mercredi 23 juillet 2008

Charlie Hebdo racheté par Clearstream

L'entrée au capital de la chambre de compensation luxembourgeoise ouvre une nouvelle ère pour l'hebdomadaire satirique Français. En effet, jusqu'ici, la société par actions qui commandait aux destinées du journal était détenue majoritairement par Philippe Val et Cabu. Et ils ont décidé de vendre leurs parts à Clearstream qui détiendra désormais 51% du capital.



Hier soir, Philippe Val saluait la manne sans précédent qu'allait amener Clearstream qui "va garantir la survie et l'indépendance de Charlie". L'actionnaire Luxembourgeois va procéder à une augmentation de capital qui devrait permettre de faire grossir le tirage. Il est en outre évoqué la possibilité de transformer Charlie en hebdomadaire gratuit. "C'est en effet une des pistes explorée par le nouveau propriétaire" soulignait Philippe Val.

"C'est un événement sans précédent dans l'histoire de la presse Française" clamait Richard Malka, l'avocat des deux parties, après la signature du rachat. C'est lui qui avait mis en relation Philippe Val, alors à la recherche de nouveaux financements, avec les patrons de Clearstream, il y a de cela 3 ans maintenant.
Mais l'euphorie qui régnait hier soir dans les bureaux de la rue de Turbigo cachait mal les difficultés rencontrées pour aboutir à cet heureux dénouement.
Il y eut tout d'abord les réticences de Clearstream face à la réputation sulfureuse de l'hebdomadaire Français. "Il a fallu donner des gages de bonne conduite en quelque sorte" analyse Cabu. La direction de Charlie Hebdo va alors n'avoir de cesse de faire évoluer sa ligne éditoriale, "tout en gardant l'esprit Charlie" nuance le dessinateur. Tout s'est accéléré au moment de l'affaire des caricatures. "Ça a été le tournant" renchérit Bernard Maris, le rédacteur en chef. "Il a fallu brusquer la tradition du journal et certains collaborateurs, mais c'est à ça qu'on reconnaît les grands managers" précise le journaliste dans un hommage non-dissimulé à son patron. C'est à ce moment que la tradition contestataire de la rédaction s'est définitivement éteinte et que le futur actionnaire s'est trouvé rassuré, même si Philippe Val a dû redoubler d'efforts ces dernières semaines pour convaincre définitivement la chambre de compensation. L'édito sur Denis Robert et le licenciement de Siné achevèrent de séduire Clearstream.

La tradition antisémite de Charlie Hebdo rebutait les nouveaux actionnaires


Il ne restait qu'à convaincre la société des journalistes de Charlie Hebdo, dont le vote était rendu obligatoire par les statuts. D'après nos informations, les débats ont été âpres et la cession du journal n'a été entérinée qu'à une voix près, celle de Charb persiflaient les déçus d'hier.
Philippe Val appelait hier soir "les opposants au projet à se ranger sous la bannière de Clearstream ou à démissionner".

La popularité de Philippe Val au sein de sa rédaction n'est pas au beau fixe


A ceux qui redoutent un "embourgeoisement" du journal, Philippe Val rétorquait : "Je préfère parler de modernisation. La presse a besoin de diversifier ses modes de financement. Et puis quand même, Clearstream, ce n'est pas un actionnaire comme les autres. Ça a un côté un peu provoc' que n'aurait pas renié Choron...".

lundi 21 juillet 2008

Thatcher - Sarkozy : 10 - 1

Marina Petrella va mourir. Et c'est bien la preuve que la France devient peu à peu une démocratie moderne.

Depuis 2002, et l'extradition de Persichetti, la France a définitivement abjuré son soutien aux terroristes des brigades rouges. L'UMP a tiré un trait définitif sur ce sombre jour de 1986, où le félon Mitterrand avait cédé aux sirènes droits de l'hommistes et accordé l'asile à tous les terroristes communistes qui "avaient rompu avec la machine infernale". Comment peut-on être assez naïf (ou criminel) pour croire que ces gens puissent retrouver une activité normale?Assassin un jour, assassin toujours! Un communiste reste un communiste et aucune rééducation mentale ne peut le sauver. La France, en abritant les brigadistes, se mettait en danger. Grâce au gouvernement Fillon, notre pays est plus sûr.

On entend d'ici les gauchistes hurler à la trahison. La France aurait donné sa parole. Mais Mitterrand n'était pas la France. Les socialistes ne sont pas la France. Nicolas Sarkozy a été elu démocratiquement. Et cette élection signifie la fin du socialisme, la destruction de cette idéologie qui a ravagé notre pays. Extrader Petrella, c'est respecter la volonté du peuple. C'est la démocratie tout simplement. Et que ceux qui n'acceptent pas le jeu de la démocratie aillent vivre ailleurs. A Cuba par exemple.

Sarkozy : une certaine idée de l'Italie et de la justice



Mais plus encore que la fin du socialisme, c'est la mort annoncée de Marina Petrella qui va signifier l'entrée de la France dans le cercle des grandes démocraties du monde. En refusant de céder au chantage ignoble de la grève de la faim, Nicolas Sarkozy s'offre une stature internationale de l'ordre de celle de Margaret Thatcher.
Rappelons-nous le courage avec lequel la dame de fer avait resisté aux pressions et avait laissé mourir de faim 10 détenus membres de l'IRA qui réclamaient le statut de prisonniers politiques. "Un crime est un crime ; ce n'est pas politique" avait rétorqué celle qui aujourd'hui encore fait l'admiration de tous. La Grande-Bretagne venait d'entrer de plain-pied dans le monde moderne.
La fermeté de Miss Maggie allait permettre d'instaurer une nouvelle forme de dialogue social qui reste la référence en Europe.

Margaret Thatcher sait aussi s'engager pour des causes humanitaires justes



Ce geste fort marquera un tournant dans le mandat de Nicolas Sarkozy. Une fois Marina Petrella morte dans le silence poli de l'opposition, la voie sera grande ouverte pour réprimer de quelque manière que ce soit la contestation.

Il me tarde de voir les grandes manifestations prévues à l'automne réprimées dans le sang. Il me tarde de voir ces gauchistes tomber sous les balles républicaines. Il paraît que l'armée a commencé un entraînement spécifique. A Carcassonne.

jeudi 17 juillet 2008

Le dossier de l'été : le renouveau du militantisme

La droite a gagné. Son corpus idéologique a imprégné la société Française. C'en est fini des vieilles rengaines gauchistes, des vieux combats d'arrière garde.


Il est temps de dire à tous ces nababs qui s'accrochent à leurs petits privilèges que leur vision du monde est dépassée. Ouvrez les yeux! C'est la fin de l'histoire, le mur est tombé. Rangez vos banderoles, vos drapeaux rouges et vos slogans simplistes. Vos combats sont trop vieux. Les Français sont fatigués de vos grèves et de vos manifestations. "On veut plus d'argent, moins de travail" ça n'a plus de sens. "Touche pas à mon pote!", c'était la mode dans les années 80, mais maintenant l'étranger n'est plus notre ami.

Il faut écouter les aspirations du pays réel et arrêter de défendre ses petits intérêts personnels. Le pays change, il faut s'adapter à sa mutation et entrer enfin dans la modernité.

Il n'est bien sûr pas question de brider cette vieille tradition de la lutte sociale en France. Mais il faut la dépoussiérer et la réorienter vers de nouvelles causes, plus fédératrices. Voici un petit tour d'horizon des luttes tendances pour la saison 2008/2009.

Les valeurs sûres

Les manifestations anti-grèves vont connaître un véritable essor cette année. Couplée au service minimum, il y a un véritable créneau dans lequel seuls les opportunistes sauront s'infiltrer. N'ayez pas un train de retard si j'ose dire. Pour briller cette année, il ne faudra pas craindre de fustiger avec la plus grande vigueur la ringardise de la grève. N'hésitez pas à être moteur et à proposer aux vieux syndicalistes de nouveaux modes de protestation plus respectueux d'autrui. Ainsi le brassard noir, ou la gratuité des transports doivent faire l'objet d'une intense publicité. Sans oublier de rappeler que "la liberté des uns s'arrête où commence celle des patrons", insistez sur le caractère aliénant de la grève en affublant aux manifestants le sobriquet de FARC par exemple. Ce genre de combat peut être agrémenter de violentes diatribes contre les fonctionnaires, toujours aussi populaires dans notre pays.

Non aux blocages des rues!

La haine de l'étranger restera à la mode à la rentrée prochaine. Pour être à la pointe et ne pas donner l'impression de recycler de veilles recettes, il s'agira de décliner votre racisme sous de nouvelles formes : les créneaux de la laïcité, de l'islamophobie, de la lutte contre l'antisémitisme et de la sécurité étant complètement bouchés, il faudra peut-être regarder du côté de la stigmatisation des associations de défense des étrangers. Frédéric Lefebvre a sans doute ouvert la brèche en dénonçant les responsabilités de RESF dans l'incendie du centre de rétention de Vincennes. En relisant Alain Finkielkraut, vous viendra sûrement l'idée d'organiser une grande manifestation contre le totalitarisme de l'idéologie anti-raciste. Une idée à creuser... Tout comme il serait bon de diversifier le combat, en s'attaquant par exemple aux asiatiques.

La Suisse, un pays résolument moderne

Le retour du radicalisme

Pour les plus radicaux, la lutte contre les radars fixes peut constituer le bon choix. Elle vous permettra de concilier une cause juste et éternelle (la liberté) et le goût du risque. Excellente reconversion pour les indépendantistes corses ou bretons, elle nécessite tout de même une solide connaissance en explosifs et n'est pas dépourvue de risques, comme en témoigne l'accident tragique de l'un de ses adeptes.

La dimension esthétique du militantisme

Les nouvelles luttes

Cependant, pas besoin de jouer aux kamikazes pour défendre ses idées. Si vous êtes plutôt pantouflard, adoptez un combat plus consensuel. En ce second semestre 2008, la tendance sera à la défense des numéros de département sur les plaques d'immatriculation. A vous et votre famille d'inventer des moyens de lutte originaux pour affirmer votre attachement à cette tradition conviviale qui nous permet de mieux connaître nos territoires. Une cause écologiste moderne en quelque sorte!

Philippe de Villiers est toujours à la pointe des combats populaires

Sortir le militantisme de l'élitisme dans lequel il est confiné, offre l'occasion à tous les français de s'exprimer et fait émerger des initiatives résolument modernes. Saluons ainsi la campagne de résistance menée par le collectif "Rayez la Turquie" : il propose de marquer les billets en euro d'une croix rouge sur la Turquie. Une façon originale d'affirmer sa haine du Turc et son refus de se mélanger à ces barbares.

A défaut de la rayer de la carte, rayez-là de vos billets

Un racisme sympathique. Une lutte moderne.



mardi 15 juillet 2008

Défilé du 14 juillet à Carcassonne : moins de monde que prévu

Après quelques réglages, la répétition s'était pourtant bien déroulée


C'est dans une ambiance intimiste que s'est déroulée hier la cérémonie du 14 juillet à Carcassonne. Alors que l'édition 2007 avait terminé en fanfare, le 3ème RPMI offrant même aux civils venus faire la fête de la France des tours gratuits de parachute en famille et des ballades en char à travers la ville dans une atmosphère bonenfant, c'est sur un ton plus officiel que s'est déroulée cette année la cérémonie.

Pourtant requinqués à l'idée d'avoir bientôt enfin un peu d'action en Iran, et galvanisés par le Président qui s'est dit "fier" de ses "incapables", comme il aime les appeler affectueusement, ceux-ci ont probablement souhaité que l'édition 2008 soit inscrite sous le signe du sérieux et de la concentration. Finis les tirs de joie en l'air, à la turque, finis les cubis de Chardonnay, place aux bottes cirées et aux marches en cadence, ce qui n'a visiblement pas attiré le public : moins de 16 personnes étaient présentes, et exclusivement des touristes de passage dans la région.

Dernière étape de la répétition : la simulation à balles réelles


Venus pourtant nombreux la semaine dernière pour assister aux "simulations" d'opération militaire, ils auront probablement préféré pour le 14 juillet le bal des pompiers et les accordéons.

Sinistrose due à la conjoncture internationale, présence de "dirigeants forts" sur le sol français, un raidissement s'est fait sentir chez les civils, qui reste à l'heure actuelle encore inexpliqué.

Le désamiantage est très dangereux : c'est pourquoi il avait au départ été envisagé de le faire faire par des étrangers


Après le désamiantage du Clémenceau, symbole d'une France enfin nettoyée, resteront quelques fignolages, quelques tours de vis et hop ! la France sera bientôt prête à l'action internationale, pour le plus grand bonheur des téléspectateurs français, qui souhaitent bien voir leur pays qui se lève tôt le matin avoir les couleurs de la Gaule hissées haut.

samedi 12 juillet 2008

Carla B., une italienne, se voit refuser la nationalité Française

Carla B., une italienne de 40 ans mariée à Nicolas S. un français d'origine Hongroise, vient de se voir refuser la nationalité française au motif qu'elle "a adopté, au nom d'une pratique radicale de sa religion, un comportement en société incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française, et notamment le principe d'égalité des sexes".

Pour la première fois en France, le Conseil d'Etat, dans un arrêt du 27 juin, a pris en compte le niveau de pratique religieuse pour se prononcer sur la capacité d'assimilation d'une personne étrangère. Jusqu'à présent seules des personnes jugées proches de mouvements fondamentalistes ou ayant publiquement tenu des propos relevant de l'islam radical se sont vu refuser la nationalité française.

Dans le cas de Carla B., c'est sa vie privée qui est mise en avant pour confirmer le refus de la nationalité française. Invoquant le principe de liberté religieuse garanti par la Constitution et le fait qu'elle n'a, depuis son arrivée en France, "jamais cherché à remettre en cause les valeurs fondamentales de la République", Mme B. avait demandé au Conseil d'Etat d'annuler le décret de 2005 refusant sa demande pour "défaut d'assimilation".

Carla B., une femme soumise au clan de son mari

La commissaire du gouvernement (chargée de donner un avis juridique), Emmanuelle Prada-Bordenave, a insisté sur les entretiens qu'a eus le couple avec les services sociaux et la police. Le couple reconnaît "spontanément" son appartenance au catholicisme intégriste. Ce courant, qui prône une lecture littérale et rigoriste de la Bible, agit pour la prédominance des valeurs catholiques sur les principes de la république. Le mari, Nicolas S., n'a pas caché qu'il avait à de multiples reprises fait acte de prosélytisme déclarant notamment qu' "arracher la racine chrétienne de la France, c’est perdre la signification, c’est affaiblir le ciment de l’identité nationale, et dessécher davantage encore les rapports sociaux qui ont tant besoin de symboles de mémoire. ». Par ailleurs, il prône la suprématie de l'enseignement religieux : " Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance." Le conseil d'Etat a jugé incompatible cette pratique religieuse avec la laïcité républicaine.

Nicolas S. a des fréquentations incompatibles avec la laïcité

Carla B. a affirmé qu'elle n'était pas pratiquante quand elle vivait en Italie et a indiqué "qu'elle n'a adopté cette pratique qu'après son arrivée en France à la demande de son mari et qu'elle le fait plus par habitude que par conviction".

"D'après ses propres déclarations, a souligné la commissaire du gouvernement, elle mène une vie presque recluse et retranchée de la société française. Elle n'a aucune idée sur la laïcité ou le droit de vote. Elle vit dans la soumission totale aux hommes de sa famille ." Carla B. semble "trouver cela normal et l'idée même de contester cette soumission ne l'effleure même pas", a ajouté Mme Prada-Bordenave, estimant que ces déclarations sont "révélatrices de l'absence d'adhésion à certaines valeurs fondamentales de la société française". L'italienne semble vivre dans une méconnaissance totale de la société française, nie les difficultés sociales et porte des signes ostentatoires de richesse.

Parallèlement, il est apparu que Mme B. "parle bien français", un critère habituellement retenu dans l'attribution de la nationalité et que, durant sa grossesse, elle a été suivie par un gynécologue homme. Cette décision, qui est prise quelques semaines après l'annulation d'un mariage entre deux époux musulmans, au motif que la femme avait menti sur sa virginité, traduit l'émergence dans la société française de questions liées aux particularismes religieux et culturels. "Cette affaire montre que le droit est de plus en plus amené à se prononcer sur les conflits de valeurs que pose la religion à la société", constate Didier Leschi, ancien chef du bureau des cultes au ministère de l'intérieur, spécialiste de la laïcité. Sans possibilité de recours, Carla B. pourra, selon les juristes, renouveler sa demande quand elle aura prouvé qu'elle "a fait siennes les valeurs de la République".

L'intégrisme catholique a infiltré tous les rouages de l'Etat

Les réactions à cette décision sans précédent n'ont pas tardé. Interrogée sur France Info, Valérie Pécresse a estimé que «le principe de l'égalité des sexes n'est pas négociable dans la République française» et que «le Conseil d'Etat en rendant cette décision a voulu réaffirmer qu'on ne pouvait pas avoir la nationalité française quand on n'adhérait pas à ce principe». «Au-delà même d'une vision religieuse radicale, il y avait la question du fait que cette femme n'allait pas voter, du fait que cette femme n'avait pas de vie indépendante en dehors des déplacements qu'elle faisait accompagnée de son mari. Je crois que cela n'est pas la République française», a conclu la ministre. Emportée par sa fougue , on peut lire entre les lignes de la déclaration de la ministre un plaidoyer pour le droit des votes des étrangers, idée tout à fait neuve à l'UMP.

De son côté, le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a clamé "qu'il s'agissait d'un événement historique dans la longue marche pour l'émancipation des femmes". Et il a exhorté le gouvernement à prendre la balle au bond et à légiférer rapidement pour "empêcher les femmes battues d'accéder à la nationalité française".

Malgré tout, il souligne que "cette décision doit être expliquée doctement à l'opinion publique". "L'égalité homme-femme invoquée par le conseil d'Etat, souligne-t-il dans un grand sourire, ne concerne que la sphère privée. Qu'il ne vienne pas à l'idée des Français d'exiger le retrait des droits civiques aux grands patrons sous prétexte qu'ils ne respectent pas l'égalité salariale".

Pas d'inquiétude, les Français sont raisonnables.

mardi 8 juillet 2008

Enfin la liberté!

L'opération commando menée par Nicolas Sarkozy et son fidèle lieutenant Xavier Bertrand a permis cette nuit de délivrer tous les salariés au forfait otages du code du travail. Grâce à l'abnégation et au courage de notre gouvernement, ce sont les 35 heures et la 5ème semaine de congés payés (ultimes vestiges d'une politique de gauche d'un autre temps) qui ont été supprimées. L'apothéose de cette nuit vient récompenser un travail de longue haleine commencé il y a plus de 6 ans.

Des images terribles qu'on espère ne jamais revoir

Lors d'une conférence de presse au siège du MEDEF, une des cadres libérée ce matin a tenu à "remercier le président Sarkozy qui a tant lutté pour moi, avec ma famille, mes enfants, avec maman, ma soeur (...) Mais je voudrais aussi remercier le président Chirac, qui nous a tendu la main dans les moments où lutter pour les otages (..) était politiquement inconvenant"."Et je voudrais aussi dire merci à mon ami Dominique de Villepin, que je porte dans mon affection, dans mon coeur, à sa femme Marie-Laure, parce que je sais qu'ils ont été avec ma famille, avec moi, pendant toutes ces années. Je vous aime, vous êtes avec moi, je vous porte dans mon sang je suis à vous. Merci la France".

Plus tard, en arrivant sur son lieu de travail, l'ex-otage a illustré ce que signifiait 6 ans de casse sociale dans le coeur des Français : "Je rêve depuis sept ans de vivre ce moment. C'est un moment très, très émouvant pour moi (...) Je suis comblée d'être aujourd'hui avec vous, d'être vivante et d'être libre (...) J'ai beaucoup pleuré pendant sept ans, de douleur et d'indignation. Aujourd'hui, je pleure de joie". Nicolas Sarkozy, "un homme extraordinaire qui a tant lutté pour moi", avait tenu à accompagner symboliquement cette salariée aux portes de son entreprise libérée.



Les ex-otages profitent de leurs premiers moments de liberté

Avant de profiter en toute intimité de sa dignité retrouvée, tout en louant l'efficacité du combat du gouvernement ("Vous m'avez sauvé la vie parce que je pense que si cette réflexion n'avait pas été faite au bon moment avec la force, avec l'énergie nécessaire, probablement nous aurions connu d'autres échecs") , la jeune femme a rappelé que le combat n'était pas terminé, qu'il restait encore des otages que l'on empêchait de travailler le week-end. "La prochaine étape, c'est le retour de la corvée".



La tête pensante des ravisseurs court toujours


Le mot de la fin revenait au député UMP Frédéric Lefebvre qui avec sa retenue habituelle clamait : "Enfin la liberté!"

vendredi 4 juillet 2008

La Colombie durcit sa politique d'immigration : Le cas exemplaire d'Ingrid B.

L'arrivée au pouvoir de Alvaro Uribe en Colombie a marqué un tournant dans l'histoire politique de ce pays. Cet homme volontiers caricaturé par la presse occidentale comme brutal, voire proche des milices paramilitaires, a su imposer son style et récolte aujourd'hui les fruits de sa constance, et notamment en matière d'immigration. On se rappelle le tollé qui avait accueilli les premières décisions de sa présidence et notamment l'adoption de la Directive retour, requalifiée "directive de la honte " par des dirigeants européens ulcérés. Il faut dire que ce texte était une véritable révolution dans la politique migratoire des états sud-américains. Il instituait une lutte sans merci contre l'immigration clandestine avec la création de centres de rétention dans la jungle et un délai de rétention administrative allongé à 6 ans. De nombreuses ONG avaient alors dénoncé l'atteinte sans précédent aux droits de l'homme. Le président Sarkozy dénonçait encore récemment le caractère "moyennageux" de cet enfermement en pleine jungle qui s'apparentait selon lui à une véritable prise d'otages.



Alvaro Uribe, un président fort avec des idées neuves

A cet égard l'histoire d'Ingrid B., une immigrée clandestine française, est révélatrice. Partie en Colombie en 2002 en quête d'une nouvelle vie, elle est interpellée par la police de l'immigration alors qu'elle est en pleine recherche d'emploi. Enfermée pendant 6 longues années dans le camp de rétention des FARC, son cas va mobiliser la communauté internationale qui n'aura de cesse de réclamer sa régularisation et surtout sa libération. Les rumeurs sur les mauvais traitements supposés qu'elle aurait subis vont alimenter la chronique quotidienne de sa captivité. Finalement le gouvernement Colombien restera inflexible, et a décidé d'expulser la ressortissante française ce vendredi 05 juillet. Une expulsion manu militatri, à l'image de sa rétention.


Nicolas Sarkozy et des militants de RESF exhortant la Colombie à fermer ses centres de rétention


En dépit d'un apparent mépris pour les aspects humains de sa politique d'expulsion, le président Uribe a réussi à imposer son point de vue. Alors qu'Ingrid s'apprête à être chassée de Colombie, peu de voix s'élèvent encore pour protester. Au contraire, la presse loue le courage de ce dirigeant fort et s'extasie devant l'efficacité de sa politique : l'immigration européenne est devenue quasi-nulle en Colombie.
Des chiffres qu'il convient malgré tout de relativiser car, comme le déclarait Ingrid à son départ de Bogotá : "Je ferai tout pour revenir. Pour nous, la Colombie, c'est l'eldorado".

jeudi 3 juillet 2008

Les FARCS ont infiltré la CIA



Libre ?! La libération d'Ingrid Betancourt a de quoi faire frémir le monde libre.

Comment croire une seule seconde que cette libération attendue par l'intéressée et sa famille depuis 6 longues, très longues années, est l'issue d'une opération militaire orchestrée par Alvaro Uribe et consors ? Comment avons-nous pu croire il y a 40 ans que Lee Harvey Oswald avait à lui seul abattu JFK ? La question à laquelle la commission Warren répondait à sa manière à cette époque se repose aujourd'hui en d'autres termes.



Le néoconservateur et ultra libéral Uribe, plusieurs fois la cible des Farcs qui ont eu raison de son père en 1983 n'aurait jamais, ô grand jamais, libéré sa principale adversaire politique : la franco-colombienne Ingrid Betancourt, candidate en 2002 aux élections présidentielles colombiennes pour le partie écologiste, autrement dit communiste. Les média occidentaux, qui ne tarissent pas d'éloges pour les acteurs officiels de cette "histoire qui se fini bien" n'ont pas tardé de donner à Ingrid Betancourt des intentions politiques majeures en Colombie aux prochaines élections présidentielles de 2010. Une candidate communiste dont les chances de l'emporter sont réelles et qui croupirait dans une forêt hostile sous le joug de ses camarades du PCCC : un comble doublé d'une erreur politique intolérable.
La version officielle diffusée depuis hier soir se heurte donc au bon sens. L'inavouable vérité relève du mauvais film d'espionnage : les FARCS ont inflitré la CIA et converti au communisme leurs membres encore sous le choc du 11 septembre, conformément à une nouvelle pratique décrite par Naomi Klein dans son dernier ouvrage : la stratégie du choc. Dans cette affaire aux contours géopolitiques officiels simples se cache en réalité une union de deux forces hostiles au monde moderne : les islamistes radicaux et les communistes, main dans la main.

On peut affirmer sans ambage que l'organe majeur des renseignements américains est gangrené par le communisme : cela présage une ère nouvelle. Les expériences soviétique et chinoise peuvent désormais être reléguées au rang d'expériences de moindre ampleur.



le nouvel emblème du communisme ?

La colombie prospère et en pleine croissance serait donc en passe de sombrer dans le communisme dans une mise en scène improbable de la CIA ! Depuis les années 70, la CIA s'est spécialisée dans l'organisation de coups d'état notamment en Amérique latine. A l'époque il s'agissait d'étouffer dans l'oeuf toute velléité socialiste à même d'inspirer d'autre pays. La réaction en chaîne socialiste était ainsi enrayée par les stratèges étasuniens comme font les ingénieurs du nucléaire lorsqu'ils abaissent les cylindres de carbone pour freiner l'ardeur des atomes d'uranium en pleine fission. Leur plus grande réussite reste sans conteste la chute du président chilien Allende remplacé au pied levé par le dictateur modèle d'origine française Augusto Pinochet. Depuis cette époque glorieuse pour l'impérialisme américain tout puissant, de l'eau a coulé sous les ponts (réchauffement de la planète oblige) et il faut bien l'admettre, les bras nous en tombent.

Nous n'avions pas anticipé ce retournement de situation mais il est temps d'ouvrir les yeux : le communisme a remporté la bataille avec sa discrétion coutumière. Remporter une bataille n'est pas gagner une guerre : dans un élan belliqueux et patriotique, rejoignons tous ce qu'il reste de notre armée !

mercredi 2 juillet 2008

Jean-François a eu très peur

Un frisson parcourut l'échine de Jean-François. La gorge serrée, il réprima un haut-le-coeur tandis que tout son être se mettait à trembler. Il tenta vainement de déglutir. Paralysé. Jean-François était paralysé par cette peur qui lui nouait le ventre. Il voulait hurler, s'enfuir, mais pour aller où?

Tout ceci avait un air de déjà vu. De déjà ressenti. Lui remontait les images d'un moi de mai honni. La France venait de basculer dans l'horreur. Toute la famille avait bouclé ses valises et fui cette France ingrate, cette France qui les rejetait, qui les bannissait. Il se rappelait distinctement cette évacuation vers la frontière suisse, et l'angoisse de la course contre la montre avec les chars russes. C'était le 10 mai 1981.


L'oreille tendue, presque collée à sa radio, Jean-François revivait ce cauchemar. Il écoutait la voix de France-Info répéter tous les quart d'heure la même information. Il ne pouvait s'empêcher d'attendre le flash suivant pour vérifier ce qu'il espérait n'être qu'un rêve. Mais chaque fois, ses espoirs se brisaient sur le rocher de la réalité. Il se retrouvait alors pauvre adolescent, farfadet de la cour du lycée Victor-Duruy, priant chaque matin pour qu'Elle daigne enfin le regarder, lui sourire et pourquoi pas lui parler. Mais la Belle n'eût jamais un regard pour lui. Finalement, il ne lui restait de ces années de jeunesse que de douloureux souvenirs. Dans sa tête résonnait encore les insultes, les quolibets de ses camarades : "fayot", "chouchou". Il les méprisait, il les haïssait tant. A bien y réfléchir, c'était cette haine qui l'avait poussé à s'engager alors dans les jeunesses RPR. Pour pouvoir les faire payer, pour pouvoir être accepté tel qu'il était.

La droite à visage humain


Il errait hagard dans sa cuisine. Ce n'était pas possible. On n'était pourtant pas le 1er avril. Comment la France avait pu en arriver là. Tout en jouant mécaniquement avec son bilboquet, il récitait à voix haute le flash de la radio, comme pour se persuader de la réalité : "Olivier Besancenot a déjeuné avec l'ancien terroriste d'Action Directe Jean-Marc Rouillan qui a montré de l'intérêt pour le Nouveau Parti Anticapitaliste".


Il est des images qui réchauffent le cœur de Jean-François Copé


Il se précipita aux toilettes. Son ventre n'avait pas résisté à la peur. Les bolchéviques déferlaient sur la France et ils allaient lui faire payer, c'était sûr. Déjà, il regrettait. Pourquoi avait-il eu besoin de mettre autant de morgue dans son combat contre les pauvres, les étrangers, les gauchistes? Pourquoi avoir publiquement raillé, moqué, calomnié l'extrême gauche. Ils allaient le chasser et le tuer là froidement dans sa cuisine. Peut-être était-il encore temps de se sauver, de s'amender, d'adhérer au NPA, de signer une pétition, de participer à une manif? Il était écœuré rien qu'à l'idée de fréquenter le peuple, de sentir la sueur, de bouffer des merguez! Plutôt crever, euh non! Plutôt s'enfuir! En Grande-Bretagne, il pourrait faire une brillante carrière d'avocat. Mais quelle idée de cumuler avocat et député, deux fois plus de raisons de se faire descendre. Il entendit des pas dans l'escalier. Et si c'était eux? Il se dirigea vers la fenêtre, prêt à sauter. Les pas s'évanouirent. Un sursis.

Georges Besse, un homme intègre abattu en plein plan social

La bouteille de whisky à moitié vidée, l'appréhension était toujours là. L'insécurité. Après avoir agité son chiffon rouge pendant des années pour faire peur au peuple, voilà qu'il la percutait de plein fouet. La vraie. Pas celle instrumentalisée par l'UMP. Non, celle qui touche les élites, les riches, les forces vives de la Nation. Le peuple n'avait rien à craindre de ces barbares rouges; il voyait déjà les gueux piétinés son cadavre. La revanche de la revanche du Lycée.

L'image du corps de Georges Besse lui revint alors. Pouvait-on imaginer un acte plus barbare que tuer un serviteur du libéralisme, du capitalisme? C'était assassiner la liberté. les vapeurs de l'alcool lui redonnait peu à peu courage. Il redevenait le défenseur de cette liberté. Et il devait se battre. N'était-il pas le chef des députés UMP? C'était à lui de montrer le chemin de la résistance. Il fallait aller à la radio, et montrer au monde entier l'horreur qui se tramait.

"Il a certes payé sa dette à la société, mais le lancement de la gauche de la gauche par Besancenot avec Jean-Marc Rouillan, ça fait froid dans le dos"


C'est en sortant du studio d'Europe 1 que Jean-François apprit la bonne nouvelle. Les déclarations d'Olivier Besancenot étaient sans équivoque : il était "fier d'appartenir à un parti qui désapprouvait et décriait les méthodes d'Action Directe". La révolution n'aurait pas lieu. Le peloton d'exécution s'éloignait.

Jean-François n'aurait jamais à répondre de ses actes. Il pourrait dormir tranquille. Et avec lui Bernard, Liliane, Vincent et les autres...



Même pas peur...