jeudi 24 septembre 2009

Nicolas Sarkozy veut augmenter la TVA sur les fauteuils roulants.

Nicolas Sarkozy a confirmé hier soir lors de son allocution télévisée qu'il entendait bien augmenter la TVA sur les fauteuils roulants et autres équipements spéciaux conçus exclusivement pour les personnes handicapées. "C'est une question de justice sociale. Vous monsieur Pujadas ou vous madame Ferrari, vous ne bénéficiez pas de TVA réduite quand vous achetez votre berline. Le chef d'entreprise ou le restaurateur qui investit dans un 4x4 n'a pas ce genre de privilèges. Alors pourquoi une poignée de français, de privilégiés, bénéficieraient de ristournes pour acquérir leur moyen de locomotion? Il n'y a rien de choquant à rétablir un peu d'équité dans ce pays". Et le président de la République de répéter qu'il ne céderait pas à l'odieux chantage du handicap : "Ce n'est pas parce qu'on est tombé d'un échafaudage qu'on a plus de droits qu'un autre. Dans ce pays il est temps de valoriser le travail".

Des activistes allumant un cocktail molotov

Jusque là, l'article 15 de la loi de finances accordait un taux de TVA réduit aux équipements spécialisés pour handicapés. Mais le déficit toujours grandissant de l'Etat pousse le gouvernement à traquer toutes les niches fiscales dans lesquelles "une minorité de privilégiés détournent de l'impôt et donc de la solidarité nationale leurs indemnités d'accident de travail".

Certains privilèges seront conservés

Cette annonce faisant suite à la volonté affichée de soumettre à l'impôt les indemnités pour accident du travail, Nicolas Sarkozy doit affronter une vague de protestations venant d'une gauche de plus en plus démagogique. Aussi, pour prévenir tout conflit et parce que "gouverner, c'est aussi avoir un coeur", le président a annoncé qu'il ne toucherait pas aux aides publiques dont bénéficient certains handicapés mentaux lourds. Ainsi, les bonus, parachutes dorés, bouclier fiscaux et autres exonérations de charges seront préservés.

Qui n'a jamais eu envie de lui refaire la gueule au chalumeau?

Malgré tout, l'opposition continue sa campagne ordurière, et ses thèses extrémistes trouvent dans la population un écho inquiétant. Ainsi, un salarié anonyme d'une grande banque française imaginait ce matin une solution originale pour rétablir un peu de justice fiscale : "Tu vas dans une salle de marché, et tu fracasses des traders à grands coups de barre à mine. Leurs indemnités, ça fera au moins un revenu que le gouvernement osera taxer. Et ensuite tu t'occupes du conseil d'administration, sans oublier un passage à l'Assemblée pour remercier Copé de son idée géniale". Des déclarations qui font froid dans le dos.

vendredi 18 septembre 2009

Didier Lombard, PDG de France Télécom, s'est suicidé

Le corps du PDG de France Télécom a éte retrouvé sans vie ce matin au siège social du groupe. D'après les premières constatations du médecin du travail de l'entreprise, il se serait donné la mort en s'assénant une trentaine de coups de hache dans le dos. La thèse du suicide est donc incontestable.

Devinez où a fini le portable de Didier?

Qu'est ce qui a poussé ce brillant dirigeant à se donner la mort? Sa femme et ses enfants, sous le choc, affirment n'avoir pas vu venir le drame, décrivant un homme épanoui dans sa vie privée. "Il faisait plein de projets. Hier encore, il parlait de nous emmener en week-end à Dubaï, comme une famille normale". Mais son travail le préoccupait : "Ces dernières semaines, son job de chef d'entreprise s'est considérablement dégradé. Il avait une énorme pression. Les syndicats le harcelaient sans cesse, lui demandaient des comptes sur la gestion de l'entreprise. Il le vivait très mal". Un proche de la famille n'hésite pas à accuser : "Ses salariés l'ont tué. Il a été victime du harcèlement de ses employés, qui font régner la terreur dans l'entreprise. N'oubliez pas qu'il s'agit de fonctionnaires pour la plupart et syndiqués parfois! Chaque jour ils exigeaient plus de lui : alors qu'à la base il était formé pour contenter les marchés financiers, réduire les coûts, les effectifs, les syndicats le harcelaient pour qu'il améliore sa gestion des ressources humaines. Il n'a pas supporté cette destabilisation, ses repères étaient chamboulés". Jusqu'à l'irréparable?

Soucieux jusqu'au bout de la réduction des coûts, Didier Lombard a légué son corps à la cantine de France Télécom


Du côté des syndicats de France Télécom, le son de cloche est bien sûr très différent. D'après Jean-Paul, délégué CFDT, la polémique est vaine : "Je ne dis pas que le dialogue social est parfait dans l'entreprise, mais il est globalement apaisé. Ces allégations sont ridicules. Le suicide est un problème complexe, qui relève avant tout de la sphère privée. Je tiens à présenter à la famille toutes mes condoléances". Sous couvert de l'anonymat, certains salariés évoquent à demi-mot les problèmes personnels de la victime, parlant tour à tour "d'insuffisances sexuelles", de "fragilité psychologique" ou de "grosses pertes en bourse".

La piste privée reste d'ailleurs privilégiée par le CHSCT de l'entreprise, une thèse renforcée par la lettre laissée par Didier Lombard. Avant son geste fatal, Didier Lombard avait en effet recouvert son bureau d'inscriptions sans ambigüité en lettres rouge sang : "Tu vas crever charogne", "Tu vas payer pour les 23 ", autant de mea culpa qui dessinent un homme au passé trouble et rongé par le remord.

Conseil d'administration à France Télécom

Malgré tout, du côté du gouvernement, on "craint un effet de contagion" chez les patrons de grandes entreprises. Un ensemble de mesure (drap en papier déchirable, bureau individuel, réduction de charges, bouclier fiscal) va donc être mis en place pour prévenir une hécatombe au sein du MEDEF. Car on l'oublie trop souvent, derrière le chef d'entreprise conquérant, se cache bien souvent un homme à la sensibilité à fleur de peau.

mercredi 16 septembre 2009

Barbaquons, bidochons

Pas le temps ni le courage de polémiquer. Juste une annonce pour informer le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates chaudes revenues à la sauce M. Bernard et JPM de la sortie imminente du nouveau livre de F. Nicolino "Bidoche" --> ici.


Si Paris était un boeuf


A priori, même si je ne l'ai pas eu en avant première, je crois pouvoir vous annoncer qu'il ne s'agit pas d'un livre de recettes.

Vous êtes amicalement invités à vous rendre sur le blog de l'auteur pour en savoir plus et goûter à un autre blog essentiel.

mercredi 9 septembre 2009

Faut-il interdire la burqa fiscale?

Le gouvernement de François Fillon envisagerait sérieusement de s'attaquer à l'épineux problème de la burqa fiscale. En effet, le ministre de l'intégration fiscale, Eric Woerth, a reconnu ce mardi posséder une liste de 3000 noms de contribuables qui obligent leurs revenus à porter le voile intégral. Le ministre a même évoqué des cas de séquestration en Suisse.

Dès qu'il se trouve à côté d'une grosse bourge, Eric Woerth est pris de démangeaisons

La tâche s'annonce pourtant particulièrement ardue pour le pouvoir, tant son camp semble divisé sur la question. Nombreux sont ceux à droite qui refusent toute idée de légiférer, mettant en avant le risque de "stigmatiser l'ensemble d'une communauté, les riches, alors que seule une poignée d'intégristes pose problème". La présidente du Conseil Français du Culte de l'Argent (CFCA), Laurence Parisot s'inquiète aussi des dérives populistes du gouvernement et rappelle les nombreux actes de racisme social dont sont victimes les riches : "Notre communauté subit déjà trop de discriminations. La lourdeur des charges, l'ISF, une date de libération fiscale toujours repoussée...Notre pays doit cesser de discriminer ses élites".

"Le fric, plutôt me torcher avec que de payer des impôts"

Cette levée de boucliers fiscaux fait encore hésiter le président de la République. Pourtant, Nicolas Sarkozy avait été élu sur un programme volontariste, voire démagogique. Personne n'a oublié les tirades enflammées contre les communautarismes : "La France tu l'aimes ou tu la quittes" avait-il lancé à la face de ses intégristes millionnaires qui refusent de s'intégrer en ne payant pas d'impôts. Sa chasse aux rentiers, aux actionnaires repus de stock-options qui "mènent un Djihad de classes, qui veulent détruire notre modèle social" avait presque viré au dérapage médiatique lorsque sur TF1, devant des millions de téléspectateurs, Nicolas Sarkozy avait invectivé un membre de la communauté riche : "En France, on n'a pas plusieurs comptes en banque, en France, on respecte les règles de la République, on n'égorge pas les esturgeons dans sa baignoire".

Serge Dassault allant discrètement faire un dépôt à la Swiss Bank

Depuis, le président semble avoir mis de l'eau dans son vin. D'ailleurs, le ministre Eric Woerth envisagerait plutôt une amnistie pour les repentis du voile. Un laxisme malvenu, à l'heure où des bandes ethniques de banquiers dilapident l'argent public en se gavant de bonus. Et où l'évasion fiscale finance le terrorisme.