lundi 26 janvier 2009

Alerte Rouge : avis de tempête sociale

Avis de tempête : le drapeau rouge est hissé


La France se prépare dans l'inquiétude à la tempête sociale annoncée par Météo France pour le jeudi 29 janvier. L'alerte rouge a d'ores et déjà été décrétée sur l'ensemble du territoire. Face à l'imminence de la catastrophe, le gouvernement français entend rassurer la population et minimiser les risques. Ainsi, Nicolas Sarkozy affichait hier soir sa sérénité : "Les leçons de décembre 1995 ont été tirées : les services de l'état bénéficient de moyens pour contrer cette tempête avec plus d'efficacité et de réactivité".



Déjà en 1968, le vent avait soufflé

En effet, dans la tête des Français résonnent encore le traumatisme de la tempête de 1995 qui avait balayé les réformes structurelles courageuses du gouvernement Juppé sur la sécurité sociale. A cette "tempête du siècle" avait succédé des années de chaos, qui avaient vu la France s'enfoncer dans le marasme des 35 heures. Alain Juppé se souvient : "La catastrophe de 1995 a fait prendre 10 ans de retard à la France. Il a fallu attendre toutes ces années avant de reconstruire, sur les ruines des RTT, un système social adapté au monde moderne". Alors, La France peut-elle de nouveau sombrer dans le chaos gauchiste? Nos structures sont-elles assez solides pour résister à ce vent rouge-noir? "Assurément oui" répond Alain Juppé. "Les réformes menées par Nicolas Sarkozy et son gouvernement sont devenues incontournables. Tout retour en arrière est impossible. Le pacte social est définitivement brisé, et les services publics agonisent". La sécurité sociale, les retraites, les salaires, le dialogue social paraissent en effet suffisamment en miettes pour éviter toute résurrection. Mais sait-on jamais?

L'exode avant le cyclone en 1995

Aussi, pour prévenir toute rechute, la France s'est dotée de moyens de prévention performants face aux aléas sociaux. "Le plus dur est de repérer à l'avance les tempêtes sociales et de pouvoir agir en amont" témoigne Michèle Alliot-Marie. La ministre de l'Intérieur rappelle que ses services sont sur les dents depuis plusieurs mois et que le risque a été identifié depuis longtemps. "On a mené un gros travail sur tous les foyers possibles de contestation". Ainsi, l'invention de l'ultragauche en novembre a permis d'utiliser les armes de l'antiterrorisme dans le traitement des conflits sociaux. Et sur ce point, le gouvernement n'a pas chômé. Des inculpés de Tarnac à Gérard Filoche, de Sud Rail à Olivier Besancenot, le gouvernement a lancé une offensive tout azimut pour dégonfler la contestation par la peur. Sans compter la masse d'inconnus qui paient au prix fort leur soutien à un état de droit. Bref, un remède très efficace pour faire baisser la fièvre. Par ailleurs, la CFDT une fois de plus jouera son rôle de paravent en cas de persistance de la tempête.

Malgré toutes ces précautions, même affaiblie, la tempête touchera la France ce jeudi. Et il faudra bien lui faire face. Aussi, le chef de l'état a prévu de déployer d'énormes moyens policiers. "Et s'il le faut, l'armée viendra donner un coup de main pour dégager les routes et rétablir les transports" a promis Nicolas Sarkozy. Les effets devraient donc être modérés et il est fort peu probable que l'état de "catastrophe sociale" soit décrété. "La France ne peut pas se permettre d'essuyer une deuxième grosse catastrophe naturelle" a renchérit le président de la République. "Nous avons déjà payé un lourd tribut à la catastrophe financière. Les Français comprennent bien qu'il faut d'abord réparer le capitalisme et renflouer les banques et entreprises, avant de s'occuper des petits dégâts de la tempête sociale".



La police a subi un entraînement intensif (ici en 2005)

On le comprend, en l'absence de décret de "catastrophe sociale", les chômeurs, salariés, retraités et autres précaires touchés par la casse sociale ne pourront pas compter sur l'état pour les aider. Trop occupé à aider les riches à se sortir des vents mauvais de la spéculation. Mais qui sème le vent...

vendredi 16 janvier 2009

La chasse au mufle est ouverte

Monsieur Bernard est coutumier des dérapages contrôlés dans ses articles, chroniques ou éditoriaux, provocateur souvent à la limite de la bienséance il est cette fois, semble t-il allé trop loin.

Monsieur Bernard ne souhaitant pas être reconnu n'a accepté que d'être photographié en cadrage serré

Même si Jean-Pierre Martin a tenu à apporter son soutien à son adjoint, on sent poindre un certain malaise : « c’est un article qu’il a écrit rapidement sur un coin de table avant une réunion reporting, j’ai pas eu le temps de le relire avant qu’il soit mis en ligne, c’est pas sa meilleure production et je ne me suis pas privé de lui dire mais, entre l’épidémie de grippe et les problèmes que traverse la banque en ce moment c’est pas facile, croyez-moi, mais je tiens à préciser que je lui conserve toute ma confiance ». On imagine que tout cela a donné lieu à une explication pour le moins virile.
Et c’est bien de virilité dont il s’agit. En effet c’est par un article du mardi 6 janvier 2009 intitulé «Des femmes d'honneur» que le scandale est arrivé. Dans ce papier qui revient sur le refus de la légion d’honneur par deux journalistes femmes, on peut lire dès les premières lignes «certaines putes travaillent dorénavant pour rien. C'est le cas de Marie-Eve Malouines et Françoise Fressoz». Une photo non moins explicite illustre le propos (et égratigne au passage France Info fleuron de notre service public radiophonique). Chacun se fera son idée sur la teneur du propos et ses illustrations. Mais le mal est fait. Si les réactions tardent à venir, les premiers commentaires émanant probablement d’individus partageant le corpus idéologique sexiste de M.Bernard, dans l’entourage même du chroniqueur (ou plutôt «grosniqueur» comme il aime à se faire appeler) c'est l'effervescence. Certains de ses proches lui font part de leurs réserves et notamment sa femme qui a trouvé que les termes employés étaient un peu crus et a fait ses valises sur le champ. Math B. un de ses amis qui a depuis pris ses distances confie « je le savais raciste, donneur de leçon et voir même un peu pédophile mais misogyne ou machiste j’aurais jamais imaginé».

Dès le 10 janvier une certaine Olympe tombe sur le billet qu’elle trouve « insultant pour les femmes citées et pour les femmes en général». Elle réagit par un billet incisif : «personne n’est choqué ?» rédigé sur son blog féministe. Et là c’est le rouleau compresseur de l’emballement médiatique qui se met en marche. Les réactions indignées pleuvent, les qualificatifs ne manquent pas pour qualifier les propos de cet «imbécile» de M.Bernard : c’est «odieux», «dégueulasse», «Lamentable», «pitoyable», «nauséeux», «machiste»... Certains sont «écoeurés». Le constat est sans appel «nous avons affaire, non à un esprit qui se voudrait libre et provocateur, mais à un beauf intégral». L’indignation est telle que c’est le blog de JPM dans son intégralité qui fait l’objet de la bienveillance des lecteurs vigilants, il est qualifié de «parangon de la "beaufitude"». Jean-Pierre Martin ou d’autres ont beau monter au créneau pour tenter d’excuser l’inexcusable, il est trop tard pour allumer des contre feux. La toute nouvelle secrétaire d’État chargé de la Prospective et du développement de l’Économie numérique étudierait la possibilité de lui interdire de publier.

Si ce M.Bernard a voulu faire un coup pour faire parler de lui et de son blog c’est réussi, mais il s’est bel et bien coupé d’une partie de son lectorat, ne restent à ses cotés que les goujats et les franges les plus extrémistes du douzième degrés.

Perdre mon public? s'interroge M.Bernard, une partie peut-être mais Je partage le même terrain que Jean-Marie Bigard et il a rempli le Stade de France alors...


C'est un homme abattu et meurtri par les attaques mais combatif qu'il m' a été donné de rencontrer. Il s’explique : «je ne retire rien mais si j’ai blessé des gens je tiens à préciser que ce n’était pas mon intention» et d’ajouter «je n’ai pas à me justifier sur ma supposée misogynie, mais je tiens à préciser qu’il a pu m’arriver de faire la vaisselle et que j’ai déjà repassé une chemise.» Ne souhaitant pas évoquer sa vie privée il lâchera tout de même au détour d’une phrase « ma femme je m’en balance qu’elle soit barrée j’ai une femme de ménage». Qui peut dire s’il s’agit là encore d'un prétendu second degré, d'une ultime provocation ou de la dérive d’un homme qui s’est senti injustement persécuté? L'avenir nous le dira sans doute.

La gare Saint-Lazare sous les bombes

C'est à 20h12 précises que l'état major français a lancé son offensive "Ballast durci" contre la gare Saint-Lazare à Paris. L'objectif déclaré est de faire cesser les agissements "irresponsables " de l'organisation terroriste SUD-Rail. Un déluge de bombes s'est ainsi abattu sur la gare, et le trafic a été complètement interrompu. On compte d'ores et déjà de nombreuses victimes civiles. Hervé Morin se targuait ce soir d'une réussite complète :"Les objectifs ont été atteints. Le local de SUD-Rail a été détruit et la machine à café est en miettes". Le ministre de la défense a d'ailleurs confirmé qu'il fallait s'attendre à "une guerre longue et douloureuse".

La presse unanime dans sa dénonciation du terrorisme

Une réunion de crise s'était tenue ce jeudi à l'Élysée pour étudier toutes les possibilités de riposte aux dernières provocations des terroristes de SUD. C'est finalement l'opération militaire qui a été retenue. "En tant que président de la République, je ne peux pas accepter qu'une organisation syndicale irresponsable casse le service public et bafoue l'intérêt des usagers du service public en fermant la deuxième gare de France, sans prévenir personne" a asséné Nicolas Sarkozy, n'hésitant pas déformer la réalité pour justifier sa guerre. En effet, c'est la direction de la SNCF qui avait décidé de la fermeture de Saint-Lazare mardi en réaction à la grève terroriste de SUD.

Tenir!!

Le président a en réalité saisi le prétexte de cette attaque surprise pour régler définitivement son compte au syndicalisme de combat français. Toute sa stratégie de communication repose sur la "légitime défense" de l'usager. Il impute à SUD une rupture du cessez-le-feu, que son gouvernement avait largement bafoué ces derniers mois en imposant une privatisation rampante de la SNCF et en organisant sciemment la dégradation des conditions de travail des cheminots et de la sécurité des usagers. Le gouvernement tablait ainsi sur une réaction violente de SUD qui justifierait a posteriori une guerre préparée de longue date.

Car il est notoire que le chef de l'état n'attendait que l'étincelle susceptible d'embraser la situation afin de pouvoir appliquer un plan de bataille prêt depuis mai 2007. Depuis deux ans ainsi, Nicolas Sarkozy et son état-major préparent les Français à la guerre en menant une campagne de propagande sans précédent. Il a fallu mettre en œuvre d'ingénieux moyens (réductions des effectifs de maintenance, refonte des horaires) pour dégrader petit à petit les conditions de circulation des trains et imputer "les galères" des usagers aux seules grèves. Or, les dites grèves ne sont responsables que de 2% des retards et autres annulations. On mesure ainsi le tour de passe-passe magistral qui permet aujourd'hui au gouvernement d'être suivi par une majorité de Français. Ainsi, les syndicats réformistes saluent le courage de Nicolas Sarkozy, comme François Chérèque qui déclarait ce soir :"Les agissements de SUD sont quasiment inadmissibles. C'est une forme de harcèlement dont les premières victimes sont les usagers ".

Un des objectifs : liquider cheikh Mahieux

Malgré tout, le pari tenté par Nicolas Sarkozy est risqué. Car si la population soutient l'éradication du terrorisme syndical, le carnage provoqué ce soir par les bombes au phosphore à Saint-Lazare peut bouleverser l'opinion. Des voix s'élèvent déjà pour dénoncer la réponse "disproportionnée" de l'armée française contre un mouvement "démocratiquement élu". Pour contrecarrer les images de corps décharnés qui tournent en boucle à la télévision, l'Élysée a missionné des parlementaires et des intellectuels sur les plateaux télévisés. Ainsi, Bernard-Henri Lévy s'offusquait "du soutien apporté par une frange haineuse de la gauche à une organisation terroriste comme SUD. Il s'agit de sauver les usagers, les cheminots de la CGT, de la CFDT qui sont pris en otage, qui à l'heure où je vous parle servent de bouclier humain dans les allées de Saint-Lazare. Oui c'est un carnage, mais c'est un combat juste. La France a le droit de se défendre".

La bataille menée par Nicolas Sarkozy s'inscrit dans une guerre idéologique globale contre le terrorisme syndical. L'objectif est de porter le coup fatal aux derniers bastions de défense des salariés. "Les salariés méritent mieux que des syndicats irresponsables pour les défendre" répète à l'envi le président français. Il tient à promouvoir un syndicalisme réformiste, à l'image de la CFDT, pour pacifier les relations et mettre ainsi fin à une guerre qui dure depuis 60 ans. S'adressant aux Français en ces heures difficiles, Nicolas Sarkozy s'est présenté en héraut de la paix : "Cette guerre patrons/salariés n'a que trop duré. Cette bataille décisive doit nous permettre d'ouvrir une ère de paix sociale. Ce n'est pas une guerre contre les salariés mais pour eux".


La paix est possible!

Et au coeur de cette actualité tragique, certains gestes nous font croire au rêve de la paix et de la réconciliation : la CFDT a signé l'accord sur l'assurance-chômage.

mardi 13 janvier 2009

"Je ne sers à rien"

Le laisser-faire, ça ne fait que commencer !


On ne pourra pas reprocher au nouveau Président du Sénat son manque de franchise. Gérard Larcher présente ainsi sa conception de son rôle au sein du Parlement :

Le Sénat ne bloquera pas les réformes


Il faut bien reconnaître qu'il ne serait pas cohérent de s'opposer à des réformes qu'il aurait lui-même proposées, comme celle de l'hôpital. Selon le rapport Larcher, l'hôpital coûte trop cher donc doit devenir rentable. D'ailleurs, les grands esprits semblent devoir se rencontrer puisque c'est exactement ce qu'avait suggéré Nicolas Sarkozy à propos des services publics en général.

Et comme par hasard, ce sont encore les pauvres qui coûtent le plus cher, puisqu'ils sont plus souvent malades. Toutes les études le montrent : les riches, mieux éduqués, refusent cette propension à l'assistanat. En citoyens responsables, ils préfèrent traditionnellement des soins plus rentables pour l'Etat, comme la chirurgie esthétique qui n'est pas remboursée par la sécurité sociale. Il apparaît donc plus juste que la santé s'occupe d'abord de ses principaux contributeurs, et à terme la privatisation des services juteux à destination des cliniques permettrait d'atteindre ce double objectif.

Les Français, tu peux leur faire passer ça, ils sentent rien je te dis !


Les hôpitaux publics français, contrairement aux idées reçues, ont trop de moyens. Il faut donc supprimer des hôpitaux, ce qu'on appelle en langage politique « mutualiser ». Ceci contrairement aux entreprises qui, elles, doivent être en permanence compétitives, et c'est pourquoi il faut donc réorienter les financements de manière plus moderne.

Par ailleurs, on ne peut contester que le cancer et le sida représentent des mannes financières considérables pour les industries pharmaceutiques, et il ne serait pas très bon pour la croissance et l'économie que l'on découvre soudain un traitement curatif et définitif, car grâce à ces sommes on peut financer des grands plans marketing pour des vaccins contre la grippe qui à terme serviront à équilibrer les comptes publics. On ne voit pas pourquoi un système qui fonctionne très bien par ailleurs ne pourrait pas s'appliquer à la santé.

Il n'y aura pas de privatisation de la santé, c'est clair, c'est net, et c'est précis.


Dans cet ordre d'idées, la France ne peut que se réjouir de la mort accidentelle de patients qui de toute façon, étaient condamnés à mourir. Techniquement , d'un point de vue strictement budgétaire, cela s'appelle une recette, que Roselyne Bachelot chiffre à environ 10000 par an. Un bon résultat, mais qui reste encore à améliorer si la France veut devenir un leader européen.

L'autre chantier très important qui va être confié au Sénat concerne le financement de l'audiovisuel. Gérard va donc devoir là encore regarder beaucoup la télé s'il veut maîtriser le dossier en profondeur, car on ne s'improvise pas comme ça Président du Sénat.

Les mecs, on a trois ans pour se gaver !


Mais avant même de connaître les projets de l'assemblée, il sait déjà que sa mission de contre-pouvoir législatif en terre sarkozyste consiste précisément à ne rien faire, quels que soient les projets de loi. Bloquer les réformes, c'est un truc de syndicalistes de la mouvance anarcho-autonome, pas de Président du Sénat. Le Sénat doit être une force d'accompagnement sans interférence, sans douleur.

Il faudra tout de même se méfier un petit peu des socialistes qui conservent encore dans leurs gènes un fond de communisme syndicaliste, mais force est de constater qu'il ont fait récemment beaucoup de progrès. D'ailleurs, lors de la dernière modification de la constitution, ils ont su prendre leur responsabilité en ne votant pas.

Ce sont donc trois années bien remplies qui s'annoncent pour les sénateurs, remplies certes de vide, mais le rôle du sénat est avant tout symbolique, contrairement à leurs indemnités mensuelles de 5443,61 euros, qui restent - il faut bien le dire - bien en-deçà des salaires de patrons par exemple. Encore un tabou à briser.


Les débats au sénat s'annoncent encore mouvementés.


EDIT 14/01 : Sarkozy trahi par le Sénat ? Mais que fait Gérard ?

Radio TsahaL

11h32, dans les studios de Radio TsahaL (RTL)

- Bonjour à vous si vous nous rejoignez pour le jeu L'Adresse sur RTL. Et on prend tout de suite la direction de Gaza-Ville, chez madame Michat..
(Biiip)
- Première sonnerie...
(Biiip)
-Deuxième sonnerie...il faut répondre madame, c'est la chance qui appelle...
(Biip)
-Dernière sonnerie...répondez vite..
- Allô
- Allô, oui, bonjour, c'est bien Madame Michat?
- C'est elle-même..
- Vous en avez mis du temps à répondre. C'est le commandant Lévy pour Radio-Tsahal, et vous avez été sélectionnée pour participer au jeu L'Adresse. C'est votre jour de chance Madame Michat.
- Oh la chance je ne sais pas...mon fils a été pris dans un bombardement ce matin, il vient d'être amputé et ...
- Eh oui madame Michat, on a tous nos petits soucis. Mais aujourd'hui votre vie peut changer, et vous pouvez gagner un voyage...
- J'ai toujours rêvé de voyager. Vous savez ici on subit le blocus, alors pas facile de bouger, on est comme enfermé..
- Oui madame Michat, enfin il ne faut pas s'enflammer. Vous allez pouvoir gagner un voyage pour la cave la plus proche. Fini le temps où notre radio offrait des voyages aller simple somptueux pour le Liban. C'est la crise ..
-M'en parlez pas, on a rien à manger depuis des mois..
- Tttttt Madame Michat, n'essayez pas d'attendrir le jury en proférant des mensonges éhontés, je sais de source sûre que des camions humanitaires ont atteint votre ville ce matin. Alors pas de jérémiades. Et puis vous avez de quoi vous payer des roquettes, alors... De plus notre jeu est soumis un règlement très clair, sous le contrôle de l'huissier Glucksmann. Vous connaissez le règlement de notre jeu, madame? vous écoutez régulièrement RTL??
- Pas trop non, en plus avec les bombardements, c'est dur de bien entendre la radio..
- Je vous rappelle les principes du jeu : un bombardement ciblé démocratique va avoir lieu dans quelques minutes dans votre quartier. Vous devez me donner madame l'adresse exacte où la bombe à phosphore éthique va s'abattre.
- C'est pas facile.
- Allez, un petit effort madame, une fois dans votre vie. Vous pouvez sauver la vie de toute votre famille. Vous connaissez bien des cibles du Hamas.
- De toutes façons il reste assez peu d'immeubles debouts. Donc je dirais la rue Yasser Arafat..
- Oui très bien madame Michat. Et quel numéro?
- Il n'y a plus que deux maisons debout dans cette rue. Le numéro 6 et la mienne au 18...
- Donc....dêpéchez-vous, le bombardement est imminent.
- Je dirai le 6?
- Combien Madame Michat?
- Eh bien le 6...
- Vous m'avez bien dit le 6?
- Oui
- OOOOOOOOOOOOOOOh.....quel dommage! C'était le 18....c'est chez vous que ça va tomber espèce de chiens galeux de boucliers humains...
- Bon bah tant pis. Est-ce que je pourrais avoir une photo dédicacée?
- Pas de problèmes. Je vous envoie ça par missile. Bon essayez de fuir quand même, parce que là ça va sauter...
- D'accord et encore merci de faire tout ça pour nous. Au re...
- ....tiens on a été coupé....des problèmes techniques je pense...Voilà, malheureusement Madame Michat n'a pas gagné le voyage. Nous le remettrons en jeu plus tard, après la pause, car vous le savez chers auditeurs, notre jeu s'arrête pendant 3 heures chaque jour. Je vous laisse donc avec la suite de nos programmes. A venir, l'émission Déco où le lieutenant Damidovitch vous apprendra à rénover vos ruines avec goût. Et on enchaîne en musique avec "Give Peace a chance". A tout à l'heure.

Encore perdu!


Bernard-Henry Lévy

mardi 6 janvier 2009

Des femmes d'honneur

Premier signe d'embellie sur le front du pouvoir d'achat : certaines putes travaillent dorénavant pour rien. C'est le cas de Marie-Eve Malouines et Françoise Fressoz, qui ont refusé de recevoir la légion d'honneur pour services rendus à la majorité. Drapée dans sa dignité, Françoise Fressoz assure n'avoir rien fait "pour mériter une récompense" et ne pas compter de "fait d'armes" à son actif. Sa modestie l'honore, mais à l'heure du nivellement par le bas, il est bon de rappeler à quel point cette femme d'exception a servi la cause du libéralisme et de la rupture sarkozienne.


Conférence de rédaction à France-Info



A l'heure du triomphe de la vraie France, Françoise Fressoz savait mettre en perspective pour les Echos ce moment historique : "La victoire du 6 mai marque un coup d'arrêt à la crise de l'offre politique qui s'était ouverte au milieu des années 1980 et n'avait cessé de progresser depuis. Elle rompt avec le sentiment que, dans la mondialisation, les marges de manœuvre nationales se rétrécissent comme une peau de chagrin et que droite et gauche réunies sont confrontées à la même impuissance. Première grande rupture donc". Dans son élan patriotique, la mère Françoise n'avait pas de mots assez forts pour décrire son orgasme ("si je jouis, tu ne payes pas" aurait-elle dit au futur président) : "Etourdissant ! Mais l'impression générale est plutôt réussie, c'est celle d'un pays en totale reconstruction, le pari final étant que sur les mille chantiers lancés, quelques-uns finiront bien par aboutir. En attendant, la réalité de la rupture tient essentiellement à ce rythme frénétique qu'a imprimé l'entrepreneur Sarkozy sur un pays saturé de blocages".


Quand les gros nuages lourds se sont amoncelés sur la popularité Sarkozienne, il a su trouver le réconfort dans les bras de Françoise : "A son actif figure le nombre important de chantiers ouverts depuis douze mois. De la réforme du marché du travail à la révision constitutionnelle en passant par la révision générale des politiques publiques, la réforme des régimes spéciaux, la refonte de la carte judiciaire ou encore l'autonomie des universités, aucun domaine n'aura échappé au changement. Certains lui reprochent de n'avoir pas été au bout de chaque chantier, d'autres d'avoir lancé trop de réformes en même temps, mais, enfin, la France s'est mise à bouger. Mieux, elle a bougé sans se braquer. Neuf jours de grève seulement pour douze mois de réformes. C'est le signe que le pays, dans ses profondeurs, est prêt à bouger". Si bien que faussement ingénue, elle osait se demander entre deux passes les causes de la dégringolade sondagière : "D'où vient, alors, le malaise du moment ?".

Certaines parviennent à s'en sortir

Cependant, sur un marché de l'emploi tendu, les prix cassés pratiqués par ces deux professionnelles font grincer des dents. Car comparés aux tarifs prohibitifs exigés par les PPDA ou autres Christine Ockrent, on peut véritablement parler de dumping social. Et craindre que nos politiques délocalisent désormais leurs commandes éditoriales. Un expert se veut rassurant : "Il y a un vrai savoir-faire français du journalisme politique. La connivence, le copinage, ça se cultive sur le terrain, dans les restaurants, dans les soirées. Croyez-moi, nos éditoriaux resteront français".

Racolage passif sur le boulevard



Nous voilà rassurés.

lundi 5 janvier 2009

L'Hôpital Public euthanasié "par erreur"

"Il semble que l'infirmière se soit trompé de protocole médical". C'est donc bien vers une "erreur humaine" que semble s'orienter l'enquête sur la mort de l'Hôpital Public. L'infimière, Roselyne Bachelot, a admis avoir administré au malade un coktail euthanasiant à base de réductions de coûts et de suppressions de personnels. Elle a été mise en examen pour homicide involontaire.



L'infirmière Bachelot était spécialisée dans le traitement des handicapés moteurs lourds


Malgré tout, pour les enquêteurs, la chaîne des responsabilités n'est pas encore constituée :"On ne sait pas ce qui a conduit à cette erreur de diagnostic. Certes l'Hôpital Public était affaibli, mais il pouvait être soigné". Alors, injonction hiérarchique ou initiative personnelle? La vérité est peut-être plus complexe. Une infirmière témoigne sous couvert de l'anonymat : "Cela fait des années que la direction nous répète inlassablement que l'Hôpital Public est malade, qu'il souffre le martyre, que les 35 heures sont une gangrène incurable. Il se peut que Roselyne ait craqué psychologiquement et décidé seule d'abréger les souffrances. C'est une personne assez fragile vous savez, un peu instable". Pourtant, d'éminents spécialistes réfutent la thèse de la maladie incurable : "C'est de la désinformation la plus totale. Les 35 heures ne sont pas une maladie. C'est même un signe de bonne santé dans certaines sociétés. L'Hôpital Public avait juste besoin d'un traitement de fond, à base d'augmentation des moyens et des effectifs". Un traitement qui n'est malheureusement pas dispensé dans l'établissement où travaille Roselyne.

L'euthanasie pourrait être généralisée


La direction a pour sa part nié toute erreur de diagnostic. Le médecin-chef, Nicolas Sarkozy a tenu à soutenir son infirmière : "Le malade n'était pas soignable. Cela fait des années qu'il vivotait dans des conditions indécentes. La récupération politique de cette mort est inacceptable. Les soins préconisés par les apprentis-sorciers gauchistes étaient hors de prix et sans garantie de réussite". L'argument du coût économique d'un tel traitement semble pourtant peu recevable, puisque le même établissement n'a pas hésité à administrer fin 2008 au Système Financier mourant des soins hasardeux et très chers. Un policier confirme : "Effectivement les caisses de la clinique sont vides. Mais elle a englouti peu avant des milliards d'euros à perte pour sauver le capitalisme d'une mort certaine. Pour le coup, ça tient de l'acharnement thérapeutique".

Le message est clair


La piste criminelle n'est cependant pas définitivement écartée par les enquêteurs. Une aide-soignante avoue que "Roselyne n'était pas capable de prendre ce genre d'initiatives. Elle a agi sous contrainte". A qui profite le crime? Il se murmure dans les couloirs que l'infirmière Bachelot entretenait des relations "intimes" avec les légataires de l'Hôpital Public, à savoir les cliniques privées et les assureurs. Et le juge d'instruction n'exclut pas d'étendre son enquête aux difficultés que traversent actuellement l'assurance-maladie.

Le Dakar renaît de ses cendres

Un an après la piteuse annulation de l'épreuve sous la menace de l'ultra-gauche Mauritanienne, le célèbre rallye-raid, tel le phénix, ressuscite au cœur de l'Amérique latine. Loin de dénaturer sa légende, le Dakar semble y retrouver un second souffle comme en atteste le pilote Luc Alphand : "A la longue, on se lassait un peu d'écraser des gamins noirs. On finissait par connaître par cœur le bruit des os qui explosent sous la roue. Là avec les gauchos, ça change un peu. Il sont un peu moins arriérés donc c'est plus dur de les attraper. L'organisation de course nous a conseillé de broyer de l'indien. C'est moins chiant administrativement...".

Mais le come-back du Dakar est aussi et surtout l'occasion de revenir sur Dakar-Paris, le court-métrage qui bouleversa les consciences et rata de peu l'Oscar à Hollywood.