Le mystère plane encore : que sont devenus les milliers de salariés d'Airbus et ses centaines de sous-traitants?
Il est 4h14 lundi, quand la direction d'Airbus remarque leur disparition des écrans de contrôle. Immédiatement l'alerte est lancée, mais rien n'y fait, le contact radio ne sera jamais rétabli : "On a d'abord cru à une panne de réveil, ou alors à une confusion. Vous savez, le lundi de Pentecôte, on ne sait plus trop s'il est férié ou non" témoigne ce cadre de la société. Mais les heures avançant, il faut se rendre à la tragique évidence. Et c'est en début d'après-midi que le PDG Thomas Enders annonce la triste nouvelle : "Il n'y a plus d'espoir. Les salariés disparus ont de toute évidence été licenciés. Quant aux sous-traitants, ils ont dû fermer, victimes des délocalisations".
Quel est l'improbable scénario qui a conduit au drame? Du côté de la direction d'Airbus, on écarte la possibilité d'une erreur humaine de gestion : "La thèse privilégiée est celle de la crise conjuguée à des difficultés conjoncturelles. Il est possible que la baisse du dollar, des coûts en forte hausse ait fragilisé la carlingue et que la crise ait fait perdre le contrôle au pilote". Du côté des syndicats, le ton est bien différent. Pour eux, tout est la faute du plan de restructuration Power 8 : "Cette catastrophe sociale était programmée cyniquement par la direction. Suppression de postes, filialisation, délocalisation de la sous-traitance, tout était planifié. Il s'agit d'un attentat social. Surtout dans une boîte qui fait des bénéfices". Les experts quant à eux sont catégoriques : il est impossible que la direction d'Airbus soit responsable de ce désastre. Un constat partagé par le gouvernement. Nicolas Sarkozy, qui a interrompu son week-end sur la riviera pour venir soutenir les familles des victimes, a déclaré qu'il n'y avait "aucun élément précis sur ce qui s'est passé" et que les "perspectives de retrouver des salariés en CDI étaient très faibles".
Depuis c'est l'emballement médiatique. Le Parisien publie à sa une les visages de quelques-uns des milliers de salariés sacrifiés, tandis que la télévision et la radio consacrent des heures d'antenne au drame du chômage. Car si le pire était confirmé, il pourrait s'agir d'une des plus grandes catastrophes sociales en France, qui essuie par ailleurs une incroyable série noire. Notre pays paye en effet un lourd tribut aux intempéries, puisque la crise a aussi foudroyé de nombreux autres salariés, tels ceux de Continental ou Arcelor. Une succession de drames qui pourrait faire douter de notre défense nationale. Pourtant, tous les experts s'accordent à dire que "les systèmes de protection sociale ne sont pas en cause. Ces salariés étaient très bien protégés, peut être même trop. On peut même penser que la lourdeur du code du travail a été un handicap. Trop de sécurité s'avère inefficace". François Fillon s'est d'ailleurs engagé à continuer les efforts de simplification du code du travail.
Malgré tout, le mystère reste entier. Comment le fleuron de l'industrie européenne a pu perdre autant salariés et de sous-traitants? Tant que les boîtes noires qui enregistrent les débats du conseil d'administration n'auront pas été retrouvées, toutes les spéculations seront possibles. Même les plus fantaisistes, qui voient derrière tout cela la marque du terrorisme financier. Des rumeurs font d'ailleurs état d'une vente de stock-options la veille du drame de la part de cadres dirigeants d'EADS. Le nom d'Arnaud Lagardère est même sussuré. Le patron d'EADS a réagi immédiatement à ces allégations mensongères, en confirmant au micro de RTL la vente de ses options, mais en réfutant clairement le délit d'initié : "Je n'ai aucune espèce d'idées de ce qui se passe dans les usines. Je préfère passer pour un incompétent que pour un terroriste".
Si la piste terroriste devait être approfondie, le ministère de l'Intérieur a déjà un oeil sur l'ultra-gauche mouvance anarcho-autonome. Julien Coupat étant libre (et ayant passé des vacances au camping municipal de Toulouse en 1983 avec son tonton Jeannot), il serait de facto le suspect numéro 1.
40 commentaires:
Toutes mes condoléances aux victimes de cette catastrophe certainement due à quelques vautours qui passaient par là.
On parle catastrophe aérienne mais pourquoi le gouvernement n'a t-il pas l'honnêteté intélectuelle de reconnaître l'échec de sa politique de sécurité routière ?
Un pneu Continental explose et fait 1 100 victimes sur une route de l'Oise ! Pareil avec Good Year !
On parle d'une fusion entre Pôle Emploi et Pompes Funèbres Générales : quelqu'un en a t-il entendu parler ?
Eric, Evreux
Putain que ça fait du bien de lire cet article ! Je peux le reprendre sur mon blog ? (en renvoyant à la source bien sûr) ♣
mais faites donc..
Voilà, c'est fait : http://souriezcestpourlaradio.wordpress.com/2009/06/04/le-tour-des-blogs-en-80-secondes/
Encore merci. ♣
J'ai rârement lu un texte alliant à la fois la méchanceté gratuite, l'ironie forcée et le sarcasme à tout prix. Vous n'aviez sans doute personne dans l'avion, n'est ce pas ? Vous n'avez pas passé des heures à vous demander si votre fils ou votre fille, ou votre femme, ou votre frère, navigants Air France, faisaient partie de CE VOL LA, n'est ce pas ? Répondez, s'il vous plaît !
Vous n'avez pas eu à écarter à chaque instant l'image de leurs corps explosant avant le plongeon final ?
Votre "style" est certainement ce qui se fait de mieux, le nec plus ultra en matière d'ironie facile et de sarcasme, mais vous auriez pu choisir un autre thême, au moins par pudeur et par respect pour les 280 familles des victimes
Je ne vous salue pas. Et ceux qui trouvent cet article extraordinaire ne valent pas plus que vous.
Et je ne dis rien de ceux qui en rient.
Lise Genz
Lise peut etre je ne peux pas vous convaincre mais je vois cet article la satire comme la râge et le désespoir transformé en l'humour,la rage contre un système qui a fait cette erreur.
HUGS prenez soin.
Merci pour votre réponse, mais il ne s'agit pas de me convaincre ; à l'extrême, il ne s'agit de rien de personnel. Il s'agirait seulement de savoir où se trouve la limite à ne pas franchir dans l'indigne en écriture. C'est notre responsabilité de bloggistes.
Je comprends le texte de Monsieur Martin, et croyez moi, je l'ai lu (et relu) avec tout le second degré dont je suis capable. Mais justement, c'est ce "second degré" qui ne passe pas : on a trop pris l'habitude de faire de l'humour avec des catastrophes, avec le malheur des autres, avec le sang des autres. A mes yeux, c'est une erreur : la rage et le désespoir ne sont pas là pour nous faire sourire, même jaune ; avec la rage et le désespoir, on fait des révolutions, on ne se transforme pas en clowns. Evidemment, cela demande plus d'efforts.
Secundo, il faudrait revenir sur la terre, et j'aimerais qu'on m'explique un peu ce qui s'entend par " la rage contre un système qui a fait cette erreur " . OU EST L'ERREUR ? le coup de foudre ? Nous savons tous qu'un avion touché par une décharge orageuse ne résiste pas : les hommes qui ont construit les Airbus ne sont coupables de rien, pas plus que le "système", le peuple, le gouvernement, la tour de contrôle, le vent, la patience et mon roy. S'il nous faut un exutoire à notre colère ( et croyez moi je suis la première à gueuler contre les systêmes mis en place sur toute la planêne ! ) alors, pas de détours : attaquons LE système en son entier, pas des scapegoats fumeux.
Monsieur Martin ne tient pas plus que cela à partir en guerre contre un système dans lequel il évolue ; on regarde à deux fois avant de mordre la main qui nous nourrit. Alors, il reste le recours de :"faire de l'humour", façon élégante et peu dangereuse de dire en disant sans dire tout en voulant faire savoir.
Bonne journée quand même.
_______
Lise, New York
(Mais c'est pas possible d'être aussi bête ? Ah ben si, c'est possible ! ) Voilà, donc on va faire comme ça : on ne va plus écrire aucune recette de cuisine, parce que des gens meurent de faim. On ne va plus parler de la pluie ni du beau temps, parce que la sécheresse au Sahel. On ne va plus, mais alors plus DU TOUT parler bagnole, parce que les gens se tuent sur les routes. On ne va plus parler chat parce que les chiens sont contre, et vice versa. On va donc se servir entre nous une soupe sans cesse réchauffée, dont on trouvera de bonnes portions sur le blog de l’intéressé (Au jour d’hui/wordpress) et on se laissera divertir de l’essentiel par ces cadavres qu’on nous jette en pâture, parce qu’il sera toujours moins dangereux d’inquiéter avec une catastrophe aérienne accidentelle qu’avec une catastrophe économique planifiée. Ça porte un nom et même plusieurs : le politiquement correct, la « peoplelisation » de l’info et de la politique, l’essentiel étant d’occuper les gens assez pour qu’il ne réfléchissent surtout pas. Ça semble avoir déjà parfaitement réussi avec certains : j’ai rarement lu des commentaires aussi bête que ceux de Lise.
@Lise :
c est vraiment super de s indigner comme vous le faites, mais faites moi plaisir, lisez l article et on en reparle, d'accord ?
D'accord, Jean-Pierre et bon week-end, on en reparle mardi, ok ?
Jean-marie, je t'ignore et tu en fais autant pour moi, c'est pas plus difficile. Je pense que Jean-Pierre est tout à fait capable de trancher cet argument sans ton aide.
(Pisse-froid III)
Le portrait clinique du pisse-froid se précise, s’il en était besoin : il s’emballe. Sa monture idéale, ce sont les grands chevaux. Il carbure à l’indignation pure. Une fois lancé, rien ne l’arrête, il n’est plus accessible à l’idée qu’au départ, il a peut-être mal lu, mal compris, mal interprété. Pour le pisse-froid, la colère et la vérité se confondent alors dans ce mouvement précipité consistant à tout interpréter en le ramenant à soi. Mouvement bien compréhensible, mais qui peut devenir inquiétant quand on commence à croire que tous les avions viennent s’écraser sur vos chaussures, que tout ce qui est écrit vous est personnellement adressé, que tout ce qui va de travers est dirigé contre vous et pour le pisse-froid, de confondre dans sa course folle ce qui est avec ce qu’il croit.
(Pisse-froid I, Pisse-froid II sur http://scripturassion.hautetfort.com/)
A Lise,
L'article n'est hélas peut-être pas aussi sarcastique qu'il y parait.
Je me suis laissé dire que du fait de compressions de personnel il n'y avait pas grand monde chez AirFrance pour réagir aux messages d'erreur envoyés par l'avion juste avant la catastrophe. Je n'en ai bien sur aucune preuve, mais ce serait bien dans l'air du temps.
L'enquête se penchera-t-elle sur cet aspect des choses ?
Bon week-end,
Lionel
Euh, ça pourrait être en sous titres, "abattu en plein vol", ou "du plomb dans l'aîle" ou encore, avec déférence "y'a-t-il un pilote dans l'avion", bon je ne pousserai pas l'effronterie jusqu'à : "Les ailes du désir", mais je n'en pense pas moins..!
Mr Martin, continuez, SVP, d'ailleurs, y'a une série qui a cartonné aux States, c'est "Lost", in translation, pour certains...peut-être !!
@Lise
"on regarde à deux fois avant de mordre la main qui nous nourrit", dites-vous.
Vous avez raison: c'est bien là le vrai problème.
La main qui nous nourrit est aussi celle qui nous enchaîne et, si dérisoire soit-elle, la petite morsure de l'humour nous permet de garder un minimum de dignité.
Si vous faites preuve d'autant de compassion avec tous les morts qui peuplent les actualités et leurs proches, je vous souhaite bon courage car la vie doit vous être bien difficile à supporter ...
En quoi le passager du vol Air france (et ses proches) serait-il plus sacré que la petite fille afghane violée, et par conséquent assassinée par sa famille - et dont tout le monde se fiche comme de l'an 40? Et je ne vous fais pas grâce des centaines de morts irakiens pleurés par leurs familles.
Et vous voudriez que l'humour soit moral? Mais de qui vous moquez-vous? Est-ce bien à ceux qui ne détiennent aucun pouvoir qu'il faut demander d'être moraux??? En effet, ça nous ferait une belle jambe à tous: le monde serait vraiment meilleur!
Si vous refusez d'utiliser les seules minuscules armes qui vous restent au motif qu'elles ne sont pas morales, ou si vous ne les utilisez que dans les plus strictes limites de la moralité, la seule chose que je puisse vous souhaiter, c'est de reposer en paix - car c'est bien ce qui vous attend, métaphoriquement, bien sûr,
ou pour être plus précis, intellectuellement...
Je vous comprends, Anonyme ( quel courage !) mais il se trouve simplement que lorsque j'ai lu l'article ci-dessus, j'étais encore en état de choc, car mon fils aîné, navigant Air France, POUVAIT SE TROUVER DANS CET AVION LA et nous n'en savions encore rien. Oui, j'avoue que le texte m'a fait mal. Bon, ce n'est sans doute pas une raison suffisante, et je présente mes excuses aux lecteurs sensibles choqués par mon franc parlé.
ho la la ! Vous dites :
" Si vous refusez d'utiliser les seules minuscules armes qui vous restent au motif qu'elles ne sont pas morales, ou si vous ne les utilisez que dans les plus strictes limites de la moralité, la seule chose que je puisse vous souhaiter, c'est de reposer en paix - car c'est bien ce qui vous attend, métaphoriquement, bien sûr, ou pour être plus précis, intellectuellement..."
Mais mon pauvre ami, vous enfoncez des portes ouvertes : car nous finirons tous ainsi, vous, moi, et les autres, vous savez ? et ceci n'est ni une métaphore, ni un intellectualisme divergent, mais tout simplement, la bonne et grosse MORT toute simple et sans fioriture qui nous attend tous. Quant à reposer EN PAIX, c'est une autre histoire.
Je crois que l'humour soit morale après tout si on attaque ce qui devrait être attaquer.On attaque ici le système qui a des erreurs ridicule-les instruments qui mesure la vitesse en panne qui aurait du être remplacé et tout le système-alors alors on fait de la publicité au salariés voici une merveilleuse vacances....etc. etc. etc.
et ca nous aide à rire on peut respirercomme cela et on peut attaquer ce qui devrait être attaquer, on détruit pour être reconstruit.
Mais Lise vous avez raison.Il n'y a pas correcte et incorrecte si on connait personnellement ces gens cela sera plus difficile de prendre un saut de l'humour intellectuelle c'est vrai.Mais qui dispute. Si on veut rire on rit si on ne peut pas rire on ne rit pas et peut etre on ne devrait pas critiquer les gens pour rire ou ne pas rire.
Personnellement j'aime la satire mais je n'aime pas l'humour de la guerre. Ce n'est pas mon gout mais je ne critique pas les gens qui rient sur cela, si les choses sinistre sont attaquées.
on peut rire de tout mais pas avec tout le monde...
Kepoui a dit " on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde".
C'est vrai et je suis bien d'accord avec vous, Kepoui : nous devons faire le distingo entre nos interlocuteurs. Pour cela, nous devons connaître ceux-ci. L'écueil, et il est de taille, c'est qu'un blog est lu par tout le monde : la preuve, je l'ai lu. je ne le cherchais pas, bien que je n'y sois pas tombée dessus par hasard.
Nous sommes, sur le Web, dans la zone dangereuse des turbulences. Nous croyons être seuls, et nous le sommes devant notre écran, les doigts sur le clavier. Mais ce qui va s'envoler de nous ( de notre esprit, de notre coeur, ou parfois pire ) ne restera pas en solitude, même si les mots sont lus seuls à seuls. Ils vont toucher un nombre de personnes dont nous ne savons pas, à priori, comment il ou elle va "prendre" notre propos. Nous pouvons blesser, comme nous pouvons réjouir. L'arme "mots" est une arme silencieuse et rapide.
Lorsque nous prenons le "droit" ( et nous l'avons : liberté de la presse cours 101 ) de tenir des propos qui vont choquer certains, nous prenons aussi le risque de recevoir des réponses cinglantes ; cette même liberté d'expression est donnée en partage à tout un chacun. Ce n'est pas le privilège des seuls journalistes professionels. Je ne fais pas partie du lectorat qui avale tous ce qui est écrit, à s'en étouffer, et sans en rien discuter.
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Bonjour, Mire ; vous dites :
" Je crois que l'humour soit morale après tout si on attaque ce qui devrait être attaquer "
Oui, bien sur : on doit attaquer ce qui doit l'être à condition de ne pas faire encore plus de mal : par exemple, en 1944, quand les Alliés ont détruit 90 % de la ville de Nuremberg, des quartiers superbes datant du Moyen Age, et sa merveilleuse bibliothèque de livres précieux , mémoire unique au monde, en Allemagne, sous le prétexte que les nazis avaient caché là des armes dangereuses - ou quand Bu-Bush a declaré la guerre sous le même prétexte en 2002, et tué des milliers d'innocents, on se dit qu'avant d'attaquer, ils auraient pu au moins prendre le temps de se renseigner, et d'examiner si au lieu de détruire systématiquement, il ne vaudrait pas mieux affronter l'adversaire et DISCUTER d'abord.
Mire, vous dites aussi :
" Mais Lise vous avez raison.Il n'y a pas correcte et incorrecte si on connait personnellement ces gens cela sera plus difficile de prendre un saut de l'humour intellectuelle c'est vrai.Mais qui dispute. Si on veut rire on rit si on ne peut pas rire on ne rit pas et peut etre on ne devrait pas critiquer les gens pour rire ou ne pas rire."
C'est vrai, il ne faudrait pas faire un cas personnel d'un cas général, mais sommes-nous des saints ? Moi je sais que je n'en suis pas une et je suis loin de rester cool quand les choses sont, disons, "dans la zone brulante". Il est à la mode de se montrer cool en toute occasion ; malheureusement, il y a des situations dans lesquelles le cool n'est pas de mise. La mort est LA situation par excellence. Dans l'approche humoristique de l'article ci-dessus, planait la mort de 228 personnes ( excusez-moi pour l'erreur de chiffre dans mon premier message : nous étions si mal informés que nous n'avions même pas les bonnes données)
Mire ( merci pour votre très bon commentaire !) vous dites aussi :
" Personnellement j'aime la satire mais je n'aime pas l'humour de la guerre. Ce n'est pas mon gout mais je ne critique pas les gens qui rient sur cela, si les choses sinistre sont attaquées."
Il n'est pas mauvais, ni interdit, d'attaquer et/ou de discuter lorsque la satire, l'humour, le sarcasme touchent les droits humains et FONT MAL : on devrait s'interdire de rire de tout ce qui peut blesser l'autre, ce serait déjà un grand pas fait en avant pour une humanité paisible.
Une info importante qu'il semble que vous ayez négligé, cher Jean-Pierre :
CRASH DU VOL AF447 : LA PISTE DE L'ULTRA-GAUCHE SE PRECISE
Ce sont de nouveaux éléments dans l'enquête sur le crash du vol Air France Rio-Paris qui ont relancé la piste de l'attentat terroriste. Parmis les principaux suspects, Julien Coupat est le plus probant, de nombreux éléments ayant été fournis à son encontre. Premier fait avéré, il se trouvait au moment du crash dans le pays même de destination du vol. Autre fait troublant, un séjour au Brésil effectué il y a 6 ans, déjà à l'époque sur deux vols Air France. A son domicile, où les gendarmes ont pu à nouveau perquisitionner, on a retrouvé les DVD de 58 Minutes pour vivre, de Y'a t'il un pilote dans l'avion, de Farenheit 11/9, et de la première saison de Lost. D'autres documents font l'apologie du voyage en bateau, plus écologique selon eux. "On a visiblement affaire à un groupe militant qui cherche à discréditer et affaiblir le voyage aérien pour des motifs idéologiques" commente le commissaire chargé de l'enquête.
"Il faut également remarquer que l'accident se produit peu de temps après la libération de Julien Coupat" note Michèle Alliot-Marie. "Il a été mis de nouveau en détention provisoire. Si aucun nouvel accident ne se produit pendant ce temps, ça sera une preuve accablante de sa culpabilité."
La piste d'Al Qaïda, un temps évoqué en raison d'une vidéo montrant Ben Laden revendiquer l'attentat, a rapidement été écartée. On ne voit pas comment Ben Laden pourrait avoir de quoi se payer un billet d'avion depuis qu'on a bloqué ses comptes en banque. De plus, sa présence dans l'appareil aurait été remarquée.
Le formidable travail d'investigation du Ministère de l'Intérieur semble donc porter ses fruits, et montre que le danger peut provenir d'un simple épicier. Après avoir retardé un train, la bande du Tarnac est cette fois responsable de la mort de 228 personnes. Si on ne les arrête pas, qui sait si leur prochaine attaque ne sera pas nucléaire ?
merci Lise pour votre considération-oui il faut examiner tout même notre examination.
à bientôt Lise.
@Lise,
Votre pauvre ami anonyme, (c'est amusant: en restant anonyme on ne manque pas de s'attirer des réflexions sur une prétendue lâcheté, alors qu'en utilisant n'importe quel prénom fictif, on est immédiatement considéré comme "courageux"- mais pardonnez-moi: j'enfonce encore des portes ouvertes...) votre serviteur, donc, se réserve le droit de rire et de trouver les protestations morales hors sujet.
Et de ne pas être d'accord avec votre jugement.
Il n'y a qu'à lire Desproges pour se rendre compte que la "bonne grosse mort" est un sujet d'humour évident. Je ne suis pas certain qu'il faille être mourant soi-même pour pouvoir en rire: être un mort en puissance, comme tout un chacun, suffit amplement à mon sens.
Encore le sujet du jour n'était-il pas la mort, mais bien le plan de licenciement Airbus...
Vous avez pris de façon personnelle un post destiné à être lu par le public en général, ce qui est bien compréhensible , vu les circonstances. Cependant, comme vous le faites remarquer vous-même, il n'est pas possible, dans un blog de ce type, de tenir compte de chaque lecteur individuel. Faut-il donc s'auto-censurer dès que l'on sait que l'on pourrait éventuellement choquer des gens que rien n'oblige à vous lire - à combien de personnes potentiellement choquées faut-il donc se taire ?
Mon cher ami Anonyme, vous dites :
- " Votre pauvre ami anonyme, (c'est amusant: en restant anonyme on ne manque pas de s'attirer des réflexions sur une prétendue lâcheté, alors qu'en utilisant n'importe quel prénom fictif, on est immédiatement considéré comme "courageux"- mais pardonnez-moi: j'enfonce encore des portes ouvertes...) votre serviteur, donc, se réserve le droit de rire et de trouver les protestations morales hors sujet. Et de ne pas être d'accord avec votre jugement '.
Entièrement d'accord avec vous sur le point de l'anonymat, sauf, sauf que l'utilisation d'un prénom fictif est ENCORE de l'anonymat.
______
Vous dites aussi :
- " Il n'y a qu'à lire Desproges pour se rendre compte que la "bonne grosse mort" est un sujet d'humour évident."
Desproges, étant donné que je ne vis pas sur le continent européen,
1) je ne le connais pas,
2) je ne tiens pas à le connaître,
3) je suis ( fort heureusement) incapable de recevoir les actualités humoristiques françaises, et de l'hexagone, pas plus que les autres bourrages de crâne. Je n'ai conservé que le langage.
4) je pense que, en tant que pisse froid(e) je ne suis pas habilitée à l'apprécier.
5) je vous promets, pour l'honnêteté dans la discussion, que je vais de ce pas me renseigner à son sujet. ( je fais un gros effort, là, j'espère que vous appréciez ? )
Vous dites encore :
- " Je ne suis pas certain qu'il faille être mourant soi-même pour pouvoir en rire: être un mort en puissance, comme tout un chacun, suffit amplement à mon sens. "
Oh certainement ! On peut rire de tout et de n'importe quoi tant qu'on n'est pas directement TOUCHES par ce dont on ri.
____
- "Encore le sujet du jour n'était-il pas la mort, mais bien le plan de licenciement Airbus..."
Oui, mais il faut écarter les voiles pour arriver jusque là : et en quoi un plan de licenciement peut-il être mélé à l'horreur de la catastrophe aérienne, c'est la le point. L'article polémique ci-dessus est loin d'être transparent - sauf.. entendons-nous ! - sauf pour les grands esprits illuminés et très intellectuels qui lisent ce blog. Je ne suis qu'une pauvre conne qui prends les mots comme elle les lit : l'amalgame est bien fait, la mayonnaise bien montée, l'entrelac des mots forts et des expressions toutes faites, des clichés, entrecoupés d'humour cinglant, oui, il n'y a rien à redire sur la forme. Sur le fond, c'est une autre chanson.
____
- " Vous avez pris de façon personnelle un post destiné à être lu par le public en général, ce qui est bien compréhensible , vu les circonstances. "
Ah bon ? et bien alors, merci de l'avoir finalement compris. et notez que je ne suis pas la seule en jeu : toutes les familles des navigants d'Air France, toutes les familles des gens qui ont pris ou devaient prendre ce vol là , toutes les familles des gens qui sont en vacances en Brésil, devaient y aller, ou devaient en revenir, en étaient là. Cela fait des milliers de personnes, dont vous ne faisiez pas partie ni Monsieur Desproges. " Vu les circonstances" il est toujours facile de rire du malheur des autres tant que nous ne sommes pas nous-mêmes touchés par ce malheur - et, diable, je sais BIEN que JP Martin ne voulait pas s'amuser au dépends de l'horreur ! je vois bien, en lisant ses articles, qu'il n'est pas un malfaisant dans l'âme. Mais le résultat obtenu, dans son ambiguité, laisse planer un sentiment de malaise, en fin de lecture : ce sentiment n'est pas dù au livcenciement prévu, mais à l'horreur de la catastrophe aérienne, en toile de fond. C'est CELA que je trouve erroné. Ce mélange.
Finalement, le plus important, lorsque vous écrivez :
- " Cependant, comme vous le faites remarquer vous-même, il n'est pas possible, dans un blog de ce type, de tenir compte de chaque lecteur individuel. "
Oui, mais non : car, que signifie "Dans un blog de ce type" ? Si, intellectuellement parlant, je suis si bête ( un des commentateurs ne contredira pas mon propos, ici) alors, au diable la démocratie, et s'il vous plaît, annoncez la couleur d'une façon quelconque en sous-titre ! Mettez des étoiles, par exemple, comme pour les hotels ! Que nous sâchions à quel Einstein de la bloggerie nous avons affaire ! Si j'avais su que je m'aventurais sur un blog intellectuellement classé 6 ******, j'aurais vite fait marche arière, pauvre moi ...
__________-
- ' Faut-il donc s'auto-censurer dès que l'on sait que l'on pourrait éventuellement choquer des gens que rien n'oblige à vous lire - à combien de personnes potentiellement choquées faut-il donc se taire ? "
Merci, OUI c'est ici qu'il fallait arriver, à cette question, à ces remises en question. Bien que je ne sois pas plus que vous adepte de l'auto-censure, mais la question mérite qu'on s'y arrête : La puissance de l'écriture étant dangereuse, jusqu'où pouvons-nous aller en tant qu'auteurs ? Que pouvons-nous accepter, en tant que lecteurs ?
" Faut-il s'auto-censurer nous-mêmes ? " .
C'est une excellente question, ma réponse serait OUI.
Attention, Desproges est mort, il serait malvenu de rire de lui.
Sur ce, je vais de ce pas brûler tous les journaux satiriques chez mon buralistes, qui ont oublié de s'auto-censuré, et qui diffusent de nombreux dessins humoristiques sur le crash du Rio-Paris, sur la faim dans le monde, sur les guerres et autres sujets délicats.
Léo, c'est gentil d'insister mais vous sentez vous responsable de ce que LES AUTRES ont écrit ?
Vous sentez-vous responsable de mes opinions, par exemple ?
( allez, un bon mouvement, dites "oui " ! )
Je me sens surtout responsable d'avoir ri a toutes ces caricatures, y compris l'article ci-dessus. C'est pas drôle pourtant, on ne devrait pas rire avec la mort. J'ai honte, je vais aller faire pénitence.
Messieurs,
Ah oui ça, c'est facile la satire, hein. Et en plus vous êtes contents de vous, je parie.
AG
Bon, j'arrive peut-être après la guerre, mais y'aurait pas un fatal-flatteur sur le blog. Parce que la réponse de mire est quand même hallucinante. Son commentaire de réponse en core plus! Lise, faut arrêter de te regarder le nombril, si je puis me permettre!
Heu ??
Je ne suis pas Mire, si c'est ce que vous essayez de dire ?
C'est chouette, les attaques perso.. ça fait partie du scénario de l'ironie, aussi ?
Fabien, vous dites :
"Bon, j'arrive peut-être après la guerre, mais y'aurait pas un fatal-flatteur sur le blog. Parce que la réponse de mire est quand même hallucinante. [ ... ] "
Hallucinante en quoi ? Si vous pouviez m'expliquer ?
Le style de Mire ne vous convient pas ? Je la trouve très décente et sensible. C'est ce qui vous gène, je présume ?
Intéressante cette façon de détourner la "conversation" pour attaquer une autre internaute.
Lise, je suis alle sur ton blog ou tu expliques pourquoi tu n aimes pas l ironie. C est hilarant, j invite tous les lecteurs a y aller, on dirait du winner en puissance.
On y apprend que l ironie y est totalement depassee (exit seinfeld et consors), et qu evidemment la france est encore en retard sur les etats unis. C est magistral.
Merci.
'On y apprend que l ironie y est totalement depassee'
je parle des etats unis, ou tu vis, bien sur
Chère Lise,
Je suis bien votre "pauvre ami", mais pas la personne qui vous qualifie de "pisse-froid". Je ne me serais pas permis...
En règle générale, je ne donne pas mon identité sur internet - c'est sans doute une mesure dérisoire contre l'usurpation d'identité, mais elle a l'insigne mérite de me rassurer.
Néanmois, depuis que l'on m'a signalé que vous aviez un blog , je me demande si votre identité n'a pas été usurpée, ou si j'ai mal lu ce que vous y écrivez, notamment le passage suivant que, j'espère, vous ne m'en voudrez pas de citer:
"Les mots que nous écrivons s’envolent vers les autres. Ils sont lus, ils touchent les autres en général et avec un peu de chance, quelqu’un en particulier. Nous ne savons pas s’ils sont appréciés, nous ne savons pas de quelle façon ils sont reçus, nous ne savons rien de leur aterrissage sur l’écran de l’Autre, proche ou lointain, ami ou ennemi. Cet Autre dans toute l’intégrité de son anonymat."
J'en arrive une fois de plus à une conclusion qui ne transformera le monde ni pour vous ni pour moi: je n'arrive pas à vous comprendre.
Cela dit, je crois que la personne la plus touchée par le post sur le plan Power8 aurait dû être Arnaud Lagardère. Il est exact qu'il a pu être blessé. Pour cette raison, je demande solennellement à l'auteur de le retirer :-)
Quant à Desproges, mort d'un cancer, qui a lutté des années contre la maladie en utilisant contre elle et contre "les cancéreux" son ironie dévastatrice, il gagne à être connu. But I must say he was the epitome of French irony - donc très, très spécifique. Il faut compter avec des différences de culture et de mentalité quand on peut...
Je note aussi dans les commentaires de Lise :
"3) je suis ( fort heureusement) incapable de recevoir les actualités humoristiques françaises, et de l'hexagone, pas plus que les autres bourrages de crâne. Je n'ai conservé que le langage."
Se féliciter de ne pas pouvoir accéder à l'actualité, c'est quand même fort ! Comment savoir que c'est du bourrage de crâne comme ça ?
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