'origine? C'est Benjamin Biolay qui aurait mis le feu aux poudres. Au sortir d'une nuit dans un hôtel de Bangkok avec Carla Bruni, il aurait écrit sur twitter : "Carla a faim. Apparemment Sarko est une catastrophe sexuelle". Le téléphone arabe faisant le reste.

Peu de responsables politiques ont eu le courage de répondre aux questions sur La rumeur. Seule Chantal Jouanno, la secrétaire d'État à l'écologie, a tenu à réagir : "Tout ceci est ridicule. Les français constatent chaque jour d'eux-mêmes les résultats de la politique du président". Un président qui, selon elle, est très affecté par ces divagations : "Il est miné et nos relations sexuelles s'en ressentent. Il est devenu au sexe ce que le kata est au karaté : les coups ne sont pas portés".

Sur internet, on trouve aussi des sites qui entretiennent la peur du progrès

"Ces rumeurs persistantes, ça frôle quand même le totalitarisme 2.0" se fâche le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre. "Quand on entend dire que Nicolas Sarkozy est le président des patrons, qu'il a été élu pour prendre aux pauvres et donner aux riches, le tout sous le regard bienveillant des médias, ça fait quand même un tout petit peu théorie du complot. Si ça n'était pas dangereux, c'en serait risible". Du côté de l'UMP, on fera tout pour que La rumeur ne se transforme pas en révolte sociale.

jeudi 4 mars 2010

La digue du cul

"C'est malheureusement la démonstration tragique que notre système de digues réparties sur tout le littoral n'est plus viable". Si on en croit la ministre de l'Écologie Chantal Jouanno, la tempête qui a ravagé l'ouest de la France semble avoir sonné le glas des digues par répartition. Et le plan digue actuellement en préparation devrait proposer une réforme en profondeur de notre protection littorale.

Une bonne tempête c'est aussi l'occasion de nettoyer sous les meubles

C'est Nicolas Sarkozy qui a tracé la voie de la réforme : "A vouloir protéger tout le monde des inondations, on n'a finalement protégé personne. Il faut imaginer un système plus souple, plus flexible, plus moderne". Car le climat mondial a évolué plus vite que notre protection et les tempêtes d'aujourd'hui ne sont plus celles de 1945. Un constat qui appelle à changer de philosophie. "La volonté, légitime d'ailleurs, des français de protéger leur famille des tempêtes ne doit pas nous enfermer dans un carcan. Les digues françaises sont non seulement inefficaces car délabrées mais elles remettent en cause la libre circulation des vents et des marées mondiales, qui est un principe démocratique avec lequel je ne transigerais pas".

La relance du secteur automobile est en bonne voie

Hors de question donc de rénover les digues vieillissantes "qui sont un frein à notre compétitivité". François Fillon entend réformer ce système archaïque en favorisant la digue particulière : "On va inciter les français à investir dans leur propre digue avec des aides du type déductions d'impôts. On favorisera aussi l'achat de pompes". De plus, la gestion des ultimes digues collectives devrait être confié au secteur privé sous forme de concessions. En contrepartie du risque accru, les assureurs verront leurs prérogatives étendues et les assurances-vies deviendront "encore plus attractives".

Le plan digue est bien sûr très loin de faire l'unanimité. L'opposition et les syndicats dénoncent une réforme qui "pénalise une fois de plus les classes populaires", même si le Parti Socialiste ne se dit pas "opposé par principe à une privatisation partielle de la protection littorale". Face à cette levée de boucliers, l'UMP, par la voix de son porte-parole Frédéric Lefebvre, est monté au créneau pour défendre le projet gouvernemental : "Les Français ont bien compris que la démographie en bord de mer ne nous permet plus de financer notre protection littorale. A moins d'augmenter les impôts bien sûr!". Par ailleurs, Xavier Bertrand a rappelé que nous "sommes dans une ère de climat global. Pourquoi la France se paierait le luxe d'avoir des digues quand des pays émergents comme la Chine et l'Inde s'en passent. Ce serait une folie que de faire fuir les vents mondiaux avec des contraintes trop lourdes".

En espérant que la prochaine tempête ne rate pas sa cible

De son côté, Laurence Parisot, tout en se félicitant du maintien du bouclier littoral pour les foyers fiscaux supérieurs à 800 000 euros - "un geste pour les classes moyennes" - a encouragé le gouvernement à poursuivre son effort : "C'est une réforme courageuse dont on ne peut pas faire l'économie. Il faut que les français deviennent riscophiles, qu'ils acceptent une société, une vie un peu plus précaires mais créatrices de richesse. Bien sûr, ce n'est pas facile de retrouver mémé noyée dans son pavillon, mais si on peut gagner 1 point de croissance". Par contre, la présidente du MEDEF est restée discrète sur l'existence de "golden digues" pour les patrons du CAC : "On ne va quand même pas laisser les vagues balayer nos villas du bassin d'Arcachon comme de vulgaires caravanes".

jeudi 18 février 2010

Christine Boutin veut encore censurer un film éducatif

Après "Le baiser de la lune", court-métrage éducatif sur le thème de l'homosexualité, Christine Boutin ouvre un nouveau front sur le terrain de l'éducation sexuelle. En effet, elle vient d'envoyer au ministre de l'Éducation une lettre exigeant l'interdiction d'un film sensibilisant les enfants de CM2 aux dangers de la consanguinité.

Même harcelée par le grand schtroumpf, Christine reste de marbre

"Cons comme la lune" raconte les amours de deux poissons cousins germains, la morue Christine et le bar Louis. Bravant les interdictions du corps médical et de leur entourage, ils décident de se marier et de cette union naissent trois petits poissons. Malheureusement, la génétique faisant ses effets, les enfants de Christine et Louis développent des tares congénitales incurables. Ils deviennent tous catholiques profonds, l'un étant même militaire léger.

Dans sa missive outrée, Christine Boutin rappelle au ministre que "la neutralité philosophique et politique s'impose aux enseignants et aux élèves" et s'étonne du crédit donné à la génétique, "une pseudo-science pour apprentis-sorciers". "Jusqu'à preuve du contraire, c'est Dieu qui décide" poursuit l'élue UMP, dénonçant une éducation nationale gangrénée par le gauchisme. "Je rappellerai simplement que le mariage consanguin permet d'éviter de dilapider des fortunes. Si demain, vous pénalisez l'union entre cousins, c'est Versailles que vous rayez de la carte. Et pourquoi pas rétablir des droits de succession tant qu'on y est? L'identité nationale, c'est ça aussi".

Christine Boutin se rappelle avec nostalgie du Père René

Enfin, Christine Boutin déplore que l'école se mêle d'éducation sexuelle, "un domaine qui ne la regarde pas et qu'elle enseigne mal". Et de regretter le bon vieux temps où on découvrait la sexualité sur les genoux de monsieur le curé : "Au moins, il y avait des travaux pratiques!"