mercredi 27 mai 2009

Après la scientologie, l'UMP?

Alors que le procès pour escoquerie visant la scientologie bat son plein, une autre organisation à tendance sectaire, l'UMP, est sur le grill judiciaire.En effet, plusieurs victimes présumées de la formation politique viennent de porter plainte et l'instruction pourrait déboucher sur un procès spectaculaire à l'horizon 2012.


Ca fait flipper!

De nombreux soupçons entouraient ce parti depuis plusieurs années, mais c'est la première fois que l'omerta est brisée. Et les témoignages recueillis par le juge sont accablants. Ainsi la déposition de Jacqueline, ouvrière dans l'automobile, met en lumière les moyens innovants de manipulation mentale exercée par la secte: "L'UMP est entré chez moi par un biais détourné. En 2002, j'ai acheté une télévision et il m'arrivait de regarder TF1. C'est là que j'ai découvert le gourou Sarkozy. Il était systématiquement présenté sous un jour favorable. On était inondé par sa parole. Il aurait fallu couper la télé mais son discours sécuritaire nous hypnotisait. Et c'est naturellement que j'ai voté UMP en 2007. J'ai vite compris mon erreur. Ma situation s'est considérablement dégradée. Mais mon vote m'engageait pour 5 ans, et chose non prévue au départ, il était payant..." Car l'UMP n'est pas une oeuvre caritative. Et chaque semaine, il faut apporter son obole, jusqu'à la ruine. "Le discours est très culpabilisant. Nous sommes en crise et il faut se serrer la ceinture pour sortir de cet état dépressif et payer pour suivre des thérapies qu'ils appellent Réformes. Ils ont commencé par hypothéquer ma future retraite, puis l'assurance maladie, puis le chômage. Il fallait dans le même temps travailler le dimanche, pendant les vacances. Il parlait même de supprimer les congés maladie".

Une secte aux ramifications internationales

Du côté de Madeleine, travailleuse précaire, c'est le même son de cloche. "J'étais désespérée. Je travaillais à temps partiel, je ne pouvais pas boucler mes fins de mois. Ils sont venus me voir en disant.'Viens avec nous, on va t'aider, tu vas travailler plus pour gagner plus.' J'y ai vraiment cru. Puis le piège s'est refermé. J'ai effectivement travailler plus, mais sans jamais gagner plus".

Bernard, chômeur longue durée, s'est lancé dans l'expérience UMP plus par dépit que par convictions : "J'étais au fond du trou. J'ai vu Nicolas Sarkozy à la télé dans une émission sur les télévangélistes. Ils disaient qu'on était menacés. Qu'il fallait construire un bouclier fiscal, faire des dons aux riches et que tout s'arrangerait. Dans un moment de faiblesse je me suis laissé tenter. J'ai voté UMP. Ensuite, ils m'ont sucré mes allocs chômage pour alimenter le bouclier. Ils me disaient que si j'étais chômeur c'est que j'étais fautif et qu'il fallait me purifier à coups de Réformes. Depuis j'en chie. J'ai l'impression de m'être fait arnaquer, même si j'espère que les Réformes vont me guérir".

Week-end d'intégration à l'UMP

C'est le discours sécuritaire qui a charmé Philippe, jeune retraité : "Je venais de me faire rayer ma bagnole et je ruminais ma colère quand un militant UMP m'a abordé. Il avait un discours catastrophiste et j'avoue, il a su me faire peur. Il disait qu'après ma voiture, c'est mes enfants ou ma femme qui seraient agressés et violés. Il a su développer la peur et la haine en moi. Il utilisait des images fortes sur la necessité de nettoyer le quartier au Karcher, qu'il fallait redevenir maître chez nous. J'ai donc voté UMP pour sauver ma famille comme il disait. C'est ensuite que j'ai compris que ces gens étaient fous. Ils s'inventaient des ennemis qu'ils appelaient 'immigrés'. Il fallait les chasser, les traquer....Et le pire c'est qu'ils l'ont fait. Ils organisaient des expéditions punitives, des 'contrôles d'identités' dans leur langage. Ils tabassaient les jeunes...".

Nicolas Sarkozy et Carla Bruni en lutte contre la crise financière

Ce sont des dizaines de dépositions dans ce sens qui s'accumulent sur le bureau du juge. Malgré les menaces et les représailles. Car l'UMP n'aime pas la critique et punit sévèrement ses opposants. Et c'est tout un événtail répressif que l'on découvre avec effroi à la lecture des procès verbaux : arrestations, interdiction de manifestation, limitation de la liberté d'expression, expulsions vers d'autres pays, vidéo-surveillance, taser, bombes lacrymogènes...un traitement de faveur réservé à ceux qui veulent prendre leur distance et protester contre les abus de la secte. Et qui visent surtout à décourager les petits juges qui voudraient savoir où passe l'argent des électeurs. Jusque ici la secte avait su s'attirer de solides protections judiciaires qui ont permis à certains de ses plus éminents membres d'éviter la case prison : Chirac, Juppé, Balkany, Pasqua, autant de crapules qui vivent à l'abri de la justice.


Mais le vent tourne, et la crise financière, nouveau péril inventé par le gourou pour escroquer toujours plus les électeurs, ne masque pas les dépenses somptuaires des sphères dirigeantes : milliards versés aux amis de la secte, aux banques, vacances sur un yacht, augmentation de 200% et dernier caprice du Gilbert Bourdin de Neuilly, achat d'un jet présidentiel de type Air Force 1. Bref, la folie des grandeurs qui pourrait conduire à la dissolution d'une organisation cinquantenaire.

Créée en 1958 par le général de Gaulle sous le nom de l'UDR, la secte a su maintes et maintes fois changer de nom pour échapper à la justice. Du RPR à l'UMP, elle s'est néanmoins toujours reposée sur la manne de la Françafrique et a su évoluer au fil des lois sur le financement de la vie politique. L'arrivée de Nicolas Sarkozy à sa tête en 2004, a donné un coup d'accélérateur à la dérive paranoïaque du mouvement. Les membres sont sommés de se dévouer au Libéralisme, une théorie loufoque inventée par l'auteur de science fiction Adam Smith et le culte du chef y est obligatoire.

Sarkozy vacille sur son trône

Même si l'ouverture d'une information judiciaire a ravi les rescapés de l'UMP, ils ne voient pas l'avenir sous un jour très enthousiaste. "Ce sont encore des lampistes qui vont trinquer. Et l'organisation saura renaître de ses cendres. Comme elle l'a toujours fait". Difficile de contredire cet ancien militant tant l'UMP a toujours réussi à phagocyter son opposition : "Regardez leur dernière invention. Nous faire croire que le MODEM de François Bayrou est un opposant. Alors qu'il y a quelques années, ils marchaient main dans la main. Ils gagneront toujours!"


"Pour devenir un vrai gourou, faut que t'arrêtes de bégayer"

dimanche 17 mai 2009

Une solution au piratage : le film de merde

Internet, c'est plein de Chinois, et de pirates. En plus, il pleut et c'est tout sombre. Mais Johnny s'en fout. Car il a une mission : récupérer les 10% de ventes qui lui reviennent DE DROIT, jusqu'au fond des chiottes


Le CAMED (Collectif des Artistes Millionnaires Engagés A Droite) n'en finit plus de créer. Le soir, le matin, en voiture, aux toilettes, au restaurant à Londres, à Gstaad, c'est un quintal de matière grise qui produit des dizaines de nouvelles connexions neuronales à chaque instant. La dernière trouvaille n'est certes pas d'ordre artistique, car avec tous les soucis informatiques ça n'est pas évident. Elle est plutôt de l'ordre de la stratégie commerciale, voire géopolitique.

Ils s'y sont mis en effet à deux Johnnies dans leur garage pour confectionner cette bombe sale médiatique nommée Vengeance, présentée cette année au festival de Cannes. Le concept est simple : réaliser un film tellement nul à chier que même les pirates n'oseront pas le télécharger. En revanche, le battage médiatique traditionnel permettra d'assurer tranquillement le nombre d'entrées habituel selon la méthode largement éprouvée. Certes le bouche à oreilles sera mauvais mais qu'importe, ceux qui sauront auront déjà payé, et les autres devront confronter les avis discordants pour finalement, se faire "une opinion" par eux-mêmes pour enfin participer à la "polémique". Double avantage, le bouche à oreilles découragerait totalement les pirates qui n'ont pas que ça à faire de se taper des navets, alors que des milliers de chefs-d'-oeuvre sont en attente de visionnage dans leurs disques durs.

C'est un coup dur pour nous. Bientôt ça vaudra même plus le coup de télécharger des films. Personnellement, j'envisage de me reconvertir dans l'islamisme extrémiste. Ce sera une progression logique dans ma carrière d'enculé.


C'est bien vu, et si ça marche, ça fera bien les pieds aux pirates. C'est ainsi que Vengeance (dont l'allusion au téléchargement illégal ne fait aucun doute) est une sorte de film réalisé par Johnnie To et joué par Johnny Hallyday et des acteurs professionnels en mauvaise passe financière. Un gros navet. Mais qu'importe ! Le but est avant tout de sensibiliser le public à l'idée que la priorité n'est pas de faire des bons films mais bien de les vendre. Car l'industrie du divertissement n'a que faire des chefs d'oeuvre qui n'intéressent personne. L'industrie du divertissement est responsable, elle emploie et nourrit des dizaines de milliers de personnes, elle remplit une mission de service public et doit de ce fait être rentable. Selon une source proche, elle menacerait même de liciencier une personne par film téléchargé si la loi "Création de Valeurs et Internet" ne passe pas.

On entend déjà la critique : "Vous ne faites que de la répression, vous n'encouragez rien". Un peu facile. C'est pourquoi, dans un prochain amendement à la loi "Création de Valeurs et Internet", il serait question de permettre une déduction d'impôts aux contribuables pouvant justifier être allé voir "Vengeance" en salle, ou de s'être procuré légalement les intégrales de Johnny Hallyday et des autres membres de la CAMED. Christine Albanel souhaite ainsi élever le combat de Johnny au rang de cause nationale.

Pourtant, certains critiquent déjà la stratégie au sein même de la majorité politico-médiatique :

"On a déjà essayé aux Etats-Unis, regardez ce que ça a donné. On les a inondés de bouse culturelle pendant trente ans, résultat : au lieu de rejeter maintenant ils en redemandent. Durant les dix dernières années, les téléchargements ont monté en flèche, évidemment." nous explique le Directeur de la création artistique et des produits dérivés chez Universal. "Résultat de la manoeuvre : on se retrouve aujourd'hui avec un manque à gagner sur les produits culturels de l'ordre de deux mille milliards de dollars. On est pas loin de penser que les subprimes à côté, c'est de la pisse de chat. ", ajoute-t-il gravement.
"Non, aujourd'hui, on n'a certes pas besoin de faire de bons films pour vendre. Mais ça ne dissuade pas pour autant le piratage, au contraire".

On serait bien loin de la solution miracle, mais comme disait Rama Yade sur un autre sujet : "Dans une ville il faut tout tenter". Johnny s'est approprié la formule pour ce qui est du combat pour la création, et si cette nouvelle stratégie commerciale ne fait pas ses preuves, au moins a-t-elle le mérite de relancer le débat national et peut-être donner des idées aux jeunes créateurs. Créateurs artistiques, créateur d'entreprises, créateurs de portefeuilles de valeurs boursières, de publicité, bref tous les métiers de la création pourraient se retrouver unis dans ce mouvement.

Alors Johnny tient bon malgré la tourmente. Il déclarait récemment dans une interview au Caesar's Palace de Las Vegas :

"Si ça doit changer ça changera, je ne vendrais pas mon chalet" (Mediapart, 03 mars 2009)

"C'est pas tant que j'aime la montagne, mais j'en fais une question de principe"

mercredi 13 mai 2009

Elections Européennes : L'Elysée envisage d'interdire le journal Fakir

"On ne peut pas laisser une feuille de chou négationniste mettre à mal le pacte républicain. Nous allons faire en sorte de faire cesser cet affront à la Nation". L'objet du courroux de Nicolas Sarkozy? Le journal Fakir.



Alors que la campagne pour les élections Européennes se déroule dans une salutaire confidentialité, la pravda picarde menace le consensus démocratique, en sortant une édition nationale entièrement consacrée à l'Union Européenne. Un numéro qui affiche comme objectif de "punir (...) l'UMP, le Modem, les Verts, le PS", tous accusés dans un éditorial infamant d'avoir trahi le vote du peuple en ratifiant le traité de Lisbonne. Des accusations qui fleurent bon le "populisme des années 30" comme le regrette le socialiste Vincent Peillon.

Et c'est l'ensemble de la classe politique qui monte aux créneaux, regrettant les basses attaques que doit essuyer l'Europe dans ce "torchon populiste" comme le surnomme François Bayrou. "Les Français ont approuvé à une très large majorité le traité de Lisbonne via le congrès, il est inadmissible de réécrire l'histoire en montant le peuple contre ses élites et en ressuscitant le fantasme de la lutte des classes" tonne le Parti Socialiste dans un communiqué. Il est vrai qu'il peut paraître inconscient de rouvrir les vieilles blessures du passé, à l'heure où la réconciliation nationale se met en œuvre. Car de la division de la gauche de gauche à la reddition d'anciens nonistes, la France semblait aborder cette campagne européenne avec le calme d'une démocratie moderne qui ne craint plus la réforme.

La campagne du Parti Socialiste bat son plein

Malheureusement, l'équipe de Fakir, non contente de mettre de l'huile sur le feu social, développe aussi des thèses révisionnistes insupportables qui posent la question de la liberté de la presse. Ces pseudos journalistes vomissent à longueur de pages la "propagande d'une Europe" comme symbole de "paix et de prospérité" et laisse libre cours à leur ridicule paranoïa, dénonçant l'hydre d'une Union Européenne bâtie sur le dos des peuples, faite pour les banquiers par les banquiers et pilotée par les lobbys industriels. Comme si la "liberté de circulation des marchandises et des capitaux" n'étaient pas un préalable nécessaire au bonheur des peuples. En outre, le journal est truffé de parallèles démagogiques entre l'économie libérale prônée par l'Union et la crise financière qui frappe le monde.

Devinez lequel je vais vous mettre

Par ailleurs, l'arrivée de Fakir sur le marché de la presse nationale n'est pas faite pour réjouir les grandes enseignes traditionnelles. Car de Libération au Figaro, en passant par l'Express ou Marianne, on réprouve les méthodes utilisées par Fakir. Ainsi, Laurent Joffrin s'indigne de voir "des peigne-culs violer les grands principes constitutionnels. Ils font des enquêtes, vont sur le terrain, recoupent les informations, étayent leurs propos. Bref ils ne respectent aucune des normes en vigueur dans les grands journaux français. Ils enfreignent les lois de la concurrence libre et non faussée. C'est un véritable dumping intellectuel!!" Parole d'expert. De plus, Fakir ne rend de compte à aucun actionnaire majoritaire et n'inonde pas ses pages de publicités. Autant d'entraves à "l'économie sociale de marché hautement compétitive".

Conférence de rédaction à Fakir

Devant cette levée de boucliers, le gouvernement envisagerait de légiférer pour prévenir tout futur dérapage. Ainsi, à l'image de ce qui a été fait pour le drapeau et l'hymne Français, François Fillon voudrait créer un délit d'outrage à l'Union Européenne et aux valeurs ultra-libérales. Cependant, le gouvernement, qui hésite encore à en passer par la loi par peur d'apparaître comme le censeur, pourrait être devancé par la justice anti-terroriste. En effet, Michèle Alliot-Marie annonçait ce soir l'ouverture d'une enquête pour terrorisme à l'encontre de la rédaction de Fakir : on soupçonnerait le journal d'appartenir à la mouvance d'ultra-gauche journalistico-autonome. D'après la ministre de l'Intérieur, "les preuves matérielles s'accumulent autour de la secte Fakir. Beaucoup d'entre-eux se déplacent en train, et je viens d'apprendre à l'instant que Julien Coupat avait souscrit un abonnement".


vendredi 1 mai 2009

Quelle cagoule pour le 1er mai ?

Comment s'habiller pour la manif du premier mai ?

Si vous n'avez pas bien compris les nouvelles préconisations de Michèle Alliot-Marie concernant le port de couvre-chefs lors des manifestations, ce petit guide peut vous éviter bien des déconvenues.

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Recommandé aux blacks blocks : en plus d'être hypoallergéniques, ces masques sembleraient tomber dans un vide juridique