Le gouvernement, par la voix de François Fillon, vient de déclarer la lutte contre l'obésité patronale grande cause nationale. "Les patrons se gavent. Ils ont les dents du fond qui baignent. Il est grand temps d'agir" a expliqué le premier ministre. "Ce plan d'urgence se décline selon deux axes. Tout d'abord un décret prohibant certains aliments, puis une campagne de sensibilisation du type mangerbouger. Car l'obésité patronale comporte des riques graves de destabilisation du système capitaliste : manifestations, séquestrations, révoltes. Alors il va falloir que les patrons apprennent à rentrer leur ventre!".
Le décret défendu par François Fillon interdit ainsi de manière provisoire la vente de stock-options aux patrons mineurs, c'est à dire sous la tutelle de l'Etat via le prêt de capitaux. Par ailleurs, il déconseille la consommation de bonus, mais ne prend aucune mesure coercitive. Bref un décret a minima mais qui a l'avantage de rétablir des vérités nutritionnelles selon Christine Lagarde : "Ces dernières semaines, beaucoup de mensonges ont été assénés sans vergogne dans les médias. L'opposition s'est improvisée nutritionniste et prétendait donner au gouvernement des leçons d'alimentation". Même son de cloche du côté de la présidence où Nicolas Sarkozy a tenu à réagir avant son départ pour le G20 : "Il fallait clarifier la situation. Répéter aux français que effectivement les stock-options et les bonus peuvent comporter des risques pour la santé dans certains cas, mais ils sont très rares. Et qu'il n'y a aucune contre-indication médicale à ce que les patrons usent et abusent des salaires, jetons de présence, retraites chapeaux, parachutes dorés et autres rémunérations complémentaires. Le décret sert surtout à mettre fin à la psychose. Regardez-moi, je me suis augmenté de 200%, et tout va bien, pas de révolte et encore moins de révolution".
Ainsi la campagne mangerbouger devrait voir le jour très prochainement, avec un site internet informatif conçu par le ministère du travail et quelques initiatives symboliques. Ainsi les stock-options seront désormais vendus avec la mention "Trop de stock-options peuvent provoquer une séquestration" ou "10 millions ça va, 30 millions bonjour les dégâts". Pour éviter tout malentendu, Brice Hortefeux a tenu à faire preuve de pédagogie en rappelant quelques règles élémentaires de nutrition : "La base c'est une rémunération équilibrée. Elle peut être très riche mais elle doit respecter certains grands principes. Il faut manger de tout, stock-options, bonus, retraite chapeaux, parachutes dorés, jetons de présence, avantages en nature, chauffeur, voiture de fonction, mais rien de manière ostensible. Et surtout n'hésitez pas à vous resservir en salaire. Il n'y aucun plafond".
Le credo du manger mieux est cependant inutile s'il n'est pas accompagné d'un bouger plus. "C'est le deuxième axe de la campagne. Inciter les patrons à faire de l'exercice. Ne pas hésiter à licencier voire à délocaliser la production pour éliminer un maximum de calories et faire fondre la mauvaise graisse. Le gouvernement tient à mettre tout en œuvre pour que les chefs d'entreprise retrouvent le goût du mouvement, de la casse sociale". Paquet et bouclier fiscaux, dépénalisation du droit des affaires, simplification du code du travail : tout est fait pour assister les patrons dans leur régime.
Interrogé sur l'indécence qu'il y a à s'occuper du surpoids des patrons tandis que le reste de la population souffre de la faim, François Fillon n'a pas caché sa colère : "Cette démagogie est inacceptable. Il est de ma responsabilité de veiller à la santé publique de la France. Alors que d'un côté on enlève le caviar de la bouche des entrepreneurs et qu'ils font des efforts surhumains pour se mettre au régime, on ne va tout de même pas resservir en purée des millions de français! Ce serait intolérable. L'effort doit être général".
7 commentaires:
Je ne sais pourquoi cette photo "des oeufs" me choque.Et pourtant je sais qu'il y à pire comme violence...Mais bon...
Qui c'est qui s'est l'oeuf sur la tête ?
Perso ces histoires de régime me font penser que lorsque j'étais étudiant. Une grosse boite de haricot blanc premier prix à 2F30 par jours avec 2 oeufs pour les proteines et steack à 40% de boeuf (les 60% c'était tomates ognion, patates,etc... bref tt ce qui traien à gauche à droite) les jours de fête.
Haaaa le plaisir tout cela me rajeunis.
Les oeufs? C'est une crêpe-party organisée sur le site de Continental à Clairvoix...
Clairoix..
Je ne comprends pas, un régime me semble tout à fait approprié dans une république bananière !
Surtout, ne rien acheter dans les épiceries Corréziennes. C'est le MAAAAAAAAAL.
Le régime sans SEL (système d'échange Local) me semble particulièrement indiqué dans le cas de ces patrons qui n'ont de l'économie solidaire qu'une vague notion.. empruntée à taux variable à Wikipédia....
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_d%27%C3%A9change_local
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